BernardVII de Comminges Mascarose de Comminges (d) Séguine de Comminges (d) Arnaud Roger de Comminges (d) Pierre Raymond de Comminges (d) Rubea de Comminges (d)
En 1295, après plus de 53 années à la tête du comté, Bernard VI abandonne les rênes du pouvoir à son fils aîné, le futur Bernard VII. Le 20 mars de cette même année, à Muret, il lui fait donation de toutes ses terres et demande par écrit au roi Philippe IV le Bel d'approuver cette cession et de recevoir l'hommage de son successeur[3].
Bernard VI meurt peu après, avant le [4]. Il est inhumé à l'abbaye de Bonnefont, où reposaient déjà deux de ses prédécesseurs, Bernard II (mort avant 1153) et son propre père Bernard V (mort en 1241)[5]. Le gisant d'un comte Bernard de Comminges, provenant de ce monastère et à présent conservé au musée des Augustins de Toulouse, est attribué à Bernard VI ou son fils Bernard VII (mort en 1312), également enseveli à Bonnefont[6],[7],[8].
Le comte Bernard VI avait épousé très jeune, avant le , une dénommée Thérèse, comme le révèle à cette date une charte par laquelle Amatus, premier vacher de la comtesse Tareze, obtient de l'abbé de Lézat la permission de faire paître son troupeau sur les possessions du monastère[9],[10]. Les origines familiales de cette comtesse ne sont pas connues[11]. L'historien Philippe de Latour — pour qui le prénom de la dame serait plutôt Sérène — estime d'après le contexte du document qu'elle pourrait appartenir à la branche des Comminges-Couserans[12].
Le couple eut au moins six enfants:
Bernard VII (mort en 1312), comte de Comminges de 1295 à 1312;
Pierre-Raymond, attesté le 6 mai 1284, probablement mort sans postérité avant 1291, puisqu'il n'est pas mentionné aux côtés de ses frères Bernard et Arnaud-Roger dans le testament de leur sœur Mascarose, comtesse de Rodez[13];
Séguine (ou Seguina, Seguis) (morte le [16]), mentionnée dans le testament de sa sœur Mascarose en 1291[17]; religieuse au prieuré fontevriste de Saint-Laurent en Comminges; le pape Clément V charge le l'archevêque d'Auch de négocier une transaction entre le prieuré et les héritiers du défunt comte Bernard VII, frère de Séguine, à propos des droits d'héritage de celle-ci[18],[note 1]; la plaque obituaire de Séguine est conservée dans le chœur de l'église de Saint-Laurent[16];
Rubea (parfois francisé en Rouge ou Rougette) (morte le [19]), mentionnée dans le testament de sa sœur Mascarose en 1291[17], religieuse (attestée 1291), puis abbesse de l'abbaye cistercienne de Fabas (1299-1309); inhumée dans le chapitre de l'abbaye de Fabas; sa dalle funéraire gravée à son effigie[note 2] est conservée dans une maison privée de Fabas[note 3],[20],[21].
Charles Higounet, Le Comté de Comminges: De ses origines à son annexion à la Couronne, Saint-Gaudens, L'Adret, , 2eéd. (1reéd. 1949) (ISBN2-904458-05-0)
Philippe de Latour, «Les dramatiques trente premières années du comte Bernard VI de Comminges et la formation de l'axe Foix-Béarn (1241-1271) [Irepartie]», Revue de Comminges, vol.91, , p.181-188 (ISSN0035-1059, lire en ligne).
Philippe de Latour, «Les dramatiques trente premières années du comte Bernard VI de Comminges et la formation de l'axe Foix-Béarn (1241-1271) [2e partie]», Revue de Comminges, vol.91, , p.319-327 (lire en ligne).
Philippe de Latour, «Les dramatiques trente premières années du comte Bernard VI de Comminges et la formation de l'axe Foix-Béarn (1241-1271) [3e partie]», Revue de Comminges, vol.91, , p.449-458 (lire en ligne).
Philippe de Latour, «Les dramatiques trente premières années du comte Bernard VI de Comminges et la formation de l'axe Foix-Béarn (1241-1271) [4e partie]», Revue de Comminges, vol.92, , p.33-44, 394 (lire en ligne).
J. Lestrade, dans son analyse de la lettre de Clément V du 23 décembre 1312, indique à tort que Séguine est déjà morte à cette date: J. Lestrade, «Un curieux groupe d'évêques commingeois: notices et documents [1re partie]», Revue de Comminges, vol.21, , p.105 (ISSN0035-1059, lire en ligne), suivi par Higounet 1984, p.131 et note 107. Pour l'erreur, voir Carsalade 1993, p.40-41.
Photographie en noir et blanc dans Lisa Barber, «Dalles funéraires gravées à l'effigie du défunt», Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, vol.69, , p.160 (lire en ligne[PDF]) et croquis dans Revue de Comminges, 1943, 4e trimestre, planche entre p.169 et 170 [lire en ligne].
La filiation, dont Higounet n'était pas certain, est prouvée par le testament de sa sœur Mascarose, qui la cite nommément (dominæ Rubeæ sororis nostræ), mention suivie immédiatement d'un legs à l'abbaye de Fabas. Son épitaphe indique de plus qu'elle est fille d'un comte de Comminges.
Paul Ourliac (éditeur scientifique) et Anne-Marie-Magnou (éditrice scientifique), Cartulaire de l'abbaye de Lézat, vol.1, Paris, CTHS, coll.«Collection de documents inédits sur l'histoire de France / in-8» (no17), (ISBN2-7355-0067-5, OCLC13165044, lire en ligne), p.405-406, acte no 539; Édition en ligne de la charte, Chartae galliae, Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT), 2014, page consultée le 16 novembre 2021.
Philippe de Latour, «Les dramatiques trente premières années du comte Bernard VI de Comminges et la formation de l'axe Foix-Béarn (1241-1271) [4e partie]», Revue de Comminges, vol.92, , p.394 (lire en ligne).
Patrice Cabau, «Les évêques de Toulouse (IIIe – XIVesiècles) et les lieux de leur sépulture [1re partie]», Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, vol.59, , p.160 (ISSN0373-1901, lire en ligne). Version html
Étienne Baluze, Histoire généalogique de la maison d'Auvergne, Paris, A. Dezallier, 1708, vol. 1, p. 301-302 [lire en ligne] et vol. 2 (Preuves), p. 547-553 (actes concernant Mascarose: traité de mariage, lettre adressée de Rome, testament) [lire en ligne].
(la) Regestum Clementis papae V, vol.8: Annus Octavus, Rome, Typographia vaticana, (lire en ligne), p.102 no 9049: «inter monasterium de s. Laurentio (...) et heredes quondam Bernardi, comitis Convenarum (...) Seguinam olim sororem prefati comitis, dicti monasterii monacham».
Lisa Barber, «Dalles funéraires gravées à l'effigie du défunt», Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, vol.69, , p.159 (lire en ligne[PDF]).