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série de télévision américaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Homeland[1] est une série télévisée américaine en 96 épisodes d'environ 50 minutes créée par Howard Gordon et Alex Gansa, d'après la série télévisée israélienne Hatufim (en hébreu : « Enlevés »), créée par Gideon Raff. Elle est diffusée simultanément depuis le sur Showtime aux États-Unis et sur Super Channel[2] au Canada, et se termine en par une huitième et dernière saison.
Titre original | Homeland |
---|---|
Genre | Série télévisée d'espionnage, thriller psychologique |
Création |
Howard Gordon Alex Gansa Gideon Raff |
Production |
Michael Klick Katie O'Hara Meredith Stiehm |
Acteurs principaux |
Claire Danes Mandy Patinkin Maury Sterling Damian Lewis (saisons 1 à 3) Rupert Friend (saisons 2 à 6) F. Murray Abraham (saisons 1 à 7) Morena Baccarin (saisons 1 à 3) Costa Ronin (saisons 7 et 8) Numan Acar (saisons 4 et 8) |
Musique | Sean Callery |
Pays d'origine | États-Unis |
Chaîne d'origine | Showtime |
Nb. de saisons | 8 |
Nb. d'épisodes | 96 |
Durée | 55 minutes |
Diff. originale | – |
Site web | http://www.sho.com/homeland |
En France et en Suisse[3] la série est diffusée depuis le lundi [4] sur Canal+[5], dès le samedi sur Canal+ Séries, à partir du lundi sur D8[6] et depuis le lundi sur D17[7] ; en Suisse, à partir du lundi sur RTS Un[8] ; au Québec à partir du sur Télé-Québec[9] ; en Belgique et au Luxembourg, depuis le sur BeTV, et depuis le lundi sur RTL TVI[10].
Après une confidence de l'un de ses informateurs, Carrie Mathison, agent de la Central Intelligence Agency (CIA) souffrant secrètement d'un trouble bipolaire, est la seule persuadée que Nicholas Brody — marine américain libéré lors d'une opération commando en 2011 au terme de huit ans de détention par Al-Qaïda — est radicalisé et représente un risque pour la sécurité nationale américaine. Sa persévérance pour suivre le comportement du soldat, qui vire à l'obsession maladive, va l'amener à déterminer si le traumatisme de Brody est réel, ou s'il participe à une conspiration visant les États-Unis.
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[11], Doublage Séries Database[12] et AlloDoublage[13]
En 2010, Howard Gordon et Alex Gansa décident de développer la série en s'inspirant de celle créée par Gideon Raff et la proposent à la chaîne[14]. Le , Showtime commande un pilote de la série et le place comme une priorité de production[14]. Howard Gordon, Alex Gansa et Gideon Raff ont écrit le scénario du pilote et Michael Cuesta l'a réalisé[15]. Le , à la suite des bonnes appréciations du pilote, Showtime annonce le lancement de la série avec une commande de douze épisodes[16].
Le , Showtime renouvelle la série pour une deuxième saison[17].
Le , la série est renouvelée pour une troisième saison de douze épisodes[18].
Le , la série est renouvelée pour une quatrième saison de douze épisodes[19].
Le , la série est reconduite pour une cinquième saison de douze épisodes[20].
Le , la série est reconduite pour une sixième saison diffusée à partir du [21].
Les saisons 7 et 8[22] (saison finale[23]) ont été annoncées le , la saison 7 a été diffusée à partir du sur Showtime, aux États-Unis. La saison 8 a été diffusée à partir du .
En , Claire Danes est la première à intégrer le casting en obtenant le rôle principal féminin[24].
En , Mandy Patinkin est choisi pour rejoindre la distribution[25]. Plus tard, Damian Lewis obtient l'un des rôles principaux de la série, et David Harewood obtient un rôle secondaire[26].
Laura Fraser, qui interprétait originellement le rôle de Jessica Brody, la femme de Nicholas dans l'épisode pilote[27], annonce son départ et est alors remplacée par Morena Baccarin[28].
Zuleikha Robinson[29] (vue dans Lost : Les Disparus) et F. Murray Abraham[30] obtiennent chacun un rôle récurrent dans la deuxième saison de la série.
Le , Showtime révèle la liste d'invités pour la troisième saison : Joanna Merlin (Grandma Lois, mère de Jessica Brody), Nazanin Boniadi (Fara), Amy Morton (Erin Kimball, avocate), Gary Wilmes (Dr Richardson), Sam Underwood (Leo), Tracy Letts (Senator Andrew Lockhart), Lawrence Clayton (en) (Admiral Jim Pennington) et Pedro Pascal (Majority Counsel David Portillo)[31].
En , Nazanin Boniadi est promue à la distribution principale pour la quatrième saison[32]. En , Corey Stoll et Laila Robins rejoignent le casting[33], ainsi que Suraj Sharma[34].
Pour la cinquième saison, Claire Danes, Rupert Friend, F. Murray Abraham et Mandy Patinkin sont entourés des acteurs allemands Sebastian Koch et Alexander Fehling, mais aussi de l'Australienne Miranda Otto et de l'Américaine Sarah Sokolovic dans les autres rôles principaux.
La série est tournée à Charlotte, en Caroline du Nord, aux États-Unis[35] puis en Virginie et à Washington[36] pour les trois premières saisons.
À noter qu'une grande partie de la troisième saison a été tournée au Maroc plutôt qu'en Iran pour des raisons de sécurité dues au conflit en Syrie en 2013. Et une grande partie de la quatrième saison est tournée au Cap en Afrique du Sud.
La saison 5, quant à elle, a été tournée en Allemagne[37].
La saison 6 a été tournée à New York.
La saison 7 a été tournée en Virginie[38].
Comme une partie de la saison 3, la huitième saison a été tournée au Maroc[39].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Le générique des trois premières saisons en noir et blanc est composé :
Pour les saisons suivantes, le thème musical reste le même, mais les images et extraits de dialogue utilisés comme illustration sont tirés des épisodes de la saison.
La première saison, composée de douze épisodes en version originale[42] et treize en version française[43], a été diffusée du au sur Showtime, aux États-Unis.
Note : Le dernier épisode de la première saison, d'une durée exceptionnelle de 90 minutes en version originale[44], a été diffusé en deux parties lors de sa diffusion francophone[43],[45].
Le , Showtime a renouvelé la série pour une deuxième saison[17] de douze épisodes, diffusée entre le [46] et le sur Showtime, aux États-Unis.
Le , la série a été reconduite pour une troisième saison de douze épisodes[18]. Le tournage a débuté au printemps 2013[47] pour une diffusion à partir du [48].
Le , la série a été reconduite pour une quatrième saison de douze épisodes[19]. Le tournage a commencé mi-juin en Afrique du Sud au Cap[49]. Elle est diffusée à partir du [50] avec un épisode double durée.
Le , la série a été reconduite pour une cinquième saison de douze épisodes[20],[51]. Le tournage a commencé le à Berlin en Allemagne[52]. Elle est diffusée à partir du [53]. David Nevins, le président de la chaîne, a annoncé que la saison cinq se passera deux ans et demi après la quatrième saison[54].
Le , la série est reconduite pour une sixième saison[21], diffusée à partir du [55]. Avant sa diffusion télévisée, la chaîne Showtime met en ligne le premier épisode à disposition de ses abonnés[56].
Elle est diffusée à partir du [57].
Cette huitième et dernière saison, initialement prévue pour [58] est reportée au [59].
Diffusé le , l'épisode pilote de la série a rassemblé 1,08 million de téléspectateurs[60], ce qui constitue une audience plus que moyenne pour Showtime, mais plus les semaines passent, et plus la série est regardée. Le dernier épisode de la première saison, d'une durée exceptionnelle de 90 minutes (soit 84 minutes d'épisode effectif) a été suivi par 1,7 million de téléspectateurs, soit une hausse de 400 000 téléspectateurs par rapport à l'épisode précédent[61].
Après de longs mois de promotion de la part de Showtime, notamment grâce au succès critique de la série, le , le premier épisode de la deuxième saison rassemble 1,73 million de téléspectateurs, un record pour une nouvelle série sur la chaîne. Homeland est donc, à ce moment, la deuxième série la plus populaire de la chaîne, tout juste derrière Dexter[62]. Tout comme pour la première saison, plus les semaines passent, et plus la série convainc de téléspectateurs. Ainsi, le cinquième épisode de la saison réalise un nouveau record d'audience en franchissant la barre des 2 millions de téléspectateurs[63].
En France, la série a réuni 1,3 million des abonnés de Canal+ lors de la diffusion des trois premiers épisodes, ce qui constitue pour la chaîne l'un de ses trois meilleurs lancements[64].
Atteignant 1,4 million des abonnés lors de la diffusion du dernier épisode de la première saison, la série réalise la meilleure part d’audience des séries américaines diffusées en exclusivité sur Canal+ devant Desperate Housewives et Terra Nova[65].
La presse française salue la force de l'intrigue, la complexité des personnages et l'interprétation des acteurs[66],[67]. Barack Obama a déclaré que Homeland était sa série favorite[68] et l'acteur Damian Lewis, qui joue le rôle principal, a été invité à la Maison-Blanche[69]. La série a été à l'origine favorablement accueillie comme un « antidote » à 24 Heures chrono[70]. Arrêt sur images salue dans une émission le parallèle pris par la série entre les événements post puis, à partir de la saison 5, les attentats en Europe revendiqués par Daech[71].
La série est souvent critiquée pour sa présumée « propagande islamophobe »[71],[72]. Dans The Progressive (en), Meher Amad note qu'en dépit de l'intention affichée des auteurs d'inciter le spectateur à distinguer la religion du terrorisme[73], la série présente une vision biaisée des musulmans[74]. Dans une chronique publiée par Al Jazeera, Joseph Massad considère la série comme représentative de « fantasmes américains sur la race et le sexe »[75],[76]. Dans un article publié par le Guardian, Peter Beaumont (en) trouve la représentation des Arabes et des musulmans « non seulement grossière et enfantine mais offensante »[77]. Dans une chronique publiée sur le site « Le cinéma est politique »[78], l'auteure A.D. propose « d'analyser la fabrication des camps dans la série : celui d’une humanité incarnée par les États-Unis et Israël, obligée de se défendre contre la « sous-humanité » d’un camp musulman arabo-perse incarnée par l’Iran, la Palestine, l’Irak, le Pakistan ». Et la manière dont cette perspective habite et sous-tend les représentations de leur usage de la violence. En revanche, dans un article du Guardian, Yair Rosenberg considère que la série est plutôt mal informée qu'islamophobe[79].
De nombreuses erreurs factuelles entachent néanmoins le réalisme de la série. Ainsi, dans la saison 2, la coopération entre Al-Qaïda, groupe extrémiste sunnite, et le Hezbollah, groupe islamo-nationaliste chiite, est absolument fausse. Les deux mouvements n'ont ni le même statut, ni les mêmes objectifs, ni le même mode opératoire. Par ailleurs, la rue Hamra à Beyrouth, qui sert de théâtre d'opération au second épisode de la saison et qui est soi-disant une zone contrôlée par le Hezbollah, est en réalité une grande rue commerciale en plein cœur de la ville, pourvue de magasins de luxe, d'hôtels et de cafés branchés où sortent les jeunes le soir. D'autre part, le gouvernement libanais avait envisagé une action judiciaire contre les producteurs de la série à propos de ce qu'il estimait être une représentation fallacieuse du terrorisme à Beyrouth[80],[81].
La diffusion de la quatrième saison suscite des critiques de même nature. Dans un article publié par The Washington Post, Laura Durkey considère Homeland comme « la plus fanatique des séries télévisées », dont « la structure est construite sur le mélange de toutes les expressions politiques de l'islam, des Arabes, des musulmans et du Moyen-Orient en général en une sorte de menace terroriste globale, de monstre à la Frankenstein qui n'existe tout simplement pas »[82],[83]. Dans un article publié par The New York Times, Bina Shah critique les exagérations et les inexactitudes de la représentation du Pakistan dans la série[84],[85].
Des photographies de graffitis prises dans des camps de réfugiés sont montrées à une équipe de trois décorateurs, Heba Amin, Caram Kapp et Stone[85], chargés d'en appliquer sur les murs. Ils sont généralement pro-Bachar el-Assad, ce qui semble naturel dans des camps de réfugiés[86],[87],[88]. Il est cependant demandé aux artistes de répondre à trois contraintes : être apolitiques ; les images ne doivent pas être copiées pour des raisons de copyright; ils doivent contenir le message « Mohamed est le plus grand »;
Les artistes responsables de ces graffitis ont profité de l'ignorance de l'équipe de tournage dans cette écriture et langue pour transformer les graffitis en « Homeland est raciste », « Homeland n’est pas une série » et « Homeland est une blague, et elle ne nous fait pas rire »[86].
La série donne des éléments qui permettent une réflexion critique sur la guerre menée contre le terrorisme. Le scénario inclut notamment une séquence sur les résultats d'une attaque par un drone américain qui a tué des enfants arabes, dont Aïssa, le fils du chef terroriste Abu Nazir. Face à cette barbarie, Abu Nazir pose la question : « Qui sont les terroristes ? ».
Les Américains ayant pris la décision de cette attaque en toute connaissance des risques qu'ils faisaient encourir à la population civile, cette tuerie peut être perçue comme criminelle, mais aussi contre-productive, puisqu'elle entraîne un désir de vengeance, donc renforce le terrorisme[89],[90],[91].
Un premier roman, intitulé Homeland: Carrie's Run et écrit par Andrew Kaplan (en), est paru aux États-Unis en 2013. Il a été traduit en français par Marc Saint-Upéry pour les Éditions du Seuil sous le titre Homeland : La Traque. Il se déroule en 2006, soit six ans avant le début de la série, et raconte une enquête de Carrie à Beyrouth.
En 2014, Andrew Kaplan écrit un deuxième roman, intitulé Homeland: Saul's Game. Il raconte la traque d'Abu Nazir en Syrie, en 2009.
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