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historien régional, érudit et félibre (1882-1967) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Albert Boudon-Lashermes, ou ABL, ou aussi Albert Boudon, né au Puy-en-Velay le , mort le à Brives-Charensac, est un auteur régionaliste, érudit, généalogiste, de langue française, à l’œuvre pléthorique.
Alias |
Larifitanfoy (pseudo littéraire) |
---|---|
Naissance |
Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) |
Décès |
(à 85 ans) Brives-Charensac (Haute-Loire) |
Nationalité | Française |
Activité principale |
Écrivain régionaliste |
Autres activités |
Poète/Félibre |
C'est aussi un poète de langue provençale qui appartint au mouvement du félibrige et qui fut reconnu par Frédéric Mistral. Il domine la vie culturelle du Puy-en-Velay pendant la grande première moitié du XXe siècle.
Albert Boudon-Lashermes est né au Puy dans une famille aisée et érudite, demeurant au 36, boulevard Saint-Louis. Son père, Georges Boudon (1854-1926), et son oncle sont avoués, un deuxième oncle, Albert Boudon, est féru d’histoire et de généalogie et auteur de plusieurs ouvrages sur le Velay[1]. Ensemble, ils ont terminé un arbre généalogique complet de la famille Garnier depuis Warnachaire Ier. Sa mère, Louise Lashermes (1855-1939), fille de notaire, appartient à une ancienne famille de riches maîtres artisans tanneurs, orfèvres, puis de faïenciers du Puy très appréciés, les Lashermes.
Très jeune, Albert Boudon-Lashermes devient « fouilleur et dénicheur de poterie antique », son père et son oncle le conduisant « au Camp d'Antoune (à Salettes), aux grottes de Sinzelles (à Polignac), de Roche-Aubert et de Couteaux (à Lantriac) »[1].
Il écrit ses premiers poèmes et pièces de théâtre sous son nom ou sous le pseudonyme Larifitanfoy[1]..
Après des études secondaires au collège Saint-Michel à Saint-Étienne, il s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Grenoble. En 1908, il devient docteur en droit en soutenant une thèse de doctorat sur La Sénéchaussée présidiale du Puy[2],[1].
Albert Boudon-Lashermes est à l'origine de la découverte du camp d'Antoune au sud de la Haute-Loire[3] et de celle du château du Mézenc.
Il choisit d'écrire en provençal plutôt qu'en auvergnat du Velay[4].
Désireux de ressusciter la Cour de l'Épervier, il fonde l'Escolo felibrenco velaienco et devient mainteneur des Jeux floraux du pays vellave (la demande de maintenance a été faite à Mistral en 1912).
Mistral lui-même préface[5], en , son recueil Glòri óublidado, Pouèmo prouvençau. C'est la dernière préface du grand poète provençal qui meurt le : « E lou cabiscòu de l'Escolo, lou baile velaien, mèste Boudoun Las Hermes, vuei nous regalo d'un recuei de pouësìo epico, li Glòri óublidado, que, talamen es linde, éu nous sèmblo espeli en ribo de Vau-Cluso! » ; traduction : « et le cabiscou de l'École, le baile vellave, meste Boudon Las-Hermes, nous régale aujourd'hui d'un recueil de poésies épiques, les Gloires oubliées. Il est si limpide qu'il nous semble éclos sur les rives de Vaucluse »)[1].
Comme indiqué dans la citation, il est baile (secrétaire) de son escolo felibrenco velaienco.
Soldat pendant la guerre de 1914-1918, Albert Boudon-Lashermes fonda en L'Escolo dóu Boumbardamen qui faisait paraître un journal L'Écho du Boqueteau / L'Ecò dóu Bousquetoun, publié en français et en langue d'oc, d'abord bilingue puis en deux éditions distinctes. Pour pouvoir s'abonner, il fallait être en première ligne ou alors blessé. Le 21 juin 1916, la version en provençal porte aussi le titre de Journalet Di Felibre dòu Front et devient, sous la plume de l'éditorialiste du moment, « nostre journalet prouvençau »[6].
Du 11 au 14 juillet 1936, Albert Boudon-Lashermes organisa, à Saint-Julien-Chapteuil la fête félibréenne de la Sainte-Estelle, mêlée de néodruidisme : « Messe avec sermon en langue vellave, banquet, danses, montée au château de Chapteuil en costume médiéval à la rencontre des druides se succèdent ». Ces festivités furent boudées par les historiens locaux[7].
De 1937 à 1939, Albert-Boudon Lashermes fut le directeur d'une revue appelée Terroirs. Organe régionaliste des provinces françaises.
Avec la publication de ses livres Le Vieux Puy. Les origines de la cité d'Anis (1923) et Histoire du Velay. Le Velay gallo-grec (1958), Albert Boudon-Lashermes lança et popularisa le terme de « chibotte » pour désigner les cabanes en pierre sèche de la région du Puy, dites jusque là tsabones en français local, c'est-à-dire « cabanes ». Cette opération de substitution fut le corollaire d'un processus de mythification des cabanes locales, promues au rang de cabanes « ligures » par ce savant[8].
Albert Boudon-Lashermes est inhumé au cimetière du Nord du Puy-en-Velay[9].
En 65 ans d'activité littéraire, de 1897 à 1962, Albert Boudon-Lashermes a écrit, selon François-Hubert Forestier, professeur honoraire à la faculté de Nantes qui en a dressé l'inventaire, 165 ouvrages plus ou moins volumineux, dont une part importante n'a pas été publiée. Son œuvre publiée, écrite en français, couvre l'histoire du Velay de l'antiquité à la période moderne, mais aussi son folklore[10],[11] :
La fiabilité des deux études sur les vicairies vellaves est mise en doute par Christian Lauranson-Rosaz dans son article « À l'origine des territoires de justice : vicaria, districtus et périmètres de paix », dans Histoire de la justice, 2011/1 (no 21), pages 9 à 28 (voir note 9) : « Nous tairons les travaux fantaisistes d’Albert Boudon-Lashermes, Les Vicairies carolingiennes dans le diocèse du Puy, Thouars, 1930, et Les Vicairies carolingiennes vellaves, Yssingeaux, 1935, qui arrive à un total de 22 vicairies vellaves sans aucune référence ou avec des références inexactes. ».
Sa maison était au Breuil de Mercœur à Brives-Charensac.
En 1993, le jour de l’inauguration à Brives-Charensac d’un buste à sa mémoire, son gendre P. Donnadieu a ainsi résumé son œuvre : « Redonner à notre passé vellave toute sa dimension : retour aux sources les plus lointaines, étude approfondie de son histoire, renouveau du folklore, réhabilitation et diffusion de la langue d’oc, reconstitution des généalogies, amour de la poésie... culte de l’amitié ».
Certaines de ses chansons en occitan ont été mises en chanson[12],[13].
Les Fêtes du Roi de l'Oiseau qui se déroulent en septembre au Puy sont le prolongement et l'extension d'une de ses initiatives des années 1930.
Une association des amis d'Albert Boudon-Lashermes, rassemblant des personnes qui l'ont connu, a vu le jour en 1984 au Puy. Elle a été présidée par Paul Donnadieu, puis Paul Brunel. Elle se donne pour mission d'étudier et de poursuivre ses œuvres et ses recherches[14]. Elle s'est renommée Sur les pas d'Albert Boudon-Lashermes en 2013.
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