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sociologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cyril Lemieux (né le [1]) est un sociologue français, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et directeur du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT).
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Diplômé de l'Institut d'études Politiques de Bordeaux (1988), il est détenteur d’un DEA de sociologie (EHESS, 1991, sous la direction de Luc Boltanski), d’un DEA de philosophie (université Paris 1, 1992, sous la direction de Jacques Bouveresse) et d’une thèse de sociologie (EHESS, 1997, sous la direction de Luc Boltanski). De 1998 à 2001, il a été chargé de recherche au laboratoire de sociologie de l’Institut national du sport et de l’éducation physique, devenu depuis 2009 l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP). À son entrée à l'EHESS en 2001, il a enseigné pendant plusieurs années au pôle régional de Marseille de l'EHESS. Il était alors membre du SHADYC (Sociologie, Histoire, Anthropologie des Dynamiques Culturelles) (devenu depuis 2010 Centre Norbert Elias) (EHESS-CNRS), fondé par Jean-Claude Passeron, et dirigé par l'historien Jean Boutier. À Paris, il est devenu membre du Groupe de sociologie politique et morale (GSPM) (Institut Marcel Mauss, EHESS-CNRS), laboratoire qui fut dirigé par Luc Boltanski et Laurent Thévenot. De 2004 à 2011, il a été responsable de la filière « Sociologie » des Collèges universitaires français de Russie de Moscou et de Saint-Pétersbourg et, de 2006 à 2009, responsable pédagogique adjoint du Master de sociologie de l’EHESS. De 2012 à 2015, il a été membre du bureau de la présidence de l'EHESS, chargé des questions liées à l'animation scientifique et au développement de la recherche au sein de l'établissement. Dans cette fonction, il a présidé le comité d'organisation du 40e anniversaire de l'EHESS célébré en 2015. De 1998 à 2005, puis à nouveau de 2014 à 2018, il a enseigné la sociologie des médias à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Depuis mars 2013, il est membre du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités (LIER), dont il a pris la direction en 2018.
Ses principaux domaines de recherche sont le journalisme et, plus généralement, le mince territoire qui sépare le privé du public (le secret, l'officieux par exemple dans le cas du dopage dans le cyclisme), dans une démarche épistémologique qualifiée de pragmatique. La publication de Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques (2000) lui a donné une audience nationale dans le champ de la critique des médias, lui valant également des critiques provenant des publications les plus radicales[2] en la matière (Acrimed, PLPL). Il a également coordonné dans ce domaine des numéros de la revue Politix sur la prise de parole en public (avec Dominique Cardon et Jean-Philippe Heurtin, 1995) et sur les scandales (avec Damien de Blic, en 2005) et dirigé un ouvrage collectif sur le rôle des individualités dans la production de l’information journalistique (Editions de l’EHESS, 2010).
Une autre partie de ses travaux porte sur le raisonnement sociologique au sens de Jean-Claude Passeron. Il s’est intéressé notamment aux limites des approches constructivistes (Naturalisme vs constructivisme ?, 2007, avec Michel de Fornel)[3],[4], ainsi qu’aux rapports entre la sociologie et les idéologies modernes (Socialisme et sociologie, 2017, avec Bruno Karsenti). Dans son ouvrage Le devoir et la grâce (2009), il a défendu une approche nommée l’analyse grammaticale de l’action qui cherche à combiner les apports des travaux d’Emile Durkheim à ceux du pragmatisme de George H. Mead. Sa défense du holisme de Durkheim l’a conduit à s’opposer aux analyses du sociologue Gérald Bronner dans un entretien où il était confronté à ce dernier, paru en septembre 2017 dans Le Nouvel Obs[5].
Durant la campagne présidentielle française de 2007, il a tenu un blog intitulé « Prises de parti journalistique »[6]. Entre août 2007 et septembre 2009, il a tenu une chronique dans l'émission « La suite dans les idées » de France Culture, en traitant un thème d'actualité dans une perspective sociologique. Ses chroniques sont regroupés dans le recueil La Sociologie sur le vif, publié en 2010. De 2013 à 2014, il a tenu une chronique mensuelle dans le journal Libération qui a donné lieu en 2016 à l’ouvrage Sociographic illustré par le street artist Saint-Oma.
De 2005 à sa dissolution en 2010, il a été membre de l’Association Hubert Beuve-Méry, actionnaire du groupe Le Monde qui avait pour objectif de défendre l’indépendance du quotidien Le Monde. De 2007 à 2010, il a été vice-président de l’association « Les entretiens de l’information » créée par le sociologue des médias Jean-Marie Charon. De 2006 à 2012, il a présidé l’Association pour la défense des sciences sociales (ADSS). Depuis octobre 2017, il préside l'Association des Lemieux du Vieux Pays, qui rassemble les porteurs de ce nom en France et qui est jumelée avec l’Association des descendants des Lemieux d’Amérique, basée au Québec.
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