La fusion s’opéra en février 1944[1] à l’instigation notamment de Jacques Bingen[Bio 1],[2]. Elle n’était pas destinée seulement à unifier et à donner un cadre «légal» aux forces de la Résistance intérieure, mais aussi à les structurer de manière hiérarchique. C’est le COMAC ou COMIDAC, organe créé en février 1944 par les différents mouvements de résistance sous le commandement du général Dejussieu[3],[4], qui organise les FFI avant son arrestation en mai 1944.
Les FFI jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié en Normandie de et dans la libération de la France. Le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower, estima l’aide apportée par les FFI à l’équivalent de quinze divisions régulières[5]. Certains historiens relativisent aujourd’hui ce jugement: selon Jean-François Muracciole, spécialiste de la Résistance, «sans l’aide de la Résistance, les Alliés auraient sans doute libéré la France en respectant un calendrier guère différent»[6]. Les effectifs des FFI étaient de 100 000 en janvier 1944, 200 000 en juin et 400 000 en octobre[7]. Selon la base de données Titres, homologations et services pour faits de résistance du site Mémoire des hommes, 252 000 dossiers individuels FFI ont été homologués[8].
À l’issue de la libération de la France, 114 000 FFI au total (30%)[Bio 2],[9] s’intégrèrent ensuite dans l’armée française régulière, en particulier au sein de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny, dans le cadre de ce qui a été appelé à l’époque «l’amalgame» des Résistances intérieure et extérieure.
Les pertes des FFI, longtemps estimées à environ 20 000, ont été revues à la baisse par des recherches récentes. Elles sont de 13 679 FFI tués dont 3 000 victimes d’exécutions sommaires. 70% des tués l’ont été entre juin et septembre 1944[10].
EMFFI
L’état-major des Forces françaises de l’intérieur (EMFFI), créé en , est dirigé par le général Dejussieu, puis par Alfred Masseret dit «Joinville»[11]. Dès avant, le GPRF avait désigné des délégués militaires.
Le COMAC ou Comidac (Comité d’action militaire), censé regrouper à la fois des représentants d’Alger (CFLN-GPRA) et des résistants de l’intérieur (CNR). Les membres sont les suivants:
Ces chefs, arrivant dans des régions qu’ils ne connaissaient souvent pas, n’ont parfois joué qu’un rôle de vague coordination, le véritable pouvoir opérationnel restant souvent entre les mains des chefs des réseaux locaux et des maquis. Une exception notable est le DMRValentin Abeille, qui réussit à regrouper les forces des 14 départements sous sa responsabilité malgré les problèmes de défiance de principe auxquels il a dû faire face et l’organisation inconsistante dont il avait héritée. Ce n’est probablement pas une coïncidence s’il fut affecté au secteur où eut lieu le débarquement de Normandie, et c’est le commandement décentralisé qu’il accepta au grand dam du haut commandement (mais avec la compréhension d’Henri Frenay, délégué militaire de la zone Nord) qui permit a ses unités de rester opérationnelles malgré son décès juste avant le débarquement, mais aussi lorsque presque tout le commandement du Nord-Ouest fut décimé par la Gestapo[13].
Effectif: «Les effectifs militaires de la Région C sont de l’ordre de 30 000 hommes à l’été 1944 dont 2 500 maquisards mais assez pauvrement armés»[35]. Bilan: «De juin à septembre 1944 plus de 1 000 câbles ont été échangés avec l’État-major du général Kœnig, commandant des FFI et on dénombre 700 sabotages ou action de guérilla dans la Région C»[35].
Région D (Dijon) – La région D couvre: Bourgogne, Franche-Comté)
Effectifs: 25 000 hommes, selon Claude Monod[46] ou 22 000[47].
Région M (Le Mans) – La région M couvre: Normandie, Bretagne et Anjou, mais empiétera parfois par nécessité sur la région P.
La région M est la plus grande région des FFI comprenant 14 départements (Normandie, Bretagne, Anjou). Les difficultés à gérer cette région pendant le débarquement étant prévisibles, elle fut sous-divisée en quatre régions nommées M1 à M4 dont le commandement sera en constante évolution à cause de la Gestapo qui réussira souvent à capturer ou tuer ses dirigeants dans les mois entourant le débarquement de Normandie. La plupart du temps, un délégué régional ou même de département géra deux régions à la fois, parfois la région au complet par nécessité et souvent en dépit des ordres du haut commandement qui est de toute façon déconnecté de la réalité complexe et constamment changeante sur le terrain. La nature décentralisée du commandement local a permis de garder les unités effectives malgré les problèmes de communications, et le sentiment de solidarité encouragée par Jean Kammerer[13] a permis de conserver la cohérence des actions malgré l’impossibilité pour le haut commandement de faire appliquer des ordres précis. Au grand dam du haut commandement habitué à la hiérarchie, le commandement décentralisé à l’extrême sera de facto la méthode la plus efficace de diminuer les effets des forces allemandes qui vont constamment perturber la chaîne de commandement, dont les éléments sont souvent neutralisés après avoir été en poste que quelques semaines[13], voire quelques jours.
Jean Kammerer «Archer», «Éric» et «Parallèle»[Bio 26],[49] gérait les sous-régions M1 et M4, et il prendra en charge toute la région M après la capture de Valentin Abeille jusqu’à sa capture le (comme beaucoup d’autres, il avala une pastille de cyanure pour éviter de parler). Le fonctionnement, presque en symbiose, avec son supérieur hiérarchique est en fait une relation de collaboration profonde et d’amitié plutôt que d’autorité, typique de la résistance française[13].
Sous-région M1 - La sous-région M1 couvre: Orne, Sarthe, Mayenne.
Le lieutenant-colonelRobert Kaskoreff (alias «Jean Birien», «Bellaire», «Gertal» et «Lambert») sera responsable des 7 départements des sous-régions M1 et M2 à partir du [50]. Il assumera la fonction de DMR de la région M après la capture de 14 dirigeants le (dont Jean Kammerer) sans attendre d’en avoir reçu l’ordre. Les communications sont extrêmement difficiles et les ordres du haut commandement sont régulièrement ignorés car jugés trop décalés de la réalité du terrain. Ce dernier a d’ailleurs de la difficulté à accepter la structure de commandement décentralisée qui a été mise en place, qui permet toutefois aux unités de rester opérationnelles et de se réorganiser toutes seules quand il n’y avait plus de DMR.
Chef des opérations aériennes M1 et M4: «Gros» (vers juin 1944) puis «Croisé» (vers juin 1944)[49].
Effectifs: «Au moment où la 3e armée américaine du général Patton et la 9e armée US pourchassent l'ennemi vers Chartres et Orléans, "Orbite" est un auxiliaire précieux pour protéger les flancs des armées alliées à la tête de 2 500 FFI armés par les récents parachutages d'armes organisés par ses soins[53]».
Méthodologie
La liste des chefs départementaux des FFI est difficile à établir car fluctuante au gré des arrestations et des combats. Il peut y avoir des confusions entre chef des FFI (chefs aux profils militaires) et chef des comités départementaux de libération (CDL) (chefs aux profils plus civils).
Nous les avons regroupés, par facilité selon les régions administratives actuelles de la France (éventuellement différentes de «régions» de la Résistance).
Cette liste illustre bien la diversité de la Résistance, d’où l’intérêt de retrouver la profession et l’engagement politique de ces hommes:
Il apparaît que les chefs départementaux des FFI portaient souvent le grade de commandant ou de colonel de la Résistance.
Île-de-France (Région P1)
commandant régional des FFI: Pierre Pène dit Périco (X1922, ingénieur colonial, résistant OCM, compagnon de la Libération) mais arrêté en avril[54]. Puis Henri Rol-Tanguy (ouvrier communiste (CGT), résistant FTP, compagnon de la Libération) à partir du 1er juin 1944[55].
chef d’état-major régional: lieutenant-colonel puis colonel Pierre Avia "Canon".
Commandant des FFI: Aimé Lepercq (ingénieur, directeur de sociétés, résistant OCM), de septembre 1943 jusqu’au 8 mars 1944, date de son arrestation par la Gestapo, premier commandant des forces paramilitaires puis des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Paris[56]. Pierre Lefaucheux lui succède en mars 1944 jusqu’à son arrestation en juin 1944[57],[58],[59],[60]. Le colonel Teissier de Marguerittes[61], «Lizé»[61],[62],[63],[64] succède à Lefaucheux en tant qu’adjoint de Rol-Tanguy pour le département de la Seine.
Chef du Comité parisien de la Libération: André Tollet (ouvrier tapissier, communiste, secrétaire de l’Union des syndicats CGT clandestins de la Région parisienne).
Chef FFI du secteur Nord (Aubervilliers-Stains-Drancy): Henri Manigart.
Commandant des FFI Sud du département: Jacques Pastor (agrégé de sciences naturelles, communiste, résistant Front national)[55],[65],[60].
Seine-et-Marne:
Commandant des FFI: Hubert Desouche, dit Dugas (résistant de Turma-Vengeance)[55].
Oise:
Commandant des FFI: Fromont (ou Fromonot) Monturat, dit Dupont (résistant de CDLR)[55].
Commandant du secteur Marly-le-roi / Noisy-le-roi / Bailly Fernand Darnel
Région Nord-Pas-de-Calais
Nord: commandant Henry (également commandant du secteur de Lille)
Pas-de-Calais: chef FFI: [...]
Président du CDL du Pas-de-Calais: Gaston Dassonville (élu en novembre 1943) (il sera également chef régional des FFI, lire plus haut sur l’organisation régionale)[66].
Meuse: Yvan Beausire dit Leclerc (ancien chef des groupes FFI et du maquis de Senon), Jean Bertrand dit Agnelet, puis Pierre Jolly, FTP, sont chef d’état-major des FFI de la Meuse.
Vosges: commandant Gonand (chef du 4e Groupement des FFI des Vosges)[67], Auguste Delafenêtre, responsable du 2egroupe des FFI des Vosges[Bio 28],[68].
Meurthe-et-Moselle: Charles Thomas dit César (ancien capitaine de régiment étranger).
Les FFI sont dissous le et une partie est intégrée dans l’armée française. À cette date, L’Alsace n’est pas encore libérée. Les FFI alsaciens prennent alors le nom de FFI d’Alsace (FFIA). Ils sont dissous le et remplacés par le Bataillon du Rhin jusqu’à ce que l’armée française contrôle la rive allemande du Rhin[71].
Jura: commandant Foucaud (officier d’active) (tué en avril 1944). En mai 1944, Romuald Vandelle «commandant Louis» (polytechnicien, compositeur de musique).
colonel Pratt (officier, résistant ORA). Adjoint: commandant aviateur Balay (officier, résistant ORA). En mai 1944, le colonel Pratt et le commandant Balay sont arrêtés et déportés. Le nouveau chef FFI est le colonel René Alizon «commandant Guy» (officier d’artillerie, rejoint l’ORA)[74].
Chef CDL: [...]
Nièvre: le colonel Roche «Moreau» (chef de Libération Nord).
Effectifs: «15 octobre 1943, 3 800 hommes et femmes. 1er juin 1944, 10 330 hommes et femmes. […] Le 20 juin 1944, les FFI disposaient environ 2500 hommes mal armés qui provenaient des FTPF, de l’ORA, du BOA, et Libé-Nord et de divers groupes FN ou indépendants. […] Jusqu’au 2 septembre, les pertes allemandes sont chiffrées par le lieutenant-colonel Multrier, commandant les FFI, à 625 tués et 8649 prisonniers. Du 6 juin au 13 septembre, les pertes FFI furent de 149 tués et 97 blessés»[76].
Commandant de l’Arrondissement de Caen: commandant Robert Le Coutour "Vaucelles"[79]
Manche:
Président CDL Manche: Yves Gresselin «Colibri» (épicier à Cherbourg).
Région Bretagne
Morbihan: capitaine de frégate Paul Chenailler «Morice», avec le commandant Pierre-Louis Bourgoin, FFL, commandant le 4ebataillon de parachutistesSAS, à partir du 10 juin 1944, date de son parachutage au maquis de Saint-Marcel. Les capitaines FFI sont les suivants: Georges Hillion, Henri Réglain, André Aunier, Jacques de Beaufort, André de Neuville, Jean Le Coutaller, Gourgaud, Le Frapper,Milhesn de Ligny, Le Verre,Le Hermé, Cosqueric, Fevrenu, Jaffre, Bacon, Mahe, Colonel Le Garrec,
Ille-et-Vilaine: général Marcel Allard
Finistère: colonel Paul Fonferrier alias «Rossignol» (officier de la Coloniale), dirige le bataillon de Ploudalmézeau. Arrêté le 25 avril 1944, il sera déporté et remplacé par Henri Provostic alias «Benoît». Arrêté lui aussi le 31 mai 1944, il sera déporté[80]. Remplacé par le lieutenant Joseph Grannec «Joseph 351»[81].
Chef d’arrondissement de Brest: Joseph Garion (avoué à Brest), «commandant Somme-Py»[82] (1889-1948).
Chef des arrondissements hors Brest: commandant Faucher «commandant Louis».
Côtes-du-Nord: Yves Le Hégarat «Marceau», Jean Lejeune dit commandant Émile, Jean Lebranchu dit Commandant Helen, puis Louis Le Meur «Commandant Rolland», commandant FFI de l’état-major des Côtes-du-Nord de juin à novembre 1944[83],[84],[85],[86].
Sarthe: Victor Daum de juin 1943 à son arrestation en février 1944.
Maine-et-Loire: Jean Eynaud de Faÿ «Rousseau», puis le «commandant Blanche». Les FFI du Maine-et-Loire deviennent le 135e RI.
Président du CDL Maine-et-Loire: Roger Le Tétour[87],[88] («Desporte» ou «Langevin»[89]).
Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique): François-Jacques Kresser-Desportes alias «Kinley», ayant pour adjoint commandant Terrière alias «Dick»[90],[91],[92].
Creuse (et sud du Cher): lieutenant-colonel Albert Fossey «François» (commercial aux Presses universitaires du Massif Central puis à la Sécanaise, SFIO, compagnon de la Libération).
Lot: Robert Noireau (lieutenant-colonel Georges); Roger Lecherbonnier (instituteur, résistant FTP) en 07/1944.
Aveyron:
commandant FFI: Bernard Henri Bonnafous «commandant Richard» avec deux adjoints: le Commandant Charles (FTPF) et le commandant Puget (ORA). Le colonel Benoît dirige le secteur nord, le colonel Devillers, le secteur sud[101].
Effectifs: 1 000 début 1944, 10 000 en août de la même année[102].
Tarn-et-Garonne: commandant ou chef d’état-major FFI: colonel Laurent Langeron «Larzac» puis «Leduc», choisi le 17 juin 1944 par le CDL mais, le 13 juillet, le chef FFI régional Ravanel nomme en fait Noël Duplan (agent des ponts-et-chaussées, militant radical-socialiste) alias «Nil»[103].
Aude: Jean Bringer «Myriel» (fils d’un fondateur du Canard enchaîné, officier, ingénieur des eaux-et-forêts, résistant AS) mais fusillé par les Allemands le 19 août 1944[106],[107].
Hérault: commandant Armée Secrète: Bernard Henri Bonnafous «commandant Robin puis Richard» jusqu’à mai 1944
Bouches-du-Rhône: directoire composé d’Albert Hagège dit «Tibère» (Franc-Tireur), Georges Flandre dit «Montcalm» (Combat) et Jacques Renard, dit «Thibaut» ou «Turpin»[110].
Var: capitaine Salvatori (capitaine d’active (marsouin), ex-chef départemental de l’AS)[111].
Président du CDL du Var: Frank Arnal (chef du SR des MUR du Var) vers mars 1942 puis Louis Martin-Bret[111].
Alpes-Maritimes: Jean Orbello, Compagnon de la Libération, chef du secteur Nord. Officier aviateur de réserve Melin «Chatel»[112].
Drôme: Jean-Pierre de Lassus Saint Geniès «Legrand» (officier d’active)
Ardèche: René Calloud.
Rhône: Raymond Basset, dit Mary «commandant Mary» (compagnon de la Libération).
Loire: Raymond Basset, dit Mary «commandant Mary»; Jean Marey (ancien instituteur devenu officier).
de l’Ain, du Jura, de la Saône-et-Loire: Henry Jaboulay (industriel, compagnon de la Libération).
Autres chefs FFI locaux
Étienne Poitau «capitaine Stéphane», commandant la «compagnie Stéphane» en Isère (1er Bataillon de marche FFI de l’Isère).
commandant André Pommiès (chef de la région de Toulouse)
Jacques Chapou (professeur de lycée révoqué en 1941 car franc-maçon) dit «capitaine Philippe». En mai 1944, il prend le commandement des maquis de la Corrèze, puis ceux de la Creuse, de l’Indre et de la Haute-Vienne, sous le nom de «Kléber».
Charles Stenger alias «Richard», adjoint au Chef d’État-Major FFI de Meurthe-et-Moselle[113],[114].
Le maréchal Leclerc, commandant la 2e DB, avait une piètre opinion de la valeur militaire des FFI. Ainsi, après la libération de Paris en août 1944, il déclara: «FFI, estimation d’ensemble… 10% de très bons, braves et réellement combattants, 20 à 25% acceptables. Le reste, racaille et fumisterie»[115].
Concernant les FFI du Massif Central, l’opinion du maréchal de Lattre de Tassigny est toute autre, qui relate ainsi la reddition de la colonne Elster à Decize: «Traquées par les maquis du Centre (toutefois composés de noyaux militaires), remarquables de mordant et d’habileté, les troupes allemandes renoncent à forcer un impossible destin. Le général Elster, qui les conduit, prend contact avec le commandement américain dont il espère sans doute plus de mansuétude que des terroristes qui l’ont vaincu: le 11 septembre, 19 312 généraux, officiers et soldats de la Wehrmacht déposent leurs armes et vont se livrer, dans la région d’Orléans, à la 83e division d’infanterie américaine»[116].
«Délégué Général pour la Résistance de décembre 1943 à avril 1944, il permet, grâce à son action, la fusion en février 1944 de l’Armée Secrète (AS), l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) ainsi que de nombreux groupes isolés, pour former les Forces françaises de l'intérieur (FFI)»
Jacques Renard, X, ingénieur, résistant Libération (?)- AS, compagnon de la Libération) nommé commandant FFI R2 le 16 juillet 1944, arrêté le 28 juillet puis fusillé.
Alexandre de Courson de La Villeneuve, officier d'active, arrêté par les Allemands le 2 juillet 1944 puis mort sous la torture ou exécuté par les Allemands le 19 août 1944.
Paul Schmidt, engagé FFL en 1940, compagnon de la Libération, nommé en novembre 1942, chef du Service des opérations aériennes et maritimes (SOAM) de R5 et R6 puis en mars 1943, chef national du Bureau des opérations aériennes (BOA) (et aussi chef de la région Centre) à la place de Jean Ayral «Pal».
Alain Grout de Beaufort, officier d'aviation, résistant de la Confrérie Notre Dame, rejoint les FAFL, compagnon de la Libération, chef de la SAP d'avril 1943 à avril 1944 (environ) (il est également temporairement DMR R5), puis il sera chef SAP de la région P puis de P3
Gilbert Grandval cumul ainsi, de façon unique dans l’histoire de la Résistance, les fonctions de chef régional des FFI et de délégué militaire régional.
Colonel Baruteau, chef du Service régional de la statistique et responsable local de l'ORA à Dijon, jusqu'à sa «disparition» (mais il échappe à la Gestapo) en mai 1944.
Kammerer est capturé en juin 1944 par les Allemands avec son adjoint Éric. Il semble qu'ensuite ce soit les responsables du BOA local qui prennent de facto le rôle de DMR.
Instituteur à Warluzel, officier de réserve. Contacté par Raoul François en août 1942 pour constituer les groupements OCM dans les secteurs de Frévent, Avesnes-le-Comte et Saint-Pol-sur-Ternoise. Le nom d'Augustin Petin est connu des Allemands vers la fin de l'année 1943 à la suite de la main mise par la Gestapo sur d'importants documents au domicile à Paris d'un responsable national. Augustin Petin n'a plus, dès lors, d'autres ressources que de vivre dans la clandestinité. Le responsable régional Delvallez le désigne en février 1944 comme responsable OCM du département de la Somme avec mission de reconstituer les commandements locaux totalement annihilés après l'arrestation des principaux responsables picards. Son activité lui vaut, en juin 1944, d'être nommé Responsable Départemental FFI de la Somme, et c'est en cette qualité qu'il prépare les combats de la Libération. À la suite d'une dénonciation, Augustin Petin est arrêté par les Allemands le 28 août 1944 au domicile de M. Blanchard. Incarcéré à la prison d'Amiens, il réussit à s'échapper grâce à de faux papiers d'identité et à un subterfuge, ce qui lui permit de rejoindre le 31 suivant, les colonnes blindées alliées qui libérèrent la ville.
Né le 19 mars 1891 à Nantes, ancien combattant de 14-18, capitaine d'active en 1922, chef de bataillon en disponibilité au début des années 1930, industriel (directeur-gérant du tissage de la mouline, à Remiremont), président de la section Croix-de-feu de Remiremont, membre du Parti social français en 1936. Il est affecté dans l'armée d'active en 1939, fait prisonnier en 1940 mais libéré. Il entre dans la résistance: membre de l'OCM, membre du CDL de Remiremont en 1945.
François Marcot (dir.), Université de Franche-Comté et Université de Bourgogne, La Résistance et les Français: lutte armée et maquis, Presses Universitaires de Franche-Comté, coll.«colloque international de Besançon 15-17 juin», , 549p. (ISBN978-2-251-60617-0, lire en ligne), p.167
«Finalement, 57 000 FFI ont rejoint la 1re Armée en unités constituées, dont 20 000 au titre du secteur français du front des Alpes, placés pour emploi à la 1re Armée. 30 000 engagés volontaires en majorité d’origine FFI l’ont rejointe individuellement. L’administration centrale lui a envoyé 27 000 hommes à partir des centres d’instruction des FFI des régions militaires», Maurice Vaïsse, La naissance de la nouvelle Armée française
Jean Quellien, "Les pertes humaines" in La France pendant la Seconde Guerre mondiale - Atlas historique, Fayard, Ministère de la Défense, 2010, p.262-263
Isabelle Madesclaire, «Les activités de Jean Kammerer en juin 1944 dans la résistance armée de la région M de Normandie-Bretagne», 39/45 Magazine, Éditions Heimdal, no135, , p.52-53 (lire en ligne, consulté le ).
Discours de Pierre Albertini (professeur d’histoire au lycée Condorcet) à l'inauguration de l’exposition Des polytechniciens dans la Résistance (mardi 18
mars 2008)]
Jean-François Colas, Les Droites nationales en Lorraine dans les années 1930: acteurs, organisations, réseaux, thèse de doctorat, université de Paris X-Nanterre, 2002
Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf.Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne, Strasbourg, Éditions du Signe, , 196p. (ISBN978-2-7468-4334-9), «Des FFI aux FFIA», p.124-128
Éric Le Normand et Christophe Clavel, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill.Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, copyright 2016 (ISBN978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC1152172696)
Marc Bergère, Une société en épuration, épuration vécue et perçue en Maine-et-Loire de la Libération au début des années 50, Rennes, Presses universitaires Rennes, , 426p. (ISBN2-86847-848-4), p50
«En recoupant les sources disponibles et les témoignages, on peut estimer la population combattante à un petit millier au début de 1944, et à une dizaine de milliers à la fin août 1944. L’addition des effectifs fournis par les chefs de maquis à la libération se décompose comme suit: 1467 pour le maquis Du Guesclin, 2800 pour le maquis d’Ols, 450 pour le maquis Paul-Claie, 550 pour le maquis Antoine, 650 pour le maquis Arêtes-Saules, 500 pour le maquis de Durenque, 500 pour les commandos Hubert, 420 pour les guérilleros espagnols Salvador, plus de 200 pour les maquis Bayard, Rolland, Jean-Pierre, etc., dont les effectifs quintuplent de juin à août 1944» (Exposition sur la Libération de Millau, août 2004- la Dépêche du Midi)
Madeleine Baudouin, Histoire des Groupes Francs (M.U.R.) des Bouches-du-Rhône de septembre 1943 à la Libération, Presses universitaires de France, , 284p., p.20
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