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Valère Novarina

auteur de théâtre, essayiste, metteur en scène et peintre franco-suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Valère Novarina
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Valère Novarina est un auteur de théâtre, essayiste, metteur en scène et peintre franco-suisse, né le [a] à Chêne-Bougeries, dans la banlieue de Genève.

Faits en bref Naissance, Nationalités ...
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Biographie

Résumé
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Valère Novarina est le premier enfant de l'architecte Maurice Novarina (19072002) et de la comédienne Manon Trolliet, sœur cadette du poète Gilbert Trolliet. Son frère Patrice, architecte et plasticien, est né le [3]. Valère Novarina passe son enfance et son adolescence à Thonon-les-Bains, ville du Chablais savoyard.

Après le baccalauréat, il étudie la philosophie et la philologie à la Sorbonne et rédige un mémoire d'université sur Antonin Artaud, théoricien du Théâtre[4].

Sa première pièce (L'Atelier volant) est mise en scène en 1974 par Jean-Pierre Sarrazac. En 1976, il écrit Falstafe, une libre adaptation des deux Henry IV de William Shakespeare, à la demande de Marcel Maréchal qui la crée en 1975 au théâtre du Gymnase de Marseille[5],[6].

En 1987, il est remarqué pour la mise en scène de sa pièce Le Discours aux animaux, notamment à Villeneuve-lès-Avignon dans le cadre du Festival d'Avignon avec une interprétation mémorable d'André Marcon[7].

Il a mis en scène plusieurs de ses pièces : Le Drame de la vie, Vous qui habitez le temps, Je suis, La Chair de l'homme, Le Jardin de reconnaissance, L'Origine rouge, La Scène, L'Acte inconnu, Le Vrai Sang. Il a réalisé deux émissions pour l'Atelier de création radiophonique sur France Culture[8] : Le Théâtre des oreilles (1980) et Les Cymbales de l'homme en bois du limonaire retentissent (1994).

Au cinéma, trois films ont utilisé des extraits de ses textes[réf. souhaitée] : Zanzibar (1989), réalisé par Christine Pascal, Soigne ta droite (1987) et Nouvelle vague (1990), réalisés par Jean-Luc Godard[b].

Valère Novarina entre au répertoire de la Comédie-Française en 2006, avec L'Espace furieux (1997)[9],[10].

C'est un habitué de longue date du Festival d'Avignon, où il a été régulièrement invité depuis le premier mandat de Bernard Faivre d'Arcier[11]. En 2007, il ouvre le festival dans la cour d'honneur avec son spectacle L'Acte inconnu[12],[13]. En 2015, il présente sa pièce Le Vivier des Noms au Cloître des Carmes où il rencontre un grand succès [14],[15].

En 2017, il est candidat au fauteuil 37 de l'Académie française, laissé vacant par la mort de René Girard[16], mais c'est Michel Zink qui est élu[17].

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Le théâtre de Novarina

Résumé
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Selon Nicolas Tremblay[18]

« l'œuvre de Valère Novarina se résume pour l'essentiel à un théâtre de paroles. L'action de ses textes se déroule sur un plateau épuré et presque libre de tout décor, où les personnages entrent et sortent gratuitement, sans que leur va-et-vient réponde à une causalité. L'intérêt de cette présence théâtrale sans queue ni tête réside dans ses répliques surgissant de nulle part et dans leur étrangeté tantôt mystique, tantôt bouffonne.
Le théâtre novarinien, obsédé par le Verbe et son avènement, provoque constamment la séparation entre le Corps et la Voix, dans un excès jubilatoire qui tient de la fête primitive. »

Sa théorie théâtrale et sa pensée philosophique sont remarquablement bien énoncées dans son opuscule Pour Louis de Funès suivi de Lettre aux acteurs (qui ont été repris avec d'autres textes très éclairants dans : Devant la parole en 1999) et permet de ressaisir ses pièces qui peuvent parfois déconcerter. Au fond, la question fondamentale et récurrente chez Novarina semble être : pourquoi l'animal humain est-il doté de la parole ? Autrement dit, pourquoi la viande et le verbe se sont ils rencontrés ? D'où, toute une problématique du trou par lequel la parole traverse le corps. Au théâtre, au fond, selon Valère Novarina, on vient revoir l'éternel prodige se produire comme au premier jour : on vient entendre des animaux parler[19],[20].

Pour Novarina, « le théâtre permet de reprendre conscience » que le langage n’est pas une chaîne de concepts mécaniques mais un fluide, une danse, une matière vive. « Il invoque les mots, explore le langage, véritable matière qui comble le vide scénique et donne corps aux personnages »[21]. Dans Le Vivier des noms, 1 100 personnages sont évoqués, appelés, présentés, au cours de cinquante-deux scènes indépendantes, « véritable magma poétique, où les mots se caressent et s'évitent, en dévoilant la condition humaine »[21].

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Œuvres

Théâtre

Livres audio

  • L’Opérette imaginaire, production Compagnie Claude Buchvald, Paris, 1999.
  • Le Discours aux animaux par André Marcon, Tristram, Auch, 2004.
  • Le Vrai Sang, Héros-Limite, Genève, 2006.
  • Au Dieu inconnu, séquence de La Chair de l’homme et scène de L’Origine rouge par Laurence Mayor et Daniel Znyk, P.O.L / Dernière bande, 2006.
  • Journal du drame, Lecture, 1981, Le Bleu du ciel, Coutras, 2009.

Roman

  • La Clef des langues (2023), éd. P.O.L.

Traduction

  • « Livre d'Amos » (avec Marc Dubreucq) dans La Bible, Paris, Bayard, 2001.
  • L'Origine rouge (2000), traduction par Flavia Goian (traduction en cours, 2024)
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Carrière

Résumé
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Comédien

Metteur en scène

Dessins et peinture

Valère Novarina est également dessinateur et peintre[24].

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Distinctions

Prix

Décorations

Hommages

Un hommage lui a été rendu à Strasbourg les 30 et à l'occasion de la remise du prix Jean-Arp dans le cadre des 7e Rencontres européennes de littérature[29].

En , son œuvre a été l'objet d'un colloque du Centre culturel de Cerisy, organisé par Marion Chénetier-Alev, Sandrine Le Pors et Fabrice Thumerel[30].

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Notes et références

Voir aussi

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