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ingénieur et réformateur social français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Émile Cheysson est un ingénieur et réformateur social français, né à Nîmes (Gard) le et mort à Leysin (Suisse) le . Ingénieur des ponts et chaussées, il a partagé sa carrière entre l'administration française (service de la navigation de la Seine) et l'industrie (Schneider et Cie). Il a joué un rôle important dans l'institutionnalisation de la statistique en France et a notamment édité pour le ministère des Travaux publics des Albums de statistique graphique qui sont considérés comme des exemples de visualisation de données.
Inspecteur général des ponts et chaussées (d) | |
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- | |
Ingénieur des ponts et chaussées | |
à partir de |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Jacques Émile Cheysson[1] |
Nationalité |
Française |
Formation |
École polytechnique ( - École des Ponts ParisTech ( - |
Activités | |
Parentèle |
Claude Cheysson (petit-fils en lignée masculine) |
Membre de | |
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Distinctions |
Il participe auprès de Frédéric Le Play[a] à l'organisation de l'Exposition universelle de 1867. Il est ensuite directeur des usines du Creusot, professeur d'économie politique et sociale à l'École libre des sciences politiques et professeur d'économie industrielle à l'École des mines, puis inspecteur général des ponts et chaussées.
Polytechnicien[1] de la promotion 1854, Émile Cheysson intègre ensuite le corps des ponts et chaussées[2],[1].
Il est d’abord ingénieur à Reims (en 1859) et s'occupe de la régulation de la Marne, du Canal de l'Aisne à la Marne, de l'alimentation en eau de la ville d’Épernay[1].
Émile Cheysson rencontre Frédéric Le Play en 1864, devient son adjoint pour la préparation de l'Exposition universelle de 1867[1]. Il propose une organisation de l'espace rationnelle et géométrique dans laquelle chacun des différents pays occupe une tranche d'une surface circulaire et où chacun des cercles concentriques est consacré à un domaine d'activité différent. Le spectateur peut alors suivre une nation particulière en allant du centre à l'extérieur ou un domaine particulier en faisant le tour du cercle[2],[3].
En 1870, il achète à Chiroubles un domaine viticole qui porte aujourd'hui son nom[4].
Pendant le siège de Paris, entre et , il est responsable du service des moulins[1] et s'occupe de trouver un système permettant de fabriquer de la farine pour nourrir la population parisienne. Le , il quitte Paris pour rejoindre Versailles. De 1871 à 1874, il est directeur des usines du Creusot[2].
En 1874, il revint aux Ponts-et-Chaussées et devint ingénieur de la Seine à Vernon[1].
En 1877, il est nommé directeur du service des cartes et plans au ministère des Travaux publics. Il crée alors le Bulletin de statistique et législation comparée et l’Album de statistique graphique. L’Album de statistique graphique paraît annuellement de 1879 à 1895 puis tous les deux ans de 1895 à 1899. Ces albums sont considérés par les historiens de la visualisation de données comme l'apogée de l'art de la visualisation de données à la française[2],[5],[6].
Avec Pierre Émile Levasseur, Alfred de Foville et Jacques Bertillon, il milite au sein de la société de statistique de Paris pour l'institutionnalisation de la statistique administrative. Leur combat mène en 1885 à la création du Conseil supérieur de statistique qui coordonne l'action des services statistiques ministériels[2].
Lors de l'exposition universelle de 1889, il organise avec Léon Say la première exposition d'économie sociale[7].
Inspecteur général des ponts et chaussées, il prend sa retraite en 1906, après avoir représenté la France à de nombreux congrès et expositions[1].
De 1868 à 1870, Émile Cheysson est chargé du cours de littérature administrative à l'École des ponts et chaussées, dont il est le directeur en 1879[1]. De 1885 à 1905, il donne un cours d'économie industrielle à l'École des mines de Paris. De 1882 à 1906, il enseigne l'économie politique puis l'économie sociale à l'École libre des sciences politiques[3],[1]. Pierre Rain commente l'enseignement de Cheysson au sein de Sciences Po en écrivant que « reprenant la tradition d'Adam Smith, [il] insistait sur le rôle respectif du capital et du travail, de la production, de la répartition, de la circulation des richesses »[8].
Avec Jules Siegfried, Léon Say et Aldebert de Chambrun, Émile Cheysson est l'un des fondateurs du Musée social.
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1901 dans le fauteuil de Maurice Block[6],[9].
Émile Cheysson est l'auteur d'un grand nombre d'articles et de conférences dont la majeure partie a été réunie sous le titre Œuvres choisies, parues en deux volumes aux éditions A. Rousseau à Paris en 1911.
Émile Cheysson est le grand-père de Claude Cheysson, également polytechnicien (promotion 1940), notamment ministre des Relations extérieures au début de la présidence de François Mitterrand, de 1981 à 1984[10].
Les albums de statistique graphique comprennent des « planches de fondation », destinées à être mises à jour chaque année de manière à pouvoir être comparées, et des « planches spéciales », destinées à développer des points spécifiques. Les planches de fondation portent essentiellement sur le chemin de fer et les voies de navigation. Les planches spéciales portent sur des thèmes plus variés[11].
Dans les albums de statistique graphique, on trouve essentiellement des diagrammes et des cartogrammes. Les diagrammes sont destinés à représenter les variations temporelles du fait considéré alors que les cartogrammes permettent de représenter les variations spatiales[11].
L'album de statistique graphique a été distingué du prix Montyon de statistique en 1883[11].
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