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médecin, journaliste, écrivain et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ange Marie François Guépin, né le 12 fructidor an XIII ()[3] à Pontivy, mort le à Nantes, est un médecin, un écrivain et un homme politique français, républicain et socialiste, qui a joué un rôle important dans la vie politique et sociale de Nantes au XIXe siècle, comme conseiller municipal et conseiller général, et, à deux reprises, comme préfet par intérim, mais surtout comme médecin philanthrope et comme théoricien et militant d’une forme de socialisme refusant la Terreur, mais incluant le féminisme.
Préfet de la Loire-Atlantique | |
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Préfet du Morbihan | |
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Préfet de la Loire-Atlantique | |
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Conseiller général de la Loire-Atlantique | |
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à partir de |
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Nom de naissance |
Ange Marie François Guépin |
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Ange-Victor Guépin (d) |
Parentèle |
Ange-Jean Guépin (petit-fils) Alphonse Guépin (cousin germain) Louis Adolphe Robin-Morhéry (cousin germain) |
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Propriétaire de |
Domaine de l'Oisillière (d) |
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Membre de | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/161/21)[1] Archives départementales de la Loire-Atlantique (019J)[2] |
La vie d'Ange Guépin est tout entière orientée par l'idée d'un progrès de l'humanité fondé sur le développement de la science et des techniques appliquées à l'industrie, reprise de son père Victor Guépin, révolutionnaire de 1789, mais aussi des disciples de Saint-Simon et des socialistes utopistes rencontrés au cours de ses études de médecine.
Ange Guépin a joué un rôle important en étudiant les transformations de la société française au XIXe siècle. Il s'est interrogé sur les causes et conséquences de ces transformations, dans le but de réduire la misère des hommes de son temps et de créer les conditions pour que le progrès des connaissances aille vers plus de bonheur et de liberté.
Ange Guépin est particulièrement représentatif des milieux sociaux de la France provinciale de cette époque, qui ont été les agents de ces transformations, en liaison étroite avec l’intelligentsia parisienne, nationale et internationale, démocrate et républicaine, féministe et socialiste, scientifique et littéraire.
Ange Guépin est le cousin germain de l'architecte Alphonse Guépin.
Son père, Victor Guépin, avocat à Pontivy, a joué un rôle politique important dans cette ville de 1789 à 1794, dirigeant la résistance contre les Chouans, en . Prenant ensuite parti pour les Girondins, il a été arrêté, mais a échappé à la guillotine.
Guépin fait ses études aux côtés de son cousin, Louis-Adolphe Robin-Morhéry, dont son père a la tutelle morale, d’abord au collège royal de Pontivy (ex-lycée impérial) où il rencontre Émile Souvestre, puis, après la mort de son père, au collège royal de Rennes, son frère aîné étant étudiant en droit dans cette ville. Il prépare l'École polytechnique, mais, en 1824, son nom est rayé de la liste des reçus pour des raisons politiques[4].
Il se tourne alors vers la médecine. Lui et son cousin Morhéry arrivent à Paris en 1824. À la faculté de Paris, Ange Guépin suit les cours de chimie médicale du chimiste et médecin Mathieu Orfila dont il devient le préparateur, et du naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire.
Durant cette période, il est en contact avec des personnalités des milieux républicains et saint-simoniens. Mais il fréquente aussi des personnalités moins marquées politiquement, originaires de Bretagne, notamment Camille Mellinet, imprimeur-éditeur à Nantes, fondateur de la revue Le Lycée armoricain et responsable du journal monarchiste libéral Le Breton.
Dès 1824, Guépin et son cousin Morhéry sont engagés politiquement comme militants républicains ; dès 1827, Morhéry s'impose comme le chef des étudiants républicains, engagés dans une action contre la monarchie qui trouvera son aboutissement lors des Trois Glorieuses.
En 1828, Guépin obtient le premier prix de chimie. Le , il soutient sa thèse de doctorat : Quelques considérations sur le cancer.
Camille Mellinet lui propose de venir à Nantes où il pourrait occuper à l’École de médecine une chaire de professeur de chimie appliquée, qui vient d’être créée par la municipalité dirigée par Levesque.
Venu à Nantes, il ouvre un cabinet médical place du Pilori, au cœur de la ville ancienne. Sous l’égide de Camille Mellinet, il s’intègre à la société locale, devenant en 1829 membre de la Société académique.
Le , il épouse Adélaïde Renée Le Sant[5], âgée de 20 ans[6], fille du pharmacien Marc François Joseph Le Sant. Un des témoins est son ami, l'avocat Émile Souvestre, au mariage duquel il a lui-même été témoin, le précédent. Ils auront deux enfants : Ange Victor (1831-1880)[7] et Marie (née en 1838)[8]
Il prend activement part à la Révolution de 1830, faisant alors la rencontre d'ouvriers républicains. Il est présent avec Michel Rocher lors de la mise en défense du pont de Pirmil, le alors que les insurgés s'attendent à l'arrivée de troupes venant de Fontenay-le-Comte. Après la fin des combats, il contribue à la mise en place du monument aux dix victimes de la fusillade de la place Louis-XVI, la « colonne de Juillet 1830 », qui est placée dans le cimetière Miséricorde.
Peu après, il est nommé professeur de chimie à l’École de médecine. L'abaissement du cens lui permet de devenir électeur. En 1832, son beau-père fait partie comme adjoint de la municipalité dirigée par Ferdinand Favre. Cette année est aussi marquée par une épidémie de choléra qui fait 800 morts ; il se distingue dans les secours aux malades et est ensuite nommé médecin des Douanes et chirurgien des Hospices.
En 1833, il contribue à l'organisation du premier congrès scientifique et philosophique organisé en France.
En 1835, il se spécialise dans l'ophtalmologie et, selon Hirsch, fonde la première clinique de l'œil en Europe, particulièrement destinée aux travailleurs du bâtiment victimes d'accidents du travail.
Guépin est connu pour avoir soigné avec un désintéressement sans exemple. En 1840, il crée le premier dispensaire nantais gratuit pour les indigents. Il est également l'un des premiers médecins à opérer de la cataracte.
Durant cette période, il découvre la réalité de la misère dans laquelle vit la plus grande partie des travailleurs et, après avoir écrit une Histoire de Nantes, célèbre mais traditionnelle, il décrit avec son collègue Eugène Charles Bonamy, dans Nantes au XIXe siècle, la ville elle-même sous tous ses aspects, urbains, artistiques, intellectuels, économiques et sociaux.
Cette description prend place dans un mouvement général d'interrogation sur les conditions d'une évolution sociale produisant ce qu'on dénomme alors le « paupérisme » et qui va devenir la « question sociale ». C'est la naissance des grandes enquêtes sociales menées par Louis René Villermé (dont s'inspirent à petite échelle les deux nantais), Parent-Duchâtelet, Alexis de Tocqueville, Villeneuve-Bargemont, Blanqui et bien d'autres.
En 1845, Guépin devient conseiller général de la Loire-Inférieure, collabore au Populaire de Cabet. En 1846, il est élu conseiller municipal, en même temps que Victor Mangin, du journal républicain Le National de l'Ouest et Évariste Colombel, futur maire de Nantes.
Le , il perd sa première épouse Adélaïde Lesant ; il se remarie le avec Clotilde Maussion, une veuve un peu plus âgée que lui[9].
Le , il est à la tête de la Commission démocratique, organisme qui vise à obtenir le ralliement des autorités au nouveau régime. Le , il est nommé par Ledru-Rollin, ministre de l'Intérieur, commissaire du gouvernement provisoire pour le département de Loire-Inférieure. Le 14 mars, son ami Michel Rocher ayant été nommé commissaire pour les cinq départements bretons, tandis qu'Évariste Colombel est nommé maire de Nantes, Ange Guépin devient commissaire pour le Morbihan en même temps que Frédéric Guérin, qui démissionne le , tandis qu'Ange Guépin reste à ce poste jusqu'au 10 juillet, date de sa révocation[10].
Il reprend sa place au conseil général où il dépose un projet de banques départementales de bienfaisance. Il participe en 1849 à la fondation de l'Association des travailleurs de Nantes et d'une société de secours mutuel, La Fraternelle universelle, qui seront dissoutes par le pouvoir en octobre 1850.
Le , il perd sa seconde épouse, Clotilde Maussion, du fait d'une épidémie de choléra[11]. Il hérite d'elle plusieurs métairies à Beauvoir-sur-Mer[12];
Guépin, devenu propriétaire foncier, écrit alors de vastes ouvrages à prétention encyclopédique, fortement marqués de déisme, Il publie alors la Philosophie du socialisme ou étude sur les transformations dans le monde et l'humanité. En 1851, ce livre est soumis à un examen politique de l'Université ; condamné, il est révoqué de toutes ses fonctions officielles et il perd une partie de sa clientèle aisée. Il publie Le Socialisme expliqué aux enfants du peuple (1851). Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est naturellement placé sous surveillance ; il est même arrêté durant quelque temps l'année suivante.
Il se remarie en avec Floresca Clémentine Leconte[13], âgée de 41 ans, connue depuis lors sous le nom de Floresca Guépin, une féministe qu'il a rencontrée dans les milieux saint-simoniens au début des années 1850[14].
De 1852 à 1864, l'essentiel de son activité va porter sur ce qui aura été une constante de sa vie : la diffusion de l'enseignement, et plus particulièrement la reconnaissance de l'enseignement pour les filles, pour lequel il lutte avec sa femme. Il faudra attendre la fin du Second Empire et surtout la Troisième République pour que l'action d'Arsène Leloup, d'Ange et Floresca Guépin et de leurs amis républicains aboutisse à la création des écoles municipales de quartier pour les garçons, d'une école municipale de filles, et d'un enseignement professionnel féminin (l'actuel lycée Vial).
En 1858, il achète[15] en commun avec son ami l'historien Charles Dugast-Matifeux, une propriété à Savenay, l'Oisillière. Il s'efforce d'y promouvoir une agriculture plus moderne. En 1868, il rachète la part de Dugast-Matifeux. Il achète aussi[16] le domaine de Poulvernic à Kervignac (Morbihan) en 1860, et un peu plus tard le domaine de Garayer à Challans (Vendée), celui-ci en commun avec Georges Grignon-Dumoulin[17].
Il revient à la vie politique dans les années 1860. En 1864, il est élu au conseil général de Loire-Inférieure et en 1865 au conseil municipal (liste de l’Union libérale).
Ange Guépin devient franc-maçon tardivement. Il est initié le à la loge « Mars et les Arts », au Grand Orient de France, Orient de Nantes. Il a 62 ans. Il gravit alors rapidement les échelons du parcours maçonnique ; Vénérable de son atelier en 1869, élu par le Convent, l’assemblée législative du Grand Orient, la même année, au Conseil de l’Ordre. Guépin aurait pu rejoindre la maçonnerie bien plus tôt : beaucoup de ses amis et connaissances sont maçons depuis longtemps. À Nantes, on trouve parmi ces familiers, la famille Mangin : Charles-Victor, le père, imprimeur de son état et propriétaire du journal, le National de l’Ouest, devenu ensuite le Phare de la Loire ; et Victor, le fils, journaliste puis directeur du journal. Tous deux sont membres de la loge « Mars et les Arts ». Le père a été même été Vénérable de l’atelier : ils sont militants républicains de vieille date. À la disparition de Victor Mangin, Guépin prononce l’éloge funèbre maçonnique, le , devant plusieurs milliers personnes. Alexandre Massol, le directeur de la nouvelle revue « La Morale indépendante », est membre du Grand-Orient de France : il fait partie de la minorité de la direction de l’obédience qui se bat pour faire abroger l’obligation pour les maçons de croire en Dieu. Il anime la tendance de gauche, très hostile à l’Empire et porteuse des idéaux de laïcité et de libre pensée. Son action amène de nouveaux adeptes à la franc-maçonnerie, notamment à Paris, où les loges favorables à ses idées progressent. Son journal se situe à la confluence de plusieurs courants : anarchiste - proudhonien, Massol a été très proche de Pierre-Joseph Proudhon - fouriériste, Massol a été initié dans la même loge que François Cantagrel, qui travaillera avec Guépin à Nantes à la fin des années 1860. Le premier numéro de La "Morale indépendante" parait en . En , Guépin propose sa collaboration à Massol.
À partir d’, Guépin collabore régulièrement au journal, alors que commence l’offensive menée par le pape Pie IX contre les doctrines scientifiques et contre la franc-maçonnerie. L’appel du pape à lutter contre la secte maçonnique, le , « une secte aspirant au crime et s’attaquant aux choses saintes et publiques », est très mal ressentie par les maçons, dont beaucoup croient au Grand Architecte de l’Univers (GADLU). « Est-ce à soixante ans passés, qu’il convient de tenter une nouvelle folie ? » s’interroge Guépin, en .
Le même mois, à l’enterrement d’un ouvrier franc-maçon, le journal Le Phare de Nantes relate le discours que Guépin prononce sur la franc-maçonnerie, qui reposerait uniquement sur la morale et sur la science, « l’une guidant l’homme en lui traçant ses devoirs à l’égard de ses semblables, l’autre lui permettant de rechercher le dernier mot de l’énigme de l’infini ». Ange Guépin développe à « Mars et les Arts » toute son énergie. Le rituel l’intéresse : lors de son passage au grade de compagnon, (mai 1867) il travaille sur le thème de la philosophie maçonnique , et devenu maître (décembre 1868) puis Vénérable de l’atelier (Juin 1869), il réfléchit à l’écriture d’un rituel au grade de compagnon. Son ami Gallery des Granges note sa régularité à participer au travail maçonnique, à intervenir et à produire des « planches ».
Guépin représente, dès , son atelier au Congrès des loges de l’Ouest, exposant « les croyances que la maçonnerie considère comme facultatives et de celles qu’elle impose comme obligatoires », puis le même mois à Cognac, au congrès des loges du Sud-Ouest, il participe à la réflexion sur le Travail et la Science. Il est favorable à l’abandon de la référence au GADLU, mais est mis en minorité dans sa loge sur ce sujet. Au Convent de 1869, Guépin est largement élu, recueillant 276 voix sur les 285 délégués. Respecté de tous, il a fait l’unanimité sur son nom. Déistes comme antithéistes reconnaissent sa haute valeur morale.
La guerre de 1870, puis la Commune de Paris vont ébranler le travail commencé. Guépin est sollicité pour soutenir la défense de Paris et relayer auprès des ateliers de l’Ouest, la volonté de défense de la capitale. Lors de la Commune de Paris, une partie de la franc-maçonnerie parisienne bascule du côté des insurgés, mais la province reste très majoritairement favorable au gouvernement de défense nationale.
Guépin va faire partie du courant qui soutiendra immédiatement les victimes de la répression, en participant à des souscriptions en faveur des familles de déportés. C’est dans cette atmosphère difficile qu’avec ses amis Jean-Marie Caubet et Alexandre Massol, Guépin fait abolir par le Convent la Grande Maîtrise, au Convent de . Le Convent exercera désormais le pouvoir légitime de l’obédience. Guépin est réélu au conseil de l’Ordre, au titre de l’aile gauche.
En 1869, il est candidat aux élections législatives mais sans succès.
En , il fonde le journal L'Union démocratique.
En , il est réélu au conseil municipal de Nantes sur le programme de Gambetta et devient premier adjoint du maire républicain modéré René Waldeck-Rousseau.
Le il redevient préfet de la Loire-Inférieure, mais démissionne un mois plus tard.
Après 1870, Guépin se démarque encore de l'opinion dominante en soutenant avec son journal, les idées de la Commune de Paris et en s'opposant, avec la franc-maçonnerie, à sa répression sanglante.
La fin de sa vie c'est aussi la participation aux côtés de Victor Hugo, Charles Lemonnier et Charles-Louis Chassin, à la Ligue de la paix et de la liberté, organisation qui demande l'instauration d'États-Unis d'Europe.
Sa dernière apparition en public a lieu le à l'occasion d'une visite de Gambetta à Nantes. Il est déjà très diminué physiquement. Le , il part se reposer à l'Oisillière, mais, dès le lendemain, vu son état, décide de rentrer à Nantes par le train. À la gare de Saint-Étienne-de-Montluc, Floresca fait demander un médecin ; le convoi est retardé pour attendre qu'il arrive. Ange Guépin perd conscience avant d'arriver à Nantes et meurt juste après avoir été descendu du train (gare de la Bourse[18]).
Son corps est exposé pendant deux jours et reçoit l'hommage de nombreux Nantais. Ses funérailles exclusivement civiles, le , sont suivies par plusieurs milliers de personnes. Il est inhumé au cimetière de la Bouteillerie. Trois discours funèbres sont prononcés : par le maire René Waldeck-Rousseau, pourtant catholique pratiquant, par Charles Laisant, neveu d'Ange Guépin, et par un ouvrier cordonnier, Legendre. De nombreux articles sont publiés à l'occasion de sa mort, non seulement dans les journaux nantais, mais aussi dans le journal de Gambetta, La République française ou dans La Gironde de Bordeaux.
Floresca Clémentine Leconte[14] naît le à Sézanne ; elle est la fille de Pierre Constant Leconte, marchand, et de Lizette Griotteray[19].
À l'époque de leur rencontre, les parents de Floresca vivent tous deux à Paris ; par la suite, ils hébergeront Ange Victor au cours de ses études secondaires puis supérieures.
Floresca connaît très bien l'anglais et est en relation avec plusieurs familles américaines, notamment les Lowell-Putnam de Boston. Durant l'été 1853, Ange Guépin, Floresca et les Lowell-Putnam font un voyage en Bretagne, dont Nantes. Les Lowell-Putnam s'intéressent à l'histoire de Nantes, en particulier à la période de la Terreur. Ils rencontrent Michelet qui s'y trouve alors en exil.
Le contrat de mariage établit une réserve de 20 000 francs pour les enfants d'Ange, mais les relations entre Floresca et eux ont toujours été bonnes, il reste notamment de nombreuses lettres de Floresca à Ange Victor[20].
L'une des médiathèques de la Bibliothèque municipale de Nantes, située route de Sainte-Luce, quartier Bottière-Chénaie, a été baptisée de son nom en son honneur.
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