Chartreuse de Toulouse
chartreuse située en Haute-Garonne, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La chartreuse Notre-Dame de Toulouse est un ancien monastère cartusien à Toulouse.
Chartreuse Notre-Dame de ToulouseCartusia Tolosana | ||||
L'ancien cloître des Chartreux | ||||
Existence et aspect du monastère | ||||
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Identité ecclésiale | ||||
Culte | Catholique | |||
Diocèse | Diocèse de Toulouse | |||
Type | Chartreuse masculine | |||
Armoiries ou sceau du monastère | ||||
Blasonnement | De gueules aux trois bandes d'or, au chef d'azur chargé de trois canettes d'argent[1] | |||
Présentation monastique | ||||
Origine de la communauté | Chartreuse de Saïx | |||
Province cartusienne | Aquitaine | |||
Patronage | Notre-Dame | |||
Historique | ||||
Date(s) de la fondation | 1600 | |||
Personnes évoquées | Bruno Ruade | |||
Fermeture | 1790 | |||
Architecture | ||||
Dates de la construction | 1602 | |||
Styles rencontrés | Baroque | |||
Protection | Classé MH (1956) Inscrit MH (1964)[2] |
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Localisation | ||||
Pays | France | |||
Région | Occitanie | |||
Ancienne province | Languedoc | |||
Département | Haute-Garonne | |||
Commune | Toulouse | |||
Coordonnées | 43° 36′ 21″ nord, 1° 26′ 13″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
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Le prieuré de Saint-Pierre est fondé en 1067, à Toulouse, par le comte Guillaume IV et cédé au XIe siècle aux clunistes de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac dont l'abbé Bernard de Montaigut fait un collège.
En 1569, les religieux chassés de la chartreuse de Castres s'installent dans l’ancien collège de Moissac et demandent aux capitouls à s’établir à Toulouse. Le 21 février 1569, il est décidé, dans une délibération du conseil général, que « les capitouls feraient queste à l'effet d'assembler deux mille livres » pour aider les moines à s'installer dans la ville. L'achat du prieuré de Saint-Pierre est conclue moyennant deux mille cinq cents livres, le 2 avril 1569. Le cardinal d'Armagnac approuve la translation, de Castres à Toulouse, le 22 mai 1569. Mais pendant trente ans d'interminables procès opposent les chartreux et l'abbaye de Moissac et empêchent la construction du nouveau monastère. À la fin de l'année 1571, les moines de Toulouse se dispersent dans les chartreuses les moins éloignées : Glandier, Vauclaire, et Villefranche[3].
En 1600, on commence à bâtir une maison régulière. La première pierre de l'église est posée le 28 mai 1607. Le 2 mai 1612, le premier président au parlement, Nicolas de Verdun, pose la première pierre de la chartreuse. L’église, placée sous l'invocation de sainte Marie et saint Paul Ermite, est consacrée le 20 mai 1612 par le cardinal de Sourdis. Les deux monastères tombent finalement d'accord pour en finir ; le 25 février 1616, Moissac cède aux chartreux le prieuré de Saint-Pierre-des-Cuisines, en échange du prieuré de Villardonnel, que les chartreux possèdent dans le diocèse de Carcassonne[note 1]. Cet échange est ratifié par Paul V, le 19 février 1617; le vicaire général de l'abbé de Saint-Sernin, Pierre de Villette, commissaire pontifical, fulmine la bulle pontificale, qui sanctionne l'union du prieuré de Saint-Pierre à la chartreuse de Toulouse[4] et les chartreux s'installent à côté.
Les premières constructions sont légères et sont reconstruites successivement grâce à des dons : petit-cloître en 1613, grand-cloître et cellules en 1656.
Dom Pacifique Tixier (†1645), prieur de Toulouse, souhaite le retour à Saïx, mais l’ordre des chartreux ne peut rentrer en possession qu’en 1647. Jusqu'en 1674, la chartreuse de Toulouse se considère comme étant, et est, en réalité, la chartreuse de Castres transférée à Toulouse. Ce qui lui permet de revendiquer une origine du quatorzième siècle, et, au point de vue pratique, de percevoir les revenus de la chartreuse de Saïx. Le chapitre général, en 1674, prononce la nouvelle érection du couvent de Castres, ce qui enlève à celui de Toulouse la majeure partie de ses ressources. La chartreuse de Castres est obligée de payer à celle de Toulouse une rente de cinq mille livres, mais trouve moyen de rogner cette pension ce qui est l'origine, entre les deux couvents, d'un conflit qui dure trente ans[5]. Les revenus sont amputés de moitié à cause de la restauration de Castres.
Les chartreux se souciant peu d'entretenir l'église Saint-Pierre-des-Cuisines, leur négligence suscite de la part des curés de la paroisse des plaintes répétées. La vieille église est délabrée quand arrive la Révolution[6].
Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté qui compte, vingt-cinq moines de chœur[7], opte pour la vie commune, mais l’administration refuse d’écouter ce vœu et la dispersion a lieu en octobre 1791. Le monastère et les biens des chartreux sont confisqués et vendus comme biens nationaux. Un autre décret, de la Législative du 12 mai 1792, érige l'église des chartreux en église principale, sous le vocable de Saint-Pierre[6].
En 1793, les autorités réquisitionnent les locaux évacués par les congrégations religieuses et décident d'installer dans l'enclos des chartreux et le jardin des capucins un arsenal.
Sur le terrain libéré par les militaires et remis en 1966 à la faculté de droit est aménagé le campus de l'université des sciences sociales, créée le 23 décembre 1970.
Il ne subsiste plus aujourd'hui de la chartreuse que l'église, l'ancienne pharmacie, des éléments de l'hôtellerie, dont un remarquable corridor extérieur en brique et une partie du cloître.
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