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Armançon

cours d'eau français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Armançon
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L'Armançon est une rivière française qui traverse les départements de la Côte-d'Or et de l'Yonne, donc en région Bourgogne-Franche-Comté. Avec une longueur de 202,1 km et un débit moyen de 30 m3/s c'est un affluent droit important de l'Yonne, dans le bassin collecteur de la Seine.

Faits en bref Caractéristiques, Longueur ...
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L'Armançon à Saint-Florentin (Yonne).
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Étymologie

Cette rivière tire son nom du celtique aar, cours d'eau, rivière.

On dit proverbialement : « L'Armançon, mauvaise rivière et bon poisson », Henri Vincenot écrivant « méchante rivière beaux poissons » dans Le Pape des Escargots.

Géographie

Résumé
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L'Armançon, rivière de l'Auxois, prend sa source au lieu-dit Pointe des Maillys à l'est du bois de Vêvre, à 400 mètres d'altitude[3], entre Essey et Thoisy-le-Désert, à km au nord-ouest de Meilly-sur-Rouvres dans le département de la Côte-d'Or.

Il se jette dans l'Yonne en rive droite, à 81 mètres d'altitude[3], à la gorge-d'Armançon en limite des communes de Cheny et Migennes, dans le département de l'Yonne.

Par sa longueur de 202,1 km[1], l'Armançon est la 37e rivière de France.

L'Armançon serpente au milieu des vallées de l'As que sont les deux vallées de l'Armançon et du Serein. Elle est longée par le canal de Bourgogne à partir du confluent avec la Brenne, jusqu'à Migennes sur l'Yonne.

Départements et principales villes traversés

Communes et cantons traversés

L'Armançon traverse soixante-dix communes[1] et quatorze cantons soit, dans le sens amont vers aval :

En termes de cantons, l'Armançon prend source dans le canton de Pouilly-en-Auxois, traverse les canton de Vitteaux, canton de Précy-sous-Thil, canton de Semur-en-Auxois, canton de Montbard, canton d'Ancy-le-Franc, canton de Cruzy-le-Châtel, canton de Tonnerre, canton de Flogny-la-Chapelle, canton d'Ervy-le-Châtel, canton de Saint-Florentin, canton de Seignelay, canton de Brienon-sur-Armançon, et conflue sur le canton de Migennes.

Toponymes

L'Armançon a donné son hydronyme aux neuf communes suivantes d'Aisy-sur-Armançon, Argenteuil-sur-Armançon, Brienon-sur-Armançon, Chailly-sur-Armançon, Montigny-sur-Armançon, Nuits-sur-Armançon (non officiel), Pacy-sur-Armançon, Perrigny-sur-Armançon et Saint-Martin-sur-Armançon.

Bassin versant

Organisme gestionnaire

La gestion de l'Armançon et de ses affluents est assurée par le SMBVA (Syndicat mixte du bassin versant de l'Armançon), établissement public créé en 2016[4] et basé à Tonnerre[5].

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Principaux affluents

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Château de Chailly-sur-Armançon - pièces d'eau alimentées par le ru Billon.
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Semur-en-Auxois : l'Armançon depuis le pont Joly.
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L'Armançon à Cry.

L'Armançon a cinquante-et-un affluents référencés[1] dont neuf sont des bras de l'Armançon :

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La Louême au moulin d'Athie.
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Cette rivière, de 2e catégorie du point de vue piscicole, est navigable depuis le confluent avec la Brenne pour de belles randonnées en canoë-kayak au départ des villages de Cry et de Lézinnes. Les courants étant peu véloces et le cours de la rivière parsemé d'écluses ou autres aménagements, il faut compter plusieurs jours de navigation sans moteur.

Noter qu'immédiatement en aval de Thoisy-le-Désert, le cours d'eau passe sous l'aqueduc de la rigole d'alimentation de 4,3 km entre le réservoir de Cercey et l'écluse n° 1 du canal de Bourgogne.

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Hydrologie

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L'Armançon à Brienon-sur-Armançon

Le débit de l'Armançon a été observé sur une période de 43 ans (1966-2008), à la station hydrologique de Brienon-sur-Armançon, localité du département de l'Yonne située à une dizaine de kilomètres de son confluent avec l'Yonne [2].

Le module de la rivière à Brienon-sur-Armançon est de 29,7 m3/s. La surface étudiée du bassin versant à cet endroit est de 2 990 km2[2], soit 97,2 % du bassin versant total de 3 077 km2[1].

L'Armançon présente des fluctuations saisonnières de débit moyen typiques des rivières du sud-est du bassin parisien (Yonne, Arroux, Cure et aussi Dheune et Ouche). Les hautes eaux se déroulent en hiver, et portent le débit mensuel moyen à un niveau de 45,1 à 62,1 m3/s, de décembre à mars inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au niveau de 7,72 m3/s au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles cachent des variations bien plus importantes.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : H2482010 - L'Armançon à Brienon-sur-Armançon pour un bassin versant de 2 990 km2 à 85 m d'altitude[2]
(1966-2008)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable
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L'Armançon à Nuits.

Étiage ou basses eaux

À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche peut chuter jusque 1,9 m3/s.

Crues

Ce sont surtout les crues qui peuvent être importantes et qui sont assez fréquentes. L'Armançon est surveillé à Brienon par Vigicrues, avec publication de son niveau toutes les six heures.

Le débit instantané maximal enregistré a été de 349 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale a été de 338 m3/s à la même date. Le QIX 2 et le QIX 5 valent respectivement 200 et 280 m3/s. Le QIX 10 est de 340 m3/s et le QIX 20 se monte à 400 m3/s. Quant au QIX 50, il est de 460 m3/s.

À titre de comparaison, le QIX 10 de l'Eure à Cailly-sur-Eure[6] vaut 90 m3/s pour un bassin de 4 598 km2, tandis que son QIX 50 est de 120 m3/s. Le QIX 10 comme le QIX 50 de l'Armançon dépassent de près de quatre fois ceux de l'Eure, alors que le bassin versant de ce dernier est de moitié plus étendu.

Lame d'eau et débit spécifique

La lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Armançon est de 315 mm/an, ce qui est assez semblable à la moyenne d'ensemble de la France (320 mm/an), mais nettement supérieur à la moyenne de la totalité du bassin versant de la Seine (240 mm/an). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 9,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Débit des cours d'eau du bassin de l'Armançon

Davantage d’informations Nom, Localité ...
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Ancienne ville d'Armançon à la source de la rivière ?

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Semur-en-Auxois : l'Armançon et le pont Pinard.

En 1862, à la demande d'Arcisse de Caumont président de la Société française d'archéologie, Jacques-Ferdinand Prévost présente à la XXIVe session annuelle du Congrès archéologique de France le résultat de ses récentes investigations archéologiques[7]. Après avoir exposé ses études sur les murs de forteresse vitrifiés, il rapporte les faits suivants :

La rivière d'Armançon prend sa source sur le territoire du village d'Essey à 1 kilomètre de ce dernier, qui dépend du canton de Pouilly-en-Auxois, arrondissement de Beaune. Le nom de Essey aurait une origine celtique, transformée par le latin du Moyen Âge en Acceicam ou Àcciacum. On trouve dans les champs voisins une grande étendue de terrain au sol noirci de cendres et jonché de tuiles à rebords, de pierres de substructions, de scories et de pierres rongées par le feu. Selon la tradition la ville d'Armançon, qui se serait tenue là, aurait été détruite par un incendie. À environ 600 mètres de l'Armançon et bien que le terrain soit encultivé, on peut suivre les traces d'une voie romaine sur une longueur importante.

Trois cultivateurs ont ouvert des fossés le long des murets qui longent leurs champs, à peu de distance de l'Armançon, pour enfouir les pierres ramassées de ces champs. Au lieu du terrain naturel attendu, ces fossés ont livré des décombres de bâtiments (sables, chaux, tuiles de toute espèce, pavés, etc.) ainsi que des “corniches, chapiteaux, fûts de colonnes en pierre et débris de marbre monumental, torse d'une statue et deux têtes sculptées en relief, quantité innombrable de poteries rouges à dessins et monnaies grand-bronze de la fin du Haut Empire romain.” Une fouille plusieurs années auparavant, effectuée par MM. le maire et le curé du lieu, avait dévoilé une mosaïque formée de cubes blancs, bleus et verts. Une pierre sculptée de la même provenance, représentant un char attelé de deux chevaux avec leur conducteur, a été acquise par le marquis de Villers-la-Faye puis par le musée de Dijon[7].

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Voir aussi

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Notes et références

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