Le boulevard est ouvert en 1827 entre les avenues de Tourville et de La Motte-Picquet, c'est-à-dire le long de l'hôtel des Invalides. Il est cédé par l'État à la ville en vertu de la loi du [2]. En 1858, le boulevard est prolongé jusqu'à la Seine.
À un numéro inconnu, Georges Pompidou a occupé des bureaux après avoir quitté le poste de Premier ministre[3]. C’est dans ces bureaux qu’il est prévenu par l’un de ses collaborateurs des rumeurs circulant sur le compte de sa femme, au cœur de ce que l’on appellera plus tard l’affaire Marković[4].
Nos5 et 5b: hôtel particulier construit vers 1910, doté d’un avant-corps en trapèze; au premier étage, le balcon est équipé d’un garde-corps néo-Louis XVI[6]. L’homme politique Émile Javal (1839-1907) y a résidé jusqu’à sa mort. En 2015, l’American University of Paris, une université privée fondée en 1962, y installe ses bureaux.
No11: hôtel particulier construit en 1875[8], surélevé en 1919; le donneur d’ordre est la comtesse des Roys[9]. En 1999, l’immeuble, de 829 m2, est acheté 12 millions de francs par la Nour developpment corporation, société créée par un ex-ministre nigérian du pétrole condamné en 2007 pour blanchiment aggravé[10].
No13: l'immeuble est occupé actuellement par le restaurant Petrossian. Auparavant s'y trouvait une brasserie et dans les années 1970 un restaurant étoilé (La Boule d'or).
No5.
No11.
No18: boutique historique de Petrossian, spécialisée dans le caviar, ouverte en 1920[11].
No21: immeuble construit par l'architecte Tingry Lehuby en 1862, comme indiqué en façade.
No22: à ce numéro s’élevait l’hôtel particulier du prince Bibesco, construit par l’architecte Charles Le Cœur en 1868, dont le peintre Auguste Renoir décora les plafonds du grand salon et de la salle d’escrime[12]. La poétesse et romancière Anna de Noailles naît à cette adresse en 1876[13]; une plaque commémorative lui rend hommage.
No88: une plaque rappelle que Pol Neveux, écrivain champenois, membre de l'Académie Goncourt, résida à cet endroit de 1917 à 1939.
No92: à cette adresse se trouvait une importante entreprise de menuiserie, les établissements Blondel, dont les locaux furent presque entièrement détruits par le feu le [17].