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plateforme décentralisée américaine de réseautage social De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bluesky Social[2] ou Bluesky est un réseau social qui dispose de son propre protocole pour fonctionner. Ce réseau est fondé en 2019, financé par Twitter.
Créateur | Jay Graber (CEO) |
---|---|
Développé par | Bluesky PBC (d) |
Première version | [1] |
Dépôt | https://github.com/bluesky-social |
Environnement | iOS, Android, Site Web |
Type | Application mobile et web |
Licence | MIT |
Site web | https://bsky.social |
Le réseau social est accessible via un navigateur Web et depuis l'application pour iOS et Android.
Il est géré par l'entreprise Bluesky, qui est une benefit corporation.
Fin , Bluesky compte un peu moins de 3 millions d'utilisateurs actifs quotidiens aux États-Unis[3].
Le , le PDG de Twitter de l'époque, Jack Dorsey, annonce pour la première fois l'initiative Bluesky dans un Tweet : « Twitter finance une petite équipe indépendante composée de cinq architectes, ingénieurs et concepteurs de logiciels libres afin de développer une norme ouverte et décentralisée pour les médias sociaux. L’objectif est que Twitter devienne à terme un client de cette norme. »[4],[5]. Le directeur de la technologie de Twitter, Parag Agrawal, en est le chef de projet avant de devenir le PDG de Twitter[6]. L'objectif est de créer un réseau social qui sera à terme décentralisé[7]. Twitter charge Jay Graber d'établir un examen technique du paysage des réseaux sociaux décentralisés. Elle prendra la direction de Bluesky en août 2021[8].
Fin 2021, Bluesky devient officiellement une société indépendante et distincte de Twitter[9]. Après le rachat de Twitter par Elon Musk, le réseau Bluesky est présenté, avec Mastodon, comme une des alternatives pour les personnes souhaitant quitter Twitter[5],[10].
En octobre 2022, Bluesky ouvre une liste d'attente pour les internautes voulant tester la version bêta du projet. Près de 30 000 personnes s'inscrivent en deux jours[11].
Le , le réseau social devient disponible sur l’App Store, il faut obligatoirement une invitation pour s'inscrire[12]. La version Android devient disponible sur le Play Store le [13].
Le , l'application dépasse le million de téléchargements[14]. Il a fallu environ quatre mois à Bluesky pour atteindre ce cap en fonctionnant uniquement par invitation et parrainage[15].
Le , Bluesky annonce avoir réalisé une première levée de fonds de 8 millions de dollars. Elle abandonne le statut de benefit Limited liability company pour celui de benefit corporation[16]. L'entreprise prévoit d'utiliser les fonds pour développer son équipe, gérer les opérations, payer les coûts d'infrastructure, lancer des offres payantes et améliorer le protocole AT[16].
Le 6 février 2024, Bluesky s'ouvre au public en désactivant le système d'invitation[17].
En plus de son site Internet, le service est également accessible via des applications pour iOS et Android. Le service est axé sur le microblogging et a été qualifié de « type Twitter »[18].
Le 4 mai 2024, Jack Dorsey annonce sur X (anciennement Twitter) ne plus être membre du conseil d'administration de Bluesky[19].
Le 22 mai 2024, Bluesky ajoute la fonctionnalité des messages privés mais seulement avec des messages textes : il y est impossible d'envoyer des photos, des vidéos, ou des GIF. Actuellement les messages privés ne sont pas chiffrés[20].
Le 11 septembre 2024, Bluesky ajoute la possibilité de publier des vidéos d’une durée maximale de 60 secondes[21]. La plateforme compte désormais 10 millions d'utilisateurs[22].
En novembre 2024, Bluesky annonce avoir dépassé les 15 millions d’utilisateurs[23], avec un afflux d’un million de nouveaux inscrits en seulement 24 heures, à la suite de l’élection de Donald Trump[24]. Un mois plus tard, la plateforme atteint 24 millions d’utilisateurs, consolidant ainsi sa dynamique de croissance[25].
Le réseau social est passé de 4,9 millions d'utilisateurs inscrits le [26], à 10 millions le , puis 16 millions d'utilisateurs inscrits le [27].
Parmi les utilisateurs de la plate-forme se trouvent certains médias comme The New York Times et The Washington Post[28].
Le réseau social compte également plusieurs personnalités politiques, comme l’ancien commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton et l'élue démocrate à la Chambre des représentants Alexandria Ocasio-Cortez[28].
La connexion au réseau social passe par des serveurs d'authentification (nommés DID:PLC), gérés par l'entreprise. Les comptes peuvent ensuite publier des messages publics, sur le serveur de données de l'entreprise ou leur propre « serveur de données personnelles » (PDS). Il est possible d'afficher des publications d'autres comptes grâce à des relais, qui sont des serveurs parcourant l'ensemble des PDS. Ils peuvent aussi envoyer des messages privés, en passant par des serveurs de l'entreprise[29].
Le fonctionnement de Bluesky ressemble beaucoup à celui de Twitter[30] :
Le réseau social est en partie décentralisé, tout en se basant sur une centralisation de l'authentification et des messages privés, ce qui le différencie de Twitter et Mastodon[32],[10].
Le protocole AT (Authenticated Transfer Protocol en anglais) est un protocole open-source sous licence MIT, développé et utilisé par Bluesky pour le stockage décentralisé des données sur plusieurs serveurs[31],[33].
Il est supposé permettre, à terme, aux utilisateurs de changer d’hébergeur à tout moment et aux plateformes qui l'utilisent d'être interopérables. L'objectif étant de faciliter la portabilité des comptes[34],[35].
Il s'agit d'un protocole indépendant et concurrent d'ActivityPub utilisé par d'autres réseaux sociaux comme Mastodon, GNU Social ou encore Threads de Meta[36]. Le Protocole AT est aussi indépendant de Nostr, un autre protocole de communication décentralisé qui est soutenu également par Jack Dorsey[37].
En , le fondateur de Bluesky, Jack Dorsey, supprime son profil Bluesky et regrette que le réseau social « répète littéralement toutes les erreurs commises par [Twitter] », en centralisant le réseau[38],[39].
Le protocole ne permet pas de mettre en ligne un serveur utilisable par autrui, mais seulement un « serveur de données personnelles » (PDS) utilisable par un seul compte. Des serveurs relais, qui parcourent l'ensemble des PDS peuvent être mis en ligne, mais ils sont extrêmement gourmand en ressources. L'authentification et les messages privés ne peuvent être gérés que par les serveurs de l'entreprise, respectivement nommés DID:PLC et DM[29].
Cette centralisation pourrait le rendre vulnérable à des pressions externes, politiques, financières ou à un changement de direction[7].
Le protocole ne permet pas d'interdire la visualisation des messages publiés. Une application peut décider de suivre la demande faite par un compte de ne pas afficher une publication mais rien ne l'empêche de l'afficher[29]. De plus, comme dans Twitter, la liste de blocages d'un ou une utilisatrice est publique : il est possible de connaitre la liste de blocage pour un compte donné et, à l'inverse, de savoir qui a bloqué un compte en particulier. Cette possibilité peut être utilisée à des fins de harcèlement[40].
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