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Un cadeau diplomatique est un objet ou un animal offert en cadeau par les représentants d'un État à ceux d'un autre État, souvent à l'occasion d'une visite d'État.
L'échange de cadeaux est une pratique du monde grec et égyptien qui facilite les relations. Il permet également de montrer le savoir-faire d'un pays[2].
Certains cadeaux ont pu être mal interprétés : l'historienne Marie-Karine Schaub cite l'exemple des chefs amérindiens qui ont offert des coiffes de plumes (très précieuses à leurs yeux) à des souverains européens qui les ont jugées ridicules et sans valeurs[12].
Louis XIV a préféré offrir un sabre qu'un portrait à l'Empire ottoman en raison de son interdiction religieuse[2].
Certains cadeaux diplomatiques ont pu être qualifiés de maladroits : ainsi, en 2012, David Cameron a offert à Barack Obama une table de tennis de table de marque Dunlop, la presse s'est aperçue du fait que, bien que de marque et de conception britannique, la table était fabriquée en Chine, illustrant la désindustrialisation du Royaume-Uni[13].
D'après l'historien du cheval Jean-Louis Gouraud, les chefs d'État français ont régulièrement mésinterprété la valeur de l'offre d'un cheval comme cadeau diplomatique par les chefs d'État algériens. Il cite une série de faux-pas de la part des présidents français et de l'administration des Haras nationaux : reléguer l'étalon Barbe Ouassal offert à Valéry Giscard d'Estaing en 1975 au rôle dégradant de souffleur ; laisser le diplomate Bernard Bajolet se plaindre du refus des autorités algériennes d'exporter l'étalon Barbe Qalbi vers la France alors que cette race n'y était plus officiellement reconnue ; dégrader l'étalon Mebrouk, cadeau d'Abdelaziz Bouteflika à Jacques Chirac, en race Arabe-Barbe ; castrer l'étalon Kheir offert à Nicolas Sarkozy en raison de sa contraction de l'artérite virale équine, et enfin séparer les deux chevaux offerts par Bouteflika à François Hollande en 2012 après leur arrivée en France[14]. Gouraud estime que c'est probablement en raison de cette série d'incidents diplomatiques qu'Emmanuel Macron n'a pas reçu de cheval lors de sa visite en Algérie en décembre 2017[14].
Les États-Unis sont historiquement méfiants de l'usage des cadeaux diplomatiques en raison du risque de corruption. Leur liste est rendue publique, ils sont vendus aux enchères au-dessus de 500 $[2].
La plupart des cadeaux diplomatiques reçus par François Mitterrand et Jacques Chirac ont été versés à la collection de musées : Musée du Septennat (François Mitterrand) et Musée du Président Jacques Chirac.
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