Conférence de Cancún de 2010 sur les changements climatiques
COP 16 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Conférence des parties à la convention sur les changements climatiques de Cancún (ou COP 16) s'est tenue à Cancún, dans l'État mexicain du Quintana Roo, du 29 novembre au 10 décembre 2010[1].
COP 16 CMP 6 | ||||||||
Type | Conférence des parties | |||||||
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Édition | 16e | |||||||
Pays | Mexique | |||||||
Coordonnées | 21° 09′ 41″ nord, 86° 49′ 29″ ouest | |||||||
Organisateur | Organisation des Nations unies | |||||||
Date | au | |||||||
Participant(s) | Pays membres de la CCNUCC | |||||||
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Cette 16e conférence s'est tenue peu après la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (2010) où les relations et enjeux liant climat et biodiversité ont été rappelés.
Elle devait prolonger et compléter l'accord de Copenhague de 2009 (non contraignant), construit pour préparer les suites du Protocole de Kyoto.
Cette conférence était présidée par Patricia Espinosa (ministre mexicaine des Affaires étrangères), qui a réussi à faire en sorte que les conférenciers adoptent un texte de consensus, fixant aux nations et au monde de nouvelles obligations (y compris pour les pays en développement) et intronisant la création du d'Comité adaptation [au changement climatique][2] et de deux mécanismes internationaux, l'un de financement (Green Climate Fund) et l'autre de soutien aux développements technologiques et à leur transfert vers les pays du Sud (Technology Mechanism[3]).
Parallèlement à la réunion de la COP 16 qui a réuni les délégués de 190 pays représentés, deux organes subsidiaires permanents de la CCNUCC se sont réunis ;
En outre, la Conférence de Copenhague de 2009 sur le climat avait aussi prorogé les mandats des deux organes subsidiaires temporaires,
Malgré une forte demande sociale pour des actions visant à protéger le climat et la biodiversité, à la suite des conditions très difficiles d'obtention de l'accord de Copenhague (souvent considéré comme un demi-échec ou demi-succès), et à la suite de discussions très difficiles pour préparer Cancún, et dans le contexte financier difficile de la crise économique de 2008-2010 les espoirs de produire un consensus lors de la conférence étaient assez réduits[4].
Quatre rounds de négociations préparatoires (sessions de l'AWG-KP et l'AWG-LCA) s'étaient tenues en 2010. Les trois premiers ont eu lieu à Bonn (Allemagne), les 9-11 avril, 1-11 juin (en conjonction avec la 32e sessions du SBSTA et du SBI), et 2-6 août. Les pourparlers de Bonn ont été considérés comme s'étant terminé par un échec[5],[6], [7]. Le quatrième round de négociation préparatoire s'est tenu à Tianjin, en Chine, avec quelques petits progrès, mais marqué par de fortes tension et une rupture entre les négociateurs représentants la Chine et les États-Unis[8],[9],[10].
Quelques mois avant la conférence, en août 2010, alors que les négociations piétinaient, Ban Ki-moon déclarait qu'il doutait que les États membres puissent parvenir à un nouvel accord mondial pour la lutte contre le réchauffement climatique[11] mais après les discussions de Tianjin (octobre 2010), Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), déclarait : « Cette semaine nous a vu plus proches d'un ensemble structuré de décisions qui pourraient être adoptées à Cancún. .. Il s'agit de la plus grande transformation sociale et économique que le monde ait jamais vu »[n 5][réf. nécessaire]. D'autres commentateurs signalaient le retour d'un esprit positif dans la négociation, qui pourrait ouvrir la voie à un accord à Cancún[12]
Dans l'attente de la COP16, les dirigeants de la plupart des nations de la planète les plus vulnérables au changement climatique se sont réunis à Kiribati pour assister à une conférence spéciale dite « Tarawa Climate Change Conference (en) » (TCCC), les 9 et 10 novembre 2010, qui s'est conclue par la « déclaration d'Ambo » (Ambo declaration) adoptée par l'Australie, le Brésil, la Chine, Cuba, les Fidji, le Japon, Kiribati, les Maldives, les Îles Marshall, la Nouvelle-Zélande, les îles Salomon et les Îles Tonga. Cette déclaration appelle à une action plus immédiate contre les causes et les effets néfastes du changement climatique. La déclaration d'Ambo (du nom du village où le Parlement siège aux Kiribati) a été formulée comme accord juridiquement non contraignant entre les nations à présenter à la COP16 lors du Sommet mondial du Cancún sur les changements climatiques trois semaines plus tard.
La diplomate zimbabwéenne Margaret Mukahanana-Sangarwe, a négocié le texte de consensus adopté par la conférence (sans la voix de la Bolivie)[13]. Ce texte n'est pas un traité contraignant, mais un accord international (agreement pour les anglophones), visant - dans le prolongement du protocole de Kyoto - à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels, demandant pour ce faire aux pays riches de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre conformément aux engagements souscrits dans l'Accord de Copenhague, et pour les pays en développement une intention de réduire leurs émissions.
L'accord contient :
On craignait obtenir moins, y compris Christina Figueres, secrétaire exécutive de la convention et présidente de la COP16 qui conclut : « C’est historique, sur les changements climatiques, c’est la première fois que les pays s’accordent un tel jeu d’instruments et d’outils qui vont permettre aux pays en développement, notamment, de réduire leurs émissions et de s’adapter aux conséquences du changement climatique ». La présidente a d'ailleurs été ovationnée[13] à la fin de la conférence, ce qui ne fut pas le cas pour la conférence précédente, à Copenhague[13].
Néanmoins, divers commentateurs font remarquer que
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