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romancier français, auteur de pièces de théâtre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-François-Marie Eliès, dit Fañch Éliès ou Abeozen, né le à Saint-Sauveur, décédé le à La Baule, est un romancier français, auteur de pièces de théâtre, en langue bretonne, et un spécialiste du gallois[1].
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Abeozen |
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Il fait des études à l'école des Frères de la Doctrine chrétienne de Landivisiau et y a comme professeur Claude Le Prat, écrivain breton et grand défenseur de sa langue.
En 1915, sur le champ de bataille, il est victime de gaz de combat, ce qui fragilisera sa santé toute sa vie.
De 1925 à 1929, il envoie des articles en breton à la revue Gwalarn. Professeur au lycée de Saint-Brieuc de 1927 à 1940, il fonde la branche locale du Secours rouge, car, il désapprouve avec force le Parti National breton de François Debauvais, beaucoup trop à droite à son goût, et il apparaît être très proche des bolchéviques[2]. Il écrit aussi dans le journal War Zao ("Debout").
Cet engagement à l'extrême-gauche transparaît dans ses souvenirs de la guerre, Ur brezel diot (« Une guerre idiote ») et dans son roman Argantael, écrit entre 1943 et 1950 et paru en 1959 et dans lequel il décrit avec sympathie de jeunes communistes, très bretons d'esprit, comme l'était le secrétaire du Parti communiste français, Marcel Cachin, qui est mentionné (« Marsel gozh », p. 16).
En 1941, sans avoir renié ses idées de gauche, il se laisse convaincre de devenir le bras droit de Roparz Hemon au poste de Radio Rennes Bretagne sous l'Occupation, où il est salarié par les autorités allemandes. Il écrit alors nombre de textes en breton à dominante littéraire, dont les enregistrements sont perdus. Il écrit aussi dans La Bretagne, L'Heure Bretonne, Arvor, Galv, et est membre de Seiz Breur et de l'Institut celtique. Il publie plusieurs livres en breton aux éditions Skridoù Breizh.
Accusé de collaboration, il est arrêté à la Libération et emprisonné pendant 14 mois à la prison Jacques-Cartier à Rennes[3]. Il est relâché sans avoir été jugé, mais il est radié de l'Éducation nationale et interdit de séjour en Bretagne. Il s'établit alors à La Baule, puisque l'épuration des nationalistes bretons n'a pas concerné la Loire-Inférieure. Il y décède en 1963.
La qualité de la langue d'Abeozen est considérée comme une des meilleures de la période, car son éloignement des idées du mouvement breton et son éducation dans une petite ville encore très bretonnante lui ont permis une synthèse entre le génie de la langue et les influences littéraires portées par Gwalarn. S'y sont ajoutées ses compétences particulières en breton ancien et en gallois.
Son œuvre théâtrale est de bonne facture, mais n'a pas été rééditée, tandis que son œuvre en prose, bien qu'assez mince, est estimée. Son travail sur l'histoire de la langue bretonne, malgré sa brièveté, a été fondamental.
Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Morlaix, La Baule, Brest, Landivisiau, Saint-Sauveur, Sizun[1].
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