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photographe de guerre française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Christine Spengler, née en 1945 en Alsace, est une photographe et auteure française.
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Élevée à Madrid, elle découvre sa vocation au Tchad et réalise en 1970 sa première photographie de reportage. Équipée de son appareil photo Nikon, elle couvre en noir et blanc, pour les magazines Time, Life, New York Times, Paris Match, la guerre civile d'Irlande du Nord, les conflits du Viêt Nam, du Cambodge, du Sahara occidental, du Liban, d'Iran, du Nicaragua, du Salvador, du Kosovo, d'Irak, d'Afghanistan, etc. Depuis plusieurs années, à chaque retour de reportage, elle réalise des photomontages en couleur pour exorciser la guerre. Elle est également conférencière et auteure de plusieurs livres dont Une femme dans la guerre aux Éditions des femmes.
Durant toute sa carrière, elle capture des portraits souvent frontaux et réfute tout sensationnalisme à travers une photographie strictement en noir et blanc[1].
Christine Spengler est la fille de l'artiste surréaliste Huguette Spengler, qui expose dans la galerie Vivienne à Paris. D'origine alsacienne, elle est élevée à Madrid. Elle est marquée dès l'enfance par ses visites fréquentes au musée du Prado, où elle découvre les maîtres de la peinture espagnole, Diego Vélasquez mais aussi Francisco de Goya, auteur des Désastres de la guerre.
Elle décide d'apprendre son métier sur le terrain pour devenir correspondante de guerre afin de défendre les causes justes et les opprimés. Elle exercera cette profession jusqu'à son dernier reportage, en Irak, en 2003.
Ses photographies de Belfast en 1972, (peu de temps après le Bloody Sunday), de la révolution iranienne en 1979 ou du bombardement de Phnom Penh par les Khmers rouges en , figurent parmi ses témoignages les plus remarqués sur les événements contemporains de cette fin de siècle. En 1983, de retour en Alsace, elle photographie pour la première fois en couleurs les portraits de ses défunts, entourés d'objets personnels, de perles et de pétales de roses… Ces ex-voto sont une façon pour elle d'abolir « la frontière entre les vivants et les morts ».
En 1988, Christian Lacroix découvre son travail en couleur et lui rédige des textes calligraphiés pour accompagner ses photographies aux tons rouge. Elle lui répond que ce rouge qu'il aime tant n'est autre que le sang des guerres. Elle publie Vierges et toréros aux Éditions Marval en 2000, photographies accompagnées de calligraphies de Christian Lacroix.
En 2016, la Maison européenne de la photographie lui consacre une exposition rétrospective, L'Opéra du monde, qui réunit les deux facettes de son travail et dont les tirages sont effectués par le photographe espagnol Juan Manuel Castro Prieto et qui ont été publiés dans un livre éponyme aux éditions du Cherche midi. Christine Spengler, se souvenant encore de ce que lui avait demandé l’abbé Pierre « N’oubliez pas qu’il y a aussi la guerre sur le macadam de Paris ! », y expose sa dernière photographie de reportage prise dans un camp de migrants à Calais pour témoigner de leur misérable condition mais aussi de l'espoir qui les anime.
En 2017, elle est l'invitée d'honneur du premier festival de photographies Incadaqués, à Cadaqués, où elle expose une série en hommage au peintre Salvador Dalí.
En 2017, elle publie au Cherche midi, un livre hommage à Marguerite Duras : Série indochinoise - Hommage à Marguerite Duras, préfacé par Fanny Ardant.
En 2018, Xavi Herrero réalise un film documentaire sur la vie de Christine Spengler intitulé Moonface, une femme dans la guerre. La même année a lieu l'exposition itinérante « Une femme dans la guerre » à la galerie Espace Philippe Artidor à Duras.
En 2019 se tient l'exposition itinérante « l'Opéra du Monde » au musée de la photographie Charles Nègre à Nice.
En 2020, elle expose « Women war photographers » au Kunstpalast Museum à Düsseldorf en Allemagne, « Fotografinnen an der Front » au Winterthur Fotomuseum à Winterthur en Suisse[2], « La Sérénité retrouvée » au Club Diario à Ibiza. Elle marraine de l'exposition « Les Femmes s'exposent » au festival de la Photographie à Houlgate et est invitée d'honneur à la 3e édition du Forum mondial Normandie pour la Paix à l'abbaye des Dames à Caen dans l'exposition « L'espoir au milieu des ruines ».
En 2021, elle fait don à l'État français de ses archives photographiques en faveur de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, devenue la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
En 2023, son livre audio "Une femme dans la guerre - 1970-2016" paru aux Editions Des femmes-Antoinette Fouque est récompensé par un "Coup de cœur de l'Académie Charles Cros 2023. Bibliothèque des voix".
Christine Spengler a gagné de nombreux prix pour son travail de reporter, notamment le prix SCAM (Paris) pour son travail sur les femmes dans la guerre en 1998[3].
Elle est élue « Femme de l'année » à Bruxelles en 1998.
L'œuvre de Christine Spengler comporte deux facettes distinctes : les photographies de guerre en noir et blanc, et les photomontages en couleurs se rattachant au courant de la photographie plasticienne.
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