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technique formalisée de résolution créative et collective de problème De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un brainstorming ou remue-méninges (ou remue-méninge) est une technique formalisée de résolution créative et collective de problème. Elle fut élaborée à partir de 1940 par Alex Osborn.
Brainstorming vient de « brain », le cerveau, et de « storming », non pas une tempête (« storm ») mais la prise d'assaut d'une position militaire par un commando ou un ensemble de combattants, comme on le retrouve dans « The Storming of the Bastille »[1], la prise de la Bastille. Alors que la plupart des pays européens ne cherchent pas à traduire le mot, et l'emploient tel quel, en France, beaucoup de traductions ont été proposées : remue-méninges, suractivation du cerveau, tempête sous un crâne, cervorage (cerveau et orage), giboulée d'idées, etc. Elles sont toutes basées sur un faux-sens : celui de penser que « storming » veut dire « orage » ou « tempête »[2].
Au Québec et en France, le terme « remue-méninges » a été retenu officiellement comme terme équivalent à l'anglais « brainstorming »[3] et est recommandé dans les textes officiels et administratifs. Remue-méninges peut également s'écrire sans le « s ». L'Office québécois de la langue française déconseille l'utilisation de brainstorming car il concurrence inutilement remue-méninges[4].
Un « remue-méninges »[5],[6],[7] est, par ailleurs, et plus spécifiquement une réunion informelle ludique de collecte d'idées ou, pour les enfants, un casse-tête.
L'idée générale de la méthode est la récolte d'idées nombreuses et originales. Elle vise à séparer la fonction imaginative de la formulation de jugements.
Deux principes de base définissent le brainstorming : la suspension du jugement et la recherche la plus étendue possible.
Ces deux principes de base se traduisent par quatre règles[8] :
Ainsi, les suggestions absurdes et fantaisistes sont admises durant la phase de production et de stimulation mutuelles. En effet, les participants ayant une certaine réserve peuvent alors être incités à s'exprimer, par la dynamique de la formule et les interventions de l'animateur.
C'est pour amener à cet accouchement en toute quiétude que l'absence de critique, la suggestion d'idées sans aucun fondement réaliste, et le rythme, sont des éléments vitaux pour la réussite du processus.
Les trois phases[10] de la réalisation d'un brainstorming
Le remue-méninges traditionnel vise à apporter des solutions à un problème donné grâce à un recoupement d'idées effectué par un groupe de travail.
Rappelons que, selon Alex Osborn, un groupe pouvait — dans les années soixante — doubler sa créativité en utilisant le brainstorming.
Il faut attendre la création du CPS (Creative Problem Solving) — la version améliorée du brainstorming — pour voir publier des exemples concrets d'efficacité[11].
Des recherches empiriques sur l'efficacité de la technique apparaissent dès les années cinquante, soit en comparant différentes procédures de travail en groupe, soit en comparant les idées produites par des groupes et par un nombre équivalent de participants travaillant individuellement[12].
Ces recherches révèlent que le travail en groupe n'apporte aucun bénéfice en ce qui concerne le nombre ou l'originalité des idées générées.
En effet, si on soumet un même problème à des sujets qui doivent chercher une solution individuellement (groupe dit « nominal ») et à un groupe composé d'un nombre de membres égal aux sujets individuels, on constate que les sujets qui ont travaillé individuellement apportent (au total) plus de solutions originales et efficaces que le groupe[13].
Stasser[14] explique qu'il existe une perte de productivité liée au fait que les membres d'un groupe discutent en priorité des informations qu'ils ont en commun au lieu de chercher des solutions originales et qu'ils ont tendance à se censurer par peur du ridicule, des conflits ou de l'exclusion.
Le tumulte (remue-ménage) qui règne pendant les séances de brainstorming crée aussi des interférences et risque de nuire à la production d'idées pertinentes avec le problème posé.
Mais, tel qu'ils sont pratiqués habituellement, un brainstorming (ou un remue-méninges informel) peuvent aider à resserrer les liens ou à divertir et donc à avoir une fonction ludique de renforcement de la cohésion du groupe, c'est-à-dire de team building selon Bruce Tuckman.
À partir de 1966, Sidney « Sid » Parnes (en), un des proches collaborateurs d'Alex Osborn a fait évoluer la méthode du brainstorming vers une méthode plus complète et plus structurée, le Creative Problem Solving.
Pour certains, la technique du brainstorming relève du mythe, notamment Jonah Lehrer dans un article sur le GroupThink publié par The New Yorker en 2012[21]. Jake Knape, l'auteur de la méthode du « Design sprint » a également développé un argumentaire critique à l'encontre du brainstorming et mis en garde contre les biais cognitifs que celui-ci risque de créer en particulier en présence de supérieurs hiérarchiques dans le groupe. Il lui préfère d'autres formes créatives comme le « brainwriting » [22].
Le challenge-storming[20] est une synthèse de l'apport des sciences cognitives et d'une enquête en entreprise en matière de décisions créatives en équipe.
Précédé de cinq conditions sine qua non d'efficacité (et, si l'on peut, d'efficience) :
Le challenge-storming est une méthode en dix étapes qui cherche à éviter les pièges classiques du brainstorming traditionnel :
Être créatif dans la mise en œuvre : agilité, résilience, pugnacité, acceptation du changement.
Il s'agit de livres décrivant la pratique du brainstorming dans un contexte professionnel en entreprise.
2005
Il s'agit de livres pour enfants ou de livres ludiques réunissant des puzzles, des énigmes, des casse-tête, des illusions d'optiques, des quiz, des jeux de logique, etc.
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