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diplomate français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bernard Bajolet, né le à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), est un diplomate français, spécialiste du renseignement, expert du monde arabo-musulman et ancien directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE).
Directeur général de la Sécurité extérieure | |
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Ambassadeur de France en Afghanistan | |
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Coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme | |
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Ambassadeur de France en Algérie | |
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Ambassadeur de France en Irak | |
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Jean-François Girault (d) | |
Ambassadeur de France en Bosnie-Herzégovine | |
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Yves Gaudeul (d) Henry Zipper de Fabiani (d) | |
Ambassadeur de France en Jordanie | |
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Denis Bauchard (d) |
Naissance | |
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Bernard Bajolet a suivi ses études secondaires au lycée Henri-Poincaré de Nancy. Il est un ancien élève de Sciences Po Paris de 1968 à 1971, puis effectue son service militaire essentiellement en Allemagne (11e régiment du génie à Rastatt). Admis à l'ENA, il en sort en 1975 (promotion Léon Blum)[1] avec Martine Aubry, Pascal Lamy et Alain Minc[2].
Bernard Bajolet a effectué la plus grande partie de sa carrière au sein du ministère des Affaires étrangères[3].
Il a d'abord occupé le poste de premier secrétaire à l'ambassade de France en Algérie de 1975 à 1978. C'est à cette occasion qu'il rencontre François Hollande qui faisait un stage à l'ambassade de huit mois en 1978[4].
En 1978, il est nommé à l'administration centrale du Quai d'Orsay à Paris auprès du porte-parole Louis Delamare, ambassadeur de France assassiné au Liban en 1981. Bernard Bajolet est chargé des dossiers européens. Puis le secrétaire d’État aux affaires européennes, Pierre Bernard-Reymond, l’appelle à son cabinet pour assurer durant quelques mois les contacts avec le Parlement européen, nouvellement élu au suffrage universel. Il est nommé premier secrétaire à l'ambassade de France au Luxembourg en 1979.
Nommé deuxième conseiller à l'ambassade de Rome en 1981, auprès de l'ambassadeur Gilles Martinet, il suit particulièrement les questions militaires. En 1985-1986, il prend une année sabbatique à l’université Harvard de Cambridge (Massachusetts) à l’issue de laquelle il rédige un rapport sur « les États-Unis et la défense de l’Europe ».
En 1986, il est nommé premier conseiller à Damas, auprès de l’ambassadeur Alain Grenier. Il perfectionne sa connaissance de l'arabe.
En 1991, il occupe le poste de directeur adjoint de la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO) au Quai d’Orsay.
Familier du monde arabe et réputé habitué aux missions difficiles, il exerce ensuite comme ambassadeur de France en Jordanie (1994-1998), en Bosnie-Herzégovine (1999-2003), en Irak (2004-2006), puis en Algérie (2006-2008).
Il occupe enfin les fonctions d'ambassadeur de France en Afghanistan de février 2011 à avril 2013, poste dans lequel il a contribué à la libération, annoncée le 8 avril 2013, de Charles Ballard[5]. Il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France le 3 mai 2013[6].
Il est nommé le 23 juillet 2008 au poste nouvellement créé de coordonnateur national du renseignement auprès du président de la République, Nicolas Sarkozy[7]. Il reste en fonction jusqu'en février 2011[2].
Le 10 avril 2013, il est nommé directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE)[8] en conseil des ministres par le président de la République François Hollande.
En mai 2016, atteint par la limite d'âge, il est maintenu en poste un an de plus grâce à un amendement sur mesure[9]. Il quitte la DGSE le 20 mai 2017. L'intérim est assuré par le général de corps d'armée Jean-Pierre Palasset[10].
Le journaliste René Backmann le considère comme le « seul arabisant et familier du terrain » de l’Afrique ou du Moyen-Orient parmi les participants « aux conseils de défense où sont prises les décisions politico-militaires les plus importantes » durant le mandat du président Hollande[11].
Concernant la guerre civile syrienne, Bernard Bajolet estime dans une interview au Monde en novembre 2018 que la « France ne pouvait pas prendre une position différente de celle qu’elle a eue, plus neutre et plus en retrait. La marge de manœuvre était très étroite »[12]. Il s'interroge cependant sur « l’intérêt profond de la France dans le dossier syrien au-delà de la lutte contre le terrorisme »[12]. Selon lui le revirement américain après le massacre de la Ghouta a été un tournant du conflit qui a laissé le champ libre à la Russie et a redonné l'avantage au camp loyaliste[12]. Le régime de Bachar el-Assad, en position de force et refusant tout compromis, est selon lui « irréformable »[12]. Il estime également que « la France paraît marginalisée, mais elle a dit la justice et le droit. Quand on le fait, on a toujours raison à terme, même si on passe par une phase où l’on paraît à l’écart des événements »[12].
Il a conseillé le réalisateur Éric Rochant sur sa série Le Bureau des légendes[2].
Le 18 octobre 2022, Bernard Bajolet est mis en examen pour « complicité de tentative d'extorsion » et « atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l'autorité publique », envers Alain Duménil, un homme d'affaires franco-suisse qui accuse le service de renseignements d'avoir fait usage de la contrainte pour lui réclamer de l'argent en 2016[13].
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