La famille van der Meulen (olimvan der Molen[2]) était une importante famille Bruxelloise de marchands de poissons d'eau douce au Visscher Zenne ("Senne des Poissonniers"), ou "Quai des Poissonniers", dont la plupart étaient doyens de la corporation des poissonniers d'eau douce.
Parti: au I d'or à l'aigle bicéphale de gueules; au II, écartelé, au 1 et 4 de gueules au sautoir d'hermine accompagné en pointe d'une molette d'or, au 2 et 3 de sable au lion d'argent armé, lampassé et couronné à l'antique d'or[1].
Les van der Meulen formaient avec les familles Parijs et Cosÿns[3]d'importantes lignées de maîtres poissonniers d'eau douce et de pisciculteurs[4] qui avaient un quasi-monopole sur ce commerce à Bruxelles. Ces trois familles exercèrent sans interruption jusqu'à la fin de l'ancien régime les charges de doyen de la corporation des "Groenvisschers", à côté d'autres familles sporadiquement représentées: les Cortvrint, Goossens, Huwaert, Michiels, Van Meerbeeck, Van Mons et Suys.
Depuis le XVesiècle les vander Molen/van der Moelen/van der Meulen, étaient pisciculteurs et membres de la corporation des "Groenvisschers" ou marchands de poissons d'eau douce et possédaient un grand nombre de viviers et d'étangs aux environs de Bruxelles, notamment dans la forêt de Soignes. Par héritages successifs, les étangs des enfants noyés devinrent la propriété de la famille.
Lambert van der Meulen, mort à Bruxelles le 18 octobre 1736, époux d'Élisabeth Cosyns, morte le , fut doyen[5] de la corporation des marchands de poissons d'eau douce en 1696, 1698, 1700.
Leur fille Élisabeth van der Meulen[6] (1720-1769[7]), épouse de Jean-Baptiste van Dievoet (1704-1776), fut la dernière propriétaire des étangs des enfants noyés et c'est elle qui les vendit à l'État[8]. Elle acquit également par transmission successorale, le fief du Roetaert à Uccle-Stalle qui, après sa mort, passa à sa descendance[9].
Son frère Lambert Benoît François van der Meulen, conseiller de la Ville de Bruxelles, doyen[11] de la corporation des marchands de poissons d'eau douce en 1745, 1747, 1756, membre des Quarante-Cinq[12] en 1761, époux de Josine Frémineur, était propriétaire du domaine et château de Wesenbeke, ancienne seigneurie du lieu, à Diegem[13], qui exista jusqu'en 1935 sous le nom de « château De Rein »"[14], du nom de Charles De Reine (1814-1904), juge au tribunal de commerce de Bruxelles, époux d'Eugénie De Hase[15] (1827-1907), une des dernières propriétaires, descendante directe de Lambert Benoît François van der Meulen et Josine Frémineur[16]. C'était une demeure du XVIIIesiècle entourée d'eau avec toute une suite d'étangs poissonneux échelonnés en bordure de la Woluwe. En 1751, la seigneurie de Wesenbeke comprenait un beau château, entouré d'eau, et orné de fontaines, de vergers, de jardins, d'avenues[17].
Lambert Benoît François van der Meulen (1716-1780) et Josine Frémineur (1720-1788), eurent, Catherine Josine van der Meulen, baptisée à Saint-Géry (Bruxelles) le 7 septembre 1743, morte à Louvain le 19 mai 1806, et enterrée le 21 à Diegem, où sa famille possédait le château de Wesenbeke, épousa à Bruxelles (Saint-Géry), le 31 janvier 1762, le docteur Martin van der Belen[18], né à Louvain le 21 novembre 1728 mort à Louvain le 21 avril 1795, et enterré à Diegem[19], professeur ordinaire à la Faculté de médecine de l'Université de Louvain, nommé le 5 août 1754, professeur Royal d'Anatomie et de Chirurgie, par l'Impératrice Marie Thérèse.
Vranck van der Molen x Gudule Comperis
Catherine van der Moelen[20] x en 1521 à Sainte-Gudule, Luc t'Seraerts[21], fils de Jean, né vers 1490, reçu maître dans le métier des bouchers de Bruxelles le 24 juillet 1509.
Ingelberts van der Meulen x Cathelyne Verluytgaerde dit Winnepenninckx[22]
Francis van der Meulen x Anne de Beckers
Daniel van der Meulen x Cornélie Swalus
Élisabeth van der Meulen (1617-1670) x Nicolas Leyniers (1610-1658), fabricant de tapisseries.
Lambert Benoît François van der Meulen (1716-1780) x Josine Frémineur (1720-1788)
Suzanne Pétronille van der Meulen x Henri De Pauw. Leur descendants conservèrent le château de Wesenbeke à Diegem jusqu'au début du XXesiècle.
Catherine Josine van der Meulen (1743-1806) x Martin van der Belen (1728-1795), professeur de médecine à l'Université de Louvain.
Marie Catherine Jeanne Ghislaine van der Belen, née à Louvain le 10 mars 1778, morte à Bruxelles le 24 août 1830, épousa à Louvain le 5 mai 1799 Antoine Bemelmans, né à Maestricht le 16 juin 1777, mort à Saint-Josse-ten-Noode le 4 avril 1824 enterré à Diegem, conseiller de Sa Majesté à la Cour Impériale de Bruxelles, président du tribunal de Louvain.
Élisabeth van der Meulen (1720-1769) x Jean-Baptiste van Dievoet (1704-1776)
La tombe familiale de la famille van der Meulen, était située dans l'église de Saint-Géry, près de l'autel du Saint-Nom de Jésus[24] et portait l'inscription suivante:
D.O.M. MONUMENTUM FAMILIAE LAMBERTI VANDER MEU LEN HUJUS ECCLESIAE AEDITUI ET ELI SABETH COSYNS 2dae UXORIS CONJUGUM AC POSTERORUM OBIIT ILLA I 8bris 1739 ILLE VERO 18 8bris 1736 R.I.P.
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Armoiries de la famille van der Meulen
Armes
Blasonnement
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Famille van der Meulen
parti: au I d'or à l'aigle bicéphale de gueules; au II, écartelé, au 1 et 4 de gueules au sautoir d'hermine accompagné en pointe d'une molette d'or (qui est van de Voorde), au 2 et 3 de sable au lion d'argent armé, lampassé et couronné à l'antique d'or (qui est Brabant-Gaesbeek)[25]
Variante
parti: au 1 d'or à l'aigle bicéphale de sable; au II écartelé: au 1 et 4 de gueules au sautoir d'hermine, au 2 et 3 de sable au lion d'or[26]
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Dès les XVeetXVIesiècles les van der Meulen (dont le nom s'écrivait alors van der Molen) étaient pisciculteurs et possédaient et exploitaient de nombreux étangs: Chloé Deligne, Bruxelles et sa rivière. Genèse d'un territoire urbain (12e - 18e siècle), Turnhout: Brepols, 2003, p.158: «En 1475-1476, Ingel van der Molen, pisciculteur, achète 300 petites carpes, 950 voedingen (anteniaux) et 3600 gruwen et participe ainsi au quart de la recette des ventes de poisson par l'abbaye <de la Cambre>» et p.173: «un grand nombre de viviers des affluents de la Dyle en forêt de Soignes sont également détenus par les van der Molen et les Parijs depuis la fin du 16e siècle. À cette époque, c'est encore un certain Adolphe van der Molen qui obtient l'adjudication des pêcheries du canal de Willebroeck et s'efforce d'y maintenir son monopole contre les riverains». Concernant les van der Molen/van der Meulen, voir aussi ibidem, p.158, 159, 173, 176, 159, 160, 182, 193, 205.
René Dons, « Le château-ferme de Bethléem à Saint-Gilles-Obbrussel », dans: Le Folklore Brabançon, no223, Bruxelles, septembre 1979, p.232: « Le grand étang du château. D'une superficie de 1,24 ha [5 journaux 48 verges], décrit comme étant borné de deux digues plantées de frênes et d'ormes, le grand étang est acquis, en 1721, par les frères Franciscus et Jacobus Cosyns, lors des ventes parcellaires du château et du domaine. Ces Cosyns font partie d'une famille qui (comme celles dites Cortvriendt et vander Schueren) s'intéressa particulièrement aux pièces d'eau situées à Obbrussel. Ils étaient probablement des poissonniers d'eau douce (groenvisschers): un certain Godefridus Cosyns est mentionné comme locataire (précédent Cornelis Cortvriendt) de trois étangs formés par le Zandbeek, dont le propriétaire est Cornelis vander Schueren, depuis 1709. Un Godefridus Cosyns, peut-être le même que dessus était le locataire de la Ville pour une partie des eaux du fossé de la deuxième enceinte. D'autre part, un Cousin (Cosyns), était le fermier de l'étang et des eaux de la Ville, hors de la porte d'Obbrussel, en 1658, 1659 et 1660. En mars 1741, des membres des familles Cosyns, Vander Meulen et de Vadder vendent l'étang à Jean-Baptiste van Dievoet (AGR, Greffes scabinaux, art. 457, 8 mars 1741), lequel à son tour, le transfère aux époux Jan Berckmans-Maria Cornélia Vijvermans (AGR, Greffes scabinaux, art. 458, 9 mars 1741) ».
Chloé Deligne, Bruxelles sortie des eaux. Les relations entre la ville et ses cours d'eau du Moyen Âge à nos jours, Bruxelles: Historia Bruxellae, 2005, p.26: « Parmi les espèces de poissons d'eau douce offertes sur le marché, la carpe et le brochet occupaient une place de choix; ces deux espèces faisaient l'objet d'une véritable pisciculture dans les innombrables étangs dont avaient été équipés les cours d'eau de la banlieue de Bruxelles ».
Alphonse Wauters, Liste chronologique des doyens des corps de métiers de Bruxelles de 1696 à 1795, Bruxelles: imprimerie de Vve Julien Baertsoen, Grand'Place, 5, 1888, p.2, 22, 40.
Élisabeth Vander Meulen, baptisée à Bruxelles (Saint-Géry) le 24 janvier 1720, morte le 16 juin 1769, Marché aux Fromages, «in den Draeck» et enterrée dans l'église des Récollets, fille de Lambert Van der Meulen, doyen de la corporation des poissoniers d'eau douce, et d'Élisabeth Cosyns, épousa à Bruxelles à Saint-Géry, le 27 décembre 1739, Jean-Baptiste Van Dievoet, négociant en vins, doyen de la corporation des marchands de vin en 1742 et 1756, et proviseur des pauvres à la Suprême Charité de la paroisse Saint-Nicolas , baptisé à Ste-Gudule le 30 mai 1704, décédé à Bruxelles au Marché au Fromage, «in den Draeck» le 9 janvier 1776 et enterré le 13 courant dans l'église des Récollets.
Les funérailles d'Élisabeth Vander Meulen, avec service à seize prêtres, suivies de l'inhumation en l'église des Récollets, sous la dalle familiale, eurent lieu le lundi 19 à dix heures et demie, selon le faire-part: «Jan-Baptist van Dievoet adverteert de Doodt van syne Huysvrouwe Elisabeth van der Meulen overleden den 16. juny 1769. Wiens Begraeffenisse ende Vytvaert sal geschieden Maendagh den 19. dito ten thien uren-en half in den Kercke der Eerweerdige Paters Minderbroeders Recollecten R.I.P.»
Sander Pierron, Histoire illustrée de la forêt de Soignes, vol. I, p.62: « Élisabeth vander Meulen, fille de Lambert et épouse de Jean-Baptiste van Dievoet, proposa quand elle en eut hérité de vendre à l'État pour 1000 florins les étangs suivants qui lui appartenaient: 1) l'Enneplas, 2) le Vuylbeke, 3 et 4) les deux étangs d'Erkendael, 5) le petit Kinderen Verdroncken, 6) le grand Kinderen Verdroncken, c’est-à-dire l'étang inférieur et l'étang supérieur des Enfants noyés (Les six étangs constituant deux bonniers) ».
Ce fief était situé à Neerstalle entre le bois de Kersbeek et l'Ukkelbeek. Sa superficie s'élevait à onze bonniers et demi de terres et prés avec le manoir du Roetaert.
Alphonse Wauters, Liste chronologique des doyens des corps de métiers de Bruxelles de 1696 à 1795, Bruxelles: imprimerie de Vve Julien Baertsoen, Grand'Place, 5, 1888, p.140, 160, 191 et 210.
Les "Quarante-Cinq", ou arrière-conseil (achterraedt) était constitué des doyens qui avaient été en fonction auparavant et qui participaient avec les doyens élus aux assemblées politiques des doyens des Nations. Par son édit du 23 février 1545-1546, Charles-Quint limita au nombre des 49 doyens en exercice de chaque métier le nombre de ceux qu'ils pourraient appeler pour former leur arrière-conseil, et encore devraient-on les choisir parmi les plus riches et les plus capables de la corporation. Les "Quarante-Cinq" étaient donc au nombre 49: (Alphonse Wauters, Liste chronologique des doyens des corps de métiers de Bruxelles de 1696 à 1795, Bruxelles: imprimerie de Vve Julien Baertsoen, Grand'Place, 5, 1888, p. XVI).
Cité en 1752 comme propriétaires du domaine et château de Wesenbeke à Diegem: Jo. Lauwers, Diegem, 1980 et A. Goethals, Intermédiaire des Généalogistes, 1981, p.148.
Eugenia Barbara Francisca De Hase, née le 31 mai 1827 à Bruxelles, Section 3, no1446 (acte de naissance no1734 du 2 juin 1827), morte à Diegem le 2 septembre 1907, fille de Maximilien De Hase, rentier, et de Henriette Suzanne Jeanne De Pauw, petite-fille de Jean-Baptiste Dominique De Hase et de Thérèse Logghe de Terschueren, arrière petite fille de Maximilien De Haese, artiste-peintre, portraitiste, peintre de sujets historiques et religieux, élève de son oncle Jean van Orley (1665-1735) et de Catherine t'Serstevens (1724-1795); arrière-arrière petite fille de Gabriel de Haese et Catherine van Orley. (Christophe de Fossa, La famille t'Serstevens, Bruxelles, 2013, p.73 et Fonds d'archives Eeckman, Office généalogique et héraldique de Belgique: Lire en ligne). Maximilien De Hase et Henriette De Pauw, eurent aussi Élisabeth De Hase qui épousa en 1841 Paul Moens, ancêtres de la famille Moens de Hase.
Charles Dereine, né à Thuin le 16 novembre 1814, mort à Schaerbeek le 3 janvier 1904, fils de Pierre Joseph Boniface et de Julie Bol, époux de Eugénie De Hase, fille de Maximilien de Hase et de Henriette Suzanne Jeanne De Pauw; petite fille de Lambert Benoît François De Pauw, propriétaire, ancien tanneur, et de Henriette Delvaux (1778-1803); arrière petite fille de Henri De Pauw et de Suzanne Pétronille van der Meulen, fille de Lambert Benoît van der Meulen et Josine Frémineur. Henriette Joséphine Delvaux (1778-1803), épouse de Lambert Benoît Depauw, tanneur, est la fille de Jean-Godefroid Delvaux (1737-1813), avocat puis secrétaire du Conseil souverain de Brabant, et de Catherine-Thérèse-Martine van Assche (1750-1796), fille de François-Joseph van Assche, brasseur, et Marie-Thérèse Bultinck (1713-1787), petite-fille de François van Assche et Dorothée van der Borcht, fille de Jean-Charles van der Borcht, conseiller et maître général des Monnaies et de Catherine Bayens (Raymond Delvaux, et alii, Asse. Het Kasteel van Walfergem, Asse, 2007, p.446). Le château De Reine, devint ensuite l'«Hôtel-Restaurant des Pêcheries» avant de disparaître en 1935. "Kasteel De Reine Lire en ligne.
Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, Bruxelles, tome III, p.104, ainsi que: Jacques van der Belen, « Généalogie de la famille van der Belen originaire de Bruxelles », dans: Recueil de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, n° XII, Bruxelles, 1964, p.24-25.
Voir Généalogie der famille van der Meulen en Leyniers par Daniel Leyniers, A.V.BR., no2296, f° 230; Catalogue Pergameni, p.25. Concernant Jean-Baptiste van Dievoet et Lambert-Benoît van der Meulen, on connaît un acte du 24 décembre 1757, notaire Bodesse (A.G.R., N.G.B., no5409), par lequel Jean-Baptiste van Dievoet et Lambert Benoît van der Meulen «onst constitué ... pour leur procureur spécial et général la personne de Monsieur l'avocat Dosser patrocinant au conseil provincial de Luxembourg pour poursuivre l'effet des condemnations volontaires qu'ils ont respectivement obtenus au Conseil Souverain de cette ville le 14 du présent mois de Xbre 1757 à la charge du Seigneur Baron de Borst marquis de Pontdoye et de la dame son épouse.»
Elle était fille de Jean Cosyns, décédé en 1723, et d'Antoinette Spoelbergh, décédée en 1726, cette dernière fille de N. Spoelbergh et de N. de Blieck (Alphonse de Vlaminck, Filiations de familles de la Flandre). Elle fut inhumée avec son mari dans leur tombe familiale en l'église de Saint-Géry, située près de l'autel du Saint-Nom de Jésus (B.R., ms. G 1625, G 854 et G 1349) et portant l'inscription suivante: D.O.M. / MONUMENTUM FAMILIAE LAMBERTI VANDER MEU=/ = LEN HUJUS ECCLESIAE AEDITUI ET ELI = / = SABETH COSYNS 2dae UXORIS CONJUGUM AC POSTERORUM / OBIIT ILLA I 8bris 1739 ILLE VERO 18 8bris 1736 / R.I.P.
Van der Belen (Bruxelles): « de ... à la hure de sanglier de ... accompagnée de trois étoiles - à cinq (Rietstap) ou six rais (diplôme Université de Louvain) de ... ». Description complète dans État présent de la noblesse belge.
t'Seraerts: De gueules semé d'étoiles à six rais d'argent au lion du même, armé, lampassé et couronné d'or brochant sur le tout. Bourrelet et lambrequins: d'or et de gueules. Cimier: le lion naissant de l'écu (Robert van Steenberghe, «Généalogie de la famille t'Seraerts», dans: L'Intermédiaire des Généalogistes, n° 287, septembre-octobre 1993, p. 238).