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cantique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Amazing Grace est l'un des cantiques chrétiens les plus célèbres dans le monde anglophone. La première publication des paroles date de 1779. Associé à diverses mélodies au fil des années, il est aujourd'hui interprété sur la musique de New Britain.
Genre | cantique |
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Auteur | John Newton (en 1760 ou 1761) |
Compositeur | William Walker (en) |
Le thème de ce cantique évoque la rémission des péchés par la foi en Dieu et sola gratia (d'où le titre, qui peut se traduire en français par « grâce splendide »), ce qui renvoie à son écriture par l'ancien négrier John Newton, qui se considère comme un pécheur repenti et sauvé par la grâce divine.
En français, son titre est traduit de différentes façons, dont aucune ne semble s'imposer : Grâce merveilleuse, Grâce confondante, Incroyable pardon, Grâce infinie, Incroyable grâce, Grâce du ciel... C'est généralement le titre anglais qui est maintenu.
Les paroles furent écrites par le prêtre anglican John Newton, probablement en 1760 ou 1761, et publiées par Newton et William Cowper en 1779, dans la collection des Olney Hymns qui connut un grand succès en Angleterre.
John Newton (1725–1807) était initialement le capitaine d'un navire négrier et était connu pour sa débauche morale. Le , au cours d'une tempête dans l'Atlantique où son bateau faillit couler, il se convertit au christianisme. Après avoir survécu à cette tempête, il devint prêtre anglican et se retira du trafic d'esclaves, au point de devenir militant de la cause abolitionniste[1].
Une grande partie des paroles de ce cantique provient du Nouveau Testament. La première strophe par exemple renvoie à l'histoire du Fils prodigue : dans l'Évangile selon Luc, le père dit de son fils : « il était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé[2]. »
L'histoire de Jésus guérissant un aveugle, qui dit ensuite aux Pharisiens qu'il peut désormais voir, est racontée dans l'Évangile selon Jean[3].
La musique de ce cantique n'a pas été composée par John Newton. Les paroles ont d'abord été chantées sur de nombreux autres airs avant d'être définitivement associées à la mélodie connue et publiée en 1835 sous le nom de New Britain par William Walker (en). Cette mélodie était inspirée de deux airs populaires dont on ignore l'origine exacte (Gallaher et St. Mary), ce qui empêche de la relier avec certitude à une source précise, britannique, celtique ou autre[4].
La popularité d'Amazing Grace s'étendit aux États-Unis dès la fin du XVIIIe siècle[5] mais c'est dans le contexte du mouvement de renouveau religieux Second Great Awakening au cours du XIXe siècle qu'elle prit une dimension considérable, sans doute encore renforcée par la qualité de l'association des paroles à l'air de New Britain au milieu du siècle.
Postérieurement, le succès de ce cantique s'étendit tout particulièrement aux noirs américains. Il devint même, dans les années 1960, chargé de symboles politiques : la version enregistrée en 1947 par Mahalia Jackson connut ainsi un grand succès, qui se poursuivit pendant les décennies suivantes ; cette version et de nombreuses autres accompagnèrent fréquemment les mouvements de défense des droits civiques, ou encore la lutte contre la guerre du Viêt-Nam. Elle fut aussi jouée au festival de Woodstock en 1969 par Arlo Guthrie. En 2007, le film Amazing Grace commémora le bicentenaire de la loi britannique interdisant la traite négrière (Slave Trade Act de 1807). Le film retrace la vie de William Wilberforce, le membre du Parlement (député) qui fit voter cette loi. C'était un ami de John Newton dont il partageait la foi anglicane.
Amazing Grace est aujourd'hui un élément essentiel de la culture populaire américaine, bien au-delà de l'aspect religieux d'origine et dépassant également les implications raciales ou politiques passées. Fréquemment écouté et chanté dans les cérémonies funéraires, ce cantique est symbolique de l'espoir qui persiste en dépit des épreuves.
La Bibliothèque du Congrès Américain en détient plus de 3 000 versions enregistrées en public[6]. John Aitken, biographe de John Newton, estime que le morceau est joué environ 10 millions de fois par an dans le monde[7].
Fichiers audio | |
Amazing Grace a cappella, par trois chanteurs. | |
Enregistrement effectué pour l’Archive of American Folk-Song à Livingston, Alabama en 1939, et conservé à la Bibliothèque du Congrès. | |
Amazing Grace, enregistrement de 1922. | |
Enregistrement effectué à New York en 1922. C'est le plus ancien enregistrement connu. | |
Amazing Grace en version instrumentale. | |
Enregistrement effectué pour l’United States Air Force Band (Strolling Strings) en 2004. | |
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Aux six couplets écrits par Newton, s'ajoute dans la tradition orale afro-américaine un septième couplet qui appartenait à l'origine à une chanson intitulée « Jerusalem, My Happy Home » et publiée en 1790 :
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Cette chanson a été enregistrée à de très nombreuses reprises, et ce notamment par les groupes ou interprètes suivants :
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