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romancier, dramaturge et dessinateur argentin francophone De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Raúl Damonte Botana, dit Copi, est un romancier, dramaturge et dessinateur argentin francophone, figure majeure du mouvement gay, né le à Buenos Aires et mort le à Paris[1].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Raúl Damonte Botana |
Surnom |
Copi |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Raúl Damonte Taborda (d) |
Fratrie |
Juan Damonte (d) |
Parentèle |
Natalio Botana (en) (grand-père maternel) Salvadora Medina Onrubia (grand-mère maternelle) Jorge Sapag (en) (cousin au deuxième degré) |
A travaillé pour |
Libération Linus Tía Vicenta (en) Charlie Hebdo Le Nouvel Obs Hara-Kiri |
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Archives conservées par |
Élevé en grande partie à Montevideo (Uruguay), dans une famille argentine parfaitement francophone dont le père est directeur de journal et député anti-péroniste, tirant peut-être du goût de ce dernier pour la peinture un talent précoce pour le dessin, Raúl Damonte Botana collabore dès l’âge de 16 ans au journal satirique Tía Vicenta[2].
Les activités politiques de son père l’obligent à s'exiler en sa compagnie à Haïti puis à New York.
En 1963, il le quitte pour s’installer à Paris dans l’espoir d’y vivre de sa passion, le théâtre. Mais sa maîtrise imparfaite du français le conduit à vivre dans un premier temps du dessin. Sous le nom de « Copi », il entre alors à Twenty, puis à Bizarre[2]. C'est dans cette dernière revue qu’à l’automne 1964, Serge Lafaurie, à la recherche d’une bande dessinée pour Le Nouvel Observateur, le remarque.
S’il amorce alors sa collaboration à l’hebdomadaire de la rue d’Aboukir, il dessine aussi pour Hara-Kiri, Charlie Hebdo et leur homologue italien, Linus. Se distinguant par un graphisme aigu et un humour surréaliste, il atteint la notoriété dans la série La Dame assise avec son personnage de dame assise au gros nez et aux cheveux raides qui, figée sur sa chaise, monologue, ou dialogue avec un volatile informe. Selon Marilú Marini[3],
« [il a] créé son exact opposé avec cette femme pleine d’a priori qui veut rester sur sa chaise sans bouger, car tout ce qui peut ébranler ses convictions est pour elle un grand danger. »
En 1967, il est avec Guido Crepax et Jules Feiffer le premier auteur de bande dessinée à recevoir un prix de bande dessinée remis en Europe, la Tour Guinigi d'or remise lors du Salon international des bandes dessinées de Lucques.
Avec les revenus qu’il tire du dessin, il peut ainsi se consacrer au théâtre en compagnie de ses amis Víctor García, Alejandro Jodorowsky et Jérôme Savary qui est le premier, en 1964, à monter de courtes pièces qu’il a écrites. Jorge Lavelli prend la suite en montant Sainte Geneviève dans sa baignoire, La Journée d'une rêveuse au Lutèce (1966) et L'Homosexuel ou la Difficulté de s'exprimer (1967) où Copi joue lui-même un travesti délirant[4]. En 1985, c'est aussi Lavelli qui crée au festival d'Avignon La Nuit de Madame Lucienne, avec Maria Casarès[5].
S’il dénonce le régime argentin, comme dans Eva Perón (monté à Buenos Aires en 1970), il est aussi proche du mouvement du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) qui traduit un rapprochement entre l'extrême gauche maoïste et les homosexuels.
Compagnon de Guy Hocquenghem, figure de proue du mouvement gay, il suit ce dernier à Libération où, avec Jean-Luc Hennig, Christian Hennion ou la militante trans Hélène Hazera, ils forment à partir de 1973 un petit groupe d’homosexuels au sein de la rédaction. L'été 1979, de juin à août, il dessine une petite créature inventée sur mesure pour le quotidien : Libérett'. Ses dessins politico-pornographiques, mâtinés d'humour noir et franchement potaches, réagissent à l'actualité en s'en moquant et font rapidement scandale. Un terme est mis à l'aventure Libérett' dès la fin du mois d'août 1979. Libération rappellera pourtant Copi en 1982 où il reviendra avec un autre personnage, plus sage cette fois-ci, Kang le kangourou, dont les dessins seront compilés plus tard dans un album du même nom.
Auteur de nombreuses pièces dans la seconde moitié des années 1970 et la première partie des années 1980, Copi meurt des suites du sida à 48 ans en 1987, alors qu'il était en pleine répétition d’Une visite inopportune, dont le personnage principal est un malade du sida qui se meurt dans un hôpital.
Copi et Michel Corvin (ill. Copi), Petite folie collective (Anthologie), Tchou, (lire en ligne)
Depuis 2020, le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo monte l'intégrale de Copi et compte parmi ses comédiens Pierre Maillet, Élise Vigier, Marina Foïs, Philippe Marteau.
Lors de la séance de décembre 2018, le Conseil de Paris vote le vœu de l'apposition d'une plaque commémorative en sa mémoire rue Cauchois, dans le 18e arrondissement[11].
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