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série télévisée américaine, diffusée de 1983 à 1987 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Agence tous risques (The A-Team ou ATR) est une série télévisée américaine en 98 épisodes de 45 minutes créée par Frank Lupo et Stephen J. Cannell, et diffusée entre le [1] et le sur le réseau NBC.
Titre original | The A-Team |
---|---|
Genre | Série d'action |
Création |
Frank Lupo Stephen J. Cannell |
Acteurs principaux |
George Peppard Dirk Benedict Dwight Schultz Mister T |
Musique |
Mike Post Pete Carpenter (en) |
Pays d'origine | États-Unis |
Chaîne d'origine | NBC |
Nb. de saisons | 5 |
Nb. d'épisodes | 98 (liste) |
Durée | 45 minutes |
Diff. originale | – |
En France, la série est diffusée à partir du sur TF1[2] (saisons 1 à 4) puis la cinquième saison inédite en juillet 1993 sur RTL-TVI et RTL TV puis aussi sur TF1 entre 1993 et 1994 la rediffusion de la saison 5 du [3] au [4] sur TF1. Elle a ensuite été rediffusée à plusieurs reprises, du [5] au [6] sur M6 ; entre 1997 et 2000 puis en [7] sur 13e rue, de à sur TMC ainsi qu'à partir du jusqu'en sur HD1 et depuis le sur Paris Première. Rediffusée sur RTL9 dès le , la série est ensuite diffusée sur TV Breizh.
Le , un film du même nom est commercialisé par 20th Century Fox[8].
En 1972, pendant la guerre du Viêt Nam, le chef hiérarchique d'un petit groupe de soldats américains, le colonel Morrison, donne l'ordre à son équipe de piller la banque de Hanoï afin de précipiter la fin de la guerre. La mission est un succès mais, quatre jours après la fin du conflit, l'escouade de soldats retrouve son commandant assassiné par les Viet Cong, et son quartier général entièrement détruit.
Aucune preuve n'indiquant que les soldats agissaient sur ordres de Morrison, les membres de l'équipe sont alors accusés du vol de la banque pour leur propre compte. Ils passent devant une cour de justice militaire, qui les condamne à une peine d’emprisonnement. Incarcérés à Los Angeles, au début des années 1980, ils s'évadent rapidement.
Depuis, le groupe, qui se fait appeler l'« Agence tous risques » (The A-Team en VO) et qui est dirigé par l'ancien lieutenant-colonel John « Hannibal » Smith, mène une vie de mercenaires clandestins[9] au service de « la veuve et l'orphelin », combattant les injustices locales si l'on parvient à les contacter[a].
L'Agence tous risques bénéficie de génériques différents à chaque saison, avec une accroche commune :
« Il y a dix ans [ou « en 1972 »], les hommes d'un commando d'élite stationné au Viêt Nam furent envoyés en prison par un tribunal militaire, pour un crime qu'ils n'avaient pas commis. Ces hommes s'évadèrent rapidement de leur prison militaire de haute sécurité, se réfugiant dans les bas-fonds de Los Angeles. Aujourd'hui, toujours recherchés par le gouvernement, ils survivent comme mercenaires. Si vous avez un problème, si vous êtes seul, si personne ne peut vous aider, si vous êtes acculé, si la justice ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul : l'Agence tous risques[a],[1]. »
Plus tard, au cours de la saison 2, l'accroche fut modifiée : « Accusés d'un vol qu'ils n'ont pas commis, n'ayant aucun moyen d'en faire la preuve, ils fuient sans cesse devant leurs poursuivants. Pour subsister, ils emploient leurs compétences. Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul : l'Agence tous risques. »
Une autre accroche existe : « Dix ans plus tôt, les hommes des commandos spéciaux quittaient le Vietnam. Chacun d’eux possédait une somme de connaissances qui allait se trouver inemployée. C’est pourquoi les services spéciaux décidèrent d’utiliser, dans certains cas, ces soldats de fortune regroupés sous une seule autorité, l’agence qui devint très vite l’Agence Tous Risques. »
Saison 1
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5
L'Agence tous risques a été créée par les producteurs américains Stephen J. Cannell et Frank Lupo à la demande du président du réseau NBC, Brandon Tartikoff. Stephen J. Cannell a été renvoyé de chez ABC au début des années 1980, après avoir échoué dans sa tentative de produire une série à succès pour la chaîne. Cannell est engagé à la NBC et son premier projet est de créer L'Agence tous risques. Brandon Tartikoff considère la série comme un mélange de Mission Impossible, Les Douze Salopards, Les Sept Mercenaires, Mad Max et Capitaine Furillo, avec « Mr. T conduisant l'engin[10],[11],[12],[13]. »
L'Agence tous risques n'était, au départ, pas considérée comme une future série à succès, mais Stephen J. Cannell explique que George Peppard était persuadé qu'elle deviendrait un succès « avant même que l'on allume la caméra »[14]. La série se popularise[9] ; le premier épisode, diffusé juste après le Super Bowl XVII le , atteint 26,4 % de l'audience sur la chaîne, le classant ainsi quatrième sur l'Échelle de Nielsen[15].
Le titre original de la série vient des « Special Forces » (SF, « forces spéciales[b] »), que les Nord-Américains surnomment A-Teams et populairement connues sous le surnom des « bérets verts » (green berets), qui sont une unité des forces spéciales de l'US Army. Spécialisées dans la guerre non conventionnelle, les actions commandos et la formation de troupes alliées, elles ont, depuis leur création au début des années 1950, été engagées dans la plupart des conflits impliquant les États-Unis.
La série s'inscrit dans un contexte particulier aux États-Unis, qui voit apparaître de nombreux vétérans de la guerre du Viêt Nam, comme le détective privé Thomas Magnum ou le sergent T.J. Hooker, dans les séries télévisées américaines. Rapatriés après la fin officielle de la guerre, en 1975, certains vétérans américains ont éprouvé de grandes difficultés à se réintégrer dans une société qui ne les reconnaissait plus. D'une part, les traumatismes physiques et psychologiques des soldats les rendaient extrêmement fragiles, d'autre part, à la frustration patriotique de la population s'est ajouté le rejet de soldats dont l'opinion publique découvrit brusquement les réalités de la guerre par les reportages d'informations des chaines de télévisions américaines comme CBS. En effet, si l'Amérique moyenne soutenait la guerre au début des années 1960, dans un contexte de guerre froide, il en allait tout autrement quinze ans plus tard. Les milliers de morts et de blessés dans le camp américain ne trouvaient plus aucun sens dans l'opinion publique, tandis que de nombreux journalistes révélaient la nature des combats, opposant des soldats lourdement armés à de féroces combattants mêlés à la population vietnamienne. Des photos d'enfants brûlés au napalm entre autres ont tôt fait de retourner le peuple américain contre une guerre idéologiquement discutée et grande consommatrice de soldats américains et d'argent public.
Dans ce contexte d'après-guerre, la société américaine rejette les vétérans, perdant de la guerre du Viêt Nam, une attitude illustrée notamment par la chanson Born in the USA de Bruce Springsteen, le film Rambo ou plus tard le film Né un 4 juillet avec Tom Cruise. L’Agence tous risques en est une autre illustration, puisque des soldats ayant agi sur ordre de la hiérarchie se retrouvent face à la justice de leur pays, pour un délit qu'ils n'ont commis que dans le cadre de leur fonction. Évadés, ils seront pourchassés pour ce délit, ne parvenant pas à faire reconnaître par le département de la Défense le contexte dans lequel les faits reprochés ont été commis.
Par ailleurs, d'un point de vue plus strictement formel, la série marque une évolution (ou du moins y participe) dans la structure des personnages. Autrefois seul, tel un Columbo ou une Arabesque, le héros se multiplie, ici par quatre, offrant plus de possibilités d'identification au spectateur. Chaque personnage est nettement marqué dans ses singularités, l'ensemble formant une équipe hétérogène mais néanmoins soudée, où tous les grands types de caractères (les archétypes) se reconnaîtront. Cette formule d'écriture des séries coexistera néanmoins avec d'autres personnages isolés, tels Magnum ou MacGyver, mais elle continuera de se développer pour atteindre un casting étendu dans des séries comparables à 21 Jump Street, Beverly Hills ou Urgences. Dans ces derniers exemples, il est possible de voir apparaître une nébuleuse de personnages, chacun développant une histoire parallèle ou imbriquée avec celle des autres protagonistes. De multiples spectateurs peuvent désormais s'identifier à un personnage en particulier, peu importe leur race, sexe, religion ou orientation sexuelle dans certains cas.
Enfin, pour les séries plus récentes, une telle évolution correspond peut-être aussi aux plans de carrière des acteurs, qui profitent des séries pour développer une carrière au cinéma (tels Johnny Depp) ou pas (Jason Priestley). Dans une telle perspective, les producteurs de la série ne peuvent se permettre d'interrompre une saison à cause du départ du rôle-titre. La multiplication des héros offre une solution à ce problème, puisqu'une série peut se passer d'un personnage dont l'histoire dira qu'il est parti à l'étranger, décédé ou quoi que ce soit qui explique son absence au générique.
Les épisodes sont en général construits sur des schémas très semblables[1]. Le début de l'épisode correspond à la prise de contact entre un client terrorisé par une association de malfaiteurs ou un potentat local. La manière classique de cette rencontre est que le client entre en contact alors qu'Hannibal Smith est déguisé, afin de vérifier que le client n'est pas en réalité à la solde des militaires. Dans d'autres cas, l'Agence est en train de rouler et tombe sur quelqu'un qui a besoin d'aide. La plupart du temps, les honoraires pour l'intervention de l'Agence sont soit non demandés, soit non perçus, ou sont récupérés d'une autre manière (en prélevant sur l'argent des malfaiteurs par exemple).
Généralement, Looping n'est pas présent dans l'équipe au début de l'épisode car il est interné dans un hôpital psychiatrique, et l'Agence utilise le plus souvent Futé pour aller le récupérer grâce à divers stratagèmes. Cependant, cette intervention n'est souvent pas nécessaire : Looping s'évade de lui-même pour aller rejoindre l'Agence. Dans beaucoup d'épisodes, il aime avoir un objet ou un animal qui ne le quitte pas jusqu'à la fin (tel qu'un cafard, un homard, une chaussette) : formant un duo comique avec Barracuda, il l'agace généralement avec ses facéties.
Ensuite, l'Agence qui doit se rendre sur le lieu des crimes et délits des malfaiteurs emprunte parfois l'avion, ce que Barracuda déteste : dans ce cas il doit être endormi, au moyen d'un somnifère ou en l'assommant. Une fois sur les lieux, il y a souvent une annonce d'Hannibal aux malfaiteurs indiquant qu'ils doivent désormais compter avec eux. Cela produit en général une confrontation sans armes que les protagonistes (l'agence) gagnent facilement, tout en laissant curieusement leurs antagonistes (leurs ennemis) s'échapper. Peut-être dans l'espoir que ces derniers, impressionnés par les membres de l'Agence, abandonnent leurs entreprises malhonnêtes et s'en aillent.
Les antagonistes reviennent avec succès, mais, au lieu de tuer les membres de l'Agence, les enferment (souvent, sans même les ligoter et/ou les bâillonner) dans une grange, un garage ou un entrepôt, voire une mine. Privés de leurs armes, ils ont néanmoins à leur disposition du matériel tel que de l'acétylène, de la poudre à explosif, des tôles et des tubes d'acier permettant à Barracuda de bricoler des armes ou de refaire fonctionner un engin (voiture, tracteur...) ce qui leur permet dans un premier temps de s'échapper, puis dans un second temps, de neutraliser les malfaiteurs. Dans d'autres cas, Looping arrive à prendre le contrôle d'un hélicoptère, souvent sous le nez de son propriétaire, constituant un appui aérien non négligeable.
L'arrestation finale des antagonistes se fait parfois par un combat à mains nues, respectant la hiérarchie ou la spécificité des personnages (Hannibal contre le chef de l'équipe, Barracuda contre le plus fort physiquement), ou alors au terme d'une des innombrables poursuites de la série, qui permettent à chaque fois de mettre en valeur les talents de pilote de Barracuda au volant de sa camionnette ou d'un bolide insolite bricolé par l'Agence. Ils doivent souvent partir rapidement après la mise hors d'état de nuire des antagonistes pour échapper aux colonels Lynch ou Decker lancés à leur poursuite.
Dans tous les cas, l'utilisation d'armes de guerres létales n'entraine aucune mort ou blessure sérieuse. La plupart du temps, les ennemis sont sonnés, ou très légèrement blessés (une douleur à un membre ou à la tête). Dans les épisodes de la série, on ne compte au total que deux morts. Cette série a pour cette raison initié un genre à part entière à la télévision, puisque c'est la première série violente à avoir été diffusée aux heures de grande écoute aux États-Unis, justement en raison de l'absence, ou presque, de morts, et d'une représentation théâtralisée, édulcorée de la violence. À ce titre, la série apparaît quelquefois peu crédible, notamment dans l'épisode Tirez sur le Cheik, où un hélicoptère s'écrase contre une falaise, sans causer aucune mort.
La série perdant en popularité dans sa quatrième et avant-dernière saison[réf. nécessaire], le format de la série a été modifié pour la cinquième et dernière saison (1986-1987). Après avoir échappé pendant des années aux militaires, l’Agence tous risques est finalement arrêtée. Ses membres ont le choix entre retourner en prison, être exécutés ou être affectés à une agence gouvernementale dirigée par le général Hunt Stockwell (Robert Vaughn) qui réalise des missions secrètes. Ils choisissent de travailler avec Stockwell.
Selon le producteur Stephen J. Cannell, la série s'est arrêtée au bout de cinq ans parce qu'elle devenait de plus en plus chère à produire. Qui plus est, les acteurs George Peppard, Dirk Benedict et Mr. T étaient de plus en plus démotivés (ce dernier aura d'ailleurs sa propre série, de 1988 à 1990). Il y avait en outre des dissensions croissantes entre George Peppard, acteur confirmé, ayant interprété de nombreux rôles au cinéma pour des réalisateurs prestigieux, jouant ici le chef de la bande de par son grade de lieutenant-colonel, et Mr. T, acteur nouveau venu et son inférieur hiérarchique dans la série, mais qui était devenu peu à peu la vedette officieuse de la série de par sa forte personnalité, son physique impressionnant et son apparence insolite.
La série est composée de cinq saisons.
Colonel John Smith, dit « Hannibal »
Lieutenant Templeton Peck, dit « Futé »
Capitaine H. M. Murdock, dit « Looping »
Sergent Bosco Albert Barracus, dit « Barracuda »
Personnage qui est seulement évoqué dans la série, il était le chef de l'Agence pendant la guerre jusqu'à sa mort, après que l'équipe a rejoint son quartier général, détruit par les Viet Cong, peu de temps après avoir dévalisé une banque sous l'ordre du colonel. Mais, malheureusement pour eux, toutes les preuves indiquant qu'ils agissaient sur ordre du colonel Morrison ont été détruites.
La touche féminine de l’équipe, elle est journaliste et a intégré l’équipe après l’avoir engagée pour venir en aide à un de ses amis. Elle n'apparaît que dans les deux premières saisons (24 épisodes). Amy était un bon élément, elle était attachante et courageuse
Journaliste, elle constitue un remplacement de courte durée d'Amy (épisodes 29 à 40).
Le commandant de la prison militaire d'où s'est échappée l'Agence. Le colonel les a poursuivis tout au long de la première saison, mais il n'est vu que dans les épisodes 1 et 10 de la saison 1. (Il a été mentionné comme étant toujours à la poursuite de l'équipe au début de la deuxième saison, sans cependant avoir été vu réellement). Il a également fait un retour surprise dans l'espoir d'arrêter l'Agence au cours de l'épisode La Dernière Séance.
C'est le second colonel qui essaye d'arrêter l'Agence. Il est beaucoup plus impitoyable que le colonel Lynch, mais n'obtient pas plus de résultat.
Capitaine de l'armée américaine, il seconde le colonel Decker dans sa mission d'arrêter l'Agence.
Un colonel qui essaye d'arrêter les membres de l'Agence brièvement au cours de la troisième saison.
Un autre général qui a essayé également d'arrêter l'Agence, jusqu'à ce qu'il voyage avec eux lors d'un voyage au Vietnam dans la fin de la quatrième saison. Le personnage est tué lors du dernier épisode de cette même saison. L'acteur (Jack Ging) joue le rôle d'un policier dans l'épisode 5 de la première saison.
Tia est la fille du général Fullbright. Il part la retrouver au Vietnam avec l'Agence.
C'est le patron de l'Agence pour la cinquième et dernière saison, après qu'ils ont été arrêtés, et qu'ils ont décidés de collaborer. Il demande à l'Agence de travailler pour des missions top secrètes du gouvernement des États-Unis. En contrepartie, ses membres pourront un jour être libres.
L'assistante du général Stockwell.
Un expert qui aide l'Agence durant la dernière saison. Il rejoint l'équipe sous la demande du général Stockwell après que lui et Looping eurent aidé l'Agence à échapper à un peloton d'exécution.
Saison | Épisodes | Nombre de disques | Dates de sortie |
---|---|---|---|
1 | 14 | 5 | |
2 | 23 | 6 | |
3 | 25 | 6 | |
4 | 23 | 6 | |
5 | 13 | 4 | |
1 à 5 | 98 | 32 |
En , l'éditeur Elephant films sort sur Blu-ray la série en version restaurée : coffret intégrale + coffret intégrale DVD avec un livret-guide de la série (96 pages), par le journaliste spécialisé Alain Carrazé et le producteur Stephen J. Cannell.
Étant donné que les bobines des épisodes étaient toujours disponibles, en 2015 est réalisé une nouvelle version numérisée en HD 16/9 de la série, accessible en France depuis le sur Paris Première.[réf. souhaitée]
Il faut remarquer que l’adaptation de la série en bande dessinée est sortie en France un an avant celle des États-Unis.
Le tournage du film L'Agence tous risques a débuté en pour une sortie en 2010[21]. Le script de Skip Woods a été retravaillé par Joe Carnahan et Brian Bloom[22] et produit par 20th Century Fox[8].
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