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film réalisé par Roger Spottiswoode et sorti en 1997 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) est un film d'espionnage américano-britannique réalisé par Roger Spottiswoode et sorti en 1997. Il s'agit du 18e épisode de la série des films de James Bond produite par EON Productions. Pierce Brosnan incarne James Bond pour la deuxième fois.
Titre original | Tomorrow Never Dies |
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Réalisation | Roger Spottiswoode |
Scénario | Bruce Feirstein (en) |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
EON Productions MGM Danjaq United Artists |
Pays de production |
Royaume-Uni États-Unis |
Genre | Espionnage |
Durée | 119 minutes |
Sortie | 1997 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ce film est dédié à Albert R. Broccoli, producteur des seize premiers James Bond (bien que son nom soit mentionné dans GoldenEye), mort un an avant la sortie du film. C'est sa fille Barbara Broccoli et son beau-fils Michael G. Wilson, déjà présents dans la production depuis plusieurs films, qui assurent cette dernière, et qui vont continuer à le faire jusqu'à aujourd'hui. La dédicace apparaît à la fin du film, juste avant le générique.
Dans une région reculée de Russie, James Bond infiltre un marché d'armes pour terroristes. Il parvient à installer un système de surveillance qui identifie plusieurs d'entre eux, dont Henry Gupta, l'inventeur du technoterrorisme, qui achète un encodeur GPS volé aux Américains. Comme les terroristes ont réuni une redoutable puissance de feu et que des élections sont imminentes à Moscou, il est impossible pour les forces russes de lancer un assaut terrestre ; la Royal Navy décide donc de lancer une frappe navale mais alors que le missile est en route, la surveillance montre un chasseur embarquant des torpilles nucléaires qui, combinées à la frappe navale, feront passer Tchernobyl pour une mauvaise plaisanterie. Heureusement, Bond parvient à détourner le chasseur et à le faire décoller juste à temps. Après s'être débarrassé de son poursuivant, Bond ramène l'avion en lieu sûr.
Le Devonshire, frégate de la Royal Navy, navigue en pleine mer de Chine méridionale. Deux chasseurs chinois survolent le navire, l'accusant d'avoir pénétré en eaux chinoises, ce que dément l'équipage britannique, le satellite de positionnement les désignant comme naviguant toujours en eaux internationales. Un navire furtif s'approche du navire britannique et le torpille avec une perforeuse, avant de détruire un des deux chasseurs chinois. Le Devonshire coule et les survivants sont assassinés par les marins du navire furtif, devant des caméras. Le navire furtif se révèle être sous le contrôle d'Elliot Carver, puissant magnat de la presse dirigeant l'empire médiatique du Carver Media Group Network (CMGN), et de son bras droit, M. Stamper. Ainsi, les Britanniques, persuadés que la destruction de leur navire est due aux Chinois, menacent le pays, et la crainte d'un conflit nucléaire est relayée par les publications du CMGN.
Plusieurs éléments font cependant douter de la culpabilité de la Chine dans l'assassinat des marins du Devonshire : le CMGN diffusait l'annonce de leur mort avant que les corps ne soient retrouvés et un satellite de Carver émettait des signaux similaires à ceux du GPS. Les services secrets britanniques chargent alors James Bond d'approcher le CMGN et M l'envoie à Hambourg, recontacter une de ses nombreuses conquêtes, Paris, qui se révèle être la femme actuelle d'Elliot Carver. Se faisant passer pour un banquier, Bond pénètre au siège du CMGN, qui fête l'inauguration de son réseau satellitaire. Il y rencontre Elliot Carver et sa femme, Paris. Il la persuade alors de trahir Carver et de lui révéler des informations le concernant. Il y rencontre aussi Wai Lin, qui feint d'être une journaliste. Carver démasque Bond et fait assassiner Paris. Bond a cependant retrouvé l'encodeur satellitaire volé aux Américains qui a permis à Carver d'indiquer au Devonshire de fausses coordonnées maritimes et ainsi d'éveiller les soupçons chinois, et il s'est débarrassé des malfrats qui le poursuivaient, dont celui chargé de mettre en scène son suicide. La crise est à son paroxysme et la flotte britannique a rejoint les côtes chinoises et les forces aériennes chinoises sont déployées et en alerte maximale : la guerre semble inévitable.
Bond se rend dans une base américaine avec l'encodeur et grâce aux experts du GPS, obtient la position réelle de la frégate. Bond se fait larguer sur le site du naufrage et retrouve Lin, qui est arrivé sur place en prenant un bateau de pêcheur; tous deux plongent dans l'épave du Devonshire et découvrent que les hommes de Carver y ont volé un missile de croisière à ogive nucléaire. Cependant, Stamper les retrouve, les capture et les amène à Carver, dans ses bureaux logés dans un gratte-ciel de Saïgon. Wai Lin découvre que le général Chang est lié à Carver dans ce complot. Bond et Lin échappent encore à Carver et, réunissant leurs informations, se rendent compte qu'Elliot Carver dispose d'un navire furtif, seul moyen de mener leur opération en toute discrétion. Ils se mettent alors à rechercher la baie où est ancré son navire furtif ; ils le retrouvent et y posent des mines. Toutefois, Carver les repère et ordonne à Stamper de les capturer et de détacher les mines. C'est chose faite et Lin est capturée, tandis que Bond passe pour mort.
Sur le pont de son navire furtif, Carver révèle son plan : le général Chang lancera l'offensive avec les forces aériennes chinoises, et Carver lancera le missile nucléaire britannique volé sur Pékin après que le général Chang y ait convoqué une réunion d'urgence des plus hautes autorités. Bien entendu, un « heureux hasard » fera que Chang sera retardé et échappera à la frappe nucléaire, ses forces coulant le reste de la flotte britannique ; il prendra dès lors le contrôle du gouvernement chinois et négociera un traité de paix, devenant ainsi un leader de classe mondiale et Prix Nobel de la Paix. Carver se contentera de filmer les évènements en exclusivité et se verra enfin accorder l'accès exclusif aux canaux de télédiffusion chinois pour des décennies. Mais Bond reparaît et met en joue Gupta, chargé d'envoyer le missile, alors que Carver a pris Lin en otage, et exige un échange. N'ayant plus besoin de Gupta (le missile est prêt à être lancé), Carver choisit d'abattre ce dernier et se dispose à faire de même avec Bond. Ce dernier déclenche alors une explosion, la coque du navire furtif est perforée et les flottes chinoises et britanniques le repèrent sur leur radar. Après entente avec les Chinois, les Britanniques ouvrent le feu contre le navire.
Lin parvient à échapper à Carver et sabote la salle des machines tandis que Bond continue à endommager le navire. Carver déclenche la mise à feu du missile et en vient à menacer Bond de son arme. Bond, accoudé à une console, enclenche discrètement la perforeuse qui se tient derrière Carver, le plaque contre la console et celui-ci finit en lambeaux, broyé par les rotors de la perforeuse. Bond s'approche alors du missile pour tenter de le désactiver. Il voit alors Stamper, qui a enchaîné Lin, la plonger dans les eaux de la mer de Chine. Bond place des amorces explosives contre les tuyères du réacteur du missile et tente de secourir Lin. Il est stoppé par Stamper et les deux se battent sur la plate-forme de lancement. Bond parvient à coincer Stamper sous les tuyères du missile. Toutefois, celui-ci agrippe Bond et lui fait remarquer qu'ils vont mourir tous les deux. Bond se dégage des mains de Stamper, plonge dans l'eau alors que le missile explose, emportant avec lui Stamper et le navire furtif du CMGN. Bond, dans l'eau, parvient à libérer Wai Lin. La crise est résolue et Wai Lin et James se retrouvent sur un bout d'épave du navire furtif.
Au Royaume-Uni, pour couvrir la mort d'Elliot Carver, M demande à Moneypenny d'informer la presse qu'il s'est suicidé lors d'un séjour sur son yacht de luxe en mer de Chine méridionale.
Sources doublage : AlloDoublage (VF)[4]
Après le succès de GoldenEye, la Metro-Goldwyn-Mayer, et particulièrement son propriétaire de l'époque Kirk Kerkorian, met la pression sur EON Productions pour produire rapidement un nouveau film. Par ailleurs, le producteur Michael G. Wilson souhaite également répondre aux attentes grandissantes du public : « vous vous rendez compte qu'il y a un public énorme et je suppose que vous ne voulez pas sortir un film qui va d'une façon ou d'une autre les décevoir. » C'est le premier film depuis la mort d'Albert R. Broccoli, producteur historique de la saga depuis James Bond 007 contre Dr No en 1962. Le réalisateur de GoldenEye Martin Campbell ne voulait pas réaliser un deuxième film consécutif, il est donc remplacé par Roger Spottiswoode en .
Le titre du film était à l'origine Tomorrow Never Lies (« Demain ne ment jamais ») en référence au journal d'Elliot Carver. Une coquille le transforma en Tomorrow Never Dies (Demain ne meurt jamais), titre qui plut aux producteurs. C'est également un clin d'œil à la chanson Tomorrow Never Knows des Beatles[5].
Pour le scénario, aucune œuvre de base de Ian Fleming n'est utilisée. Spottiswoode raconte que la MGM avait un scénario en tournant autour de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, qui a eu lieu en ; toutefois, en raison du timing de la production, cette intrigue n'a pu être utilisée[6].
Donald E. Westlake écrit alors un premier essai, finalement non utilisé[7]. Le scénariste de GoldenEye Bruce Feirstein (en) prend la relève. Il s'inspire de son passé dans le journalisme[8] Le scénario passe ensuite par les mains de plusieurs autres comme Nicholas Meyer, Dan Petrie, Jr. ou David Campbell Wilson, avant que Bruce Feirstein (en) ne finalise le scénario[7]. Michael G. Wilson rapporte plus tard que le script n'était cependant pas prêt à temps pour le tournage, ou bien qu'il n'était pas toujours raccord avec les lieux de tournage choisi, selon Pierce Brosnan. Certains acteurs comme Jonathan Pryce et Teri Hatcher et les producteurs n'étaient pas très satisfaits des réécritures et préféraient souvent la version de Dan Petrie, Jr. Ils souhaitaient quelques réécritures[réf. souhaitée].
Teri Hatcher a accepté, entre autres, le rôle de Paris Carver pour réaliser le fantasme de son époux d'être marié à une James Bond girl[réf. nécessaire]. Le mannequin Daphne Deckers (en) avait également auditionné pour ce rôle. Elle apparait toutefois dans le film en tant qu'employée de Carver.
La seconde équipe commence le tournage sous la direction de Vic Armstrong le à Peyresourde sur l'Altiport de Peyresourde-Balestas dans les Hautes-Pyrénées pour la séquence de pré-générique, puis la seconde équipe se rend à Portsmouth pour la Royal Navy et les Chinois[7]. L'équipe principale commence son tournage le qui durera jusqu'au . Le Studio de Leavesden, utilisé pour GoldenEye, étant occupé pour Star Wars, épisode I : La Menace fantôme (1999) de George Lucas, ils tournent sur un autre site, celui de Frogmore. Le plateau 007 des Pinewood Studios est également utilisé, comme dans la majorité des films récents de la saga.
Les scènes d’intérieur du navire Devonshire furent tournées dans un simulateur de Portsmouth (HMS Dryad). Des marins de la Royal Navy jouaient les figurants. En , la base HMS Dryad avait accueilli le maréchal Montgomery et le général Eisenhower qui dirigeaient les préparatifs du débarquement de Normandie.
La scène où Paris Carver se rend à la chambre d’hôtel de Bond à Hambourg fut tournée au golf de Stoke Poges, là même où avait été filmée la partie de golf opposant 007 à Goldfinger.
Lorsque le tournage commença, Jonathan Pryce (Elliot Carver) et Teri Hatcher (Paris Carver) n’avaient pas encore été engagés, en revanche l'acteur Anthony Hopkins avait été approché pour le rôle de Carver.
Le tournage asiatique devait à l'origine avoir lieu à Hô Chi Minh-Ville au Viêt Nam, mais faute d'autorisation donnée à temps, l'équipe se rend à Bangkok, en Thaïlande.
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Sortie |
[10] [11] (réédition) |
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Enregistré |
1997 |
Durée |
52:54 75:37 (réédition) |
Format | CD |
Compositeur | David Arnold |
Label |
A&M Records Gold Circle / Chapter III (réédition) |
Critique |
David Arnold compose pour la première fois la bande originale d'un film de James Bond. Il a auparavant produit et dirigé l'album Shaken and Stirred, sur lequel divers artistes ont repris les chansons les plus connues des films de la saga.
La chanson du générique de début a été choisie après une sorte de « compétition » entre divers artistes comme Saint-Étienne, Pulp, Sheryl Crow, Marc Almond et David Arnold. La chanson de ce dernier, logiquement intitulée "Tomorrow Never Dies", est chantée par k.d. lang et s'inscrit dans la lignée des John Barry/Shirley Bassey de la saga. Mais les producteurs préfèrent la chanson de l'américaine Sheryl Crow, plus connue à l'époque. La version de David Arnold est cependant conservée, renommée "Surrender" et utilisée comme générique de fin[12]. "Tomorrow Never Dies" est nommée dans la catégorie meilleure chanson originale lors de la 55e cérémonie des Golden Globes en 1998, ainsi qu'aux Grammy Awards 1999 dans la catégorie meilleur titre écrit pour la télévision, le cinéma ou un programme spécial[13]. À chaque fois, la chanson est battue par "My Heart Will Go On" de Céline Dion.
Toutes les musiques sont composées par David Arnold, sauf exception notée.
Site | Note |
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Metacritic | 52/100[15] |
Rotten Tomatoes | 57 %[16] |
Périodique | Note |
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 57 % d'opinions favorables pour 87 critiques[16]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 52⁄100 pour 38 critiques[15].
Source : Internet Movie Database[13]
Le film obtient les récompenses suivantes :
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1998 | Saturn Awards | Meilleur acteur | Pierce Brosnan |
BMI Film and TV Awards | Meilleure musique de film | David Arnold | |
Bogey Awards | Trois millions d'entrées en trente jours | United International Pictures | |
International Monitor Awards | Meilleurs effets visuels électroniques de génériques d'entrée et de fermeture |
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Goldene Leinwand | Trois millions d'entrées en dix-huit mois | United International Pictures | |
Golden Reel Awards | Meilleur montage sonore d'un film étranger | ||
Le film obtient les nominations suivantes :
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1998 | Golden Globes | Meilleure chanson originale | Tomorrow Never Dies |
Saturn Awards | Meilleur film d'action, d'aventures ou thriller | ||
Meilleure musique | David Arnold | ||
Meilleure actrice dans un second rôle | Teri Hatcher | ||
European Film Awards | Acteur européen de l'année | Pierce Brosnan | |
Satellite Awards | Meilleure chanson originale | Tomorrow Never Dies | |
MTV Movie Awards | Meilleure séquence d'action | La course poursuite entre la moto et hélicoptère | |
Meilleur combat | Michelle Yeoh | ||
1999 | Grammy Awards | Meilleure chanson écrite spécifiquement pour le cinéma | Tomorrow Never Dies |
Demain ne meurt jamais a fait l'objet d'une novélisation par Raymond Benson, dont l'histoire reprend le scénario du film écrit par Bruce Feirstein (en). Elle fut publiée en 1997 au Royaume-Uni sous le titre de Tomorrow Never Dies avant de paraître la même année en France aux éditions Claude Lefrancq, avec une traduction de Patrick Delperdange, sous le titre de Demain ne meurt jamais. La novélisation reprend fidèlement le scénario du film et la plupart des scènes coupées avec toutefois quelques petites modifications et ajouts.
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