Avenue de l'Opéra
avenue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’avenue de l'Opéra est une voie des 1er et 2e arrondissements de Paris. C'est l'un des grands projets du Second Empire à Paris.
1er, 2e arrts Avenue de l'Opéra
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Situation | ||
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Arrondissements | 1er 2e | |
Quartiers | Gaillon Palais-Royal Place-Vendôme |
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Début | Place André-Malraux | |
Fin | Place de l'Opéra | |
Morphologie | ||
Longueur | 698 m | |
Largeur | 30 m | |
Historique | ||
Création | Bâtie à partir de 1876 | |
Dénomination | Avenue de l'Opéra | |
Ancien nom | Avenue Napoléon | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 6837 | |
DGI | 6904 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Elle part de la place André-Malraux, devant le théâtre de la Comédie-Française et rejoint le boulevard des Capucines au niveau de l'Opéra Garnier, place de l'Opéra. Cas unique parmi les grandes avenues de Paris, cette artère ne comporte pas d'arbre afin de ménager la meilleure perspective possible sur la façade principale de l'Opéra.
C'est une voie radiale qui permet, en venant du quartier de la salle Garnier, de s'approcher du centre de Paris ou de traverser en direction de la rive gauche par le pont du Carrousel. Très fréquentée par les touristes, elle accueille notamment de nombreuses agences de voyages, des magasins de souvenirs et des banques. On peut lui rattacher le petit quartier japonais de la rue Sainte-Anne.
Ce site est desservi par les stations de métro Opéra, Pyramides et Palais Royal - Musée du Louvre.
Elle est ainsi nommée car elle conduit au théâtre national de l'Opéra.
À l'origine, les buttes des Moulins et Saint-Roch représentaient une hauteur située au niveau des actuelles rue Thérèse et rue des Pyramides. Jeanne d'Arc y avait installé des couleuvrines pour soutenir l'attaque contre la porte Saint-Honoré et y avait été grièvement blessée[1],[2].
La butte avait été arasée de moitié en 1615, couvertes de petites rues et de moulins, mais elle restait un obstacle sérieux. Tout le quartier, entre le Louvre et les Grands Boulevards, était occupé par des îlots aux rues étroites considérées comme insalubres et mal famées.
Les énormes déblais servirent à combler les excavations du Champ-de-Mars. Pour avoir une idée de l'importance de cette butte dans un quartier aujourd'hui complètement nivelé, il suffit de voir l'entrée de l'église Saint-Roch où l'on monte treize marches. Avant l'arasement de la butte, il fallait en descendre sept[1].
Un premier projet prévoit de créer une « avenue Napoléon » (en l'honneur de Napoléon III) depuis le Louvre jusqu'à l'endroit où la rue de la Paix rejoint les boulevards. Ce tracé fait l'objet d'un décret le , mais ne reçoit qu'un commencement d'exécution : les abords du Louvre sont dégagés dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli en direction du Châtelet.
Au début des années 1860, le projet de construction d'un nouvel opéra relance le projet de l'avenue par le décret du 24 août 1864, d'abord pour une largeur de 22 mètres[3]. Le chantier démarre à chaque extrémité, mais progresse lentement. La chute du Second Empire, en 1870, marque un coup d'arrêt des travaux, du moins pour quelque temps. L'« avenue Napoléon » est d'abord rebaptisée « avenue de la Nation[3] », puis « avenue de l'Opéra » en 1873[4],[5]. Après le décret d'utilité publique du 27 juin 1876, les travaux reprennent et sont rapidement achevés, avec une largeur de 30 mètres.
Les terrains riverains sont vendus par la ville de Paris avec obligation pour les acquéreurs d'y édifier des bâtiments en se conformant aux plans de façades indiqués par l'administration municipale[3]. Les derniers immeubles bordant cette nouvelle percée haussmannienne seront édifiés en 1879.
Une toile anonyme de 1878 conservée au musée Carnavalet figure le percement de l'avenue de l'Opéra[6].
Liste et historique des voies et autres monuments absorbés, totalement ou partiellement, par le percement de l'avenue de l'Opéra :
Camille Pissarro, installé au Grand Hôtel du Louvre entre 1897 et 1899, peint onze paysages montrant l'avenue de l'Opéra, la place du Théâtre-Français et l'entrée de la rue Saint-Honoré[8].
« J'oublie de t'annoncer que j'ai trouvé une chambre au Grand Hôtel du Louvre avec une vue superbe de l'avenue de l'Opéra et du coin de la place du Palais-Royal ! C'est très beau à faire ! Ce n'est peut-être pas très esthétique, mais je suis enchanté de pouvoir essayer de faire ces rues de Paris que l'on a l'habitude de dire laides, mais qui sont si argentées, si lumineuses et si vivantes. C'est tout différent des boulevards. C'est moderne en plein ! »
— Camille Pissarro, lettre du 15 décembre 1897[9].
Dans les années 1950, l'avenue a été profondément transformée par l'élargissement de sa chaussée automobile, passée de 15 à 20 mètres de large, au détriment des trottoirs[10].
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