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société savante basée à Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Académie d'agriculture de France (AAF) est un établissement d'utilité publique à caractère scientifique et éducatif. Créée en 1761, elle porte cette dénomination depuis 1915. Basée à Paris elle comprend plus de 700 membres français et étrangers. Elle a pour principale mission de conduire des réflexions de natures scientifiques, techniques, économiques, juridiques, sociales et culturelles, sur le moyen et le long terme, dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement. Son action contribue ainsi à éclairer les citoyens et les décideurs à préparer ou à accompagner les évolutions de ces différents secteurs[1].
Son « ambition est connaître » et sa « passion transmettre » |
Fondation | |
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Prédécesseur |
Société nationale d'agriculture de France (d) |
Sigle |
AAF |
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Type | |
Domaine d'activité |
alimentation, agriculture, environnement |
Siège |
Paris (18, rue de Bellechasse, 75007) |
Pays | |
Coordonnées |
Membres |
plus de 700 |
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Fondateur | |
Société d'agriculture, Société d'agriculture du département et Société nationale d'agriculture |
Nadine Vivier |
Secrétaire perpétuel |
Constant Lecœur |
Site web |
En août 1760, Henri Bertin, Contrôleur général, demande à tous les intendants de province de créer des Sociétés régionales d'agriculture sur l'ordre du roi Louis XV, ayant pour but de développer l’agriculture en France en modernisant les techniques existantes[2]. Une quinzaine de sociétés sont créées, dont la Société d'agriculture de la généralité de Paris, en 1761, à l'origine de l'Académie de l'agriculture de France[3].
Elle était constituée de spécialistes, de scientifiques et de personnalités dans le domaine de l’agronomie tels que Henri Louis Duhamel du Monceau, Georges-Louis Leclerc de Buffon ou Antoine Lavoisier[4], dont la mission était de rassembler l’ensemble des connaissances de l’époque et de les soumettre à un débat approfondi avant de les diffuser dans le reste du royaume via les sociétés d’agriculture régionales.
La Société royale d'agriculture de la généralité de Paris est réorganisée en 1784-1785. A la différence des sociétés provinciales d’agriculture peu dynamiques, elle est active pour moderniser l’agriculture avec l’introduction de nouvelles espèces et de nouvelles méthodes culturales[5]. A titre d’exemple, Arthur Young dans ses Voyages en France relate l’introduction de la chicorée en Ile-de-France, en 1787[6].
Comme toutes les institutions royales de l’Ancien Régime, la Société royale, renommée en 1790 en tant que Société d'agriculture de France, est supprimée par la Convention le [2].
François de Neufchâteau, alors ministre de l’Intérieur du Directoire, ressuscite les sociétés d'agriculture locales et devient même membre de la plus importante, la Société d'agriculture du département de la Seine, dont les Mémoires étaient tirés à 1 000 exemplaires. Le 7 fructidor an VII (1798), un décret la réorganise comme un organe officieux de liaison avec les sociétés régionales. Elle gardera ainsi ce nom jusqu’à la fin du Premier Empire en 1814.
Par la suite, les différents régimes successifs ont gardé un certain intérêt pour l’Académie, son rôle et son fonctionnement qu’ils modifieront à plusieurs reprises. « L’ordonnance du , du , du , le décret du avec la mise en place des sections et celui du . »[7]
L’Académie d’agriculture de France fonctionne sous sa forme actuelle depuis le décret du qui le reconnait d'utilité publique, et prend sa dénomination actuelle en 1915[8].
Aujourd'hui c'est un établissement régit par ses statuts approuvés par le Décret n° 2014-579 du 4 juin 2014[9] placé sous la protection du Président de la République française. Le Ministre chargé de l'agriculture en est le président d'honneur. Les statuts lui prévoient un maximum de 360 membres (à vie) de moins de 75 ans : cent vingt membres titulaires français et soixante membres associés, étrangers ; cent quatre-vingts membres correspondants, de nationalité française, et soixante correspondants associés, étrangers. Les membres le restent après avoir atteint 75 ans, devenant "émérites" (pour les membres) ou "honoraires" (pour les membres correspondants), avec toutes prérogatives hormis faire partie du bureau ou du secrétariat des sections[9].
L'Académie d'agriculture de France a créé, en 2016, une revue scientifique, technologique et technique en accès ouvert ("modèle Diamant"), les Notes académiques de l'Académie d'agriculture de France[14]. Pour cette revue, les manuscrits sont évalués en double anonymat, et la revue est donc gratuite à la fois pour les auteurs et pour les lecteurs. Elle est dotée d'un Comité éditorial international, et publie tous les articles en ligne seulement[15].
L'Académie attribue des bourses à de jeunes chercheurs et des prix récompensant des scientifiques, des chercheurs ou des praticiens pour des travaux originaux ou novateurs dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement.
De nombreuses médailles et prix sont décernés chaque année à des personnalités ayant effectué des travaux ayant contribué à des améliorations ou à l'avancement des connaissances dans le domaine de l'agriculture et de l'agronomie. La médaille d'or de l'Académie vise à reconnaître l’originalité et la qualité de l’ensemble d’une œuvre couronnant une carrière et est attribuée chaque année à une dizaine de personnalités[16].
Son siège est à Paris dans un hôtel particulier situé au 18 rue de Bellechasse, dans le 7e arrondissement. Les séances s'y tiennent tous les mercredis après-midi et sont publiques.
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