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compagnie nationale de théâtre lyrique et musical De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Atelier de recherche et de création pour l'art lyrique (ARCAL) est une compagnie nationale de théâtre lyrique et musical, régie par la loi associative du 1er juillet 1901. Elle est basée à Paris dans le 20e arrondissement. Fondée en 1983 par le metteur en scène Christian Gangneron, l'ARCAL est spécialisée dans la production de spectacles de théâtre lyrique et musical, essentiellement des créations, dont elle assure une large diffusion à Paris et en région.
Atelier de recherche et de création pour l'art lyrique ARCAL | |
Cour intérieure du siège de l'ARCAL | |
Compagnie | |
---|---|
Lieu | 87, rue des Pyrénées Paris (20e) France |
Surnom | Arcal lyrique |
Statut juridique | Association loi de 1901 |
Tutelle | État et collectivités territoriales |
Date de création | 1983 |
Direction artistique | Christian Gangneron (1983-2009) Catherine Kollen (2009-) |
Site web | www.arcal-lyrique.fr |
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Fondée en 1983 par Henri Ledroit et Christian Gangneron[1], l’ARCAL aborde l’art lyrique en poursuivant un triple objectif : production/création, recherche/formation, diffusion sensibilisation. L’alternative lyrique que promeut la compagnie consiste à proposer à un nouveau public, en investissant un réseau de salles nouvelles, un répertoire différent[2],[3]. Cette politique d’action lyrique s’inscrit dans un contexte politique de décentralisation : en 1982 sont votées les lois Deferre qui bouleversent la répartition des pouvoirs entre l’État, les communes, les départements et les régions au profit des acteurs locaux. Mettant en œuvre l’esprit et les méthodes de la décentralisation théâtrale dans le domaine de l’opéra, les résidences et les partenariats avec les collectivités territoriales sont des outils essentiels au fonctionnement de la compagnie.
En novembre 1983, la Maison de la Culture d'Orléans accueille la création du premier spectacle produit par la compagnie, Orlando de Hændel, mis en scène par Christian Gangneron[4],[alpha 1],[5]. Le projet est soutenu par le Centre d'Action Culturelle d'Orléans et du Loiret (aujourd’hui Scène nationale d’Orléans) dirigé alors par Irène Ajer[4],[6]. L'année suivante, Christian Gangneron s'associe avec Jean-Paul Davois – alors responsable du secteur musique de la Maison de la culture d’Orléans – avec qui il codirige l’ARCAL pendant 15 ans[alpha 2],[7]. Ils produisent alors, en 1984, Le Pauvre Matelot de Darius Milhaud au sein de la Maison de la Culture d'Orléans[7]. La particularité de ce spectacle qui est d’être joué dans les cafés en fait un outil pour aller à la rencontre de public partout en France[8],[7],[9]. Il est toujours produit à ce jour par la compagnie, qui en dénombre plus de 250 représentations[alpha 3],[alpha 4].
Une succession de partenariats et de résidence permettent à l'ARCAL de se structurer et de se développer financièrement. En 1986, le Centre des Arts de Cergy-Pontoise, dirigé par Jean-Marie Hordé, invite la compagnie à s'installer à Cergy-Pontoise dans le cadre d'une résidence de création assortie d'une résidence administrative permettant la structuration de la compagnie lyrique[10],[alpha 5],[11]. En 1989, elle s'associe pour la première fois à Île-de-France Opéra et Ballet[10] – alors dirigée par Alain Surrans – qui co-produit plusieurs spectacles de la compagnie[12]. En 2003, Arcadi (Île-de-France) est créée en tant que structure institutionnelle d'organisme culturel régional[13] et apporte son soutien aux projets de l'ARCAL[14]. En 1992, la compagnie est en résidence à La Ferme du Buisson à Marne-la-Vallée[10], dirigée par Fabien Janelle, et suivant une convention réunissant le ministère de la Culture, le Conseil régional d'Île-de-France et le Conseil général de Seine-et-Marne. En 1995, le Syndicat d'Agglomération Nouvelle de Marne-la-Vallée - Val Maubuée apporte son soutien à l'ARCAL. Grâce à une convention réunissant les cinq partenaires, l'ARCAL a les moyens financiers nécessaires à son développement[alpha 6][source insuffisante].
En raison de problèmes financiers, l’ARCAL signe en 1999 une dernière convention d’un an avec la Ferme du Buisson et l’arrêt des partenariats avec le département de Seine-et-Marne et du SAN du Val-Maubuée est prévu pour l'année 2000[alpha 7][source insuffisante]. Ces évènements coïncident avec l’attribution du label de Compagnie Nationale de Théâtre Lyrique et Musical par le ministère de la Culture et de la Communication, dirigé alors par Catherine Trautmann. Trois autres compagnies le reçoivent à la même époque : l’Opéra Eclaté, la Péniche Opéra et l’Ensemble Justinia[15].
En 2000, l'ARCAL signe une convention avec le Grand Théâtre de Reims dirigé par Serge Gaymard, la Direction des affaires culturelles de Champagne-Ardenne et le Conseil régional de Champagne Ardenne[10]. L'ARCAL est désormais implanté sur les deux régions, l'Île-de-France et la Champagne-Ardenne, permettant une diffusion plus large de son activité[alpha 8],[16]. À l’instar du Pauvre Matelot en Île-de-France, un des moments forts de cette résidence est la création de Riders to sea de Ralph Vaughan William au Grand Théâtre de Reims en 2005, suivie d’une important tournée[17]. La même année, L'ARCAL s'installe rue des Pyrénées, dans le 20e arrondissement de Paris[10] et dispose alors de bureaux, de deux studios de répétition et d’un atelier[alpha 9][source insuffisante]. Grâce à un soutien plus important de la Ville de Paris[18], l’ARCAL accroît ses actions artistiques et leur diffusion à Paris, développe sa vocation d’être un outil de recherche pluridisciplinaire[2], et devient également un lieu de résidence pour des compositeurs[19]. Cette initiative est décrite par Alain Surrans comme « une expérience originale en ce qu'elle intègre un créateur dans une équipe artistique, sans placer l'une de ses œuvres au centre du projet. »[19] La DRAC soutient spécifiquement ce dispositif à partir de 2005[alpha 10][source insuffisante].
En 2006, à l’issue du contrat duquel l’ARCAL bénéficiait d’un soutien conjoint de la DRAC et de la région Île-de-France, deux conventions sont mises en place : avec la DRAC une convention pluriannuelle d’objectifs, et avec la Région un conventionnement triennal au titre de la permanence artistique. La même année, la compagnie est en résidence à la Barbacane de Beynes dans les Yvelines. Cette collaboration se poursuit par un soutien à la diffusion du Département des Yvelines à partir de 2010[alpha 11][source insuffisante].
En 2009, Catherine Kollen est désignée par les partenaires publics de la compagnie pour la succession de Christian Gangneron. Son travail met l’accent sur la recherche pluridisciplinaire, le développement, chaque saison, d’un thème de réflexion philosophique et sociétal qui inspire l’ensemble activités de l’ARCAL et le travail des metteurs en scène[20],[21],[alpha 12].
Depuis la fin de la résidence en Champagne-Ardenne fin 2016[22], l’ARCAL accentue son activité en région Île-de-France, avec plusieurs résidences dans les Yvelines, l’Essonne, et de nouveaux partenariats dans le Val d’Oise et en Seine-et-Marne[alpha 13][source insuffisante]. Dans les Yvelines, la compagnie est Artiste associé avec le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines/Scène Nationale[23],[24], en résidence de création à la Barbacane à Beynes, partenaire du théâtre de Sartrouville Yvelines-CDN autour de la création jeune-public, et en partenariat de création avec le Centre de musique baroque de Versailles[alpha 14],[25],[26]. Dans l’Essonne, l’ARCAL est en résidence avec la Communauté d'agglomération de l'Étampois Sud-Essonne, Le Silo de l’association Farine de Froment à Méréville et le théâtre d’Étampes (résidence de création, projets d’accueil de spectacle), et a pour partenaire régulier l’Opéra de Massy[alpha 15][source insuffisante].
L’ARCAL a pour objet d’assurer une large diffusion de l’art lyrique, et d’entreprendre un travail de formation et de recherche sur le théâtre lyrique et musical. Pour parvenir à ces objectifs, l’ARCAL travaille selon différents axes :
Ces spectacles sont destinés à être présentés dans les théâtres, maison de la culture, centres d’action culturelle, ou tout autre lieu susceptible de les accueillir ou pour lesquels ils ont été produits[27][source insuffisante].
L’ARCAL est implanté en Île-de-France, et développe une importante activité sur tout le territoire, de Paris à la grande couronne, des zones urbaines aux zones rurales.
Depuis la fin de la convention avec la Champagne Ardenne, l’ARCAL compte parmi ses partenaires publics le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Île-de-France), la Région Île-de-France, la Ville de Paris, le Conseil Départemental de l’Essonne et Conseil Départemental des Yvelines.
La compagnie a des liens privilégiés avec plusieurs structures dans les Hauts-de Seine, le Val d’Oise, la Seine-et-Marne et Paris comme la Maison de la Musique de Nanterre, L’apostrophe/Scène Nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, le Festival Baroque de Pontoise, le Théâtre-Senart/Scène nationale, le Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet, la POP, les écoles maternelles et primaires du 20e arrondissement de Paris et le Collège George Duhamel dans le 15e arrondissement.
Les ensembles et lieux de diffusion partenaires, les mécènes et les soutiens de la compagnie varient selon les productions. Peuvent être cités les ensembles TM+, Ars Nova ensemble instrumental, Le Poème Harmonique, la Fondation Orange, l’ONDA ou encore le Fonds de création lyrique[alpha 16][source insuffisante].
L’ARCAL dispose d’un budget d’environ 1,2 million d’euros à 1,6 million d’euros.
La compagnie engage chaque saison une centaine d’intermittents du spectacle (artistes et techniciens)[20].
2016 : prix « Meilleurs créateurs d’éléments scéniques » décerné en juin 2016 par l’Association professionnelle de la Critique de Théâtre, pour Louise Moati avec la collaboration de Benoît Labourdette (La Petite Renarde rusée, de Leoš Janáček)[31].
En 2001, la journaliste Marie-Aude Roux rappelle que l'ARCAL « peut aussi se flatter d’avoir contribué au succès de chanteurs comme Catherine Dubosc, Anne-Sophie Schmidt et surtout Nicolas Rivenq et Sophie Marin-Degor »[10].
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