Cette avenue Jean-Chiappe est devenue l’avenue Georges-Mandel pour honorer la mémoire de Georges Mandel. Elle est inaugurée par André Le Troquer en 1945[Note 1],[1].
Un arrêté municipal du 12 décembre 2000 a donné son nom au terre-plein central de l’avenue Georges-Mandel, qui porte aujourd’hui le nom d’«allée Maria-Callas[4]».
De part et d'autre de l'avenue, il y a une servitudenon ædificandi de 10 mètres de largeur qui doit être close à l'alignement par un modèle de grille imposé.
No6 (et nos1-3, rue Greuze): hôtel particulier de style néogothique construit en 1883 par l’architecte E.-V. Tougard de Boismilon pour Pierre Fournier[5], commissaire général de la marine[6]. Au début des années 1920, la maison de couture Anel y présente ses collections[7]. En 1926, l’hôtel est proposé à la vente pour la somme de 1 000 000 francs[8]. L'actrice américaine Pearl White (1889-1938) a vécu à cette adresse, de même que la princesse de Caraman-Chimay. À sa mort, en 1938, elle lègue à un de ses amis «tout ce que l’on trouvera à mon domicile, 6, avenue Henri-Martin à Paris (16e), à savoir mes souvenirs personnels, mes bijoux, mes chevaux, mes automobiles»[9]. Le couturier Christian Dior y a également habité. C’est aujourd’hui, en 2021, une galerie d'art et un lieu de réception comprenant une chambre d'hôtes[10].
No12: ancien hôtel particulier qui appartenait à Mme Le Ray, aujourd’hui divisé en appartements, comprenant trois niveaux sous les combles. L’avant-corps est en semi-rotonde. Une corniche à modillons sépare les premier et deuxième étages[5]. On observe également, au premier niveau, la présence de lambrequins ornant la partie supérieure des fenêtres.
No18: hôtel particulier datant du Second Empire. Dans les années 1970 y est installée l'école Sainte-Marie-de-Passy, un établissement que l'historien de Paris Jacques Hillairet décrit fréquenté par «une majorité d'élèves «de bonne famille» venues de Passy, d'Auteuil et de Neuilly»[2]. Au début des années 2010, le prince Albert II de Monaco y possède un appartement; Claude Palmero, son administrateur de biens, y est lui propriétaire d’un studio destiné à loger les gardes du corps du prince[11].
No27: immeuble à colombages construit dans le style régionaliste normand par Joseph Vaudremer datant de 1897 (inscrit MH)[13].
No29: c’est dans la cage d’escalier de cet immeuble que l’avocat Jacques Perrot, ami d’enfance de Laurent Fabius, alors Premier ministre, et époux de la femme jockey Darie Boutboul, est assassiné le 27 décembre 1985 à 20 h 20[14]; dix ans plus tard, sa belle-mère, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, est condamnée à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité le meurtre de son gendre[15].
No31: le dessinateur Caran d'Ache (1858-1909) y a habité[16]. La famille Baratte habite également à cette adresse de 1928 à 1952, dont: Paul Baratte (1860-1928), ingénieur et directeur du service des eaux et de l'assainissement de la ville de Paris, et ses enfants Jacques Baratte (1898-1989), ingénieur, industriel, militaire et résistant, et Yvonne Baratte (1910-1945), peintre et résistante qui y est arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le .
No36: immeuble construit en 1893 par l’architecte Charles Girault (1851-1932), où il a lui-même résidé et qui lui a valu une médaille de la Société des architectes français pour l’architecture privée. À son achèvement, chaque étage comprend un appartement composé d’un grand et d’un petit salons, donnant sur l’avenue, d’une salle-à-manger, d’une cuisine, de six chambres (dont une «grande chambre») et de deux cabinets de toilette[17]. L’immeuble est l’un des premiers à être construit avec un bow window (fenêtre arquée) en pierre[18]. Le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, conserve un album de photographies datant de l’époque de sa construction montrant l’avancée des travaux, des vues de la façade et des intérieurs (entrée, escalier central, ascenseur...)[19]. Le grand-duc Cyrille Vladimirovitch de Russie (1876-1938) y a demeuré dans les années 1900 et y a reçu, en 1907, la visite du roi d’Espagne Alphonse XIII et de son épouse[20]. La cantatrice Maria Callas a résidé dans cet immeuble une dizaine d’années, au 3e étage, jusqu'à sa mort en 1977. Le sportif Serge Rigault (1930-1999) résidait au 4e étage.
No47: domicile de l'officier, homme politique et écrivain Émile Driant à partir de 1905. Une plaque lui rend hommage.
No48: en 2005, un duplex de 489 m2 aurait été acquis dans cet immeuble de l’avenue[27] par Nissan International Finance pour la somme de 3,4 millions d’euros pour y loger Carlos Ghosn, président-directeur général du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi[28].
No51: immeuble construit en 1893 par Thibault[29]; le 21 janvier 2020, un appartement de 374 m² situé au rez-de-chaussée de cet immeuble, comprenant quatre chambres, une salle de sport, un hammam et un jardin privatif, est vendu aux enchères par l’État français pour la somme de 4,3 millions d’euros; cet appartement, saisi par l’État, aurait appartenu à l’escroc Mardoché Marco Mouly, à l’origine, en compagnie de l’homme d’affaires Arnaud Mimran, de l’arnaque à la taxe carbone pour un préjudice de 283 M€[30]; au moment de la vente de l’appartement, les deux hommes sont en prison.
No52: domicile du journaliste Jacques Chancel qui y meurt le 22 décembre 2014.
No42 bis (et 27, rue Decamps): hôtel de Gramont, construit en 1910 par l'architecte Maugue pour le duc Armand de Gramont, duc de Guiche; démoli en 1969[33].