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édifice religieux du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'abbaye de la Brayelle ou abbaye Notre-Dame-de-la-Brayelle d'Annay est une abbaye cistercienne féminine. Fondée en 1196 dans la commune d'Annay (Pas-de-Calais), Elle ferme à la Révolution avec le départ des religieuses. Les biens et les terres sont revendus et dispersés.
Nom local | Abbaye Notre-Dame-de-la-Brayelle d'Annay |
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Diocèse | Arras |
Patronage | Notre-Dame |
Fondation | 1196 |
Abbaye-mère | Blendecques |
Lignée de | Clairvaux |
Abbayes-filles |
Les Prés (1218-1790) La Woestyne (1217-1790) |
Congrégation | Ordre cistercien |
Période ou style | Architecture gothique |
Coordonnées | 50° 27′ 31″ N, 2° 51′ 48″ E |
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Pays | France |
Province | Comté d'Artois |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Commune | Annay |
L'abbaye était située sur la route menant de Lens à Lille, à environ un kilomètre du bourg d'Annay ; au milieu du XIXe siècle les aménagements ferroviaires ont modifié le lieu dont il ne reste qu'un champ et un lieu-dit « L'abbaye d'Annay »[1]ayant donné son nom au pont qui surplombe la route voisine.
L'abbaye d'Annay est fondée en 1196, par trente moniales de Blendecques[2].
En 1218, l'abbaye des Prés de Douai, formée spontanément par des jeunes femmes douaisiennes, cherche à rejoindre l'ordre cistercien. L'abbé de Vaucelles demande à Élissende Dassonville, prieure de Brayelle[2], de prendre la tête de la nouvelle abbaye, afin d'y apporter les usages cisterciens[3] ; l'abbaye s'inscrit ainsi dans la filiation de la Brayelle[4].
En 1217, la Brayelle fonde une autre abbaye-fille à Renescure, l'abbaye de la Woestyne[4],[2].
Comme plusieurs autres abbayes de la région, l'abbaye de la Brayelle est en lien avec les châtelains de Lens, qui y jouent le rôle d'avoué[5].
Le , un inventaire général de l'état de l'abbaye est effectué. Il révèle qu'outre l'abbesse, Éléonore Hennecart de Briffoeil, âgée de 62 ans, la prieure et la sous-prieure, l'abbaye compte 26 religieuses de chœur (de 78 à 22 ans) et 17 converses. Toute la communauté désire poursuivre la vie religieuse dans le monastère ; elles ne quittent en conséquence l'abbaye qu'en , ultime terme fixé par la loi ; un certain Rohart est nommé administrateur. Le , le monastère est vidé de ses meubles, la vente comme bien national étant prévue pour le . Puis l'abbaye est entièrement pillée, le fruit des rapines emplissant soixante voitures. Une cinquantaine d'hommes sont envoyés pour garder ce qui reste et arrêter les coupables ; ceux-ci sont au nombre d'une vingtaine, dont le juge de paix, mais le procès s'achève sur un non-lieu[6].
La prieure Marie-Ghislaine Defontaine, ainsi qu'une moniale, Hombeline Le Couvreur, fuient pour la Belgique ; elles sont dans un premier temps accueillies à Maagdendale, mais doivent fuir à nouveau devant l'avancée des troupes révolutionnaires. Elles se réfugient alors à Himmelpforten (de), où elles demeurent jusqu'en 1796[4]. Avec d'autres moniales venant de La Woestyne et des Prés, Hombeline Le Couvreur sera à l'origine de la fondation des Cisterciennes bernardines d'Esquermes[7].
L'abbesse, pour sa part, se retire à Arras[4] ; mais elle est dénoncée comme aristocrate. Arrêtée, elle est jugée et acquittée par le Tribunal révolutionnaire d'Arras mais Lebon annule ce premier jugement et la fait à nouveau comparaître. Elle sera condamnée pour « soustraction de meubles de l’abbaye de la Brayelle et soutien aux prêtres déportés » et guillotinée le [8],[9].
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