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Américains et Canadiens d'origine japonaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Nippo-Américains (en anglais : Japanese Americans et en japonais : 日系アメリカ人 (Nikkei Amerikajin)) sont les Américains d'origine japonaise. Ils constituent un groupe de la diaspora japonaise et un sous-groupe des Asio-Américains.
Population totale | 1 304 286 (dont 540 961 métis) (2010)[1] |
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Régions d’origine | Japon |
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Langues |
Anglais Japonais |
Religions | Bouddhisme, Protestantisme |
Ethnies liées |
Coréano-Américains Sino-Américains |
Le , le bateau Scioto (サイオト, Saioto ) quittait Yokohama, Japon, pour les îles Hawaï avec à bord 153 immigrants japonais pour être employés dans les plantations de cannes à sucre. Ces aventuriers constituaient la première vague d'immigration japonaise outre-mer et a été connue sous le nom de Gannenmono (元年者 , lit. « personnes de la première année »).
En 1868, Des membres du clan Aizu défaits lors de la guerre de Boshin, proches d'Henry Schnell, s'enfuirent avec lui aux États-Unis en Californie dans le comté d'El Dorado à Gold Hill, où ils fondèrent la Wakamatsu Tea and Silk Colony (若松コロニー, Wakamatsu koronī ), du nom de la ville d'Aizuwakamatsu. D'autres membres suivirent en pour profiter de la ruée vers l'or en Californie — cet épisode est évoqué dans le manga Sky Hawk de Jirō Taniguchi. La famille Schnell finit par quitter la colonie en promettant de revenir avec l'argent nécessaire à sa survie ; ce qui n'arriva pas et la colonie disparut en 1871.
Le , le City of Tokyo (東京市, Tōkyō-shi ) est arrivé à Honolulu avec 944 immigrants japonais officiels à Hawaï.
Le , Katsu Goto, un marchand bien connu et interprète, a été « lynché » et assassiné par la foule qui n'aimait pas son affaire florissante et sa défense des travailleurs immigrants dans les plantations. En , les journaux américains Morning Call, San Francisco Examiner et San Francisco Bulletin ont lancé le mouvement anti-japonais qui a culminé avec la Résolution du du Département de l'instruction publique. Cette résolution a relégué les écoliers japonais aux écoles ségrégées chinoises. Ces écoliers ont raflé les premiers prix scolaires de leur école. Après l'intervention du consul japonais de San Francisco, cette résolution a été amendée, mettant fin au premier chapitre de l'agitation anti-japonaise aux États-Unis. En effet, après la première vague d'immigration des travailleurs manuels à Hawaï, est arrivée sur le continent, en Californie, la deuxième vague japonaise. Elle était constituée d'artisans et de commerçants fort habiles, ce qui a suscité une jalousie féroce.
Le , le président américain McKinley signe la « Loi organique » qui incorpore Hawaï comme territoire des États-Unis. Cette loi suit la courte guerre hispano-américaine qui avait permis aux États-Unis de contrôler les anciennes colonies espagnoles de Cuba, de Porto Rico, des Philippines et de Guam et l'extension de leur influence dans le Pacifique. Entrée en vigueur le , elle a rendu illégal à Hawaï le travail contractuel. Il en résulte 20 grèves importantes en un mois pour réclamer une augmentation des salaires, une réduction des heures de travail et l'embauche des travailleurs japonais qui ont déjà démontré leur capacité.
Le , à l'époque de la victoire japonaise dans la guerre russo-japonaise, l'idée du « péril jaune » se forme à San Francisco, donnant naissance à la Ligue d'exclusion asiatique, marquant le début officiel du mouvement anti-japonais dans ce pays. Parmi ceux présents à la première réunion, on note des chefs ouvriers et des immigrants européens, dont Patrick Henry McCarthy et Olaf Tveitmoe du Conseil du travail de San Francisco et Andrew Furuseth avec Walter McCarthy du Syndicat des marins. Ils craignaient tous une concurrence dont ils auraient pu sortir perdants.
Par son dynamisme, ses capacités organisationnelles et sa lutte syndicale pour une meilleure justice sociale, cette immigration japonaise est très mal acceptée sur la Côte Ouest des États-Unis et du Canada.
Le , le Congrès américain approuve l'amendement à la législation sur l'immigration qui permet d'interdire, à partir du , l'entrée des travailleurs japonais à Hawaï et au Mexique, mettant ainsi fin aux « importations » de travailleurs japonais. Cette même année, les immigrants japonais comptent pour 2 % de la population californienne[2].
Le , le consul japonais Chozo Koike créé à San Francisco un groupe de défense, la Japanese Association of America, par la réunion de plusieurs groupes de défense, en remplacement du United Japanese Deliberative Council of America dissous pour diverses raisons. La loi Alien Land Law devient effective le pour restreindre l'achat des terres.
En 1913, la Californie interdit aux Japonais d'acquérir des terres et les désigne non éligible à la naturalisation — au même titre que les Chinois et les Coréens —[3].
Le , la Cour suprême des États-Unis rend son jugement dans le « Cas Ozawa », interdisant définitivement aux immigrants japonais l'acquisition de la citoyenneté américaine. Le jugement s'appuie sur la notion de race. Ce précédent juridique est aboli seulement en 1952. D'autres cas d'interdiction de naturalisation ont également été entendus, sans succès.
Le , le président Calvin Coolidge signe la loi d'immigration, interdisant l'immigration japonaise sur la partie continentale des États-Unis. Hawaï est le seul endroit où les Japonais peuvent migrer. Il s'ensuit une suite de lois restreignant l'éducation et les publications en japonais.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes générations confondues, la population nippo-américaine de 70 % de citoyens américains, dont 40 % d'enfants, est enfermée dans des camps de relocalisation, comme susceptibles d'être des ennemis étrangers (Alien Enemy). Aucun cas de trahison, de déloyauté, d'espionnage ou de sabotage n'est cependant signalé. Par ailleurs, certains incidents éclateront, notamment une fusillade en 1942 impliquant la mort par balle de deux internés japonais au camp Lordsburg et une « petite émeute » au camp Santa Fe en 1945.
Citoyens américains, les Nisei (deuxième génération) s'engagent dans l'armée américaine et constituent le fameux 442 RCT et le 100e Bataillon qui se rendent célèbres en combattant en Afrique du Nord, en Italie et en France, démontrant leur patriotisme et leur loyauté. Le 442 RCT est le régiment le plus décoré de l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est à l'origine, par ses méthodes et son organisation, avec d'autres unités américaines, britanniques ou françaises, des commandos américains et des unités spéciales de l'armée américaine qui combattent ensuite en Corée, au Vietnam et pendant la première Guerre du Golfe.
Les Nippo-Américains sont libérés dès 1944 du camp Jerome en Arkansas et en 1945 pour Manzanar et les autres camps[4].
Les Nippo-Américains forment la sixième plus grande communauté asiatique aux États-Unis. Selon le Bureau du recensement des États-Unis, ils étaient 1 304 286 en 2010 soit 0,4 % de la population des États-Unis, incluant les personnes se déclarant d'origines mixtes[1].
Les principales communautés se trouvent en Californie (428 014), Hawaï (312 292), État de Washington (67 597), New York (51 781) et Illinois (28 623)[6].
Chaque année 7 000 nouveaux migrants japonais entrent aux États-Unis mais il est difficile d'établir un solde migratoire précis car un certain nombre de personnes âgées nippo-américaines retournent au Japon[réf. nécessaire].
Selon le American Community Survey pour la période 2011-2015, environ 1 046 684 Nippo-Américains sont nés américains, tandis que 341 479 sont nés étrangers. De plus, 109 553 d'entre eux sont naturalisés, alors que 231 926 ne sont pas citoyens américains[7].
La première génération nommée Issei (« Ichi », dans la numération japonaise signifie « un » ou « premier ») est encore japonaise et étrangère (en anglais américain alien). La deuxième génération Nisei (« Ni » en japonais signifie « deux » ou « second ») née aux États-Unis libre et égale (en anglais born free and equal), est nippo-américaine avec la troisième génération Sansei (« San » en japonais signifie « trois » ou « troisième »), ainsi que les générations suivantes. « Nikkei » est le terme générique pour les immigrants japonais dans le monde, de toutes générations.
Dès la deuxième génération Nisei scolarisée dans les high schools, la langue japonaise a été enseignée comme seconde langue, mais l'esthétique, l'éthique et la logique japonaise demeuraient vives.[réf. nécessaire]
Selon l'American Community Survey, en 2010 0,16 % de la population âgée de plus de 5 ans (soit 464 979 personnes) déclare parler le japonais à la maison[8]. 31,51 % de ces personnes vivent en Californie, 10,60 % à Hawaï, 7,52 % dans l'État de New York, et 5,14 % dans le district de Columbia[8]. À Hawaï, en 2010, 3,95 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler japonais à la maison[8].
Selon le Pew Search Center, en 2012, 32 % des Nippo-Américains sont sans religion, 25 % sont bouddhistes, 19 % sont protestants conventionnels, 13 % sont protestants évangélistes, 4 % sont catholiques et 6 % pratiquent une autre religion[9].
Candidat | 2012 | 2016 | |
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Démocrate | 70 % | 74 % | |
Républicain | 29 % | 19 % | |
Autres | 1 % | 7 % |
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