Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’administration savoyarde du Pays de Vaud définit le territoire et la gestion par les princes de la maison de Savoie, en Pays de Vaud, à partir du XIIIe siècle, jusqu'à l'invasion bernoise, en 1536. Le pays de Vaud savoyard devient un apanage que les princes font gouverner par un officier local, le bailli de Vaud, et organisé en châtellenies, ayant à leur tête un châtelain. Le nombre de ces derniers varie au cours de la période.
La présence de la maison de Savoie dans le Pays de Vaud débute avec l'acquisition des droits sur le château de Moudon, en 1207[1], puis sur la ville en 1219, par le comte de Savoie Thomas Ier[DHS 1],[DHS 2]. Les princes de Savoie qui obtiennent l'apanage porte le titre de « Dominus Waudi » , seigneur de Vaud[2]
La « forte présence étatique des Savoie n'a laissé que peu d'espace à l'expression des pouvoirs communaux[DHS 3]. »
1261/1263–1536
Statut |
État des États de Savoie |
---|
1536 | Conqête du Pays de Vaud par Bern |
---|
1261 | Hugues de Palézieux |
---|
Entités suivantes :
Le pays de Vaud est organisé en bailliage dont le siège se trouve à Moudon[3]. Le bailli de Vaud (voir ci-après) est souvent également le châtelain de Moudon[DHS 4],[4]. Aymon d'Oron-Bossonnens est le premier à cumuler les deux fonctions[5]. Le bailli est assisté d'un lieutenant, qu'il nomme lui-même[6].
La gouvernance du pays de Vaud, devenue baronnie, est confiée à un représentant du comte de Savoie, puis du duc, le bailli (Ballivus Vaudi)[7] à partir de 1260[8].
L'historien Bernard Andenmatten (2006) fait observer que l'obtention de la charge de bailli par la « haute noblesse seigneuriale vaudoise » augmente avec le temps, notamment à partir du XIVe siècle (familles Montagny, Gruyère, La Sarraz, Oron, Blonay)[9]. Auparavant, pour la période entre 1285 et 1320, l'office revient principalement à des membres de familles nobles extérieurs au pays de Vaud[9]. Le premier bailli de Vaud est Hugues de Palézieux en 1261[DHS 5].
Les auteurs du Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud (1863), Martignier et de Crousaz, produisent une liste à partir des actes notariés[7], complétée et corrigée par l'historien Albert de Montet (Dictionnaire historique des Genevois et des Vaudois, 1877-1879)[10], puis par Charles Gilliard (« Les baillis de Vaud », 1931)[11]. Avec l'établissement des comptes de la châtellenie, avec le rachat de la baronnie de Vaud en 1359, la liste devient plus précise[11]. Certaines notices de l'encyclopédie en ligne, Dictionnaire historique de la Suisse, ainsi que les travaux de Bernard Andenmatten, notamment La maison de Savoie et la noblesse vaudoise (2005)[12], permettent des actualisations ou précisions.
Poudret cite un bailli de Vaud du nom de Geoffroy de Grandmont[17].
Le nombre de châtellenies varie au cours du temps. Il y en a cinq — Moudon, Romont, Rue, Les Clées et Yverdon — en 1271, puis neuf — Morges, Rolle, Nyon et Prangins — à la fin du siècle[9], et douze en 1359. Tout comme le bailli, les châtelains sont nommés par le comte de Savoie, jusqu'en 1285, puis par les seigneurs de Vaud. Les châtelains ont des compétences militaires, judiciaires et administratives[4].
Les châtellenies sont les suivantes : Rue, Moudon, Romont (Fribourg), Yverdon-les-Bains et Les Clées.
La châtellenie de Rue est créée en 1260 à la suite de l'achat des droits de la famille de Rue sur la seigneurie. La châtellenie devient un bailliage fribourgeois à la suite de la conquête du Pays de Vaud[DHS 21].
La châtellenie de Moudon est créée en 1207[DHS 4]. Le premier châtelain est cité en 1225[3].
Un lieutenant du châtelain est mentionné à Yverdon dès 1365[18].
1286[19] –
?-1302 | Louis Ier de Vaud[DHS 22] |
---|---|
1302-1349 | Louis II de Vaud[DHS 23] |
Entités suivantes :
Une partie du Pays de Vaud a été donnée en apanage à Louis de Savoie, frère cadet du comte Amédée V, qui devient Louis Ier de Vaud et donnant naissance à une branche de la maison de Savoie. La baronnie est créée à la suite d'un accord en 1286, mais un second accord en 1294 la déplace vers l'ouest[20].
Son fils Louis II lui succède en 1302. En 1359, l'apanage est vendu à Amédée VI par Catherine de Savoie-Vaud.
En 1460, Jacques de Savoie reçoit la baronnie de Vaud en apanage, ainsi que le titre de comte de Romont. Il a créé un conseil, dont le rôle est de certifier l'authenticité des actes qu'il produit et de contrôler les actes des châtelains de la baronnie lorsqu'il est absent. Parmi les conseillers, on peut citer Pierre de Bionnens.
Le juge inférieur porte le nom de métral (mistralis). C'est un office héréditaire. Il exerce la basse justice en matière mobilière et pécuniaire, mais pas les causes immobilières[17].
La charge de vidomne est héréditaire. Il remplace le châtelain lorsque celui-ci est absent[17].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.