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région historique franco-suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Chablais est une ancienne possession du comté de Savoie avant de devenir une province du duché de Savoie ayant Thonon-les-Bains pour capitale historique. Cette région historique est actuellement divisée en trois territoires, le Chablais savoyard, le Chablais valaisan, le Chablais vaudois et dépend de deux pays : la France (département de la Haute-Savoie) et la Suisse (cantons du Valais et de Vaud). Bordant la rive sud du Léman, la région est dominée par les Alpes.
Le toponyme de la région provient du nom d'un ancien bourg situé à proximité de Villeneuve, dans le canton de Vaud[1],[2]. Le nom de la localité en langue celtique était *Penn-Loch qui donne en gaulois Pennelucos autrement dit l'extrémité ou la « tête du Lac »[1],[2]. Au XIe siècle, le Chablais désignait tout le territoire s'étendant sur les deux rives du Rhône, entre Évian et Vevey sous le nom « sommet » ou « tête du Lac ». Romanisé, le nom devient Pennelocus ou Pennilacus[1]. Le nom latin Caput lacus (caput iaci ou caput lago), devint dans la langue vulgaire Capo' lai (lai = lac en arpitan).
Le terme aurait été employé pour la première fois par un fonctionnaire de Louis le Débonnaire en 826[1],[2]. Mentionnée au cours des IXe, Xe et XIe siècles, la forme Caplatio au XIIe siècle devient en langue locale tsab-lé et en français Chablai dans une source de 1145, puis au siècle suivant Chablas, pour se stabiliser sous la forme Chablais[3],[1]. Cette forme est toutefois attestée en 1076[4]. Par le jeu phonétique, « p » devient une autre labiale « b », d'où Cab'lai puis Chab'lai.
Les habitants de la région se nomment les Chablaisiens[5].
Les historiens ont distingué plusieurs sous-ensembles : l'Ancien Chablais, le Nouveau Chablais et le Chablais vaudois. L'« Ancien Chablais » ou « Chablais primitif » du Moyen Âge correspond à la « tête du Lac » — le Léman — au long de la rive gauche du Rhône, soit l'actuel Bas-Valais[6]. Une autre définition donne la région comprise en entre la rivière de Trient (Valais) à l'Eau Froide (Vaud) et la Morge de Saint-Gingolph (Valais)[3]. Le « Nouveau Chablais » ou « Chablais savoyard » ou encore « Chablais actuel », voire de nos jours le « Chablais français », se situe entre la Dranse et la Morge[6],[7]. Les historiens ont appelé « Chablais vaudois » les possessions savoyardes qui étaient enclavées dans le Pays de Vaud[6].
Le Chablais suisse (Chablais vaudois et Chablais valaisan) est situé à l’extrémité vaudoise et valaisanne du Léman, en aval de la haute vallée du Rhône, sur les grandes voies reliant l'Italie au travers de la Suisse à la France du nord, la Belgique, les Pays-Bas et la vallée du Rhin. C'est une région entourée de nombreux sommets alpins, dont les dents du Midi, culminant à 3 257 m. En outre, trois communes de l'actuel canton de Genève étaient considérées comme faisant partie du Chablais, avant 1815 : il s'agit d'Hermance, d'Anières et de Corsier.
Le Chablais français (Chablais savoyard) s'étend au nord-est du département de la Haute-Savoie, entre le Léman et la vallée du Giffre. Il comprend trois zones géographiques :
Les communes les plus peuplées du Chablais sont[Note 1] : Thonon-les-Bains (34 973 hab), Monthey (17 660 hab.), Aigle (10 000 hab.), Évian-les-Bains (8 822 hab.), Collombey-Muraz (7 500 hab.), Ollon (7 000 hab.), Bex (7 000 hab.), Publier (6 753 hab.), Sciez (5 592 hab.), Villeneuve (5 700 hab.), Douvaine (5 509 hab.), Bons-en-Chablais (5 337 hab.), Saint-Maurice (4 500 hab.), Morzine (2 893 hab.).
Vers 2400 av. J.-C., une branche de la civilisation Saône-Rhône, de Suisse occidentale (Civilisation cordée) s'implante lentement sur les rives du Léman. Ils exportaient leurs productions (perles de cuivre, haches-marteaux) jusqu’au sud du Dauphiné en passant par Annecy, Fillinges, Haute-Savoie[8].
Des fouilles montrent une forte implantation dans la région à l'âge du bronze[9].
Au Ier siècle, les Allobroges occupaient le Chablais, comme le démontrent des découvertes de pièces d’argent[9]. Ils contrôlent l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes[10].
Les Romains interviennent dans la région à partir du IIe siècle av. J.-C. Des traces — tegulæ — d'une présence romaine ont été trouvées à Yvoire, à Nernier et à Messery[11]. Des auteurs ont tenté de voir dans la mention du port militaire Ebrudunum Sapaudiæ dans un texte romain de la fin de l'Empire le site d'Yvoire. Les différentes recherches tendent à lui préférer la ville suisse d'Yverdon[11].
La Chronica Gallica (452) décrit l'installation des Burgondes dans la province de Sapaudia[12] et le Chablais où de nombreuses tombes ont été trouvées.
L'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune fut fondée en 515 par le futur roi burgonde saint Sigismond à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien abritant les restes de Maurice, martyr du IIIe siècle, érigé par Théodore ou Théodule, premier évêque connu du Valais.
Au XIe siècle, le Chablais devient une possession de la Maison de Savoie. Amédée III incorpore à ce territoire dit du « Vieux Chablais » la région de Thonon à Douvaine. Par opposition, cette dernière prendra le nom de « Nouveau Chablais ». Les princes de la maison de Savoie séjournaient sur les lieux réclamant leur présence, notamment au château de Chillon, dans le pays de Vaud, et au château de Ripaille, près de Thonon.
Au début du XIe siècle, Humbert-aux-Blanches-Mains reçoit de l'empereur germanique Conrad le Salien la province du Chablais alors appelée Comté de la Tête du Lac et entreprit de le mettre en état de défense. Il fit construire, à cet effet, le long des rives du lac, toute une série de châteaux et notamment celui d'Yvoire[13].
Le comte Amédée III de Savoie, au nom d'un droit de gouvernement sur le Chablais obtenu par les Humbertiens depuis l'empereur Conrad le Salique, prit prétexte d'une mauvaise administration du lieutenant impérial pour s'emparer des provinces du Chablais, puis de la vallée d'Aoste, et s'octroyer le titre de « duc de Chablais »[14]. En 1128, il agrandit son domaine en ajoutant à son gouvernement — ce qu'on appelait le « Vieux Chablais » — la région s'étendant de l'Arve jusqu'à la Dranse d'Abondance, formant ainsi le « Nouveau Chablais », dont Saint-Maurice d'Agaune devint la capitale.
Le XIIe siècle voit aussi le développement du monachisme dans le Chablais : plusieurs monastères sont fondés près du lac ou dans les vallées reculées. C'est le cas de l'abbaye d'Abondance, de l'abbaye d'Aulps, de la chartreuse de Vallon, du prieuré de Meillerie, etc.
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, le territoire du Chablais est partagé entre quelques familles féodales. Le Prince évêque de Genève exerce son épiscopat sur toute la rive gauche du Léman. Son autorité administrative s’étend de Genève au Bouveret et son diocèse est partagé en huit décanats, dont celui des Allinges où se trouvait naturellement le château des Allinges (Château-Vieux d'Allinges et Château-Neuf d'Allinges), mais aussi ceux d’Avully, de la Rochette, de Buffavent et de Coudrée. Le Chablais était aussi placé sous l’autorité de nombreux seigneurs : les comtes de Genève, les sires de Faucigny et les comtes de Savoie.
Le Chablais fut l'un des huit bailliages des États de Savoie, il correspondait au territoire comprenant la partie savoyarde actuelle ainsi que la vallée du Rhône, de la pointe du Léman jusqu'aux abords de Sion, en passant par Aigle et Martigny, ainsi que les fiefs du pays de Vaud, de Chillon, de Vevey et de Payerne[15],[16]. Il comprenait seize châtellenies : Chillon-Villeneuve ; Genève (Île-de-Genève) ; Versoix (Versoy) ; La Corbière ; Yvoire-La Rovorée ; Allinges-Thonon (Thonon devient le centre à partir de 1288) ; Évian et Féternes ; Saint-Maurice-d'Agaune-Monthey (à partir de 1350, Monthey devient une châtellenie indépendante) ; Saxon ; Sembrancher ; Entremont ; Vevey ; Tour de Peil (Peilz) ; Châtel-Saint-Denis ; Conthey et Saillon[17]. Le bailli siégeait au château de Chillon[15],[16].
En 1475, durant la guerre de Bourgogne, Berne conquit une partie du bailliage du Chablais et forma le gouvernement d'Aigle[18].
L'établissement des comptes de châtellenie permet de connaître une partie de la liste des baillis savoyards du Chablais. Celle-ci a pu être établie à partir des travaux de Piccard (1882)[19] ; Rollin (1896)[15] ou encore de Galbreath (1944)[20].
Sont également indiquées en fin de ligne les provinces d'origine des baillis.
En 1475, les Valaisans, à la suite de la victoire de la Planta, acquièrent une partie du Vieux Chablais. Cependant, Monthey et la partie inférieure du Valais restent sous l'autorité de la Maison de Savoie. La même année les Bernois occupent le Chablais sur la rive droite du Rhône et forme avec les Mandements d'Aigle, de Bex, d'Ollon et des Ormonts le gouvernement d'Aigle.
En 1536, à la suite de l'agression savoyarde sur Genève, Berne déclare à nouveau la guerre au duc de Savoie; les troupes conduites par Hans Franz Nägeli traversent le pays de Vaud sans rencontrer beaucoup de résistance. Nägeli occupe Genève où il est accueilli en libérateur.
Puis les Bernois depuis l'ouest s'emparèrent du bailliage du nouveau Chablais jusqu'à Thonon. Cependant les Valaisans accueillent mal la nouvelle de l'invasion bernoise. Après la prise du pays de Vaud, ils s'inquiètent et craignent que les troupes bernoises n'occupent Monthey et la région lémanique de la Savoie. Après en avoir informé le duc de Savoie, les Valaisans viennent occuper le territoire de Saint-Maurice à Évian pour le défendre et assurer le maintien de la foi, avec la promesse de le rendre plus tard au duc, contre remboursement de leurs frais.
La Dranse marqua alors la frontière entre le bailliage bernois de Thonon et les gouvernements valaisans d'Évian (excepté Maxilly, le seigneur ayant déjà prêté serment à Berne), de Saint-Jean-d'Aulps et de Monthey. Les communes de Saint-Gingolph (), Évian (le 9), les communautés de la vallée d'Abondance, de Vacheresse et de Bonnevaux (le 20), puis celles de Saint-Jean-d'Aulps et du Biot (le 22) adhèrent très rapidement aux nouvelles autorités valaisannes. Maxilly devient bernois, le seigneur ayant prêté serment à Berne.
En 1553, Emmanuel-Philibert de Savoie souhaite reprendre les États perdus par son père. Il réclame le patrimoine de ses ancêtres en région lémanique. En 1559 le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, rétabli dans une partie de ses États par les traités du Cateau-Cambrésis, lorgnait désormais sur le pays de Vaud en faisant valoir l'ordre de restitution intimé à Berne par la diète d'Empire de 1542. Mais ses anciens sujets du canton de Vaud ne désirent plus redevenir Savoyards ni catholiques.
Avec les traités de Lausanne (1564), puis de Thonon (1569), la Savoie perd définitivement sa domination sur le Chablais pour ne conserver que la partie dite savoyarde, avec Thonon pour capitale[23].
Durant les mois de et de le Valais et le duc Emmanuel-Philibert se réunirent à Thonon pour réaffirmer leur alliance de défense mutuelle et restituer à la Savoie ses territoires chablaisiens.
Le traité de Thonon, signé le , ratifié à Sion le et à Chambéry, le , fixe définitivement la frontière des deux États à la Morge de Saint-Gingolph. Le Valais restitue au duc de Savoie les gouvernements d'Évian et de Saint-Jean-d'Aulps, mais garde celui de Monthey, établissant ainsi en Chablais les frontières telles que nous les connaissons aujourd'hui.
La guerre reprit entre Genève et la Savoie en 1589. Les Suisses et les Genevois prirent Thonon et Ripaille. Avec la paix de 1593, la reconquête catholique du Chablais occidental débuta.
Après la première abdication de Napoléon Ier, le traité de paix de Paris du partage les États de Savoie : Chambéry, Annecy et Rumilly demeurent français tandis que le Chablais, le Faucigny et l'arrondissement de Genève, ex-chef-lieu du département du Léman de 1798 à 1813, ne sont pas encore attribués. Ainsi, les Savoyards du Nord, qui songent à perpétuer l'expérience bénéfique du département du Léman, manifestent le désir de s'unir à la Suisse. Mais, à cette époque, les Genevois calvinistes sont réticents à incorporer des territoires peuplés de catholiques et les puissances catholiques s'opposent à la cession de fidèles à la « Rome protestante ».
Après la seconde abdication de l'empereur Napoléon Ier, le second traité de Paris est signé le entre les mêmes parties. Il ramène la France à ses frontières d'avant ses conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes. Entre autres, il lui ôte les villes d'Annecy et de Chambéry. Selon l'article I « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre indiquées dans l'article présent. » et selon le § 4 du même article I : « Des frontières du canton de Genève jusqu'à la Méditerranée, la ligne sera celle qui, en 1790, séparait la France de la Savoie et du canton de Nice. Les rapports que le traité de Paris de 1814 avaient établis entre la France et la principauté de Monaco, cesseront à perpétuité, et les mêmes rapports existeront entre cette principauté et S. M. [= Sa Majesté] le roi de Sardaigne. » Le traité fixe aussi les frontières entre Genève et la France.
Le royaume de Piémont-Sardaigne prenant la tête du mouvement vers l'unité italienne alors que la France se trouve sous le Second Empire, les libéraux savoyards songent de nouveau à un rattachement de la Savoie du Nord (plus exactement les provinces du Chablais, du Faucigny et du Genevois) à la Suisse. Celle-ci, plus proche du régime libéral piémontais que du régime conservateur français, se montre intéressée et, aussitôt qu'est connue, en janvier 1860, la volonté de Napoléon III d'entamer le processus de cession de la Savoie à la France en échange des services rendus au Piémont dans sa campagne d'Italie contre l'Autriche, Berne exprime son souhait de voir la Savoie du Nord rattachée à la Confédération suisse.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est encore sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit 13 651 signatures[Note 2],[26]. Comme un important mouvement populaire se manifeste en Savoie du Nord en faveur d'un rattachement à la Suisse, le ministre des Affaires étrangères français fait la réponse suivante : « L'Empereur m'a chargé de vous dire que si l'annexion [de la Savoie à la France] devait avoir lieu, il se ferait un plaisir, par sympathie pour la Suisse, [...] d'abandonner à la Suisse, comme son propre territoire, les provinces du Chablais et du Faucigny »[réf. nécessaire].
Mais la volte-face de Napoléon III, la fermeté de Cavour, la perspective du démembrement de la Savoie historique (duché de Savoie), la disproportion des moyens mis en œuvre par la France et la Suisse pour s'emparer de la Savoie et convaincre les Savoyards, la proposition, en cas d'annexion à la France, de créer une grande zone franche qui permettrait de maintenir les liens économiques privilégiés entre la Savoie du Nord et la Suisse font échouer cette entreprise. Pour contrecarrer la volonté populaire, le chef de l'Etat français Napoléon III, décidé à annexer la Savoie tout entière, propose à la Savoie du Nord la création d'une grande zone franche au nord d'une ligne Saint-Genix-sur-Guiers, Le Châtelard, Faverges, Les Contamines-Montjoie, afin que l'annexion par la France ne sape pas les ponts commerciaux entre les Savoyards, les Genevois et les Valaisans.
La Savoie est annexée à la suite du plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[27]. Dans un grenier à Bonnatrait, après le vote, on retrouva uniquement des bulletins Oui et Oui et zone, laissant à penser que les bulletins NON n'avaient simplement pas été imprimés[28].
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France entreprend des pourparlers avec la Suisse pour obtenir la suppression des zones franches du Pays de Gex et de Savoie. Un accord est signé le , mais cette convention est rejetée à une énorme majorité le par le peuple suisse consulté par référendum[29]. La France décide de passer outre et repousse sa frontière douanière jusqu'à sa frontière politique. L'affaire est portée devant la Cour permanente de justice internationale de La Haye, qui condamne la France, par un arrêt en date du à rétablir les zones franches au plus tard le [29]. À cette date, la France recule sa ligne douanière, non plus jusqu'à la Valserine, mais sur les crêts du Jura, avec un poste de douane au col de la Faucille.
Le tracé de Machilly à Thonon reprend celui de l'autoroute délaissant les acquisitions de terrains (environ 80 %) faites par le conseil général début des années 1980 qui reliaient la 2 × 2 voies de Machilly-Loisin à celle de Sciez-Thonon en passant par le nord de Douvaine ce qui permettait ainsi d'évacuer le trafic pendulaire (Thonon-Genève) et de désenclaver le reste du Chablais (accès touristique d'Yvoire, Nernier et Excenevex et trafic économique vers Thonon et le haut Chablais). Début 2012, l'ensemble des financements n'a été trouvé que pour le tronçon « carrefour des Chasseurs » à Machilly pour sa mise en 2 × 2 voies et moins de 70 % pour ce qui est de Machilly à Thonon.
Le chemin de fer est lui aussi reconsidéré afin de mieux relier le Chablais savoyard au Valais, à Annemasse et à Genève. Des voix s'élèvent afin de réhabiliter la ligne ferroviaire existante, dites du « Tonkin », fermée en 1998 en France entre Saint-Gingolph et Évian-les-Bains et toujours en service en Suisse.
Depuis 2001, le Centre mondial du cyclisme de l'Union cycliste internationale est établi à Aigle.
Plusieurs communes balnéaires s'égrènent le long de la rive sud du Léman, dont : Yvoire, Excenevex, Sciez, Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains, Meillerie, Saint-Gingolph, Port-Valais, etc.
Il abrite également quelques parcs de loisirs comme « Aquaparc », « Swiss Vapeur Parc » et le parc accrobranche Leman Forest.
Le Chablais héberge entre autres les Portes du Soleil qui peut être considéré comme l'un des plus grands domaines skiables internationaux du monde avec 650 km de pistes et 280 installations de remontées mécaniques, mais sans être intégralement reliées[30].
Le savoyard est un dialecte arpitan (l'une des trois langues gallo-romanes) encore en usage dans certains villages (notamment Bellevaux). Il a influencé le français parlé localement dans son vocabulaire et dans ses tournures grammaticales. Le docteur et journaliste André Depraz a publié en 1998 Le Dictionnaire du chablaisien[31], ouvrage mentionnant près de 3 000 arpitanismes des Chablaisiens, préfacé par Valère Novarina.
L'aire délimitée du fromage d'Abondance correspond approximativement à la région du Chablais français.
La pormonaise est une charcuterie traditionnelle du Chablais[32].
La chèvre est typique du Chablais. Il y a, encore aujourd'hui, dans quelques foyers, un broyeur, un pressoir et surtout un savoir-faire ; dans le temps il y avait un grand pressoir sur certaines places de villages. Les gens apportaient leurs « pitains » (pommes broyées) pour faire leur cidre (appelé la maude, le forcé).
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