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maison noble du Dauphiné De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille Alleman (Aleman), Alamandi, Allemand, est un lignage seigneurial noble originaire du Dauphiné. Cette maison est reconnue comme l'une des plus anciennes de la région, l'« une des quatre plus grandes familles dauphinoises, familles dites baronniales »[3] ; les premières mentions de cette famille remontent au XIIIe siècle.
Alleman, Alamandi, Aleman, Allemand, Allamand | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | De gueules, semé de fleur de lys d'or, à la bande d'argent brochant sur le tout[1],[2] | |
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Branches | Vingtaine | |
Période | XIIIe siècle — XIXe siècle | |
Pays ou province d’origine | Dauphiné | |
Demeures | Valbonnais, Uriage, Séchilienne, Champ | |
Charges | conseillers comtaux, gouverneurs du Dauphiné, baillis, châtelains | |
Fonctions ecclésiastiques | cardinal-archevêque, évêques, chanoines-comtes de Lyon, chanoines de Grenoble, abbés, prieurs, prieures | |
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La forme Allemand est celle utilisée par les travaux des médiévistes contemporains, notamment à l'université de Grenoble (Paravy, 1993 ; Lemonde, 2006). Cette forme a été utilisée par des auteurs plus anciens comme Rivoire de La Bâtie (1867)[4] ou encore Jougla de Morenas (1939, « Allemand alias Aleman »)[5].
Jusque-là, la plupart des notices utilise principalement la forme Alleman comme Nicolas Chorier (1671)[6], Rivoire de La Bâtie (1867)[4], Chaix d'Est-Ange (1903)[2].
Le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (FMG) indique dans l'introduction de se notice qu'en raison des nombreuses variations pour les formes du nom « Il a été décidé de les appeler « Alamandi » jusqu'à la fin du XIVe siècle et « Alleman » par la suite. Cette décision est arbitraire et sans doute pourrait-on trouver des solutions alternatives tout aussi valables. » (trad.)[7]
Ce patronyme Alleman se trouve sous plusieurs formes dans les documents médiévaux. Nicolas Chorier, dans son ouvrage L’Estat politique de la province de Dauphiné (1671) et la notice consacrée à cette famille, la désigne sous le patronyme « Alleman » et mentionne les autres formes rencontrées Alamandi, Alemanni et Alamanni[6]. Le site de généalogie FMG donne pour entrée dédiée à la famille Alamandi/Alleman[7].
Le projet encyclopédique Dictionnaire historique de la Suisse possède une entrée pour le rameau installé en Pays de Vaud, sous le nom « Allamand » (2008)[8]. Pour le rameau installé dans le comté de Genève, le comte Amédée de Foras (1863) intitule sa notice « Alamand (Allaman ou Alleman) »[9].
En l'absence de sources, les hypothèses sur l'origine du nom restent à ce jour incertaines.
Les armes de la famille Alleman se blasonnent ainsi : De gueules, semé de fleur de lys d'or, à la bande d'argent brochant sur le tout.[1],[2] Cimier: un lion passant surmonté d'un sauvage tenant un bâton noueux à sa dextre, Robur ![2] Support : deux sauvages.[1],[2] Première devise : Place, place à madame ![1],[2] |
Les armes des Alleman, installés en Bugey à partir du XIVe siècle, dont est issu le cardinal Louis Aleman[10], se blasonnent ainsi : de sable, au lion d'argent, armé, lampassé et couronné de gueules.[11],[12]
Les origines territoriales de la famille trouvent racine dans le Dauphiné, principalement dans la région de la Matheysine et la vallée de la Bonne, avec Valbonnais, ainsi qu'à Uriage (Saint-Martin-d'Uriage), à huit kilomètres de Grenoble[3]. Les membres de la famille semblent rapidement posséder les châteaux de Séchilienne et de Champ-sur-Drac, qui se situent entre les deux premières seigneuries[3]. Cette implantation explique les « quatre branches primitives » du lignage[3]. Leur influence s'étend ensuite aux régions voisines avec une implantation dans l'Embrunais, les Baronnies, en Viennois, mais aussi au Nord, en Faucigny, en Pays de Vaud et en Bugey[3].
La médiéviste Pierrette Paravy (1993), tout comme en son temps l'historien Jules Quicherat, auteur d'un article sur la famille en 1841[13], rappelle que « c'est à partir de 1190, à la fin du XIIe siècle, qu'il est possible d'en suivre les destinées à travers la branche aînée de Valbonnais »[14].
Avant 1202, selon la médiéviste Anne Lemonde, les faits concernant la famille ne sont pas clairement prouvés[15]. Selon certaines traditions, rappellent Quicherat (1841)[16] ou encore Edmond Maignien (1870)[17], la famille serait apparue en apportant son soutien à l'évêque de Grenoble, Isarn, lors de l'expulsion des Sarrasins de Grenoble ou du Grésivaudan à la fin du Xe siècle, et elle aurait obtenu en échange des terres, notamment Uriage. On retrouve notamment cette hypothèse d'origine chez l'auteur dauphinois Guy Allard (1684), qui mentionnait la présence d'un "Allemannus de Uritatico" dans les documents médiévaux[18].
Une autre tradition voulait faire coïncider le patronyme avec une origine allemande[16], comme par exemple Nicolas Chorier (1671)[6]. Quicherat (1841) relevait qu'il s'agissait d'un patronyme relativement répandu dans la partie Sud de l'Europe (Gaule méridionale, Italie, Espagne)[16] et il indiquait que « Tous les arbres généalogiques dressés pour les Allemans à la fin du seizième siècle commencent par les noms de Josselin de Châteauneuf et de Raoul de Faucigny »[19]. L'hypothèse est retenue également dans les tableaux généalogiques de Michel Rieutor (1988). Ainsi, des sources permettaient d'avancer l'hypothèse, mais sans preuves certaines, que la famille pourrait être issue de Raoul/Rodolphe de Faucigny, dit l'Allemand ("Alamandi", mort vers 1178/80), fils de Rodolphe [I], seigneur de Faucigny[7]. La chronologie entre ce personnage et l'émergence de cette famille à la fin du XIIe siècle pourrait coïncider.
Les premières mentions, dans la documentation médiévale, des membres de cette famille remontent principalement au XIIIe siècle[2],[3]. On trouve cependant quelques mentions avant ce siècle. Ainsi, une mention d'un seigneur Allemand d'Uriage — Alemannus de Auriage, Odonis de Auriatge — lors d'une donation, vers 1085, est répertoriée par le Cartulaire de Domène[20] et reprise dans le Regeste dauphinois (1912-1926)[rd 1]. D'autres mentions éparses ponctuent le Regeste dauphinois avant la fin du XIIe siècle.
Le lignage répond avant tout à une « organisation de type clanique » dans laquelle s'imbriquent des branches, où chacune est l'égale de l'autre mais que domine celle résidant au château de Valbonnais[21]. D'ailleurs, l'acte de 1307, par lequel le Dauphin de Viennois cède au seigneur Guigues de Valbonnais l'hommage de l'ensemble des branches des Allemand de la région semble plutôt une confirmation officielle d'un usage préexistant (Lemonde)[21].
L'implantation familiale s'effectue dans la partie sud-est de la région dauphinoise, comprise entre le Drac et l'Isère, le Valbonnais et le verrou de Séchilienne — dit aussi Portes de l’Oisans et s'ouvrant en amont sur la vallée de la Romanche — et aux portes de Grenoble, à l'est du bourg, avec les possessions d'Uriage et de Laval[14].
Au cours des années 1200 et 1240, les historiens peuvent affirmer que les seigneurs laïcs dauphinois, notamment les Albon, réussissent à s'imposer face au pouvoir épiscopal, et parmi eux on compte les Alleman[15]. Les relations d'alliances entre ces familles seigneuriales, notamment militaires, se développent à partir de pactes, en 1266[rd 2], puis 1280, 1298 ou encore 1307[15]. Celle du , voit une alliance de protection contre des ennemis communs, sauf contre le Dauphin, entre les seigneurs de Sassenage, Béranger, de Montorcier ainsi que plusieurs membres des Alleman, « Guigues Allemand, seigneur de Valbonnais […], Raymond Allemand, seigneur de Champ, François Allemand, seigneur d'Uriage, Siboud Allemand, seigneur de Ruel [sic], Jacquemet Allemand frère dudit François, Jean Allemand, seigneur de Séchilienne [Céchillanne], Pierre Allemand son frère […], Pierre Allemand, prieur de Notre-Dame de Gommiers, et Jean Allemand, prieur de St-Michel d'Exome »[rd 3].
Le pouvoir des Alleman semble suffisamment important pour rivaliser, en partie, avec la famille des dauphins de Viennois. Quicherat indiquait « disposant, à ce qu'il paraît, d'une certaine puissance, puisque, malgré les envahissements et les victoires des dauphins de Vienne sur toute la noblesse du pays, ils peuvent maintenir libre la condition de leur domaine, et ne tenir Valbonnais que de Dieu et de leur épée. »[13] En Oisans, ils contrôlent également la seigneurie de Séchilienne[22]. L'entrée de cette seigneurie dans la famille remontrerait, selon l'acte du , à un échange entre Aymar Allemand et André Dauphin de Bourgogne, à savoir ses possessions dans la châtellenie de Vizille — « spécialement à Vaulnaveys et Herbeys et dans toute la vallée de Jarrie contre ce que le prince avait dans la paroisse et territoire de Séchilienne, du pont de la Roche Daselers à celui de Naunt, sous condition d'hommage et de 15 sols Viennois à la mort du seigneur et possesseur, plus au lieu Boule, au moulin de la Paute, au mas de Force à Ornon, dans la chavannerie de Balmes et les bois du pont de Portes à celui d'Adam, où il pourra faire des fourneaux. André promet de lui payer 8.000 sols. » —[rd 4]. Cette date est d'ailleurs considérée comme la première mention du château de Séchilienne. L'intérêt est stratégique puisque la fortification permet de contrôler l'entrée de l'Oisans[23].
L'extension régionale de l'implantation s'effectue au gré des contrats de mariage, vers les régions voisines, l'avant-pays viennois, le Bugey, le Faucigny ou encore le Pays de Vaud ou le comté de Genève[14]. Les Alleman possèdent également des fiefs en Lyonnais et en Forez[24].
Au début du XIIIe siècle, Odon Alleman est membre du conseil delphinal auprès d'André Dauphin († ), puis sous la régence de Béatrice de Montferrat[rd 5],[25]. En 1225, le mariage de sa fille « a lieu en présence de l'aïeul de l'épouse, Berlion de Châteauneuf, de l'évêque Soffred et d'Aynard de Sassenage ses parents. »[26]
La terre de Rochechinard entre dans le domaine familiale en 1340[27]. Aymard Allemand achète la maison forte de Rochechinard à un écuyer du Dauphin Humbert II[27]. En raison de sa proximité avec le Dauphin et étant l'un de ses conseillers, il réussit à obtenir, par échange sur ses droits sur la terre de Saint-Thomas[réf. nécessaire], les droits de justice sur Rochechinard[27].
Parallèlement à l’acquisition de seigneuries, les Alleman cherchent à marquer leur influence en mettant en place une politique religieuse à travers des legs ou encore l’obtention de prébendes[28].
Ils s’intéressent aux différents établissements religieux se situant dans les environs de leurs possessions, notamment les prieurés de Valbonnais, de Notre-Dame-de-Commiers, de Vaulnaveys, de La Mure, ou encore de Saint-Michel de Connexe[28].
La chartreuse de Prémol, installée à Vaulnaveys-le-Haut, bénéficie de plusieurs legs, rentes, de membres de la famille, notamment du seigneur d'Uriage, Odon Alleman, en 1239, puis de ses héritiers[28],[29]. Plusieurs femmes de la famille sont prieures de cette Chartreuse (cf. section « Personnalités »)[29].
De même, l'abbaye des Ayes compte plusieurs abbesses issues de la famille (idem)[30].
L'implantation en Lyonnais remonterait au XIIe siècle, où François Allemand est mentionné en 1120 comme étant en possession du fief de La Levratière, près de Saint-Jean-de-Touslas[24]. Ce rameau, issu de la branche d'Uriage[4],[31], se fixe, selon Rivoire, à La Levratière ainsi qu'à Saint-Symphorien-d'Ozon[1]. Cependant, Chaix d'Est-Ange (1918) indique que la filiation du rameau de La Levratière ne peut se faire qu'à partir de François Alleman, venu s'installer en Lyonnais au XVIe siècle, où il épouse en 1520 Claudine de Rochefort-Senas[31].
Les auteurs André Steyert (1860) et Louis-Pierre Gras (1874) mentionnent une famille Allemand, dite originaire du Dauphiné et implantée en Forez, et qui porte les mêmes armes[32],[33]. Steyert (1860) évoque l'implantation de cette famille donnant naissance à plusieurs rameaux et possédant, au XVe siècle, les fiefs de Roche-la-Molière ; Gresolles ; Poncins et Vaudragon (Larajasse)[32]. Gras (1874) indique pour la même période les fiefs de Grézolles, La Levratière, Palognieu et Vaudragon[33].
La Levratière reste aux Alleman jusqu'au XVIe siècle[34].
Vers la fin du XIVe siècle, le château de Vaudragon est obtenu par achat à la famille de La Chapelle[24]. Jacques Allemand, damoiseau, rend hommage, en 1393, pour ce fief au comte de Forez, Louis II de Bourbon[24]. Catherine Allemand, Dame de Vaudragon, fille de Jacques, rend hommage en 1441 au comte Charles de Bourbon[24].
Les descendants de François Alleman, mentionné par Chaix d'Est-Ange, sont maintenus dans la noblesse en 1667 par jugement de François Dugué, intendant de Lyon et maître de Bagnols[31].
Selon Rivoire, le rameau s'est éteint au cours du XVIIIe siècle[1]. Gustave Chaix d'Est-Ange précise qu'il s'éteint avec Gaspard Alleman, seigneur de la Levratière, qui s'était vu maintenu dans sa noblesse en 1705 par l'intendant de Grenoble[31].
Au début du XIVe siècle, un rameau issu de la branche de Valbonnais — Alaman/Allamand — s'installe en Pays de Vaud[8]. Il entre en possession des seigneuries d'Aubonne et de Coppet qui restent dans la famille du mariage, en 1314, jusqu'en 1364[8].
Le fils du seigneur de Valbonnais, Guillaume Alaman, chevalier, épouse Agnès de Villars, Dame d'Aubonne, fille d'Étienne [II] seigneur de Thoire et Villars[8],[35]. Agnès de Villars hérite des biens de son frère, Amédée, mort en 1314[36], notamment les seigneuries d'Aubonne et de Coppet[8],[35]. Agnès fait de son fils aîné, Humbert, son héritier, ainsi que par substitutions ses frères, Hugues et Jean[36].
Les archives conservent un fragment de sceau de Guillaume Alaman « de gueules semé de fleur de lis d'or sans nombre, à la brande d'argent brochant, brisé de trois coquilles sur la bande » et quatre de son fils, Humbert[36]. Ce dernier utilise les armes des Alaman brisé par un écusson des Thoire-Villars en 1332 ou encore un sceau personnel en 1338 écartelé de Thoire-Villars et Alaman[36].
La ville de Coppet obtient de ses nouveaux seigneurs des franchises en 1349[37].
Hugues Alaman succède à son frère Humbert vers 1353 comme seigneur d'Aubonne et il hérite également de la seigneurie de Valbonnais en 1357[36]. Héritant de la seigneurie principale de la famille, il fait de son gendre Guillaume de La Baume, seigneur de l'Albergement, le seigneur d'Aubonne[36].
Sans descendance mâle, les biens font l'objet de disputes entre les Grandson et les Gruyère, dont chacune avait contracté un mariage avec l'une des filles Alleman[8].
En 1339, Hugues de Valbonnais épouse Sibille de Castelnau[38]. Celle-ci apporte une dot de 10 000 réaux d’or, offerte par l’oncle, Jacques III, roi de Majorque[38]. Ce mariage démontre l'obtention d'un certain rang dans la hiérarchie féodale[38].
À la mort de Guigues Alleman, sans postérité mâle, en 1375, la famille perd la seigneurie de Valbonnais[39],[40]. La disparition de la seigneurie est imputée à la — confiscation par application du droit de mainmorte par le procureur fiscal delphinal —[39]. Plus que le fait du prince, les raisons sont à chercher notamment dans les dissensions au sein de la famille qui se dispute la possession du château-chef[39]. Cette année marque également la disparition du chef de famille[41]. Il faudra attendre l'année 1455 pour trouver une solution (voir ci-après).
Entre 1450 et 1461, trois évêques issus de la branche de Séchilienne se succèdent — avec un intermède entre 1477-1484 — sur le trône épiscopal de Grenoble[14].
En 1495, Barachin Alleman, seigneur de Rochechinard meurt au siège de Novare[27], au cours de la campagne d'Italie de Charles VIII. L'héritage fait l'objet de tensions entre une vingtaine d'héritiers[27].
En , Soffrey Alleman, qui a participé à la campagne d'Italie, obtient de Charles VIII l'érection de sa seigneurie d'Uriage en baronnie[42].
Face aux dissensions familiales, Siboud Alleman, alors évêque de Grenoble, cherche à les régler[41]. Il convoque, le , dans son palais épiscopal, 25 membres de sa famille pour trouver un accord[43]. Une solution est apportée et un traité est signé[41] « […] Pour conserver l'honneur de la famille d'Allemand et de chaque membre, en particulier, de cette famille, pour en perpétuer la mémoire parmi leurs descendants […] »[43]
Parmi les 9 articles[41],[43] :
Le texte est dédié au dauphin et il est accompagné par l'approbation du duc de Savoie[43], afin de placer la famille à une dimension supra-régionale[41].
La multiplicité des branches — les auteurs anciens en mentionnent onze au XVe siècle (Nicolas Chorier, 1671), « vingt branches différentes » (Allard, 1684)[18], quand Gustave de Rivoire de La Bâtie (1867) indique « plus de vingt branches qui toutes ont été considérables en Dauphiné » —, issues du lignage des Alleman, a fait dire en son temps à Chorier (1671), que « Ses branches étoient si nombreuses, que de là vint le proverbe, Gare la queue des Allemans »[6]. Six branches subsistent en 1670, toujours selon l'auteur ancien Chorier[6]. Anne Lemonde (2006) constate pour sa part que « Le terme même de branche, de topolignée, semble particulièrement inapproprié ici, tant les rameaux généalogiques s'entrelacent tout comme les seigneuries s'entre-chevauchent. L'endogamie, sans être systématique, pèse d'un poids assez exceptionnel, avec pour conséquence première des bouclages consanguins spécialement nombreux. »[44]
Les premières et principales branches des Alleman sont[3],[45] :
D'autres branches sont également distinguées par les auteurs :
Des membres de cette famille ont possédé au cours des périodes les châteaux et/ou seigneuries dauphinois suivants[4] :
Uriage, le Molard, Châteauneuf, Rochechinard (1340-1547)[27], Chatte, Demptezieu, Vachères, Montcarra, Rénevie, Saint-Savin, Le Colombier, Verchères , Montmartin, Champier, Eclose, Laval, Saint-Hilaire duBouchet, Vaux-en-Velin, Villeurbanne, Ville, Montgay, Puvelin, Saint-Hilaire, Saint-Just, la Béraudière, Chatte.
Et en partie[4] :
Lalevratière (branche passée en lyonnais, venue de celle d'Uriage) ; La Motte, Champs, Taulignan, Sechilienne, Saint-Georges, Revel, Gières, Rochepaviot, Beconne, Montfrin, Exirier, Marrieu, Alivet, Valbonnais ou Vaubonnais, Cormans, le Pas-quier, la Cluse, la vicomté de Trièves, etc.
La famille Allemand comporte de nombreuses personnalités, notamment un archevêque-cardinal d’Arles, un évêque de Cahors, trois évêques de Grenoble, un grand prieur de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des chevaliers de Malte, des chanoines-comtes de Lyon, des militaires, des chambellans des rois de France, etc.
Deux dictons trouvent leur origine associée à la famille Alleman et ses rameaux[55],[56]. Nicolas Chorier, dans son ouvrage L’Estat politique de la province de Dauphiné (1671), que « Ses branches étoient si nombreuses, que de là vint le proverbe, Gare la queue des Allemans »[6]. Quicherat (1841) indique qu'on retrouve la formule au sein de vers grossiers[57] :
Arces, Varces, Grande et Comiers,
Tel les regard' qui n'les ose ferier ;
Mais gare la queue d's Allemans et des B'rangers
Ce proverbe signifie qu'il faut prendre garde aux conséquences. L'article « Allemand » du Littré souligne « De l'ardeur avec laquelle cette famille vengeait la plus petite injure est aussi venu, dit-on, le proverbe. »[55].
Un second proverbe « Querelle d'Alleman » est donné aussi à cette famille[56],[55]. Le Littré propose comme première origine un lien avec le pays voisin, l'Allemagne, tout en indiquant qu'il existe une seconde liée à cette famille, « Malheur au voisin qui provoquait un membre de cette famille ! il se les attirait tous sur les bras. »[55]
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