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journaliste, homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Arthur Ranc, né le à Poitiers et mort le à Paris 3e[1], est un journaliste et essayiste politique, républicain anti-clérical franc-maçon et révolutionnaire français.
Arthur Ranc | ||
Fonctions | ||
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Sénateur français | ||
– (5 ans, 1 mois et 26 jours) |
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Circonscription | Corse | |
– (9 ans et 23 jours) |
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Circonscription | Seine | |
Député français | ||
– (4 ans et 12 jours) |
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Élection | 4 septembre 1881 | |
Circonscription | Seine | |
Législature | IIIe (Troisième République) | |
Groupe politique | Union républicaine | |
– (1 an, 6 mois et 28 jours) |
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Élection | 11 mai 1873 | |
Circonscription | Rhône | |
Groupe politique | Union républicaine | |
– (23 jours) |
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Élection | 8 février 1871 | |
Circonscription | Seine | |
Groupe politique | Union républicaine | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Poitiers | |
Date de décès | (à 76 ans) | |
Lieu de décès | 3e arrondissement de Paris | |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise | |
Profession | Homme politique, journaliste | |
Résidence | Seine | |
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Élu, lors des élections municipales à Paris en juillet 1871 au conseil municipal de Paris avec son ami Clemenceau, il participa brièvement à la Commune de Paris avant de s'en éloigner. Il dut néanmoins s'exiler en Belgique après une condamnation, en 1873, par le Conseil de guerre. Amnistié en 1880, il est ensuite élu député puis sénateur, fondant notamment la société des droits de l'homme et du citoyen. Il est connu pour son engagement dans l'affaire Dreyfus[2].
Il fait ses études de droit à Paris. En décembre 1851, il combat sur les barricades pour s'opposer au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Il sert d'intermédiaire entre Auguste Blanqui et Giuseppe Mazzini, ce qui lui vaut d'être condamné à un an de prison pour appartenance à une société secrète. Impliqué dans un complot et enfermé à Mazas avec Jules Vallès, il est condamné à la déportation à Lambessa en Algérie en 1854. Il réussit à s'évader et à rejoindre l'Italie, puis la Suisse en 1856. Il rentre à Paris, après l'amnistie de 1859, et collabore au journal républicain Le Réveil de Charles Delescluze, puis à La Rue de Vallès. Il est condamné à de multiples amendes et peines de prison pour « incitation à la guerre civile ».
Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé maire du 9e arrondissement de Paris. Pendant le siège de la capitale, il rejoint en ballon monté Léon Gambetta qui anime une délégation du gouvernement de la Défense nationale à Tours. À la même époque, il est nommé directeur de la Sûreté générale par ce dernier jusqu'au . Le 8 février, il est élu député de l'Assemblée nationale, mais en démissionne le 2 mars pour protester contre la signature des préliminaires de paix avec les Allemands. Lors des élections municipales à Paris du 26 mars 1871, il est élu au conseil de la Commune par le 9e arrondissement. Le 6 avril, il démissionne, pour protester contre le décret sur les otages que vient de prendre la Commune.
Membre de la Ligue d'union républicaine des droits de Paris (avec son ami Clemenceau), il tente de concilier le gouvernement d'Adolphe Thiers et la Commune. Après la Semaine sanglante, il est élu fin juillet 1871 lors des élections municipales de Paris, mais la presse de droite l'attaque et il doit rejoindre l’exil des communards en Belgique. En octobre 1873, le conseil de guerre le condamne à mort par contumace.
Après l'amnistie de 1880, il revient en France et, l’année suivante, il est élu député de gauche de la Seine lors des élections législatives de 1881. En 1888, face au danger du boulangisme, avec Clemenceau et Joffrin, il crée la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen contre le césarisme et le plébiscite du général Boulanger :
« À ces diverses manifestations de l'indignation républicaine provoquée par les débuts du boulangisme, il fallait une conclusion pratique. De tous côtés, on le comprit. D'abord, la jeunesse républicaine s'organisa en Ligue antiplébiscitaire, à laquelle firent aussitôt adhésion tous les républicains du Parlement et de la presse. Une autre Société se fonda bientôt, au milieu d'un profond mouvement d'enthousiasme, entre les nuances les plus diverses et jusqu'alors les plus divisées de l'opinion républicaines. Sur l'appel de MM. Clemenceau, Joffrin et Ranc, la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen s'organisait[3]. »
En 1891, il est élu sénateur de la Seine. Il participe à la fondation du groupe de la Gauche démocratique dont il devient le premier président.
Avec Bernard Lazare et Joseph Reinach, il figure parmi les tout premiers à croire en l'innocence d'Alfred Dreyfus. Le , il défend avec passion et autorité Émile Zola au cours de son procès, à la suite de son J'accuse...!. Lui-même excellent escrimeur, il est le témoin de Georges Clemenceau dans son duel contre Paul Deschanel et celui de Marie-Georges Picquart contre le commandant Hubert-Joseph Henry[4].
Battu au renouvellement sénatorial de 1900, il retrouve un poste de sénateur de la Corse en 1903. Il poursuit en parallèle son activité d'écrivain et de journaliste. De 1905 à 1908, il remplace Clemenceau à la direction du Journal l'Aurore.
Lors de ses obsèques précédant son inhumation au cimetière du Père-Lachaise[note 1],[5], Marie-Georges Picquart (alors ministre de la guerre), Joseph Reinach, Jean Dupuy et Paul Strauss étaient présents.
Il existe depuis 1928 une rue Arthur-Ranc dans le 18e arrondissement de Paris, voie ouverte sur l’emplacement du bastion 38 de l’enceinte de Thiers. Il existe aussi des « rue Arthur-Ranc » :
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