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film historique américain de 1997 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Amistad est un film historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1997.
Réalisation | Steven Spielberg |
---|---|
Scénario | David Franzoni |
Musique |
Debbie Allen John Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
DreamWorks Pictures HBO Films |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame historique |
Durée | 155 minutes |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film est inspiré de faits authentiques, une mutinerie d'un groupe d'esclaves africains transportés à bord du navire négrier espagnol La Amistad en 1839, échoués sur la côte des États-Unis. Leur revendication de liberté est devenue un symbole du mouvement pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis.
Le film reçoit des critiques globalement positives et récolte 58 millions de dollars au box-office.
En 1839, La Amistad, goélette espagnole transportant des esclaves africains venus de la forteresse de traite négrière (en) de Lomboko (sur la côte du Poivre, de nos jours en Sierra Leone), est retardée par les calmes équatoriaux et les négriers, à court d'eau potable, doivent jeter à la mer une partie de leurs esclaves. Puis le navire est pris dans une violente tempête au large de Cuba, alors colonie éspagnole. Environ cinquante prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux qu'ils exécutent sommairement. Cinque (Segbe), leur meneur, oblige Montez (l'un des Espagnols qu'il épargne) à les ramener vers l'Afrique. Cinque ordonne alors aux Espagnols de se diriger vers le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Mais pendant la nuit, Montez, qui a plus d'expérience en navigation, s'aide des étoiles pour mettre le cap vers l'ouest, en espérant rester dans les eaux cubaines. Cependant un vent très fort fait dériver le navire vers le nord-est, en direction de l'Amérique. Lorsque le navire est arraisonné, les esclaves sont conduits aux États-Unis où, jugés pour meurtre (ils avaient tué le capitaine du navire et le cuisinier), ils attendent leur sort en prison.
Alors que les armateurs du navire déposent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat de la ville conteste le droit des Espagnols de transporter des esclaves dans les eaux territoriales des États-Unis : après avoir présenté l'affaire comme un simple cas de « propriété contestée », il en vient à reconnaître la dignité humaine de ces réfugiés et leur droit à la liberté. L'affaire remonte jusqu'à la Cour suprême qui compte alors une majorité de propriétaires d'esclaves. Le président Martin Van Buren refuse de se prononcer sur ce cas épineux mais l'ancien président John Quincy Adams apporte son soutien aux fugitifs.
La bataille acharnée autour de leur procès attire l'attention de la nation tout entière et alimente le mouvement d'opinion contestant la légitimité de l'esclavage aux États-Unis.
Le film fait également référence au droit de visite des navires étrangers, imposé par les Britanniques au reste du monde en 1823, via une série de traités internationaux, moment fort de la lutte internationale contre la traite des esclaves : dans une des dernières scènes, l'armée britannique débarque sur la côte ouest-africaine pour détruire le comptoir négrier. Par ailleurs, lors du verdict de la Cour suprême, un membre attaché au système esclavagiste annonce que le Sud des États-Unis n'acceptera jamais sa remise en cause et laisse prévoir la guerre de Sécession.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
Sources et légendes : Version française sur AlloDoublage[11]
C'est le premier film réalisé par Steven Spielberg à être produit par DreamWorks, une société dont il est lui-même l'un des cofondateurs.
Denzel Washington et Cuba Gooding Jr. ont été approchés pour le rôle de Cinqué, tandis que Sean Connery l'a été pour celui de John Quincy Adams[12].
Harry Andrew Blackmun, qui interprète ici le rôle de Joseph Story, juge de la Cour suprême des États-Unis, le fut réellement de 1970 à 1994.
Le tournage n'a duré que 31 jours[12]. Il a eu lieu à Porto Rico, dans le Rhode Island (Newport, Pawtucket, Providence), dans le Connecticut (Mystic, Groton Long Point, Sonalyst Studios de Waterford), en Californie (Universal City, San Pedro, Oak Glen), dans le Massachusetts (Boston)[13].
Les seize premières minutes du film ont été entièrement tournées en langue mendé (l'une des langues majoritaires en Sierra Leone), langue que Djimon Hounsou a dû apprendre, car le mendé n'est pas parlé dans son pays d'origine : le Bénin. De plus, Djimon Hounsou ne parle que cinq mots d'anglais dans le film.
Le bateau utilisé dans le film est le Pride of Baltimore II, un clipper de Baltimore. La réplique de La Amistad, basée à New Haven, n'a pas servi au film puisqu'elle a été construite en 2000.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
Sortie | |
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Enregistré |
1997 |
Durée | 55:51 |
Genre | musique de film |
Label | DreamWorks Records |
Critique |
La musique du film est composée par John Williams.
Liste des titres | |||||||||
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No | Titre | Durée | |||||||
1. | Dry Your Tears, Afrika (chant de Pamela Dillard) | 4:18 | |||||||
2. | Sierra Leone, 1839 and the Capture of Cinque (chant de Pamela Dillard) | 3:39 | |||||||
3. | Crossing the Atlantic (chant de Pamela Dillard) | 3:21 | |||||||
4. | Cinque's Theme | 4:12 | |||||||
5. | Cinque's Memories of Home | 2:35 | |||||||
6. | Middle Passage | 5:18 | |||||||
7. | The Long Road to Justice | 3:16 | |||||||
8. | July 4, 1839 | 4:01 | |||||||
9. | Mr. Adams Takes the Case | 7:15 | |||||||
10. | La Amistad Remembered | 5:08 | |||||||
11. | The Liberation of Lomboko | 4:09 | |||||||
12. | Adams' Summation | 2:55 | |||||||
13. | Going Home (vocals performed by Pamela Dillard) | 2:02 | |||||||
14. | Dry Your Tears, Afrika (Reprise) | 3:37 |
Site | Note |
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Metacritic | 63/100[15] |
Rotten Tomatoes | 77 %[16] |
Périodique | Note |
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 77 % d'opinions favorables pour 65 critiques[16]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 63⁄100 pour 23 critiques[15].
Pour Sophie Grassin de L'Express, le film regorge de clichés, ne cesse « de débiter de bons sentiments » pour faire « finalement la part belle aux Blancs »[17]. En dépit d'une reconstitution très documentée, Olivier Père des Inrocks estime que Steven Spielberg « a désormais besoin de grands sujets ou d'effets spéciaux de pointe pour camoufler la nullité de ses mises en scène. »[18]
Récompenses 1997-1998 du film Amistad | ||||
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Années | Évènements | Catégorie / Récompense | Nommé(es) / Lauréat(es) | |
1997 | Heartland International Film Festival | Prix du film le plus émouvant | Steven Spielberg | |
1998 | Critics' Choice Movie Awards | Meilleur acteur dans un second rôle | Anthony Hopkins | |
MovieGuide Awards | Film le plus inspirant | Amistad | ||
Meilleur film pour un public adulte | ||||
NAACP Image Awards | Meilleur acteur principale dans un film | Djimon Hounsou | ||
Meilleur second rôle masculin dans un film | Morgan Freeman | |||
Online Film and Television Association | Meilleure révélation masculine | Djimon Hounsou | ||
Online Film Critics Society Awards | Les dix meilleurs films de l'année | 5ème place | ||
Prix du cinéma européen | Prix de l'accomplissement dans le cinéma mondial | Stellan Skarsgård | ||
Producers Guild of America Awards | Vision Award du meilleur film au cinéma | Debbie Allen, Steven Spielberg et Colin Wilson | ||
Satellite Awards | Meilleure photographie | Janusz Kamiński |
En France, le film Amistad est sorti en DVD le [22]. Par la suite, le film est ressorti en DVD le [23], puis en Blu-ray le [24] et en VOD le [6].
Une parodie du film a été faite dans le film Scary Movie sous le titre d'Amistad 2.
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