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avion militaire à réaction De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Canadair CF-5, officiellement désigné Canadair CF-116 Freedom Fighter, est la version produite sous licence pour les forces armées canadiennes du chasseur américain F-5 Freedom Fighter, initialement produit par Northrop. Il portait la désignation de CF-5 pour les forces canadiennes et de NF-105 pour l'Armée de l'air royale néerlandaise.
Canadair CF-5A des forces armées canadiennes exposé dans un musée en 2004. | ||
Constructeur | Canadair (sous licence) | |
---|---|---|
Rôle | Chasseur-bombardier | |
Statut | Retiré du service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | (au Canada) | |
Nombre construits | 240 exemplaires | |
Dérivé de | Northrop F-5 Freedom Fighter | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Orenda J85-15 | |
Nombre | 2 | |
Type | Turboréacteurs simple flux avec postcombustion | |
Poussée unitaire | • À sec : 13 kN • Avec PC : 19,1 kN |
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Dimensions | ||
Envergure | 7,87 m | |
Longueur | 14,38 m | |
Hauteur | 4,01 m | |
Surface alaire | 17,28 m2 | |
Masses | ||
À vide | 3 938 kg | |
Maximale | 9 249 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 1 575 km/h (Mach 1,3) | |
Plafond | 12 000 m | |
Vitesse ascensionnelle | 10 500 m/min | |
Rayon d'action | 700 km | |
Charge alaire | 227,89 kg/m2 | |
Armement | ||
Interne | 2 canons Pontiac M39 (en) de 20 mm (280 obus chacun) | |
Externe | 5 points d'emport pour 3 200 kg de charges diverses : • Bombes Mark 80, BL755, CBU-24, bombes d'exercice, de dispersion de tracts • Paniers à roquettes CRV7 (en), Zuni ou SNEB • 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder • Réservoirs additionnels largables |
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Le CF-5 fut modernisé périodiquement au cours de sa carrière opérationnelle au Canada. Il fut retiré du service dans ce pays en 1995, mais des CF-5 sont toujours actuellement en service dans d'autres pays.
La production de CF-5 par Canadair pour les forces canadiennes fut de 89 monoplaces et 46 biplaces, auxquels vinrent s'ajouter 75 monoplaces et 30 biplaces pour la force aérienne royale néerlandaise, soit une production totale de 240 appareils. Quelques appareils des surplus canadiens furent vendus au Venezuela[1],[2].
Le CF-5 fut commandé par la Royal Canadian Air Force (RCAF), qui devint partie intégrante des Canadian Armed Forces le . La nouvelle armée unifiée accusa livraison de son premier CF-5 à la fin de l'année 1968. L'avion était presque exclusivement désigné CF-5, excepté dans la documentation officielle[3].
Initialement conçu par la Northrop Corporation comme un chasseur à réaction à faible coût et maintenance minime, le F-5 était prévu pour équiper les forces aériennes disposant de ressources et d'expérience technique limitées ne leur permettant pas de gérer au quotidien un avion sophistiqué. Pour le Canada, qui disposait d'une industrie aéronautique très développée, la sélection du F-5 fut perçue comme un pas en arrière. Choisis initialement pour remplir un rôle de soutien tactique basé au Canada, les escadrons de CF-5 furent également engagés sur le flanc nord de l'OTAN pour agir comme force à déploiement rapide. Toutefois, le rôle du CF-5 au cours de son service avec la RCAF fut fréquemment modifié, puis finalement le petit chasseur se retrouva affecté à des rôles d'avion d'attaque léger, de reconnaissance et entraînement[1].
Comparé au F-5 de Northrop, le CF-5 canadien avait quelques modifications pour le rendre plus adapté à l'emploi sur les théâtres d'opérations canadiens. Afin de répondre aux plaintes des pilotes au sujet des courses de décollage importantes, la version construite par Canadair fut dotée d'une roulette avant de train d'atterrissage à deux positions. Lorsque son vérin était comprimé, elle était dans la même position que sa version originale, mais lorsque le vérin était gonflé (avant le décollage), la jambe de train était étirée et le nez de l'avion était relevé de quelques degrés, ce qui augmentait l'angle d'incidence des ailes et améliorait leur portance[Note 1]. Ce système réduisait la distance de décollage de près de 20 %. Une perche de ravitaillement en vol fut installée et des turboréacteurs General Electric J85-15 de 19 kN de poussée avec postcombustion, construits sous licence par Orenda Engines (en), furent utilisés. L'avion reçut également un système de navigation plus sophistiqué. Le nez de l'avion était également interchangeable avec une installation de reconnaissance spécialement conçue, contenant quatre caméras KS-92 disposant chacune d'environ trente mètres de pellicule. Au cours de son service, le CF-5 reçut de nombreuses améliorations de son avionique et de ces capacités.
Une commande de 105 appareils pour la force aérienne royale néerlandaise fut signée au début de l'année 1967 pour un coût de 601 millions de florins néerlandais, soit 810 millions de francs français[4] : 75 monoplaces pour remplacer le F-84 Thunderjet et 30 biplaces pour remplacer l'avion d'entraînement T-33 Silver Star. Quelques monoplaces devaient également être utilisés comme avions de reconnaissance photographique pour remplacer les F-104G Starfighter. Une production fut prévue en Europe pour les forces néerlandaise et belge, mais la Belgique ne passa aucune commande et le gouvernement néerlandais passa un accord de partage de production avec le Canada[5]. Conséquence de cet accord entre les gouvernements des deux pays, tous les appareils à l'exception des 31 premiers exemplaires furent produits par Fokker aux Pays-Bas[6].
Le premier CF-5 fut présenté officiellement, lors d'une cérémonie à l'usine Canadair de Cartierville à Montréal, le [7]. Le premier NF-5, version pour la force aérienne néerlandaise, fut présenté à Montréal le [8].
Initialement, les escadrons 433 (en) et 434 (en) furent les deux seuls à utiliser le CF-5. Il était prévu que trois escadrons emploient l'appareil, mais en raison de restrictions budgétaires, les avions excédentaires furent mis en stockage sur les bases militaires de North Bay et Trenton, certains de ces avions étant ensuite vendus à d'autres pays. L'escadron 434 reçut pour mission d'assurer l'entraînement à la chasse tactique pour le CF-104 Starfighter, mais fut ensuite réorienté vers la mission de réaction rapide, devant être prêt à se déployer en Europe dans un délai très court en cas de déclenchement des hostilités. L'escadron déménagea vers la base de Bagotville avec l'escadron 433, pour une courte période, puis sur la base de Chatham (en)[1].
La mission d'entraînement fut adoptée par l'escadron d'entraînement tactique 419 (en) sur la base de Cold Lake. Cet escadron assura la continuité de l'entraînement au pilotage d'avions à réaction, au combat aérien asymétrique (grâce à des appareils peints aux couleurs quasiment soviétiques, similaires aux F-5E des unités Aggressors de l’US Air Force), et servit d'escadron principal d'entraînement pour le CF-18 Hornet jusqu'au retrait du service du CF-5 en 1995. Toutes les cellules restantes de l'avion furent mises en stockage à Mountain View (en).
L'armée de l'air royale néerlandaise prit livraison de son premier avion (un NF-5B biplace) en , et le premier escadron formé fut le 313, à Twente. Le rôle initial du 313 était celui d'unité de conversion, afin d'entraîner les pilotes sur le nouvel avion. Le NF-5 servit avec quatre escadrons opérationnels, les 313 et 315 à Twente, le 316 à Gilze-Rijen, et le 314 à Eindoven. Le dernier NF-5 fut livré en .
À partir de 1986, les escadrons commencèrent à se convertir au F-16 fabriqué sous licence, et le dernier NF-5 fut retiré du service en . Les plupart des avions des surplus militaires furent vendus à la Turquie et au Venezuela, ou conservés pour servir de banques de pièces détachées. Quelques appareils furent donnés à la Grèce.
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