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sinologue et universitaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anne Cheng-Wang, plus connue sous son nom de naissance d'Anne Cheng (nom en chinois simplifié : 程艾兰 ; chinois traditionnel : 程艾蘭 ; pinyin : ), née le à Paris, est une universitaire et sinologue française[1],[2].
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Depuis 2008, elle est titulaire de la chaire « Histoire intellectuelle de la Chine » du Collège de France[1].
Anne Cheng est ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles (Lettres, 1975)[3] et docteur en études chinoises de l'université Paris-VII Diderot (1982). Sa thèse porte sur la pratique de l'autopsie en Chine à la fin de l'époque impériale[4] et est effectuée sous la direction de Léon Vandermeersch[1].
Durant ses études, elle fait une double licence, elle est pendant un an lectrice de FLE à l'université de Cambridge et passe l'année suivante à l'université d'Oxford dans le cadre d'un travail sur la pensée de John Locke[5].
Elle est chargée de recherches au Centre national de la recherche scientifique de 1982 à 1987. En parallèle, elle enseigne l'histoire de la pensée chinoise à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Elle obtient son habilitation à diriger des recherches en 1995 à l'université Paris Diderot et devient professeur à l'Inalco à partir de 1997[1],[6].
À l'Inalco, elle est responsable du « Centre d'études chinoises » et du master « Hautes études Asie Pacifique ». Elle est également vice-présidente de l'Association européenne d'études chinoises[6]. Elle est titulaire de la chaire d'« Histoire intellectuelle de la Chine et du monde sinisé » de l'Institut universitaire de France. Elle a été élue en 2008 au Collège de France, où ses cours depuis l'année 2009 portaient sur « Confucius revisité : textes anciens, discours nouveaux »[7]. En 2018-2019, son cours s'intitulait : « Universalité, mondialité, cosmopolitisme (Chine, Japon, Inde) » et en 2020-2021 : « La Chine est-elle (encore) une civilisation ? »[8].
Professeur invité dans plusieurs universités d'Amérique du Nord, d'Europe et du Proche-Orient, elle codirige depuis 2010 la collection Bibliothèque chinoise aux éditions des Belles Lettres[9].
Elle est la fille de l'universitaire et écrivain français d'origine chinoise François Cheng, titulaire du 34e fauteuil de l'Académie française depuis le , et de l'artiste peintre chinoise Zheng Zhen-ting, qui résidait en Chine tandis qu'elle-même menait une jeunesse conflictuelle avec son père converti au catholicisme (dont elle se plaint de l'autoritarisme jamais disparu et avec qui elle entretient des rapports restés complexes) et sa belle-mère, française, Micheline née Benoit[10], à Chatou puis à Vitry-sur-Seine, jusqu'à son entrée à l’École normale supérieure de Sèvres[5]. Son mari, Wang Yun, qui avait grandi en Chine et était de nationalité chinoise[11], informaticien de profession, est mort en 2013. Le couple a eu deux filles, qui ont reçu une éducation française associée aux valeurs chinoises d'humanité[12].
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