Bataille du cap Henry

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La bataille du cap Henry est une bataille navale de la guerre d'indépendance des États-Unis qui est livrée dans la baie de Chesapeake le entre l'escadre britannique menée par l'amiral Marriott Arbuthnot et l'escadre française du capitaine Charles Sochet des Touches.

Faits en bref Date, Lieu ...
Bataille de cap Henry
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Cap Henry
Informations générales
Date
Lieu Cap Henry, Virginie
Issue Victoire britannique
Belligérants
Royaume de France  Royaume de Grande-Bretagne
Commandants
Charles Sochet des Touches Marriott Arbuthnot
Forces en présence
7 navires de ligne
1 frégate
8 navires de ligne
Pertes
72 morts
112 blessés
30 morts
73 blessés

Guerre d'indépendance des États-Unis

Batailles

m Opérations navales de la guerre d'indépendance des États-Unis (en) :

Coordonnées 37° 09′ 00″ nord, 75° 09′ 07″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
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Cette bataille est également appelée 1re bataille de Chesapeake et combat de Chesapeake.

Une seconde bataille plus importante eut lieu à Chesapeake le de la même année, et qui fut cette fois-ci une victoire française décisive.

Circonstances

Résumé
Contexte

Il avait été convenu entre les généraux des deux armées française et américaine que, pendant que La Fayette irait assiéger Arnold dans Portsmouth, une flotte française portant un millier d'hommes viendrait l'attaquer par mer.

Rochambeau fit embarquer, le , à cet effet, sur les vaisseaux de Destouches 1 200 hommes commandés par Charles du Houx de Vioménil. Ces soldats étaient tirés du régiment de Bourbonnais, sous la conduite du colonel de Laval et du major Gambs ; et de celui du régiment de Soissonnais, sous les ordres de son colonel en second, le vicomte de Noailles, et du lieutenant-colonel Anselme de la Gardette.

Il y avait sur les vaisseaux un nombre de mortiers et de pièces d'artillerie suffisant pour soutenir un siège dans le cas où l'expédition réussirait[1]

Dumas fut chargé d'aller à New London, petit port sur la côte de Connecticut, en face de la pointe de Long-Island et du mouillage de l'escadre britannique, pour l'observer de plus près pendant que celle de Destouches se disposait à sortir. Il put remarquer qu'elle était dans la plus parfaite sécurité. Aussi, Destouches profita-t-il d'un vent Nord-Est qui s'éleva le , pour mettre à la voile. Son escadre était composée de sept vaisseaux de ligne, du Romulus de 44 canons pris aux Anglais et d'une frégate[2].

Il y avait à bord quatre compagnies de grenadiers et de chasseurs, un détachement de 164 hommes de chacun des régiments, et cent hommes d'artillerie, ensemble 1 156 hommes.

Une mer orageuse et inégale força le chef de l'escadre française à se porter au large pour se rapprocher ensuite de la côte aussitôt qu'il fut à la latitude de la Virginie. Un instant ses vaisseaux furent dispersés ; mais il put les rallier à l'entrée de la baie de Chesapeake.

En même temps, il découvrit l'escadre britannique, qui sous les ordres de l'amiral Graves était partie de son mouillage vingt-quatre heures après lui, mais qui en suivant une voie plus directe était arrivée deux jours avant. L'amiral britannique était monté sur le London, vaisseau à trois ponts, plus fort qu'aucun des vaisseaux français. Les autres vaisseaux britanniques étaient égaux par le nombre et l'armement à ceux de l'escadre française.

C'était le . Destouches comprit que son expédition était manquée. Il ne crut pas toutefois pouvoir se dispenser de livrer un combat et donna l'ordre de se former en ligne de bataille.

La bataille

Résumé
Contexte
Thumb
Plan de la bataille dressé par Mahan. Les vaisseaux anglais sont en noir, les vaisseaux français en blanc. Les positions de chaque flotte et l'évolution du combat sont signalés par les lettres :
*A: position des deux escadres en vue l'une de l'autre *B: premier engagement *C: second engagement *D: retraite

Le feu commença de part et d'autre avec vivacité. La tête de la ligne anglaise arriva et l'avant-garde française fit le même mouvement pour le prolonger.

L'amiral français voyant que la manœuvre des Anglais ne lui permettait plus de prolonger leur ligne, se détermina à la faire défiler en entier par une manœuvre hardie sur la tête de l'ennemie. Ce mouvement eut un succès complet, et leur chef de file eut à peine essuyé le feu du cinquième vaisseau qu'il arriva et se mit sous la protection d'une frégate.

Le combat fut très-vif et dans lequel se distinguèrent surtout le Conquérant, le Jason et l'Ardent. Le premier perdit son gouvernail. Presque tout son équipage fut mis hors de combat ; de Laval lui-même y fut blessé[3]. Un combat d'arrière-garde eut lieu ensuite.

Le feu ayant cessé de part et d'autre, le Chevalier Des Touches ordonna de rétablir l'ordre de bataille. Mais les Anglais ne crurent point devoir courir les risques d'un second engagement, l'escadre britannique ayant été particulièrement maltraitée.

L'escadre britannique se retira un peu plus loin, mais elle garda la baie, et quelques jours plus tard le général Phillips, parti de New York avec deux mille hommes, put rejoindre Arnold et lui assurer en Virginie une supériorité incontestable.

Le capitaine Des Touches rentra à Newport le 18, après sa glorieuse mais inutile tentative.

Ordre de bataille

Résumé
Contexte

Des informations sur le nom des bâtiments et le nombre de canons embarqués sont Morrissey, en l'absence d'informations contraires[4]. Les noms des capitaines sont fournis par Mahan, en l'absence d'informations contraires, et le nombre de victimes par Lapeyrouse-Bonfils[5],[6]. Mahan et Lapeyrouse-Bonfils sont en désaccord quant au nombre de victimes ; Mahan rapporte que les Anglais avaient à déplorer 30 tués et 73 blessés, et que les Français comptaient 72 tués et 112 blessés.

Les sources divergent également sur le nom du bâtiment commandé par Des Touches et sur son pavillon. Les sources en langue anglaise[6],[4] affirment que son pavillon flottait sur Le Neptune, alors que Lapeyrouse-Bonfils affirme qu'il s'agissait du Duc de Bourgogne[7]. Le Duc de Bourgogne était le navire amiral du prédécesseur de Des Touches, le Chevalier de Ternay, à l'époque où Des Touches était capitaine du Neptune. Il est donc probable que Des Touches soit passé sur le Duc de Bourgogne à la mort de Ternay[8].

Davantage d’informations Flotte britannique, Navire ...
Flotte britannique
Navire Rang Canons Commandant Victimes Notes
Tués Blessés Total
Robust Troisième rang 64 Capitaine Phillips Cosby (en) 15 21 36
Europe Troisième rang 64 Capitaine Smith Child (en) 8 19 27
Prudent Troisième rang 64 Capitaine Thomas Burnet 7 24 31
Royal Oak Troisième rang 74 Captain William Swiney 0 3 3 Pavillon d'Arbuthnot
London Deuxième rang 90 Capitaine David Graves 0 0 0 Pavillon de Sir Thomas Graves
Adamant Quatrième rang 50 Capitaine Gideon Johnstone 0 0 0
Bedford Troisième rang 74 Capitaine Edmund Affleck 0 0 0 Morrissey attribue à tort 64 canons au Bedford; d'autres sources[6], affirment qu'il en embarquait 74.
America Troisième rang 64 Capitaine Samuel Thompson 0 0 0
Total des pertes: 30 tués, 67 blessés, Total : 97
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Autres bâtiments
  • Guadalupe (frégate, 28, Hugh Robinson)[6]
  • Pearl (frégate, 32, George Montagu)[6]
  • Iris (frégate, 32, George Dawson)[6]
  • Medea (frégate, 28, Henry Duncan)[6]
Davantage d’informations Flotte française, Navire ...
Flotte française
Navire Rang Canons Commandant Victimes Notes
Tués Blessés Total
Le Conquérant Troisième rang 74 Charles-Marie de La Grandière[9] 31 41 72
La Provence Troisième rang 64 Louis-André-Joseph de Lombard (en)[10] 1 7 8
Ardent Troisième rang 64 Vicomte de Bernard de Marigny[11] 19 35 54
Le Neptune Troisième rang 74 Charles Magon, comte de Médine[12] 4 2 6 Morrissey et Mahan affirment que Le Neptune était le navire amiral du capitaine Des Touches.
Le Duc de Bourgogne Troisième rang 80–84 Louis Nicolas, baron de Durfort[13] 6 5 11 Morrissey confond apparemment ce bâtiment avec Le Bourgogne, 74 canons ; les autres sources l'identifient unanimement comme étant Le Duc de Bourgogne. Lapeyrouse-Bonfils 1845, p. 170 affirme qu'il ne comptait que 80 canons, et qu'il arborait le pavillon de Des Touches. Mahan 1898, p. 492 affirme qu'il emportait 84 canons.
Le Jason (en) Troisième rang 64 Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie[14] 5 1 6
L'Éveillé Troisième rang 64 Armand Le Gardeur de Tilly[12] 1 3 4
Le Romulus Cinquième rang 44 Jacques-Aimes le Saige, Chevalier de la Villébrun[10] 2 1 3 Il s'agit d'une frégate à deux-ponts, construite en 1777 et capturée à la Royal Navy[15].
Total des pertes : 69 tués, 95 blessés, Total : 164
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Autres bâtiments

Notes et références

Sources et bibliographie

Liens externes

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