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auteur-compositeur-interprète, pianiste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Amanda MacKinnon Palmer /əˈmændə məˈkɪnən ˈpɑːmɚ/[1], née le , qui se surnomme parfois Amanda Fucking Palmer (AFP), est auteure-compositrice-interprète américaine.
Surnom | Amanda Fucking Palmer |
---|---|
Nom de naissance | Amanda MacKinnon Palmer |
Naissance |
New York États-Unis |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | Rock alternatif, dark cabaret |
Instruments | Multi-instrumentiste : voix, clavier, Piano, Ukulélé |
Années actives | Depuis 1989 |
Labels | 8 Ft Records |
Influences |
Madonna, Cyndi Lauper, Alison Moyet |
Site officiel | amandapalmer.net |
D'abord artiste de rue, elle s'est fait connaître dans les années 2000 comme chanteuse-pianiste punk des Dresden Dolls qu'elle a formé avec Brian Viglione. Depuis elle enchaîne projets solos et diverses collaborations, dernièrement avec le Grand Theft Orchestra.
Amanda Palmer est née à New York mais elle a passé la majeure partie de son enfance à Lexington dans le Massachusetts[2]. Après avoir été au lycée de Lexington, elle a étudié à l'université Wesleyenne où elle obtient son baccalauréat ès arts[3]. Elle compose de la musique depuis ses 13 ans (1989).
Elle est une grande fan de The Cure, mais aussi et surtout du groupe anglo-hollandais The Legendary Pink Dots. Elle suivait ces derniers sur leur babillard électronique Cloud Zero[4] depuis 1993 et s'est liée d'amitié avec les autres membres du babillard qui habitaient aux alentours de Boston. En 1995, elle héberge le groupe dans la maison de ses parents à Boston et Edward Ka-Spel écoute une de ses premières démos. Il lui dit alors « Tu sais, Amanda, j'écoute beaucoup de merde, des gens nous refilent tout le temps des cassettes. Et tu es vraiment vraiment très douée. Ton son est bon. J'espère que t'en feras vraiment quelque chose[5] ». Deux ans plus tard, alors qu'elle étudiait à Cologne en Allemagne, elle embarque sur la tournée des Dots et s'occupe du stand du groupe pendant leurs concerts. Elle a ensuite mis en scène des performances inspirées du groupe.
Elle a mis sur pied le Shadowbox collective, toujours actif fin 2009[6] pour monter des pièces de théâtre (comme la pièce Hôtel blanc en 2002[7]). Elle a fait aussi beaucoup de spectacle de rue, tout en posant comme modèle nue pour arrondir ses fins de mois[8]. Son activité principale pendant plus de six ans a été femme statue, la 8 foot bride (la mariée de 8 pieds / 244 cm) d'abord au Harvard Square de Cambridge (Massachusetts) puis dans différentes villes de plusieurs pays. Son label musical personnel s'appelle 8 foot records, en forme de clin d'œil à cette époque révolue.
De 2000 à 2008, Palmer mène avec le batteur Brian Viglione le groupe de « cabaret punk brechtien » The Dresden Dolls (en français, Les Poupées de Dresde) qui les fait connaître du grand public. Ils n'ont pas collaboré depuis 2007 mais ils sont partis de nouveau en tournée ensemble pour halloween 2010 pour fêter les dix ans des Dresden Dolls.
En marge de ses activités dans les Dresden Dolls avec son compère Brian Viglione, Amanda Palmer s'est lancée dans le projet multiformat Who Killed Amanda Palmer? (Qui a tué Amanda Palmer ?) qui est une référence directe à l'épisode pilote Qui a tué Laura Palmer ? de la série télévisée Twin Peaks de David Lynch.
Un album studio de 12 plages, qui marque sa collaboration avec Ben Folds, est d'abord paru le . Comme le livret lui semblait trop limité pour mettre en scène sa propre mort, Palmer a sorti en un livre illustré de nombreuses photos de son « cadavre » accompagnées de commentaires de Neil Gaiman. Un DVD sur la tournée éponyme est sorti le .
Elle et Jason Webley, qu'elle a rencontré quand ils étaient tous deux artistes de rue, collaborent régulièrement et ont lancé un projet ensemble, où ils se déguisent en Evelyn et Evelyn, deux sœurs jumelles et siamoises. Le est sorti leur album Evelyn Evelyn. Ils avaient déjà produit un maxi en 2007 du nom d'Elephant Elephant. Evelyn Evelyn comporte douze plages dont une reprise de Love Will Tear Us Apart. Une tournée mondiale a suivi.
Depuis le [9], elle poursuit sa carrière, après longtemps bataillé avec Roadrunner Records, sa maison de disques, pour retrouver son indépendance. Elle a gratuitement mis en ligne une chanson pour fêter sa « libération ».
Le , Palmer met en ligne à prix libre le maxi Amanda Palmer Performs the Popular Hits of Radiohead on Her Magical Ukulele où figure sept reprises de Radiohead joué avec son ukulélé. Les plages sont disponibles pour le téléchargement à un prix plancher de 84 centimes de dollar l'unité pour « payer les droits à Radiohead ». Elle a gagné par ce biais 15 000 dollars en trois minutes[10]. Depuis qu'elle officie en solo, Amanda Palmer s'est énormément impliquée sur Internet, en mettant assidûment à jour son blog et tenant son public informé de sa vie quotidienne. Présente sur nombre de réseaux sociaux, forums et plates-formes musicales, elle se revendique comme une cyberartiste qui utilise ce biais pour s'affranchir de l'industrie musicale dans un contact rapproché avec ses fans.
En septembre-, elle a fait l'animation dans la comédie musicale Cabaret à l'American Repertory Theater, un théâtre à but non lucratif à Cambridge (Massachusetts). En , lors de sa tournée en Australie, elle écrit une chanson en « 7 minutes », « 45 minutes avant le concert » en Tasmanie, Map of Tasmania, qui illustre l'anecdote que la carte de Tasmanie est souvent comparée à la forme de la toison pubienne féminine. Elle y fait aussi référence à son militantisme contre la norme sociétale d'épilation féminine, qui « fait passer [les filles qui se rasent] pour des gamines de huit ans ». Map of Tasmania, disponible à prix libre[11], est le tube de son album, Amanda Palmer goes Down Under, sorti le [12] qui est une forme d'hommage à l'Australie et la Nouvelle-Zélande[13].
En , Amanda Fucking Palmer, par le biais du site Kickstarter, fait une levée de fonds record pour produire son album[14], Theatre is Evil. La revue New Musical Express en a fait un article titré « comment faire 500 000 $ en sept jours »[15]. Au total, 24 883 donateurs ont viré 1 192 793 $[16]. Theatre is Evil est sorti le en Australie & Nouvelle-Zélande, le 10 en Europe et le 11 en Amérique du Nord. L'album et la tournée subséquente sont réalisés par elle-même plus le groupe « Grand Theft Orchestra », composé de Jherek Bischoff (basse, chœur), Chad Raines (guitare, banjo, chœur, arrangements des cors, programmation), et Michael McQuilken (batterie, ukulele, chœur). Amanda Palmer et le Grand Theft Orchestra devraient passer 14 mois sur la route pour jouer Theatre is Evil en public d'après Neil Gaiman[17]. Elle revient sur cette levée de fonds en février 2013 dans une conférence TED, où elle met en exergue l'importance de la relation avec son public et la confiance mutuelle [18]. Elle encourage le partage de sa musique qui est placé sous Licence Creative Commons[19].
Le , Amanda Palmer annonce sur son site la sortie d'un nouvel album collaboratif, You Got Me Singing[20]. Cet album, qui comporte douze reprises réalisées avec son père Jack Palmer, a été financé par le biais du site Patreon.
Amanda pratique le yoga et la méditation et a rédigé en un article intitulé Melody vs. Meditation pour la revue bouddhiste Shambala Sun[21], où elle explique la difficulté d'être auteur-compositeur et d'être dans le même temps capable de faire le vide dans son esprit.
Elle se dit bisexuelle. « Je suis bisexuelle, mais c'est pas le genre de truc qui occupe mes pensées. J'ai couché avec des filles, j'ai couché avec des mecs, alors j'imagine que c'est comme ça que ça s'appelle, je ne suis pas contre l'utilisation d'étiquettes pour nous simplifier la vie[22]. » Au moment de la « polémique Oasis », elle a annoncé qu'elle avait eu recours à une IVG à 17 ans et qu'elle avait été violée par une connaissance à 20 ans.
Elle est pesco-végétarienne. Elle parle assez bien l'allemand et le français et a chanté dans ces deux langues à l'occasion de ses tournées dans des pays germanophones et francophones. Elle a entre autres repris Ne me quitte pas et Amsterdam de Jacques Brel. Une de ses phrases fétiches qu'on voit parfois dans ses clips est « La vie sans temps mort », une référence à l'internationale situationniste propagée ensuite pendant Mai 68.
Après la fin des Dresden Dolls, elle s'est rapprochée de l'écrivain Neil Gaiman. Le , elle a déclaré sur sa page Twitter qu'« elle a pu dire à [Neil Gaiman] qu'elle voulait se marier mais [elle] a tout aussi bien pu être soûle[23] ». Elle et Gaiman ont confirmé leurs fiançailles le sur leurs sites web respectifs[24],[25].
Le , pour fêter les 50 ans de Neil Gaiman, Amanda Palmer a remis sa robe de mariée du temps où elle faisait la femme statue et a organisé un mariage surprise avec lui au parc devant la cathédrale Saint-Louis de La Nouvelle-Orléans avec Jason Webley pour présider au mariage. Le couple s'est donc officieusement marié, même s'ils ont aussi voulu faire un mariage officiel plus discret le à Oakland (Californie). Le nom d'Amanda est devenu Amanda MacKinnon Gaiman Palmer à cette occasion.
Le , elle donne naissance à Anthony David Karl Gaiman. Karl étant le nom de son demi frère décédé à l’âge de 21 ans, Anthony le nom de son meilleur ami (Anthony Martignetti) décédé quelques mois plus tôt dans l'année et David le nom du père de Neil Gaiman décédé 6 ans plus tôt[26].
Gaiman et Palmer se sont séparés en plein confinement lié à la Pandémie de Covid-19 en Nouvelle-Zélande en et leur divorce est prononcé en [27].
Fin 2008, après la sortie de son clip vidéo de Leeds United, Palmer a défrayé la chronique en écrivant un billet sur son blog. Elle s'indignait que son label Roadrunner Records ait voulu supprimer certaines scènes du clip exposant son ventre sous le prétexte qu'ils la trouvaient « trop grosse[28] ». En réaction, ses fans ont envoyé des photos de leurs abdomens au label, et ont ouvert un site web qu'ils ont appelé ReBellyon, jeu de mots sur belly, ventre, et rebellion, révolte. Plusieurs organes de presse, comme Pitchfork Magazine[29] et The Guardian[30], ont relayé cette « révolte du ventre » dans leurs pages.
Sur un billet en date du , Palmer fait part d'un courriel qu'elle a reçu de son label lui expliquant que « toutes » les chaînes de télévision britanniques ont refusé de diffuser le clip vidéo Oasis, parce qu'il « prend à la légère le viol, la religion et l'avortement »[31]. Le morceau, qui figure en plage 10 de l'album Who Killed Amanda Palmer, est chanté sur un ton enjoué par la chanteuse et l'ambiance du clip est délibérément festive. Les paroles semi-autobiographiques[32],[33] de Palmer racontent le viol d'une adolescente pendant une soirée bien arrosée et sa décision d'avorter quand elle apprend sa grossesse malgré les protestations de « chrétiens fondamentalistes » qui manifestent devant la clinique, tout en assurant qu'elle « a connu des jours meilleurs, mais que tout ça lui est égal »[34] parce que son groupe de musique favori, Oasis, a répondu à la lettre qu'elle leur avait envoyé avec une photo dédicacée, et que sa meilleure amie en est jalouse. Palmer a réagi à cette censure par une longue réponse sur son blog « sur l'IVG, le viol, l'art et l'humour » [35] où elle évoque en comparaison le film La vie est belle à propos de l'utilisation de l'humour pour parler de situations dramatiques ; elle ajoute entre autres : « Je me suis dit qu'ils m'autoriseraient peut-être à le jouer si je ralentissais le rythme et si je le jouais sur un ton mineur. Quand on y pense ! S'ils entendaient les mêmes paroles avec des notes de piano tristes et cadencées en fond sonore, avec quelques grattages de corde larmoyants en prime, est-ce qu'ils trouveraient à y redire ? »[36]
Pour la discographie des Dresden Dolls, voir ici.
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