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famille française issue de la noblesse orléanaise d'Ancien Régime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille Tassin est une famille française originaire de la ville d'Orléans.
Famille Tassin | ||
Armes anciennes. | ||
Blasonnement | D'argent au chevron d'azur accompagné en chef d'un croissant entre deux étoiles et en pointe d'une aigle essorante, la tête contournée, tous de sable[1],[2]. | |
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Branches | de Beaumont (éteinte) du Bois-Saint-Martin (éteinte) de Charsonville (éteinte) du Chesne (éteinte) de Granville (éteinte) des Hauts-Champs (éteinte) de Maupas (éteinte) de Moncourt (éteinte) de Montaigu (éteinte) de Nonneville (subsistante) des Ormes (éteinte) de Saint-Péreuse (éteinte) de Villepion (éteinte) de Villiers (éteinte) |
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Période | depuis le XVe siècle | |
Pays ou province d’origine | Orléanais | |
Allégeance | Royaume de France Empire français République française |
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Titres obtenus | seigneurs, vicomtes, comtes | |
Demeures | château de Charsonville château de La Renardière château du Coudray-en-Beauce château de Montambert château du Lude château de Villepion château de Besne château de Fontenailles château de Boury château de Pasmoulet |
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Charges | Capitaine des chasses de Sologne Grand-maître des Eaux et Forêts de la généralité d'Orléans Maire d'Orléans Préfet de la Loire Préfet d'Indre-et-Loire Préfet du Vaucluse |
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Fonctions militaires | Compagnon d'armes de Jeanne d'Arc Compagnon de la Libération |
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Récompenses civiles | Ordre de la Légion d'honneur | |
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La branche issue de Prosper Augustin (1728-1814) figure parmi la noblesse française subsistante[3].
Celle de André-Louis-Marie (1775-1834) fût titrée sous la Restauration.
Les autres branches sont demeurées ni nobles ni titrées.
Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, cette famille de la bourgeoisie d'Orléans a fourni à la ville des maires, des échevins, des négociants dans le sucre et la laine d'Espagne, des ecclésiastiques, un propriétaire de la fameuse hostellerie de la Herse d'or au début du XVIIe siècle et des banquiers à Paris.
La raffinerie de sucre orléanaise Tassin profitait de l'acheminement de la canne à sucre en provenance des colonies, débarquée à Nantes puis transportée sur la Loire jusqu'à Paris, une route privilégiée car, avant la Révolution industrielle du XIXe siècle et la démocratisation de la vapeur, la Seine restait une voie commerciale longue, risquée et coûteuse.
La moscouade, extrait de la canne à sucre, était transformée grâce à la technique importée à Orléans par le hollandais Vandebergue, cousin par mariage des Tassin. Orléans, dont le port est devenu port annexe de Paris depuis qu'un canal fut creusé sur ordre de Henri IV permettant de rejoindre le canal du Loing à Montargis et le canal de Bourgogne à Briare, et donc de diffuser ses denrées dans tout le royaume, vit son commerce exploser avec le commerce des colonies grâce à l'investissement de quelques familles orléanaises : les Colas des Francs dans le tabac, les Jacque de Mainville avec les indiennes et le coton, les Miron et les épices, les Baguenault de Puchesse avec la laine, les Le Grand de Boislandry avec Charles Robert de Boislandry pour les étoffes. Quant à l'industrie sucrière, les Tassin de Charsonville sont localement en concurrence avec les Compaing de Barberonville et les Vandebergue de Villebouré[réf. nécessaire].
C'est surtout sous le règne de Louis XVI, que le sucre d'Orléans acquit alors une grande réputation dans le royaume. Il fut traité en si grande quantité que les sous-produits de la fabrication, dont la mélasse, le gros sirop et le tafia, suffirent à constituer des branches nouvelles pour le commerce orléanais[réf. nécessaire]. La prospérité de la ville a donc été très liée au raffinage du sucre des Antilles dont la production était distribuée dans tout le royaume, mais principalement dans la moitié nord de la France et la Bourgogne grâce au canal d'Orléans.
Les Tassin donnèrent de nombreuses branches issues des différents domaines familiaux dans l'Orléanais, le Blésois ou le pays chartrain, obtenus par mariage ou par achat : les Tassin de Charsonville (la branche aînée), les Tassin de Montaigu, les Tassin de Villepion, les Tassin de Saint-Péreuse, les Tassin de Nonneville, les Tassin de Moncourt, les Tassin de Villiers, les Tassin de Beaumont, les Tassin du Chesne, les Tassin des Hauts-Champs, les Tassin du Bois Saint-Martin ou les Tassin de Maupas.
Alfred Tassin de Nonneville compagnon de la Libération, Pierre Tassin de Saint-Péreuse[réf. nécessaire].
Au XVIIIe siècle, la fortune financière et commerciale de la famille permit à ses différents membres d'acquérir d'importants fiefs en Beauce et d'atteindre l'anoblissement (uniquement pour la branche de Prosper Augustin, les autres branches étant demeurées non-nobles ou fut titrée sans anoblissement) par des offices et des fonctions dans l'administration royale. La première acquisition fut la châtellenie de Charsonville avec son château très diminué par les Guerres de religion au XVIe siècle ainsi que le château de Lorges. Ces deux fiefs appartenaient à la maison de Durfort qui vendit leurs terres de Beauce, acquises au XVIIIe siècle par les Tassin d'Orléans. Ils furent également propriétaires des châteaux de Villepion en Eure-et-Loir, de la Renardière à Baccon, du Bailly à Mézières-lez-Cléry, des Chalets à Saint-Jean-le-Blanc et de Montambert à Vannes-sur-Cosson[réf. nécessaire].
Les deux cousins Tassin de Charsonville constituèrent également une collection de tableaux, non seulement grâce au soutien de leur cousin peintre, Aignan-Thomas Desfriches, mais également parce qu'Orléans de par sa prospérité, devint une place intellectuelle et artistique importante dans le royaume. Nombre de ces œuvres ont été léguées par leurs descendants au musée des Beaux-Arts d'Orléans et ont contribué à la qualité du fonds XVIIIe siècle de ce musée.
La famille Tassin portait à l'origine un blason « d'argent au chevron d'azur accompagné en chef d'un croissant entre deux étoiles et en pointe d'une aigle essorante, la tête contournée, tous de sable »[1],[2].
Au XVIIIe siècle, la branche de Saint-Péreuse l'a ensuite réformé avec « un chevron de gueules accompagné en chef de deux étoiles et d'un croissant d'azur et en pointe d'une aigle de sable »[1].
Enfin, au moment de la Restauration monarchique, le vicomte de Nonneville adopta « un chevron de gueules, surmonté d'un croissant du même, accompagné en chef de deux étoiles d'azur et en pointe d'un lis de jardin de sable »[1].
L'écu est surmonté d'une couronne de comte et supporté par un lion assis et un lion couché[1].
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