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journaliste, documentariste animalier, producteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Christian Zuber, né le à Mulhouse et mort le à Villejuif d'un cancer[1], est un documentariste animalier, journaliste, écrivain, producteur, conférencier. Il est connu du grand public grâce à ses émissions Caméra au poing diffusées à la télévision de 1972 à 1981 et à ses conférences à Connaissance du Monde. Il est l'un des pionniers de la protection de la nature et de l'environnement.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activité | |
Période d'activité |
1954-1975 |
Père |
René-Paul Zuber |
Mère |
Christiane Monod |
Conjoint |
Nadine Saunier Florence Monod |
Enfants |
Olivier Edouard |
Parentèle |
Monod |
Propriétaire de | |
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Mouvement | |
Partenaire | |
Genre artistique | |
Distinction |
Lauréat de l'Académie des sports |
Films notables |
Issu d’une grande famille protestante du pays de Gex qui, sous Louis XV, préfère l’exil à l’abjuration avant de revenir s’installer en France à la Révolution, Christian Zuber fait partie des 1 200 descendants de Jean Monod (1765-1836) : une famille dont de nombreux membres ont acquis une certaine notoriété dans des domaines aussi divers que la médecine, les arts, l’université, la banque ou la religion[2]. Théodore Monod, Jérôme Monod, Jean-Luc Godard, Clara Dupont-Monod et Jean-Noël Jeanneney sont des cousins éloignés.
Il est le fils de Paul-René Zuber et de Christiane Monod[3]. Il est l'aîné de sept enfants (quatre sœurs : Stéphane, Primerose, Pervenche et Nigelle, et deux frères : Pascal et Yann)[4]. Il passe son enfance en Alsace[réf. nécessaire]. Sa famille s'installe à Meknès au Maroc durant la Seconde Guerre mondiale. Il est élève au lycée Gouraud de Rabat[5].
Il découvre sa passion pour les animaux auprès d'un oiseleur de Meknès.
De retour en France, il poursuit ses études au Collège Cévenol (Le Chambon-sur-Lignon), au lycée Bartholdi de Colmar puis à Audincourt, près de Montbéliard. Là, il subit un grave accident (il passe sous un train) le . Lors de son long séjour à l'hôpital, il fait le serment de changer d'existence et de profiter de la vie en parcourant le monde.
Il s'intéresse très tôt à la photographie, fait ses premiers clichés du Docteur Schweitzer de passage à Colmar puis enchaîne les reportages pendant son service militaire au 1er régiment de chasseurs d'Afrique au Maroc. Après un court passage à la Lloyd's de Londres comme agent d'assurance, il passe le concours de l'Éducation nationale, service de la jeunesse et des sports du Maroc (1954-1960)[7],[8], où il s'occupe de jeunes délinquants et fait des tournages au cours desquels il rencontre Pierre Lousteau qui travaille au Centre cinématographique marocain.
Durant les années 1954-1955, il fait la connaissance à Rabat des correspondants de Paris Match, de Life, de Black Star (en), nombreux pour le retour du sultan exilé et photographie Mohammed V à la mosquée. Il rencontre Jacques Paoli, journaliste à la radio et grand amateur de jazz, fait pour lui l'interview de Marcel Isy-Schwart, conférencier de Connaissance du Monde. Christian Zuber décide alors de quitter l'Éducation nationale et de préparer une grande expédition.
Il prépare son voyage aux Galápagos. D'autres rencontres seront déterminantes : Jean Dorst l'initie à la faune de cet archipel, Peter Scott lui fait connaître le WWF, Éric Schlumberger l'introduit dans le Tout-Paris, Louise de Vilmorin[8] l'incite à s'engager sans concession dans la protection de la nature, Yves Coppens lui propose de filmer son expédition dans la vallée de l'Omo. Parti seul aux Galápagos en 1959, il travaille ensuite en équipe avec Bruno Barbey, photographe rencontré au Maroc, Michel Laubreaux[8], spécialiste de la plongée et technicien du cinéma sous-marin, Pierre Lousteau et les professionnels du WWF.
Après avoir réalisé trois courts métrages pour financer son expédition, il arrive en aux Galápagos où il reste huit mois. À son retour, son reportage photo publié dans Paris Match est un succès, son court métrage sur les parades d'amour des frégates est choisi par René Clair pour accompagner l'un de ses films. En 1960, il présente l'Archipel des Galápagos lors de conférences à Rabat, Salle Pleyel à Paris (dans le cadre de « Connaissance du Monde »), dans plusieurs villes de province et à New York. Il enchaîne désormais expéditions, tournages et reportages photo : les Galápagos (où il retourne deux fois), mais aussi l'Afrique de l'Est, les Seychelles, Madagascar, la Polynésie, l'Amazonie, l'Asie, l'île de Pâques… Il dit lui-même qu'il a fait sept fois le tour du monde.
Convaincu que « l'information sauvera la nature », il multiplie les conférences où ses films remportent un grand succès, écrit des livres dont certains destinés aux enfants, produit des disques de musique et de chants traditionnels. Il intervient à la télévision dans plusieurs magazines dont Le Magazine des explorateurs de Pierre Sabbagh et au journal télévisé avant de produire et présenter son émission Caméra au poing diffusée dans plusieurs pays dont le Canada. De 1978 à 1980, il intervient sur RTL au côté d'Anne-Marie Peysson pour organiser des concours où des classes de collège gagnent des voyages au Kenya, dans les grands parcs de l'ouest américain et aux Galápagos.
Il intervient auprès des gouvernements de Zambie, du Mozambique, d'Équateur, d'Argentine et d'Afrique du Sud afin de créer des réserves et des parcs naturels pour préserver les éléphants, les rhinocéros, les baleines. Avec le WWF dont il est administrateur, comme avec la Fondation Brigitte-Bardot, il lutte contre le trafic des animaux sauvages exterminés pour la fourrure et l'ivoire ou maltraités dans les zoos et les cirques.
L'une de ses dernières interviews (à la fin, elles devenaient très rares) a été accordée, chez lui dans le 14e arrondissement de Paris en , puis au studio vidéo Big Mama à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) en où il finissait le montage d'un documentaire pour la Fondation Bardot, à Serge Moroy, fondateur d'une revue sur le cinéma argentique éditée par L'ALICC (Agence de Liaison Inter-Collectionneurs du Cinéma) : « Christian Zuber ou le combat par l'image », Infos-Ciné no 53, (4 pages et demi avec photos).
En 1967, il épouse Nadine Saunier, photographe qui participe désormais à toutes les expéditions avec leurs deux fils, Olivier et Édouard.
En 1987, il épouse Florence Monod[3],[9].
Avec sa caméra au poing, Christian Zuber a parcouru le Monde, du Maroc et de la France jusqu'à la lointaine Ile de Pâques.
Chaque expédition donnera lieu à la publication d'un ou plusieurs ouvrages.
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