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homme politique américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Eric Ken Shinseki, né le à Lihue (Hawaï), est un général et homme politique américain. Il est chef d'État-Major de l’US Army, l'armée de terre américaine, entre 1999 et 2003 puis secrétaire aux Anciens combattants entre 2009 et 2014 dans l'administration du président Barack Obama.
Eric Shinseki | |
Portrait officiel d'Eric Shinseki, en 2009. | |
Fonctions | |
---|---|
7e secrétaire aux Anciens combattants des États-Unis | |
– (5 ans, 4 mois et 9 jours) |
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Président | Barack Obama |
Gouvernement | Administration Obama |
Prédécesseur | James Peake |
Successeur | Robert McDonald |
34e chef d'État-Major de l'US Army | |
– (3 ans, 11 mois et 21 jours) |
|
Président | George W. Bush |
Prédécesseur | Dennis Reimer |
Successeur | Peter Schoomaker |
Biographie | |
Nom de naissance | Eric Ken Shinseki |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lihue (Hawaï, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Indépendant |
Diplômé de | Académie militaire de West Point |
Profession | Militaire |
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Chefs d'État-major de l'US Army Secrétaires aux Anciens combattants des États-Unis |
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Il est né à Lihue sur l'île de Kauai dans ce qui est alors le Territoire d'Hawaï dans une famille de Nippo-Américains. Entré dans l'Académie militaire de West Point en 1965, il est le premier Américain d'origine asiatique à avoir atteint le grade de général quatre étoiles dans l'histoire des États-Unis, ainsi que le premier Américain d'origine asiatique à avoir dirigé une des quatre armes.
Sous sa direction, il a initié une transformation innovante mais controversée qui consiste à rendre l'armée de terre plus facilement déployable d'un point de vue stratégique et plus mobile en zone urbaine. À cette fin, il a créé les brigades de combat Stryker dotés de blindés légers à roue. Ce plan à long terme s'appelle Objective Force et s'inscrit dans un schéma directeur appelé Future Combat System (en).
Le général Eric Shinseki est connu pour sa remarque devant la Commission des Forces armées du Sénat avant le déclenchement de la deuxième guerre du Golfe où il indiquait que les opérations d'occupation demanderaient « quelque chose de l'ordre de centaines de milliers de soldats ». Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et le sous-secrétaire Paul Wolfowitz ont publiquement désavoué son estimation.
Avec l'installation d'une guérilla permanente en Irak après la chute de Saddam Hussein, ces remarques d'Eric Shinseki sont souvent citées par ceux qui soutiennent que l'administration Bush n'a pas autorisé le déploiement d'un nombre suffisant de soldats. Dans un témoignage devant le Congrès en 2006, le général John Abizaid, commandant du CENTCOM, a donné raison aux estimations du général Shinseki[1].
Par ordre chronologique décroissant, les derniers postes occupés sont :
Le général Shinseki a auparavant servi durant dix ans en Europe. Il a également été professeur d'anglais dans une école militaire.
Il a été blessé deux fois au combat et a perdu un doigt de pied à cause d'une mine terrestre lors de la guerre du Viêt Nam.
Durant l'exercice de ses fonctions de chef d'état-major de l'US Army, Eric Shinseki a eu de nombreuses altercations publiques avec le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld. Ces incidents sont souvent cités par les généraux à la retraite qui ont demandé la démission du secrétaire à la défense à qui ils reprochent le manque d'écoute, voire le mépris, vis-à-vis des militaires. Cependant, Eric Shinseki a toujours refusé de s'exprimer sur ces sujets et ce même plusieurs années après sa retraite.
Eric Shinseki a une personnalité calme et réservée alors que Donald Rumsfeld a pour habitude de challenger et de rudoyer les officiers supérieurs. De fait, les deux hommes ne sont jamais entendus.
Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld était opposé à la décision du général Shinseki de permettre à toutes les troupes de porter le béret noir autrefois réservé aux rangers.
Shinseki était opposé aux décisions de réduction des effectifs de l'armée de terre. Sa position était à la limite de l'insubordination[2] mais il a réussi à faire valoir son point de vue.
Rumsfeld a décidé d'annuler ce programme de modernisation de l'artillerie. Il a considéré qu'Eric Shinseki était trop obsédé à améliorer l'efficacité de l'armée sans tenir compte que la menace avait changé de nature et ne nécessitait pas d'améliorer la capacité de frappe de l'artillerie.
Le secrétaire à la Défense a choisi le remplaçant de son chef d'état-major de l'armée de terre quatorze mois avant la date de départ[3]. Ce choix anticipé est inhabituel et marque l'impatience de Donald Rumsfeld à avoir Eric Shinseki s'en aller.
Lors de l'élaboration du plan d'invasion de l'Irak, les deux hommes se sont opposés sur les moyens militaires à mettre en œuvre. Eric Shinseki souhaitait disposer de 500 000 hommes alors que Donald Rumsfeld avait prévu de mobiliser des effectifs bien inférieurs. Celui-ci a alors accusé les militaires de se battre avec un état d'esprit d'autrefois. L'apogée de ce conflit de points de vue s'est produit lors du témoignage d'Eric Shinseki devant la Commission des Forces Armées du Sénat à propos des effectifs nécessaires à une bonne occupation de l'Irak (cf. introduction).
Le général Shinseki a terminé les quatre ans de son mandat, mais aucun directeur civil du secrétariat à la Défense n'est venu à la cérémonie de départ[4]. Ce fait illustre à quel point les tensions furent vives jusqu'au bout entre le chef d'état-major et l'équipe de Donald Rumsfeld.
Le , le président élu Barack Obama déclare le prendre comme secrétaire aux Anciens combattants des États-Unis dans son futur cabinet présidentiel. Il est confirmé à ce poste par le Sénat dès le , jour de l'investiture d'Obama et rentre aussitôt en fonction.
Le , empêtré dans un scandale touchant les hôpitaux gérés par son administration, il présente sa démission au président Obama. Celui-ci dit accepter avec un « regret considérable » la démission de son ministre des Anciens combattants mais concède que la poursuite de sa mission aurait constitué une source de confusion dans cette crise.
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