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église espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'ensemble monumental des églises de Sant Pere de Terrassa est constitué par les églises romanes de Sant Pere, Sant Miquel et Santa Maria, situées au confluent des torrents de Vallparadís et Montner, dans l'ancienne agglomération wisigothique d'Égara, origine du village de Sant Pere, aujourd'hui un quartier de Terrassa (Barcelone, Espagne). C'est l'ensemble artistique le plus important de la cité et un des joyaux de l'art roman catalan. Elles ont été le siège de l'antique évêché d'Égara aux Ve et VIIIe siècles.
Ensemble monumental des églises de Sant Pere de Terrassa | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholicisme |
Type | Église |
Rattachement | diocèse de Terrassa |
Début de la construction | IXe siècle |
Fin des travaux | XIIe siècle |
Style dominant | Architecture préromane, puis romane |
Géographie | |
Pays | Espagne |
Communauté autonome | Catalogne |
Ville | Terrassa |
Coordonnées | 41° 34′ 02″ nord, 2° 01′ 06″ est |
Critères | (ii) (d), (iii) (d) et (iv) (d) |
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Les trois églises ont été édifiées près de l'antique Égara romaine (dont on conserve encore des restes) comme siège de l'évêché d'Égara constitué vers 450 et qui s'est maintenu jusqu'à l'invasion sarrasine au VIIIe siècle. On connaît les noms de quelques-uns de ses évêques (comme le premier, Irénée) et on sait que s'y est tenu un concile provincial de la Tarraconaise en 614. L'ensemble épiscopal se conforme aux modèles byzantins antiques: deux églises (Sant Pere et Santa Maria) et un baptistère (Sant Miquel). Après un long processus de construction, les églises ont été terminées (dans leur forme actuelle) vers les XIe et XIIe siècles: elles sont de facture romane édifiées sur les anciens édifices préromans de l'époque wisigothique.
Au XIIe siècle, s'est installé à Santa Maria un canonicat augustinien qui s'est maintenu jusqu'à fin 1392. D'autre part, l'église de Sant Pere d'Égara, siège de la paroisse, a perdu sa condition de paroisse en 1601 au profit de la nouvelle basilique de l'Esprit Saint, dans l'agglomération de Terrassa, actuellement cathédrale du nouvel évêché de Terrassa. Au XIXe siècle, Sant Pere a retrouvé sa condition de paroisse.
Dans le premier tiers du XXe siècle, les trois églises ont été l'objet d'une étude approfondie et d'une restauration confiée à Josep Puig i Cadafalch, qui a également réalisé des fouilles à Santa Maria et Sant Miquel. L'ensemble a été déclaré Monumento Nacional en 1931, et Bien de interés histórico-artístico en 1985. Actuellement ils font partie d'une des six sections du Musée de Terrassa (es).
Au nord de l'ensemble (ou à gauche de l'entrée), on trouve l'église de Sant Pere, la plus grande des trois églises et qui donne son nom à l'ensemble épiscopal et à l'ancien village de Sant Pere (aujourd'hui quartier) qui s'est constitué tout autour. Elle a une nef unique avec une abside trilobée et un transept ; elle est couverte par une voûte en berceau. Le chevet (abside et transept) est d'époque préromane (IXe et Xe siècles et la nef est du XIIe siècle. La porte d'accès, très simple, s'ouvre dans le mur sud et est entourée par quatre archivoltes sans décor. La lumière entre par deux grandes fenêtres situées de chaque côté de la porte et par les trois fenêtres de l'abside. La façade est couronnée par une corniche avec une frise sculptée soutenue par des consoles en forme de têtes humaines. Elle a deux clochers, un en forme de clocheton, d'origine romane et l'autre plus moderne près du transept.
À l'intérieur, l'abside a un sol couvert de mosaïques du Xe siècle avec des motifs géométriques, selon la tradition romaine. L'abside centrale est fermée par un retable en pierre en trois registres, le premier avec des peintures murales du XIe siècle, encore de type préroman, et les deux supérieurs, à l'intérieur d'arcs aveugles, avec la représentation de Saint Pierre, Jésus, les Évangélistes et d'autres personnages de la bible. Sur le mur nord de la nef subsistent des fragments de fresques gothiques du XIVe siècle, de style primitif. À gauche de la nef s'ouvrent deux chapelles ajoutées postérieurement: celle de Saint Valentin, avec un retable du XVIIe siècle, et celle du Santísimo, avec des peintures murales de Ricard Marlet (1948).
Située au centre de l'ensemble, entre les deux églises, elle était certainement utilisée comme baptistère. C'est la seule, des trois églises, qui conserve entièrement le plan primitif, qui est carré et forme une croix grecque avec des niches aux angles dans la paroi est, sur l'abside, ayant la forme d'arc outrepassé à l'intérieur et hexagonal à l'extérieur. À l'intérieur, au centre du plan carré, se trouve le tambour surmonté par une coupole et soutenu par huit colonnes faites de fragments wisigothiques réutilisés, et quatre chapiteaux romains tardifs. Dessous la coupole, on trouve la piscine du baptistère, de forme octogonale.
Dessous l'abside, on trouve la crypte de Sant Celoni, avec une chapelle absidale trilobée. La porte d'accès est dans le mur sud et date des IXe et Xe siècles. Il semble que les fresques de l'abside soient, également, du Xe siècle, avec une scène représentant le Christ entouré d'anges et, en dessous, les douze apôtres.
Cet édifice roman, du début du XIIe siècle, se trouve au sud de l'ensemble et a un plan en croix latine. Le chevet, avec l'abside en forme d'arc outrepassé à l'intérieur, et carré à l'extérieur, appartient à un édifice de construction antérieure. La nef est couverte par une voûte brisée et le transept par une voûte semi-circulaire. Au-dessus de la croisée s'élève le tambour octogonal couronné par un petit clocher à deux étages, avec un toit à quatre pentes. Le tambour et la partie haute des murs au nord et à l'ouest possèdent une décoration lombarde, avec des lésènes et une arcature aveugle. La porte d'entrée est simple, faite d'un arc en plein cintre avec des sculptures en terre cuite au-dessus. Sur la façade sud, il y a un portique de quatre arcs en plein cintre, restes du cloître du canonicat augustinien du XIIe siècle.
Devant et dans l'église, on peut voir les restes des anciens édifices paléochrétiens et wisigothiques, avec des mosaïques superposées (une du IVe siècle et l'autre du Ve siècle), l'abside rectangulaire wisigothique et des cryptes sépulcrales (creusées en dessous de l'église romane) ou l'ancien baptistère (sous le transept).
La voûte de l'abside est couverte de peintures murales de type linéaire, avec des traits rouges et verts, qui racontent la vie et la passion du Christ ; bien qu'elles respectent le style paléochrétien, elles datent, surement, du Xe siècle. De même, dans l'abside, il y a une table d'autel du haut Moyen Âge et une statue gothique de la Madre de Dios du XIVe siècle.
Les murs de Santa Maria conservent des pièces artistiques remarquables, à la manière d'un musée. Elle a recueilli les œuvres principales de tout le complexe épiscopal de Sant Pere. Le long de la nef, il y a des plafonds avec des fresques qui vont du style roman au gothique. Autrefois, elles étaient dans l'abside d'où on les a retirées pour que l'on puisse contempler les peintures antérieures, visibles aujourd'hui. Il y a, également, une pierre d'autel du Xe siècle et des pierres tombales médiévales et romanes (sur une d'elles, on trouve écrit le nom de la commune romaine d'Égara). Dans le transept, on trouve trois retables gothiques de grande valeur :
L'ensemble monumental a été déclaré Bien de Interés Cultural le (références: RI-51-0000429; RI-51-0000427; RI-51-0000428).
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