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sociologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bernard Lahire, né le 9 novembre 1963, est un sociologue français, Directeur de recherche CNRS au Centre Max-Weber (CNRS)/École normale supérieure de Lyon.
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Université Lumière-Lyon-II (doctorat) (jusqu'en ) |
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Directeur de thèse |
Guy Vincent (d) |
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Bernard Lahire s'était orienté initialement vers l'électronique et envisageait une carrière de contrôleur aérien[1].
En 1990, il soutient sa thèse en sociologie sur l'échec scolaire à l'école primaire[2]. Sa thèse intitulée Formes sociales scripturales et formes sociales orales : une analyse sociologique de l'échec scolaire a été rédigée sous la direction de Guy Vincent[3].
De 1992 à 1994, il est maître de conférences en sociologie.
De 1994 à 2000, il est professeur de sociologie à l'université Lumière Lyon 2 et de 1995 à 2000, il est membre junior de l'Institut universitaire de France.
Il est professeur de sociologie à l'École normale supérieure de Lyon depuis 2000, a été le directeur du Groupe de recherche sur la socialisation (UMR 5040 CNRS) de 2003 à 2010, avant de devenir directeur-adjoint du Centre Max-Weber[4], de 2011 à 2018. Entre 2016 et 2020, il devient membre senior de l'Institut universitaire de France, puis entre au CNRS comme Directeur de recherche à partir de septembre 2020.
Il dirige la collection « Laboratoire des sciences sociales » aux Éditions La Découverte depuis 2002.
En 2020, il crée une seconde collection « Sciences sociales du vivant » aux Éditions La Découverte.
Il a été visiting scholar (Research Associate) à l'université de Californie à Berkeley (Institute for the Study of Social Change), en février-mars 1997, professeur invité à l'université de Lausanne (Suisse), en 1997-1998, professeur invité sur la « Chaire Jacques-Leclercq » à l'université catholique de Louvain (Belgique) en mars 2000, professeur à l'université de Genève (Suisse) en 2002-2003, professeur invité à l’université nationale de La Plata en juin 2008 (Argentine), professeur invité par l'Instituto Universitário de Pesquisas do Rio de Janeiro (IUPERJ) et l'université Juiz de Fora (Brésil) en août-septembre 2008 et professeur invité par l'université de Recife (Brésil) en novembre 2009.
Il est lauréat de la chaire Claude-Lévi-Strauss de l’État de São Paulo, à l'université de São Paulo (USP), en novembre-décembre 2011 et en septembre-novembre 2012.
Le 14 août 2022, il donne la Conférence inaugurale du XXXIIIe Congreso Latinoamericano de Sociología (ALAS) à Mexico sur le thème « Pourquoi la pandémie nous force à reconsidérer les rapports entre les sciences naturelles et les sciences sociales ? » [«¿Por qué la pandemia nos obliga a replantear la relación entre las Ciencias Naturales y las Ciencias Sociales ?»].
Ses travaux ont porté successivement sur la production de l'échec scolaire à l'école primaire, les modes populaires d'appropriation de l'écrit, les réussites scolaires en milieux populaires, les différentes manières d'étudier dans l'espace de l'enseignement supérieur, l'histoire du problème social appelé « illettrisme », les pratiques culturelles des Français, les conditions de vie et de création des écrivains, l'œuvre de Franz Kafka[5], l'histoire des rapports entre art et domination en Occident[6], sur les inégalités sociales durant l'enfance[7],[8], ou encore sur les rêves[9],[10].
Son travail aboutit à une théorie de l'action à la fois dispositionnaliste (sensible à la pluralité dispositionnelle, les socialisations individuelles étant plus ou moins hétérogènes) et contextualiste (les contextes d’actualisation des dispositions étant eux-mêmes variés)[11],[12], une réflexion contribuant à spécifier et à nuancer la théorie des champs et la théorie de l'habitus développée par Pierre Bourdieu à partir du concept de « jeu social » et une réflexion épistémologique sur les sciences sociales et leurs fonctions sociales[13]. Il a aussi formulé des propositions d'enseignement des sciences du monde social dès l'école primaire (L'Esprit sociologique, 2005).
Depuis 2020[14], il entend contribuer à l’émergence d’un cadre intégrateur et unificateur pour les sciences sociales. Une telle orientation suppose un travail systématique d’appropriation des recherches issues de nombreuses disciplines à l’intérieur (anthropologie, histoire, sociologie…) comme à l’extérieur (la biologie évolutive, l’éthologie, la paléoanthropologie, la préhistoire) du domaine des sciences sociales, mais ayant toutes contribuées à la connaissance des formes de société et de comportement. Le raccordement entre sciences sociales et sciences naturelles est au coeur de ce travail interdisciplinaire, qui débouche sur une proposition théorique forte de "Science sociale du vivant"[15]. Celle-ci vise au dépassement du stade infantile d'une sociologie qui se borne selon lui au seul constat empirique de différences culturelles, pour mettre au jour des lois générales établissant les invariants déterminés structurants fondamentalement les sociétés humaines[16].
Pour le premier tour de l'élection présidentielle française de 2022, il appelle avec 800 autres universitaires à voter pour Jean-Luc Mélenchon[17].
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