famille noble française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La maison de Clermont, puis de Clermont-Tonnerre, est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire du Dauphiné. Sa filiation est prouvée depuis le XIe siècle.
de Clermont-Tonnerre | ||
![]() Armes de la famille. | ||
Blasonnement | De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir.[1] | |
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Devise | Si omnes, ego nom (Si tous, moi pas)[2] |
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Cri de guerre | Clermont ! | |
Branches | Clermont-Cruzy Clermont-Thoury Clermont-Mont-Saint-Jean Clermont-Montoison Clermont-Chaste |
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Période | XIe – XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Dauphiné | |
Allégeance | Dauphiné Savoie Royaume de France |
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Fiefs tenus | Tallard, Aiguebelette | |
Demeures | Aiguebelette, Ancy-le-Franc, Bertangles, Dampierre-sur-Boutonne, Épinac, Maulnes, Passage, Tallard. | |
Charges | Premier baron, connétable et grand-maître héréditaire du Dauphiné | |
Fonctions militaires | 1 maréchal de France | |
Fonctions ecclésiastiques | 1 archevêque, plusieurs évêques | |
Récompenses civiles | Pair de France | |
Preuves de noblesse | ||
Admis aux honneurs de la Cour | Oui | |
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Cette famille de Clermont est originaire du Dauphiné, plus précisément du petit village de Clermont-en-Viennois (faisant aujourd'hui partie de la commune de Chirens) situé en haut d'une colline près du lac de Paladru. Non loin de ce village subsistent les ruines d'un château féodal construit vers les XIIe et XIIIe siècles par les premiers Clermont[3], siège de la baronnie puis du comté de Clermont (Antoine, en 1547). La première mention du château date de 1107. Cette terre était le siège de la première des anciennes baronnies du Dauphiné[4], les autres étant Sassenage, Bressieux, Maubec et Montmaur[5]. D'après la légende, ce nom de Clermont viendrait de la situation géographique de leur château, sur un mont, éclairé par le soleil, Clair-mont. Leurs premières armoiries étaient d'ailleurs parlantes : un mont surmonté d'un soleil[6].
Le premier membre de ce lignage connu est Sibaud Ier[7], seigneur de Clermont et de Saint-Geoire, actuellement dans le département de l'Isère. Il possédait au moins huit châteaux, qui devaient être des mottes castrales, parmi lesquels ceux de Saint-Geoire, de Montferrat, de Chirens, d'Hautefort ou encore de Châbons. Il est signataire, comme témoin, d'un acte passé entre le comte de Bourgogne et son frère l'évêque de Vienne, en 1094[8]. Il aurait participé à la croisade de 1096[9],[10], et fut marié à Adélaïs d'Albon[7],[11] fille du Dauphin du Viennois, et petite-fille de l'empereur Henri III et d'Agnès de Poitiers[12].
En 1203 Guillaume de Clermont rendit hommage pour ses terres de Clermont, Saint-Geoire et Crépol à l'évêque de Vienne[13].
En 1340, Aynard de Clermont reçoit du dauphin Humbert II la vicomté de Clermont en Trièves, que les Clermont-Tonnerre (Antoine III) conserveront jusqu'en 1566.
Le nom de Tonnerre a commencé à être ajouté à celui de Clermont par Charles-Henri de Clermont (1572-1640), petit-fils d'Antoine III ci-dessus et arrière-petit-fils de Bernardin ci-dessous), puis par ses descendants de la ligne aînée. Charles-Henri avait en effet hérité du comté de Tonnerre à la mort de sa grand-tante Louise de Clermont (comtesse en 1540-† 1596), mais il avait dû refuser la succession grevée de dettes, et il avait racheté le comté par la suite vers 1600. Le comté de Tonnerre était entré dans la famille par le mariage en 1496 de Bernardin de Clermont, vicomte de Tallard, et d'Anne de Husson, comtesse de Tonnerre.
Le traité qui réunit le fief de Clermont au domaine delphinal date de l’an 1340. Le baron de Clermont fut créé premier pair, connétable et grand-maître héréditaire de Dauphiné. Il n’y avait en Dauphiné que quatre baronnies d’état ou pairies, celle de Clermont en Viennois, celle de Sassenage, celles de Bressieu et Maubec qui n’en formaient qu’une, et celle de Montmaur (Hautes-Alpes).
Les membres de cette famille ont porté les titres suivants :
La maison de Clermont-Tonnerre a obtenu douze fois les Honneurs de la Cour, au cours du XVIIIe siècle[14].
Notons, que certains titres, venus d'autres familles, sont apparus grâce aux femmes, comme ceux de duc de Retz (et barons de Surgères, Dampierre, Vivonne ; cf. Catherine de Clermont) ou duc d'Uzès.
C'est en 1340 que ce titre est accordé aux Clermont et plus particulièrement à Aynard de Clermont, vicomte de Clermont en Trièves, seigneur de Clermont en Viennois, de Paladru, etc. par le dernier dauphin du Viennois, Humbert. Aynard de Clermont se trouvait lié à la maison de Savoie par sa mère, Béatrix de Savoie, et au dauphin par une de ses aïeules, sœur du dauphin. Humbert, pour s'attacher la maison de Clermont, proposa à Aynard de devenir son vassal en échange de tenir la première place dans ses conseils. Par le même accord il créa deux titres, celui de Premier capitaine des armées du Dauphin, et celui de Grand Maître de la Maison du Dauphin et de la Dauphine. Il fut ajouté que si le seigneur de Clermont devait entrer en guerre contre les comtes de Savoie, le Dauphin et ses successeurs se devaient de rembourser les Clermont pour les dépenses qu'ils auraient engagées. Lorsque le Dauphiné fut attaché à la France, en 1349, le nouveau dauphin, Charles, fils aîné de Jean II le Bon, reçut l'hommage de Geoffroy de Clermont, fils d'Aynard, et confirma ce qui avait été accordé en 1340[30].
Ces titres ont, par le temps, pris l'appellation de connétable et grand maître héréditaire du Dauphiné et de 1340 à 1789 il fut l’apanage des aînés de la maison de Clermont.
La plupart de ces branches se sont éteintes, seules subsistent aujourd’hui la branche des ducs et celle des marquis. Toutes descendent de Siboud I, baron de Clermont, et d’Adélaïs d’Albon qui vivaient en 1080.
La famille de Clermont-Tonnerre a donné plusieurs saints et saintes, 26 abbés, 18 abbesses, 59 religieuses, 12 évêques et archevêques, un cardinal, de nombreux officiers généraux et pairs de France, un maréchal de France, un grand maître des eaux et forêts, Annet de Clermont-Gessan un grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, un grand maître de l’ordre de Saint-Lazare, lieutenant-général du Roi en Nouvelle-France et amiral des mers du Ponant (Aymar de Chaste), des lieutenants généraux et gouverneurs de provinces, de nombreux chevaliers des ordres du Saint-Esprit, de Saint-Michel, de Saint-Lazare, de Malte, de l’Annonciade, parmi lesquels on trouve de nombreux grands officiers et commandeurs ; de nombreux chanoines-comtes, nombre de chevaliers, des capitaines de cent ou cinquante hommes d’armes, des lieutenants-généraux, des capitaines-généraux, d’ordonnances, des généraux, des maréchaux de camp, des mestres de camp, des colonels, des brigadiers des armées du roi, des commissaires des armées du roi, plusieurs chambellans des rois de France, un académicien, etc.
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Blasonnement :
De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir.[1]
Commentaires : Les clefs passées en sautoir symbolisent l'autorité papale. Les armes des Clermont auraient été concédées par une bulle pontificale de 1120[36].
Chaix d'Est-Ange précise les pannetons en haut[37] |
La branche des Montoison a pu prendre parfois comme brisure un diamant d'argent en chef[38],[2]. Le cri de guerre de cette branche est A la rescousse, Montoison ![38].
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Blasonnement :
De gueules, à deux clés d'argent, posées en sautoir, accompagnées en chef d'un croissant du même.[réf. nécessaire]
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Blasonnement :
De gueules, à deux clefs d'argent adossées et passées en sautoir : franc-quartier des barons propriétaires, brochant au neuvième de l'écu ; et pour livrées : rouge et blanc.
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La branche des Clermont-Mont-Saint-Jean porte les armes des Clermont-Tonnerre, cependant au château de Chilly (Savoie) on peut observer un blason brisé d'une fleur de lys en chef[2].
Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Clermont :
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