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commune française du département du Doubs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Beure est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Beure | |||||
Vue du village depuis le plateau de Peu. | |||||
Héraldique |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Grand Besançon Métropole | ||||
Maire Mandat |
Philippe Chaney 2020-2026 |
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Code postal | 25720 | ||||
Code commune | 25058 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beurots, Beurotes[1] | ||||
Population municipale |
1 380 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 346 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 12′ 32″ nord, 6° 00′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 234 m Max. 480 m |
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Superficie | 3,99 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Besançon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Besançon-6 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | www.beure.fr | ||||
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La commune est située sur la rive gauche du Doubs, à environ 5 km en aval du centre-ville de Besançon. Le village, établi initialement dans le cirque rocheux, s'est étalé dans la plaine d'alluvions puis sur les pentes des collines.
Le Doubs, le ruisseau des Mercureaux sont les principaux cours d'eau parcourant la commune ainsi que le canal du Rhône au Rhin.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 228 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Besançon », sur la commune de Besançon à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 157,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Dès le XIIIe siècle, Beure était le point de départ de la route Besançon- Pontarlier qui, via Mérey-sous-Montrond, rejoignait Ornans, puis Mouthier Haute Pierre avant de gagner Aubonne sur le plateau. Au début du XVIIIe siècle, l'itinéraire sera modifié après Ornans ; il passera par Chantrans, Sombacour et Chaffois.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les routes royales 67 (St Dizier-Lausanne) et 83 (Lyon-Strasbourg) passaient dans le bourg et montaient vers Larnod par les actuels chemins du Sinaï et de la Maltournée. À ce dernier lieu-dit, elles se séparaient, la RR 67 partant sur Pugey et Mérey-sous-Montrond, tandis que la RR 83 continuait vers le relais de la diligence de Larnod, puis Busy et Chouzelot en suivant l'itinéraire d'une voie romaine.
Dans les années 1840, ces deux tronçons de route ont été déclassés, la route 67 rejoignant Tarcenay depuis Besançon en passant par Morre et le tunnel du Trou au loup[Note 2] (actuelles N. 57 et D 67), tandis que la route 83 empruntait un nouveau parcours par la montée du Comice et la descente directe sur Chouzelot (actuelle N. 83). Un double péage eut cours jusqu'en 1849 sur ce dernier tronçon.
La D 141 relie Beure à Arguel depuis 1849, date d'ouverture du passage contournant l'extrémité de la crête d'Arguel. En l'absence de chemin carrossable direct, les chariots devaient précédemment emprunter la route royale 67 pour gagner Arguel via Pugey[Note 3].
Beure disposait jadis d'une halte ferroviaire, ce dont témoigne encore le nom « rue de la Gare ». À l'emplacement du bâtiment de la halte[Note 4], se trouve actuellement le restaurant l'Escale, voisinant le rond-point principal (RN 83 - RD 683) de la commune. La gare était située sur la ligne à voie métrique exploitée de 1910 à 1951 par la Compagnie des chemins de fer du Doubs (CFD) ; cette ligne reliait la gare de Besançon St Paul à la commune d'Amathay-Vesigneux, via Cléron. Le « tacot » qui y circulait passait de Rivotte à Tarragnoz par un tunnel sous la Citadelle dont on peut voir encore les extrémités ; il empruntait jusqu'à Larnod-Gare la voie actuelle de la RN83[9].
Le contournement routier de Besançon (Voie des Mercureaux) est ouvert à la circulation depuis le . La route, équipée du premier radar « tronçon » de France, traverse une partie de la commune, suivant la vallée des Mercureaux (en amont du village)[10]. Le chantier a gravement atteint le site, les salamandres tachetées jusqu'alors présentes pourraient disparaître, il s'agit de la seule population de cette espèce recensée en Franche-Comté[11].
Plusieurs sentiers pédestres traversent la commune dont le GR 59.
La commune est desservie par les lignes 51 85 86 du réseau de transport en commun Ginko.
La commune s'inscrit dans la grande région naturelle du Jura externe, où elle s'est implantée sur un des plis majeurs du faisceau bisontin, le synclinal de La Chapelle-des-Buis (difficile à lire dans le paysage), flanqué à l'ouest par l’anticlinal des Mercureaux, qui marque le début du plateau de Montrond, lequel se raccorde à la Haute Chaîne du Jura par le plateau d'Ornans[12].
Le territoire communal repose sur un lambeau du bassin houiller keupérien de Haute-Saône[13].
Beure est entourée de vallons boisés, ce qui donne à ce village un cachet indéniable. Le ruisseau des Mercureaux qui prend sa source en haut du vallon sur la commune de Fontain, traverse les lieux-dits Maillot et Metz (le bout du monde), puis le bourg, et termine sa course dans le Doubs. Son nom pourrait évoquer l'exploitation de l'or, dont le mercure est utilisé comme amalgame. Ses principaux affluents, tous rive gauche, sont le ruisseau du Pré Joliot, le ruisseau de la Pisseure (des Fontaines) venant d'Arguel et le ruisseau à Maillot.
Le gypse, présent dans le sous-sol, a été exploité autrefois au lieu-dit le bout du monde.
Au , Beure est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Besançon, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[16]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56 %), zones urbanisées (27,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), eaux continentales[Note 6] (5 %), prairies (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Boriis en 1134, Boyres en 1179, Bures en 1233, Buire en 1247, Bueyres en 1255 puis Buyres en 1349, ont pour origine le terme germanique bûr désignant une habitation isolée et plus spécialement l'habitat des castors proliférant jadis le long du ruisseau des Mercureaux[20]. Ont suivi : Behure en 1354, Beures en 1447, Beure en 1492, Beurue en 1629[21], et même Beurre plus récemment.
L'histoire de la localité est connue depuis le XIIIe siècle. Le cirque rocheux qui la protège, la rivière le Doubs et le ruisseau des Mercureaux ont profité au regroupement des populations, d'abord autour des grottes, puis des plâtrières et finalement dans la plaine où la découverte récente de squelettes prouve que le site était habité depuis très longtemps.
Le village est situé sur une voie romaine ou plus certainement une voie routière gauloise puisque les ornières de celle-ci correspondent à la largeur des jantes de roues des chariots employés par les Gaulois. Une partie de cette voie sur laquelle, selon la légende, Jules César est passé à cheval, est encore visible sur quelques dizaines de mètres.
Au Moyen Âge, Beure dépendait du seigneur d'Arguel, qui, au XIVe siècle, rendait la justice sur la place du village. Dès le XIIIe siècle, des moulins banaux sont en fonctionnement, alors qu’un four banal et un poste à péage ne sont mentionnés qu’au XVe siècle. Du XIIIe siècle au XIXe siècle, la vigne est la principale activité économique du village, les vignerons travaillaient pour le compte de l'archevêché et quelques bourgeois de Besançon, propriétaires des parcelles. Les grandes portes des maisons en plein cintre des celliers s'ouvraient sur la rue pour laisser entrer charrettes et tonneaux. Une forge est implantée depuis le XVe siècle dans le quartier de Gouille le long du Doubs. Elle a fabriqué certains éléments de la tour Eiffel[22]. L'usine ferme ses portes au début des années 1880. Mis aux enchères en 1883 pour la somme de 100 000 francs, le site est acquis en 1884 par Nicolas Paul et Armand Louis Dubourg. Les ateliers de la forge et deux logements sont démolis, et une demeure, appelée "château" est achevée en 1885. Nicolas Paul Dubourg reste seul propriétaire du site en 1892[23], année où il fait construire une centrale hydroélectrique. Cette dernière alimente en électricité une scierie, construite par ses soins en amont à Port-Marchand, et les habitants du village. La centrale hydroélectrique est mise hors service au XXe siècle et ses installations démantelées. Les bâtiments subsistants abritent aujourd'hui des logements (Villa Saint-Charles).
Aujourd'hui la plupart des habitants de la commune travaillent dans l'agglomération de Besançon, mais Beure est le site de quelques petites entreprises industrielles, artisanales et commerciales. Les activités maraîchères et viticoles ne subsistent que de façon résiduelle. La plus grande partie des zones constructibles est à présent bâtie. L'implantation d'usines dans la plaine, à proximité du Doubs, et le projet de magasin de vente au détail en libre-service à prédominance alimentaire illustrent la perte du caractère rural de la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 1 380 habitants[Note 7], en évolution de +0,15 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 335 | 1 380 | - | - | - | - | - | - | - |
Le village fait partie des sites inscrits du Doubs par la DREAL[32].
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