son gouvernement militaire: après avoir fait partie du gouvernement d'Orléans, il est augmenté du gouvernement de Saintonge, pour ne faire qu'un seul et même gouvernement, gouvernement d'Angoumois et de Saintonge, comprenant un seul gouverneur, un lieutenant général de province, et deux lieutenant de Roi, l'un à Saintes, l'autre à Angoulême. Ils commandaient dans les affaires relevant du service militaire du roi.
son gouvernement civil, communément appelé province, qui s'étend sur tout le territoire sujet à la coutume du pays; il s'agit du bailliage et sénéchaussée[3]. Le bailliage et sénéchaussée d'Angoumois sera intégré au Présidial d'Angoulême lors de sa création en 1551. Ses appels étaient jugés au Parlement de Paris. Il y avait également une sénéchaussée à Cognac jusqu'à la Révolution. Le présidial de Cognac a quant à lui été supprimé au milieu du XVIIesiècle. Dans l'étendue de la province, on y jugeait selon la coutume d'Angoumois, publiée le , sous 10 titres contenant 121 articles.
les gouvernements des deux villes principales: la municipalité d'Angoulême, créée en 1204, sous l'autorité du maire, et la municipalité de Cognac.
son administration des finances: elle comprend deux élections, celle d'Angoulême, qui dépend de la généralité de Limoges, et celle de Cognac, qui dépend de la généralité de La Rochelle. L'une et l'autre s'étendent même sur des paroisses ou des hameaux qui ne sont pas de cette sénéchaussée[4]. En matière de finance, les appels ressortissaient de la cour des comptes, de la cour des aides et cour des monnaies de Paris. À partir de 1710, vient s'ajouter la juridiction consulaire, dont les appels étaient jugés au parlement.
Dates clés de son histoire:
Constitution de la cité d'Angoulême à la fin du IVesiècle
Unification avec le Périgord et l'Agenais au IXesiècle et devient un comté en 866
Au sommet de sa puissance aux Xe et XIesiècles (Guillaume III Taillefer et Guillaume IV)
Le comté est intégré au Royaume par Philippe Le Bel en 1308. Il passe aux mains des Anglais en 1360 puis est repris en 1373. Mais les Anglais y resteront épisodiquement jusqu'en 1445[5], en particulier dans les forteresses de La Rochandry et Bouteville.
Jusqu'au XIIIesiècle l'occitan était parlé partout en Angoumois. La progression du français vers le sud à la suite des repeuplements de la guerre de Cent Ans puis son expansion fit décliner l'aire de locution de la langue d'oc dans la région au profit d'un parler d'oïl, le poitevin-saintongeais. C'est actuellement une grosse moitié occidentale dont la langue régionale est le saintongeais tandis que celle orientale - dite Charente occitane - a encore pour langue traditionnelle l'occitan (dialecte limousin).
Jean-François Buisson et José Gomez de Soto, Les "écolismiens", les santons et les autres. De l'identité de l'Angoumois celtique et gallo-romain, ou de l'usage contemporain des traditions érudites erronées inDominique Garcia et Florence Verdin (dir.), Terriroires celtiques: Espaces ethniques et territoires des agglomérations protohistoriques d'Europe occidentale, éditions Errance, , 420p. (ISBN978-2-87772-219-3), p.256-260.
Jean Nanglard, «Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I», dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t.II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683p. (lire en ligne), p.25
à noter: on a toujours conservé pour les sénéchaussées le nom des provincia romaines, ce qui fait qu'on peut dire que l'Angoumois est une province aussi ancienne que ses voisines.
Jean-Hippolyte Michon, Vigier de La Pile et François de Corlieu, Histoire de l'Angoumois. Suivie du recueil en forme d'histoire de ce qui se trouve par écrit de la ville et des comtes d'Angoulême., Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), 1576, 1760, 1846, 160p. (ISBN2-86276-384-5, lire en ligne).
Illusions perdues, première partie et troisième partie, études de mœurs, scènes de la vie de Province, édition Furne, vol.8, p.28, 47, 70 et 407-14-71-86 et vol. 11, p.349.
Jean-Hippolyte Michon, Vigier de La Pile et François de Corlieu, Histoire de l'Angoumois. Suivie du recueil en forme d'histoire de ce qui se trouve par écrit de la ville et des comtes d'Angoulême., Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), 1576, 1760, 1846, 160p. (ISBN2-86276-384-5, lire en ligne);
Henri Enjalbert, Aunis, Saintonge, Angoumois, Éd. Horizons de France, 1967;
Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll.«L'histoire par les documents», , 429p. (ISBN2-903504-21-0, BNF34901024, présentation en ligne);
Engoulesme Angoulême au fil de l'histoire, Jacqueline Labregère-Baleix, éd. SAJIC, Angoulême, 1981;
Une résidence des comtes d’Angoulême autour de l’an mil: Le castrum d’Andone (Villejoubert, Charente). Publication des fouilles d’André Debord (1971-1995), Sous la direction de Luc Bourgeois, 2009, 536 pages couleur, (ISBN978-2-902685-66-0), Publications du CRAHM. (Accéder à la page).
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