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ancienne compagnie de chemin de fer De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Chemins de fer départementaux des Ardennes (CA) sont une ancienne compagnie de chemin de fer secondaire à voie métrique et étroite (800mm) du département des Ardennes (France). Cette société avait été fondée en 1895, et, en 1909, elle exploitait 342 km de voies[1]. À partir de 1947, les lignes à voie métrique ont été transférées à la Régie départementale des transports des Ardennes (RDTA). L'année 1950 a vu la suppression des lignes à voie métrique à caractère industriel dans le département (lignes Tremblois-Rocroi-Hiraumont, Nouzonville-Gespunsart et Monthermé-Sorendal).
Chemins de fer départementaux des Ardennes | |
Un train en gare de Le Chesne avec la locomotive Corpet-Louvet N°5 | |
Création | 1895 |
---|---|
Disparition | 1961 |
Fondateur(s) | Joly, Beldant et Baert |
Successeur | RDTA |
Forme juridique | SA |
Sigle | CA |
Siège social | Charleville France |
Localisation | Ardennes |
Écartement des rails | 800 mm et 1 m |
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Le CA était un chemin de fer « secondaire » français typique, utilisant la traction à vapeur, exigeant (exceptionnellement) un rayon de courbure minimal de 50 mètres et comportant des rampes maximale de 30 mm/m.
Cette compagnie, fondée par MM. Joly, Beldant et Baert, obtient la concession d'un réseau dans le département des Ardennes (loi du 9 août 1894)[2],[3]. Elle appartient au groupe Baert-Verney.
En 1909, la compagnie entretenait déjà, à son apogée, 342 km de voies avec des écartements de 800 mm ou 1000 mm. Quatre lignes étaient reliées au réseau ferroviaire vicinal belge. En raison des expériences faites dans le contexte de la défaite militaire de Sedan lors de la guerre franco-allemande de 1870 à 1871, l'armée française a insisté pour utiliser l'écartement inhabituel de 800 mm afin que les voies ferrées ne puissent pas être empruntées par les véhicules ferroviaires d'un éventuel envahisseur[4].
En 1898, le "deuxième réseau" a été créé et construit en écartement métrique grâce à la pression des élus locaux et des industriels ainsi qu'au changement de vision de l'armée. Cela présentait plus d'avantages que de risques, puisque les lignes pouvaient être raccordées au réseau à voie métrique de la Compagnie des chemins de fer des Ardennes[4].
Certaines lignes ont ensuite été converties de l'écartement de 800 mm à celui de 1000 mm. Pendant la Première Guerre mondiale, la plupart des véhicules ferroviaires ont été mis en sécurité sur le réseau des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (CBR) dans le département de la Marne[4].
Lors de leur retraite, les Allemands mirent à terre certaines lignes et détruisirent une partie de l'infrastructure, notamment les ponts et les châteaux d'eau. Lors de la reconstruction du réseau dans l'après-guerre de la Première Guerre mondiale, l'écartement métrique a été introduit. Pendant la Seconde Guerre mondiale, certaines lignes ont été converties à l'écartement normal par les forces armées allemandes en raison de la pénurie de transport, notamment pour pouvoir acheminer des pièces d'artillerie lourdes vers le front de Semide.
À partir de 1947, les lignes à voie métrique ont été transférées à la Régie départementale des transports des Ardennes (RDTA). Ce fut le début des fermetures, d'abord pour le trafic voyageurs, puis pour le trafic marchandises. En 1950, l'exploitation a cessé sur les lignes à voie métrique à vocation industrielle restantes (Tremblois-Rocroi-Hiraumont, Nouzonville-Gespunsart et Monthermé-Sorendal). Le dernier train a circulé en 1961.
Le premier réseau est construit à l'écartement de 800 mm pour des raisons stratégiques. Il comprend les lignes suivantes :
Le deuxième réseau comprend les lignes suivantes :
Deux sections n'ont pas été terminées en 1914, avant le début du conflit.
Alors que les lignes du deuxième réseau sont en construction, l'interdiction d'utiliser la voie métrique est levée. Les nouvelles lignes seront construites à cet écartement et certaines lignes existantes transformées.
L'écartement de 800 mm sera conservé pour la ligne Raucourt - Buzancy et les nouvelles extensions de cette ligne vers Attigny et Poix, ainsi que pour la ligne Le Chatelet - Vouziers.
À l'origine, sur ordre de l'armée, les voies n'avaient qu'un écartement de 800 mm pour limiter leur utilisation par une armée ennemie en cas d'invasion. Cependant, on y a rapidement renoncé et les premières lignes ont été transformées en voies métriques.
Le CA avait quatre liaisons avec les chemins de fer vicinaux belges voisins, à voie métrique eux aussi. Il s'agissait des lignes :
Toutes les liaisons encore existantes avec la Belgique ont donc été interrompues au début de la Seconde Guerre mondiale et ne furent jamais rétablies.
Quelques lignes sont en partie dans le département de l'Aisne.
Illustration | Modèle ou type | Nombre | Numéros | En service | Hors service | Remarques |
---|---|---|---|---|---|---|
Corpet-Louvet Ct (030T) | 11[8]. | 1-11 | Numéros constructeur 628-638. | |||
Corpet-Louvet B1t ( 021T) | 2 | 12-13 | Numéros constructeur 779-780. | |||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 1 | 14 | Numéro constructeur 1025. |
Illustration | Modèle ou type | Nombre | Numéros | En service | Hors service | Remarques |
---|---|---|---|---|---|---|
Corpet-Louvet Ct (030T) | 1 | 31 | 1900 | Numéro constructeur 762. | ||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 1 | 32 | 1900 | Numéro constructeur 846. | ||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 1 | 33 | 1900 | Numéros constructeur 860. | ||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 4 | 34-37 | 1902 | Numéros constructeur 904-907. | ||
Corpet-Louvet Ct (030T) | 2 | 38-39 | 1902 | Numéros constructeur 1000-1001. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 2 | 51-52 | 1905 | Numéros constructeur 1023-1024. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 2 | 53-54 | 1905-1906 | Numéros constructeur 1037-1038. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 5 | 55-59 | 1908 | Numéros constructeur 1147-1151. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 1 | 60 | 1908 | Numéros constructeur 1160. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 3 | 61-63 | 1908 | Numéros constructeur 1168-1170. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 3 | 64-66 | 1909 | Numéros constructeur 1204-1206. | ||
Corpet-Louvet 1Ct (130T) | 15 | 71-85 | 1924-1925 | Numéros constructeur 1636-1650. |
Un certain nombre de bâtiments voyageurs existent encore, reconvertis en habitations. Les Chemins de fer départementaux des Ardennes ont souvent recouru aux plans types standards de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, en y ajoutant éventuellement certains détails. C'est notamment le cas de la gare de Mèzières[9], de Wassigny-la-Neuville, de Illy-Olly et de Gespunsart.
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