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compositrice française de variété De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cécile Caulier, née le à Luçon[1] et morte le aux Sables-d'Olonne, est une auteure-compositrice française de variété des années 1960 et 1970. Elle est entrée au répertoire de la chanson française par sa composition, interprétée en 1964 par Françoise Hardy, du titre Mon amie la rose.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Luçon (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Bernadette Faucher |
Nom de naissance |
Bernadette Marie-Thérèse Faucher |
Pseudonyme |
Cécile Caulier |
Nationalité | |
Activités |
Poétesse pacifiste[2], voire mystique, elle s'est consacrée principalement à la chanson pour enfants. Ses textes figurent depuis 2003[3] dans les manuels scolaires[4].
Cécile Caulier, de son vrai nom Bernadette Marie Thérèse Faucher, est née en Vendée, à Luçon le .
De son enfance à Luçon, capitale du Bas Poitou, dans une famille catholique, elle hérite d'une morale et d'une foi qui ne cesseront de se ressentir discrètement à travers ses écrits. De onze à quatorze ans, c'est-à-dire durant les dernières années de la Seconde Guerre mondiale, elle découvre les activités artistiques et se passionne pour l'animation en direction de l'enfance au sein du mouvement des Jeannettes où elle monte et fait les décors d'un Cendrillon pour les plus petites[5]. À la Libération, elle poursuit sa scolarité secondaire à Angoulême.
Au début des années soixante, mariée à Jean Raymond Caulier (1925-2019), amateur de jazz[6], mère d'un petit Laurent et d'un petit Germain[6], elle habite toujours sa ville natale, en Vendée, et, n'envisageant pas de chanter elle-même, se rend régulièrement à Paris pour essayer de vendre ses chansons à des interprètes.
C'est l'époque où émerge le mouvement yéyé. Elle est sollicitée pour mettre des paroles sur une musique d'Hugues Aufray, que, finalement, le chanteur n'inscrit pas à son répertoire[7]. L'enfant aux papillons sera reprise en 1968 par Sylvie Vartan sur une musique composée par Jean Renard.
À trente et un an, Cécile Caulier se résout à s'inscrire au Petit Conservatoire de la chanson que dirige, à Paris, Mireille. Elle y rencontre, en 1962, Françoise Hardy, qui remarque sa chanson Mon amie la rose. Elle retrouve cette camarade quand, en novembre 1963, celle-ci se produit à l'Olympia; sa chanson est choisie, malgré les réticences du directeur artistique Jacques Wolfsohn, pour faire le titre du prochain disque de celle qui est, déjà, une vedette[8]. Le maxi 45 tours Mon amie la rose sort en .
Parallèlement, elle est spoliée des droits d'auteur que lui reconnaît la SACEM sur une chanson, dont elle a écrit les paroles, par un compositeur influent, auquel elle intente un procès qu'elle ne gagnera qu'au terme d'années éprouvantes, le 11 janvier 1968[9].
Reconnaissante, Françoise Hardy lui apporte son soutien dans la production d'un premier disque, un super 45 tours de quatre chansons orchestrées par Léo Petit, qui sort en 1967, mais sera le dernier.
Entre 1968 et 1974, Cécile Caulier réussit à placer huit chansons auprès de grandes vedettes, tels Marie Laforêt et Éric Charden, mais la naïveté de ses textes lui vaut quelques revers, malgré les encouragements de, notamment, Claude François[° 1] et Charles Aznavour.
En 1977, Michel Drucker l'auditionne pour son émission télévisée Les Rendez-vous du dimanche, mais elle n'est pas prête et manque là «la chance» qui lui a été donnée[10]. S'ensuit une traversée du désert de plusieurs années, avant même qu'elle n'ait pu accéder à la notoriété.
À la fin des années 1980, elle élabore un spectacle d'une heure pour enfants, Les Rêves merveilleux de Marie Libellule, qu'elle propose dans les écoles[11].
Elle y rassemble la plus grande part de sa création et, accompagnée au piano et au synthétiseur, chante ses compositions en entrainant les enfants dans une gestuelle dramatique[12]. À l'automne 1990, le succès la conduit jusque dans une tournée québécoise[13].
La scène finale, où les enfants qui le peuvent sont appelés à donner la pièce de dix francs préparée pour ce moment, ayant été une fois dénoncée dans un établissement de la proche banlieue, elle se décourage et abandonne son spectacle[12].
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Poème laissé par Cécile Caulier avec l'indication « Si on chante ou récite que la prière à Dieu, dire avant "Dieu de lumière écoute ma prière" »[14]. |
En 1996, elle conteste auprès de la SACEM le partage de la propriété sur la musique de sa chanson Mon amie la rose aux héritiers de Jacques Lacome d'Extalenx, compositeur déclaré qui n'était en fait que l'arrangeur au piano[14].
En 1999, elle tente, par voie légale, d'en récupérer auprès de Virgin la totalité des droits d'auteur[14].
En 2000, elle tâche, en vain, d'engager un procès pour récupérer des dividendes sur la diffusion de la même chanson[10], que l'année précédente la chanteuse Natacha Atlas a rendue célèbre aux États-Unis et qui, en mars, a remporté, au Zénith de Paris, une Victoire de la musique[15] pour une réinterprétation orientalisante et « métissée » de ce titre[16]. Oubliée de ce succès renouvelé[17], tenue à l'écart de la presse et de la télévision[14], elle vit alors seule dans un petit studio à Paris[18]. En proie à un sentiment de cabale[10] et de persécutions qu'elle identifie comme étant orchestrées depuis 1964 par une seule et même personne[14], elle intente, à la suite d'un projet télévisuel avorté, un autre procès, qu'elle perd en appel le 14 décembre 2001[10].
Souffrant d'hypertension et, depuis août 2001, de myoclonies consécutives à une ischémie[10] corticale, elle est hospitalisée quelques mois dans le service de neurologie du Centre hospitalier des Sables-d'Olonne, séjour au cours duquel elle a, tel Rimbaud, une expérience hallucinatoire et « vois les yeux fermés »[° 2].
Elle meurt huit ans plus tard, le 5 avril 2009 à 79 ans, aux Sables-d'Olonne[19], grand-mère de trois petits-enfants[20]. Elle est enterrée le mardi 7 avril 2009 après un office funèbre tenu en la cathédrale de Luçon[21].
Les rêves d'amour fou de Marie Libellule[9], SFP, Paris, 1979.
Les rêves d'amour fou de Marie Libellule[5].
Les Rêves merveilleux de Marie Libellule.
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