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commune française du département du Gard De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Aimargues (/ɛ.maʁg/) est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie, elle fait partie de la Petite Camargue.
Aimargues | |||||
L'hôtel de ville d'Aimargues. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Petite Camargue | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Franc 2020-2026 |
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Code postal | 30470 | ||||
Code commune | 30006 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aimarguois | ||||
Population municipale |
5 749 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 217 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
78 658 hab. (2008) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 41′ 09″ nord, 4° 12′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 13 m |
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Superficie | 26,48 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Aimargues (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aigues-Mortes | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | www.aimargues.fr | ||||
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vidourle, la Cubelle, le Rhony et par un autre cours d'eau. Incluse dans la Camargue (delta du Rhône), la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (« le Vidourle » et la « Petite Camargue »), un espace protégé (les « Costières de Nimes ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Aimargues est une commune urbaine qui compte 5 749 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine d'Aimargues et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Aimarguois.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : les stèles funéraires antiques, classées en 1978, et le château de Teillan, inscrit en 1995.
Aimargues se situe entre Nîmes (24 km) et Montpellier (40 km), à 20 km des plages du Languedoc.
Située en basse vallée du Vidourle, Aimargues a une altitude très faible. Le point culminant de la commune d'Aimargues est situé à 13 mètres et l'altitude moyenne est de 8 mètres. Quelques rivières et ruisseaux sont situés sur le territoire du village, tels le Razil[1], le Rhôny[2], le Poul, la Cubelle[3] ou encore l'Estanion[Note 1]. La commune est composée pour une grande partie de terrains d'alluvions modernes, mais aussi subapennins et du diluvium alpin à l'extrémité nord du territoire et possède un plan d'eau nommé la Ginouze.
Un épisode cévenol a conduit à la désastreuse crue du Vidourle le qui a inondé 85 % de la surface de la commune, 90 % des foyers[4], et fait des dégâts matériels et humains extrêmement importants. Le 3 décembre, une nouvelle crue a lieu, donnant à Aimargues l'« aspect d'une ville en guerre »[4].
En 2005, Nancy Meschinet de Richemond et Freddy Vinet notent dans le Bulletin de l'Association de géographes français, que la municipalité d'Aimargues avait « favorisé l'occupation de zones inondables par des lotissements ou des entreprises [...] sans [...] vision à long terme »[5].
Dix ans après, aucun aménagement majeur n'est encore réalisé. Une association, Aimargues prévention et protection des inondations (APPI)[6], dirigée par Bernard Jullien, réclame des travaux aux pouvoirs publics, notamment la restauration des 5,5 kilomètres de digue existants, construits par Henri Pitot, et la construction d'une digue de second rang. Des aménagements voient pourtant le jour à Gallargues-le-Montueux, Lunel, Marsillargues et Saint-Laurent-d'Aigouze, faisant, pour Jullien, des Aimarguois les « grands oubliés ». L'APPI interpelle régulièrement les « décideurs » politiques[4]. Jullien, le maire Jean-Paul Franc et le député Étienne Mourrut sont reçus par Nathalie Kosciusko-Morizet en [7],[8]. La municipalité s'oppose encore au PPRI, « risqu[ant] d'être mis en place sans qu'aucune protection du village n'ait été réalisé » selon le maire, lequel pointe du doigt le Syndicat d'aménagement du Vidourle (SIAV)[9] et estime « anormal d'avoir repoussé [...] la réalisation de [la] digue »[10].
Les travaux débutent finalement en 2014[11].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 674 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gallargues-le-Montueux à 5 km à vol d'oiseau[14], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 674,8 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
La gare d'Aimargues n'est plus aujourd'hui qu'un simple arrêt du train en partance du Grau-du-Roi et abrite quelques logements.
Aimargues est traversée par la Route des plages, aussi appelée quatre-voies. La commune comporte aussi de nombreuses routes et chemins vicinaux. Une entrée d'autoroute de l'A9 est située également.
La commune est desservie par les bus de la ligne C32 (Nîmes-Le Grau-du-Roi / La Grande-Motte) du service de transport départemental, Edgard[18].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20].
La commune fait partie de la Camargue (delta du Rhône), réserve de biosphère, zone de transition, d'une superficie de 140 324,2 ha
Un autre espace protégé est présent sur la commune : les « Costières de Nimes », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 2 027 ha[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[23] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[26] : la « plaine et marais du Vieux Vistre » (866 ha), couvrant 3 communes du département[27] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[26] :
Au , Aimargues est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aimargues[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,8 %), terres arables (33,1 %), cultures permanentes (19,1 %), zones urbanisées (7,5 %), prairies (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Aimargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier/Lunel/Maugio/Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de l'Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[33], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les derniers événements significatifs qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[34],[35]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1988, 1991, 1994, 1995, 2002, 2003, 2005, 2014, 2018 et 2021 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2003[36],[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 141 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2141 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
La commune est en outre située en aval des barrages de Sainte-Croix et de Serre-Ponçon, deux ouvrages de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[41].
Année | Nom | Document |
---|---|---|
813 | Armasanica, in Littoraria | Dom J. Mabillon et dom L. d'Achery, Acta Sanctorum ordinis S. Benedicti, 1668 |
931 | Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes[42] |
944 | Villa Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
961 | Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
965 | Villa Armatianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1007 | Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1015 | Villa Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1031 | Villa Armacianicus | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1080 | Mansus de Armadanicis | Cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes |
1102 | Armadanicæ, Armasanicæ | Cartulaire de l'abbaye de Psalmodie |
1145 | Armadanicæ | Histoire de Languedoc[43] |
1256 | Armasanicæ | Léon Ménard, notes manuscrites I |
1384 | Armasanicæ | Dénombrement de la sénéchaussée |
1435 | Armargues | Léon Ménard, notes manuscrites III |
1447 | Emargues | Léon Ménard, notes manuscrites III |
1462 | Locus Armazanicarum | Registre-copie de lettres royaux[44] de la sénéchaussée de Beaucaire et de Nîmes, pour les années 1461 et 1462 |
1572 | Eymargues | Ursy, notaires de Nîmes, XVIe et XVIIe siècles |
Source : Dictionnaire topographique du département du Gard[45] |
Provençal Eimargue, languedocien Aimargue, du roman Aimargues, Aymargues, Emargues, Armargues, Margues, Armasanegues, du bas latin Armadanicae, Armatianicae, Armatianicus, Armacianicus, Armasanica[46].
Les habitants sont appelés les Aimarguois, Aimarguoises.
Le nom d’Aimargues dérive d'Armacianicum, une villa du Ve siècle mentionnée pour la première fois en 813 dans le cartulaire de l’abbaye bénédictine de Psalmody[47]. La population se répartit dans les nombreuses autres villæ du territoire : Saint-Sylvestre-de-Teillan, au sud, Saint-Michel-de-Varanègues, à l’ouest, Saint-Gilles-de-Missignac, Saint-Roman-de-Malaspelles, au nord, Saint-Cirice de Margues et surtout Saint-Saturnin de Nodel, à l’est. Le XIIe siècle signe le déclin et la désertion progressive de ces paroisses et voit l'émergence du village d'Aimargues[47]
Missignac connaît un développement important à partir du IXe siècle pour devenir un véritable village, regroupé autour d'une église, au XIe et XIIe siècles. Missignac disparaît à la fin du XIIe siècle ou au plus tard au début du XIIIe siècle, au profit d'Aimargues. L'église subsiste jusqu'au XVIIe siècle, sous le nom de Saint-Gilles-le-Vieux, avant de disparaître à son tour. Des fouilles archéologiques ont permis de retracer l'histoire du site[48].
Le château d'Aimargues, édifié avant 1185, sous le nom de castrum Armasanicarum, est placé sous la dépendance de la famille d'Uzès[47]. En 1119, le pape Gélase II se rend à Aimargues. Il séjourne au monastère de Teillan dont il consacre l'église. Au cours des années 1160-1190, un grand nombre de castra et de villæ deviennent possessions des Templiers dans la basse Vallée du Rhône. C'est le cas d'Aimargues, en 1161, qui joue un rôle important comme centre de recrutement pour le Temple de Saint-Gilles. Les frères Armand de Bordel, Raimon Alazandi et Pons Arimandi étaient originaires d'Aimargues[49],[50].
Louis IX, partant pour la croisade en Palestine, fait étape dans la cité avant de s'embarquer au port d'Aigues-Mortes. Son frère Alphonse de Poitiers et sa femme Jeanne y séjournent en . Leurs testaments respectifs, en français et en latin, sont datés d'Aimargues. Dès le XIIIe siècle, le castrum et son agglomération sont répertoriés dans le cadre de l'évêché de Nîmes qui y nomme un archiprêtre. Un recensement de 1328 quantifie 520 feux, soit 2 080 habitants environ[47]. À la suite de la peste noire de 1347-1352, il ne reste 56 ans plus tard que 50 feux lorsque le dénombrement de la sénéchaussée de 1384[45] est établie, soit 200 habitants environ.
Le français apparaît à Aimargues dans un livre d'imposition en 1474[51].
Aimargues devient chef-lieu d'une viguerie en 1540. En 1565, avec l'érection en duché-pairie de la vicomté d'Uzès par Charles IX, la seigneurie d'Aimargues passe sous la domination de la maison de Crussol et devient le principal fief de la Basse-Vistrenque. Elle est instituée en baronnie en 1632[47].
En 1595, au cours de son voyage dans le sud de la France, Thomas Platter le Jeune fait un arrêt à Aimargues[52].
Les guerres de religion marque particulièrement le village aux XVIe et XVIIe siècles. En 1579, par la paix de Nérac, Aimargues devient une place de sûreté pour les protestants, et cela jusqu'à l'Édit de Nantes, en 1598. En 1616, le château est démantelé. En 1629, après plusieurs sièges, sur ordre du cardinal de Richelieu, les remparts sont à leur tour démolis[47]. Ses pierres servent à la construction de la muraillasse de Saint-Rémy[53]. La Tour de Fayard, demeure Renaissance ruinée, reste debout jusqu'à la première moitié du XXe siècle, mais elle doit être démolie par la suite. Il n'en subsiste que sa partie inférieure[47].
Aimargues quitte la tutelle d'Uzès dès la Révolution. Lors de la mise en place du département du Gard, en 1790, elle est érigée en chef-lieu de canton au sein du district de Nîmes et intègre les communes du Cailar et de Saint-Laurent-d'Aigouze. Cependant elle est intégrée au canton de Vauvert dès 1800.
Jean Bastide dit Jarret, soldat d'origine aimarguoise dans les Gardes-Françaises, qui se trouve à Paris avec son régiment, prend part à la Prise de la Bastille le . En 1792, les Sans-Culottes dévastent les châteaux de Malherbes et de Saint-Michel.
En 1815, les catholiques royalistes massacrent les bonapartistes : c'est la Terreur blanche.
Du 27 août au , Aimargues est occupé par un contingent d'Autrichiens.
Au cours du XIXe siècle des édifices religieux sont construits ou reconstruits. Le premier est le temple, bâti en 1824 à l'architecture originale en façade, puis la première église paroissiale qui est transformée en halle en 1870. Devenue salle Georges-Brassens, après ravalement, elle est maintenant consacrée aux spectacles et expositions divers[47]. Sur cette même place, une nouvelle église est édifiée entre 1864 et 1869, à l'instigation du curé Roland Lempereur[54], dans un style néo-romano-gothique possédant un haut clocher en façade repérable à de longues distances et dont le concepteur est l'architecte Henri Révoil. On lit sur sa façade l'inscription « Liberté, égalité, fraternité » qui fut placée en 1905, après la victoire électorale de la gauche républicaine et anticléricale emmenée par Léon Fontanieu contre les royalistes[47]. Pour autant, la section locale de l'Action française, présidée par Joseph Calazel[55], ainsi que celle des Jeunes royalistes[56], continue de compter 600 adhérents[57].
Au début du XXe siècle, la commune jouit d'une certaine prospérité qui lui vient de sa position d'important centre viticole. Malheureusement, les ravages du phylloxéra signent peu à peu son déclin. Aimargues est durement touchée en 1910 par deux grèves agricoles : la seconde conduit à l'occupation militaire de la commune et à la révocation du maire Jean Joujou. Le climat se détend cependant après les nouvelles élections municipales de 1911. Cependant, l'hôtel de ville est, en 1924 encore occupée, huit jours durant, par les anarchistes[58] ; de violents heurts opposent catholiques et anarchistes à l'occasion de la visite de l'évêque de Nîmes, Jean Justin Girbeau, le . Un groupe anarchiste se constitue. En 1929, celui-ci invite Nestor Makhno à Aimargues ; sa femme et sa fille y résident un an.
Sous le régime de Vichy, Augustin Pourreau, maire de la commune, « rencontr[e] de nombreuses difficultés dans l'administration de [la] commune, en raison de l'important mouvement anarchiste avant-guerre »[59]. Après enquête, le préfet du régime de Vichy décide de le maintenir en poste[60], ce qui ne fut que temporaire puisqu’il fut ensuite remplacé par un maire conservateur nommé par le préfet[61].
Dans les années 1950, l'anarcho-communiste Georges Fontenis, fait salle comble lors d'un meeting à Aimargues[58].
Durant la Seconde Guerre mondiale, Aimargues compte 9 morts : André Thérond, Henri Pagès, Joseph Lloret (résistant[62]), Raoul Teulon, Antoine Martinez, Étienne Prouvèze, Émile Pourreau, Yvon Guiraud et Jean Mailho (membre de la 2e DB[63],[64]), 3 morts en déportation, Paul Perrier (militant anarchiste), Henri Langlade (opérateur radio[65]) et Gaston Bêchard (syndicaliste, adjoint au maire de Montceau-les-Mines) et un disparu, Pascal Rouget.
En 1957, Lucien Guiraud, adjoint au maire d'Aimargues, abat Armand Rogati, ce qui suscite un émoi durable dans la commune[66].
La commune redevient chef-lieu de canton en 1992 avec la création du canton de Rhôny-Vidourle[67]. Cependant, à la suite du redécoupage cantonal de 2014, le canton de Rhôny-Vidourle est supprimé et Aimargues rejoint le canton d'Aigues-Mortes.
Le [68], en souvenir de la venue de Buffalo Bill en Camargue en 1905, le chef indien Tasunka Kokipapi est reçu à Aimargues et, au cours d'une cérémonie en présence de Patrick Bonton et d'Anne-Marie Quatrevaux[68], le manadier Pierre Aubanel est admis dans la tribu Lakota sous le nom de « Zintkala Ohitika », signifiant « Oiseau qui vole avec force et détermination »[69].
L’affaire du Coral ou affaire du lieu de vie, ou encore affaire des « ballets bleus du Coral »[70] est une affaire d'abus sexuels sur mineurs qui éclata en France en 1982 dans un « lieu de vie » éducatif installé dans une ancienne exploitation agricole à Aimargues. Très médiatisée à l'époque, l'affaire se distingua par la mise en cause de plusieurs personnalités publiques, ce qui donna lieu à des soupçons de manipulation d'origine politique ou policière.
aucune information récente
Aimargues est dotée d'une déchèterie intercommunale, située au lieu-dit Madame. La communauté de communes de Petite Camargue gère la collecte hebdomadaire des ordures ménagères de la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[73].
En 2021, la commune comptait 5 749 habitants[Note 8], en évolution de +6,21 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 325 | 5 717 | 5 749 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,3 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 797 hommes pour 2 885 femmes, soit un taux de 50,77 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,82 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 0,9 | |
5,4 | 6,9 | |
14,2 | 14,6 | |
19,0 | 19,2 | |
21,6 | 22,6 | |
15,7 | 15,0 | |
23,6 | 20,7 |
Située dans l'académie de Montpellier, la ville bénéficie d'une école maternelle (école Ventadour) et de trois écoles primaires — deux écoles publiques (école Fanfonne Guillierme et école Simone Veil) et une école privée (école li Gardianouns)[77].
Les établissements d'enseignement secondaire les plus proches sont le collège de Gallargues et le lycée Geneviève Anthonioz-de Gaulle à Milhaud.
On trouve également les services périscolaires suivants : un restaurant scolaire intercommunal, la crèche halte-garderie Les Trois pommes, la crèche d'entreprise Chloé-Béchard[78] inaugurée en 2015[79], et le service Jeunesse municipal.
Sur le territoire de la commune se trouvent quatre médecins généralistes, trois chirurgiens-dentistes, sept kinésithérapeutes, huit infirmières, un podologue, un vétérinaire, trois orthodontistes, un pharmacien et deux psychologues[80]. Une délégation de la Croix-Rouge française ainsi qu'une association de donneurs de sang sont à la disposition des habitants. La ville accueille une maison de retraite privée, la résidence Fanfonne Guillierme.
Aimargues est sous la protection d'une brigade territoriale de proximité de la gendarmerie nationale ainsi que des effectifs de la police municipale.
Aimargues accueille plusieurs manifestations culturelles et festivités.
Elle a lieu la semaine du 14 juillet.
La Journée d'hommage à Fanfonne Guillierme se tient depuis 1989 le premier dimanche de mars.
Il s'agit d'une fête de tradition et de rassemblement des gens de Bouvine consacrée à Fanfonne Guillierme, à laquelle s'associe la Nacioun gardiano. Chaque année, Aimargues pavoise aux couleurs — bleu azur et or — de la manade Guillierme et, devant la statue située à l'emplacement des anciennes arènes, sont prononcés les rituels acampados (discours). Des arlésiennes, dont la reine d'Arles et ses demoiselles d'honneur, rejoint l’église Saint Saturnin pour assister à la traditionnelle messe en provençal ; puis a lieu — depuis 2005[81] — la bénédiction des chevaux devant le parvis. Une abrivado et une roussataïo (lâcher de juments et leurs poulains) ont lieu sur les boulevards. La journée se clôture par une course taurine dénommée la « Royale Fanfonne Guillierme » comptant pour le Trophée des As.
Le salon des arts aimarguois, qui a porté le nom d'Art'Aimargues[82],[83],[84], se déroule pendant la fête. En 2015, l'invité d'honneur est Michel Tombereau[85].
L'association Litoraria, qui possède son siège à Aimargues, a pour mission de mettre en valeur le patrimoine historique et archéologique de Petite Camargue. Issue de la campagne de fouilles lancée par Claude Raynaud en 1994[86], fondée en 2001[87] autour de Claude Vidal (président), elle a succédé à l'Association culturelle d'Aimargues, créée elle dans les années 1970[88].
Elle édite un Bulletin à la périodicité irrégulière et organise des expositions[89] et conférences[90].
Aimargues profite également des différentes animations organisées par l'école intercommunale de musique de Petite-Camargue, basée à Vauvert, avec de nombreux concerts, les fêtes de la musique en juin, ses stages de batterie et de jazz.
Une foire aux asperges réputée, ainsi qu'une fête de la Petite Camargue[95], s'y tenaient autrefois[96].
La plupart des manifestations, dont la fête votive et la Journée d'hommage à Fanfonne[97], sont organisées par le Comité des fêtes[98].
Dans les années 1870 et 1880, Aimargues possède un haras, dépendant de celui de Perpignan. Des courses hippiques y sont organisées, notamment en 1884. Il est supprimé en 1893[99].
Aimargues est dotée de deux stades de football, le stade René-Dupont, anciennement dénommé Bella-Vista et inauguré en [100], et un plus récent nommé stade Baptistin-Guigue ; d'un plateau multi-sports, ainsi que de salles de judo, de musculation et de danse[101] au-dessus de la salle Lucien-Dumas ; de deux centres équestres (de la Cauvinière, et de la Grande Garrigue)[101] ; enfin, des arènes Léopold-Dupont.
Les arènes d'Aimargues font partie de la tradition de la course camarguaise. Des toro-piscine s'y déroulent également. Dans le domaine de la corrida, au moins une novillada sans picador s'y est déroulée, dans les années 1980[102].
Le premier rassemblement de bouvino a lieu en mars à Aimargues[103]. Aimargues accueille plusieurs manades sur son territoire, à savoir les manades Arlatenco, du Cougourlier, Félix, Michel Lagarde, Margé, L'Occitane et Saint-Pierre.
Plusieurs aires de jeux, ainsi que le boulodrome Charles-Constant (terrain dédié au jeu de la pétanque) se trouvent sur la commune.
Il existe plusieurs associations dans le domaine sportif[104].
La principale est le Stade olympique aimarguois (SOA). Le club, fondé en 1920, prend la relève du Sporting Club aimarguois et de l'Étoile sportive aimarguoise, les deux n'ayant pas résisté à la Grande Guerre[105].
En 2019, sous la présidence de Mickaël Breit, le club compte 290 adhérents répartis entre les classes U6 et Seniors[106].
Le club organise aussi un tournoi en hommage aux enfants Brandon et Dylan Doméon depuis 2004[107]. Ce tournoi, réservé aux équipes U10/U11 et U12/U13, regroupe chaque année des clubs professionnels comme l'Olympique de Marseille, le Montpellier Hérault Sport Club, le Nîmes Olympique, l'OGC Nice ou encore le Toulouse Football Club[108].
Le nouveau président Francis Lamazère organise des célébrations pour le centième anniversaire du SOA en 2020[109].
Le club taurin La Balestilla, fondé en sous le nom de club taurin aimarguois est, à ce titre, l'un des plus vieux cercles taurins de France après ceux de Vauvert, Avignon, Nîmes, Marseille et Arles[110]. Subissant la concurrence de nouveaux clubs tels que La Carella, l'Union taurine Aubanel-Baroncelli et le club des indépendants, il est mis en sommeil dans les années 1970. Il est cependant réactivé dès l'hiver 1982 par un groupe de bénévoles[110].
Il est alors considéré comme avant-gardiste, car apolitique et acceptant en son sein les femmes. Subissant la concurrence de nouveaux clubs tels que La Carella, l'Union taurine Aubanel-Baroncelli et le club des indépendants, il est mis en sommeil dans les années 1970. Il est cependant réactivé dès l'hiver 1982 par un groupe de bénévoles autour de Robert Roux, dit Galline[110].
Il appartient à l'Union des clubs taurins Paul Ricard[111].
Le club, fondé en 1977[112], est notamment champion du Gard en 1996, puis en 2013[113]. Il dispose de son propre terrain[101], le court Didier-Denechaud, et d'un local, le club-house Jacques-Surjus[114].
Le club de judo, fondé en 1987 par Renaud Bruguier, participe à diverses compétitions au niveau régional[115].
Il s'agit d'une équipe de rugby à destination comprenant des membres d'âges variés[116]
Le Tour de France est passé plusieurs fois à Aimargues, voici les différents passages :
Aimargues fut le lieu du départ de la deuxième étape Aimargues-Alès de l'Étoile de Bessèges en 1988 (13-02-1988)[122],[123]
Dans les années 1980, un périodique local, Le Petit journal, a existé à Aimargues[124],[125].
Après l'élection municipale de 2008, « Aimargues le journal » succède au journal « J'Aimargues au quotidien » fondé par le précédent maire. En 2015, « AimarGazette » voit le jour à son tour.
Aimargues fait partie du territoire couvert par le quotidien Midi Libre, par la télévision locale TV SUD[126] et par les programmes de France 3 Midi-Pyrénées.
En 1614, les Pénitents Gris s'installent à Aimargues. Le culte catholique est rétabli en 1635. La paroisse tombe alors sous la coupe des abbés de Saint-Ruf. En 1654[127], les Récollets Paul-Antoine Saliers et Marc-Antoine Reboul y installent un couvent. Son emplacement est situé actuelle rue du Couvent. Le 3 ventôse an II (), les biens de l'église des Récollets sont liquidés[128].
Les Aimarguois disposent aujourd'hui de lieux de culte catholique et protestant.
La paroisse catholique fait partie du doyenné de Vauvert au sein du diocèse de Nîmes[129].
La paroisse protestante dépend de l’Église protestante unie de France[130].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 2 218 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 5 597 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 850 €[I 7] (20 020 € dans le département[I 8]). 46 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 10] (43,9 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 10,2 % | 11,4 % | 10 % |
Département[I 10] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 506 personnes, parmi lesquelles on compte 77,5 % d'actifs (67,5 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 22,5 % d'inactifs[Note 11],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 2 778 emplois en 2018, contre 2 404 en 2013 et 2 163 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 388, soit un indicateur de concentration d'emploi de 116,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,1 %[I 13].
Sur ces 2 388 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 564 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 90,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 4,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
553 établissements[Note 12] sont implantés à Aimargues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 553 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 100 | 18,1 % | (7,9 %) |
Construction | 101 | 18,3 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 130 | 23,5 % | (30 %) |
Information et communication | 11 | 2 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 11 | 2 % | (3 %) |
Activités immobilières | 22 | 4 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 62 | 11,2 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 65 | 11,8 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 51 | 9,2 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,5 % du nombre total d'établissements de la commune (130 sur les 553 entreprises implantées à Aimargues), contre 30 % au niveau départemental[I 17].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[131] :
La commune est dans la « Plaine Viticole », une petite région agricole occupant le sud-est du département du Gard[132]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 182 | 51 | 40 | 43 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 699 | 1 107 | 1 048 | 1 848 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 182 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 51 en 2000 puis à 40 en 2010[134] et enfin à 43 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 76 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[135],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 699 ha en 1988 à 1 848 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 43 ha[134].
Du XVIIIe siècle, il subsiste au plan de Cray un bel hôtel particulier, l'hôtel de Cray (du nom de Maurice, ancien maire). Il héberge la brigade de gendarmerie du village de 1912 à 2012, et la police municipale depuis lors.
On peut voir une glacière, construite en 1786-1788, à la sortie du village. Ce petit bâtiment circulaire à toit en coupole est resté en service jusqu’en 1906, et a fait l’objet d'une restauration en 1990-1991[47].
Enterrée, bâtie en pierres et surmontée d'un dôme. Au XVIIIe siècle, elle conservait la glace en été pour les familles les plus riches. Elle a été restaurée en 1991.
En 2001, on répertoriait sur la commune 29 mas : à savoir, outre ceux qui suivent, le moulin Saint-Michel, la Jasse d'Isnard, Le Grand Bordes, Valescure, Charron, Le Petit Charron, Le Grand Bousquet, Le Petit Bousquet, Aubes, Pontil, Thorras, Saint-Blancard (et son puits), Bord, Bornier, Boules, Saint-Rémy (ainsi que sa noria, sa pompe catalane, ses têtes de lion et son château d'eau), Rieutord (et ses chapiteaux), Aire, Saint-Michel, Ravel, Grand (avec son pressoir, son cadran solaire et sa noria)[136], Buade, Le Petit Bordes et Carbonnière[137].
Le château (ou mas) d'Andron, qui était autrefois la résidence de la grande manadière Fanfonne Guillierme.
Le Château de Teillan est situé à trois kilomètres au sud du village, il date de la seconde moitié du XVIe et du XVIIe siècle. C'est un ancien castrum romain qui portait autrefois le nom de Villa Tellianis puis de Mas de l'Irle. Il fut vendu à l'abbaye de Psalmody au XIIe siècle. Ce qui illustre le château est le corps de logis, le pigeonnier et le parc - composé au XIXe siècle autour des stèles antiques - avec tout son mobilier, ainsi que les nombreuses façades et toitures des communs et de la serre. On peut notamment y voir : un pigeonnier, une noria, un mikvé, un logis, un grand parc, des communs, une serre, une grande porte de style ancien. Dans le parc se trouve toujours une collection d'antiquités romaines réunies par le propriétaire des lieux[47].
Le mas de Praviel (initialement « Petit-Teillan »[139]) est une élégante construction de la fin du XIXe siècle à proximité du château de Teillan. Il possède un belvédère à son 3e étage. C'est là qu'a vécu Fanfonne Guillierme de son arrivée de Paris, encore enfant, à sa mort.
Érigé au XVIe siècle, il est d'abord la demeure de Hyacinthe Fontanès, trésorier de Louis XV.
En , le château est pillé par la garde nationale d'Aimargues, alors que le propriétaire est le comte Bourgeois-Moynier. Le 3 germinal an III de la République, il vend les ruines du château et les terres attenantes pour une somme de 80 000 livres.
Il est par la suite longtemps la propriété de la famille Ménard-Dorian, de Lunel, qui comprend comme membres célèbres l'homme politique Paul Ménard-Dorian et sa fille Pauline Ménard-Dorian, femme de lettres, petite-fille par alliance de Victor Hugo, modèle de Marcel Proust, qui tint salon au mas, et où elle meurt en 1941. C'est Marguerite, sœur de Jean, qui hérite du domaine. Elle y reçoit notamment Jean Cocteau, Paul Éluard, Max Jacob, Léon Daudet, Erik Satie, Léon Blum, Folco de Baroncelli-Javon et Fanfonne Guillierme[140].
Il s'agissait à l'origine du domaine « de Montredon », propriété de la famille de Besson[141].
Devenu une dépendance du Grand Malherbes sous la direction de Paul Ménard-Dorian, le mas du Petit Malherbes a été cédé par les Hugo en 1931.
Sur la place de l'église, un ensemble monumental est formé par l'ancienne église Sainte-Croix (XIIIe siècle) et sa tour d'horloge transformée en halle au moment de la construction de l'actuelle église puis en salle polyvalente « Georges Brassens ».
L'église Sainte-Croix, première église paroissiale, a été datée des croisades. Laissée en ruines lors des guerres de Religion, elle fut restaurée en 1611. Elle prit le double vocable de Sainte-Croix et Saint-Saturnin, lors de la sécularisation de l'abbaye de Psalmodie. En 2003, des fouilles effectuées ont mis au jour un secteur du cimetière, où se trouvaient des sarcophages du VIe siècle. Les dernières tombes remontaient au XVIe siècle[47].
L'hôtel de ville est contigu à la salle Brassens. La façade de ce dernier est richement ornée. Il s'est en outre annexé la salle Kruger en 2013.
Un centre culturel, regroupant la nouvelle bibliothèque, le service Jeunesse et des salles destinées aux associations[142] dans un ancien garage transformé en appartements de location[143], est inauguré en [144], sous le nom de centre Aimé-Gileni.
Il accueille notamment les locaux d'une union locale de Force ouvrière entre 2014[145] et 2015.
On compte deux sculptures de Fanfonne Guillierme, un buste de Claude placé à l'entrée de l'école du même nom[146], ainsi qu'une sculpture de Ben K inaugurée en 2012 dans le jardin public de la place du Château[147].
Le monument aux morts, dessiné par Édouard Poitevin, est l'œuvre du sculpteur Marcel Mérignargues[148].
Place du Château, le toril des anciennes arènes est devenu la maison des Anciens-Combattants[149], affectée à la section locale de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, dissoute en 2022.
Diverses autres plaques (commémoratives ou signalétiques) sont présentes sur la commune :
Les deux lavoirs de la commune témoignent bien du passé. En effet, l'un d'entre eux (datant de 1905) est encore quasi-intact même si le second, situé au nord du village, sur les quais de la Fontaine (datant de 1875), dit « font Guiraude »[154], est presque détruit ; il en subsiste seulement le bassin. Leur restauration a eu lieu au XXe siècle.
Une cave coopérative a été bâtie dans les années 1920[155]. En 2007, elle fusionne avec celle de Vauvert[156] et est transformée en logements.
Des stèles funéraires antiques et un monument sépulcral de l'Antiquité sont situés au cimetière d'Aimargues. Par ailleurs, il existe huit stèles funéraires antiques situées depuis 1635 au lieu-dit Le Grand Teillan.
La Croix des Pénitents gris, construite en 1820 et restauré en 2014[169]. C'est le seul calvaire sur la commune d'Aimargues. On remarque aussi une croix, boulevard des Candinières[161], une croix de mission au chemin des Poissonniers[149], ainsi qu'une autre d'obédience protestante sur la tombe des Bourrelly au cimetière[163].
L'église Saint-Saturnin et Sainte-Artimidora, l'une des rares églises en France possédant encore l'inscription « République Française, Liberté, Égalité, Fraternité » sur sa façade, a été édifiée sous le Second Empire de 1864 à 1869 par l'architecte Henri Antoine Révoil. Son clocher particulièrement élancé culmine à 40 mètres. L'église renferme les reliques de sainte Artimidora dans leur châsse, ainsi qu'un tableau sur panneaux de bois représentant Jésus portant sa croix, peint en 1548 par Simon de Châlons et restauré en 1990 (classé MH). Signalons encore une Vierge à l'Enfant en marbre par le sculpteur Léopold Morice (1870). Le vaste vaisseau comporte une belle élévation sous les voûtes de la nef à croisées d'ogives et bas côtés, un transept et un chœur tous deux éclairés par des roses et vitraux qui forment un ensemble remarquable datant de 1869 exécutés par les ateliers du célèbre maitre verrier parisien Édouard Didron. Au fil du temps, les murs intérieurs ont été blanchis : ils dissimulent l'important décor néo-gothique très coloré d'origine. Voir aussi les fonts baptismaux, la chaire à prêcher, les boiseries et les stalles du chœur, les grilles 18e de la tribune axiale....
Le temple d'Aimargues a été construit en 1824. Aujourd'hui les célébrations sont occasionnelles, mais le temple abrite toujours les archives de l'Église réformée à Aimargues. Il est le deuxième plus petit de la région, après celui d'Aigues-Mortes.
Il est doté d'un pigeonnier[170].
Aimargues peut également compter sur la présence de plusieurs salles municipales, Lucien-Dumas (construite en 1903)[160], Georges-Brassens et Giovanni-Matini (anciennement « des Traditions »), réparties dans le centre du village. Leurs fonctions sont diverses et variées, même si la plupart sont affectées aux associations.
Le foyer communal comprend une salle sans dénomination particulière[171], comme les anciens bains-douches[171]. Il a hébergé l'ancienne bibliothèque jusqu'en 2013.
L'ancien hôtel des postes, devenu ensuite « salle Élisabeth-Kruger », fut le siège de l'association Litoraria jusqu'à ce que cette pièce soit annexée à l'hôtel de ville, comme la salle Mouloise. Sa boîte aux lettres est référencée au titre du petit patrimoine[159].
L'ancienne salle Jacques-Serre a quant à elle été transformée en cantine de l'école primaire[172].
Les rues et bâtiments d'Aimargues ont plusieurs fois servi de décor au tournage de scènes de films et de téléfilms[182] :
Blason | Coupé d'azur et d'argent à la croix latine haussée d'or posée en bande brochant sur la partition[184]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Aimargues possède la même devise que Paris, Fluctuat nec mergitur, que l'on peut traduire en français par « Elle est battue par les flots, mais ne sombre pas », au féminin en référence aux armoiries de la ville : d'azur, à la rivière d'argent, ombrée d'azur, sur laquelle est une croix flottant à dextre de sable[185].
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