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abbaye située dans l'Aveyron, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Abbaye Notre-Dame de Bonnecombe est une abbaye de l’Aveyron, située sur la commune de Comps-la-Grand-Ville. Elle est consacrée en 1167 et fait partie du diocèse de Rodez et Vabres. Les derniers moines trappistes quittent l’abbaye en 1965[3].
Diocèse | Diocèse de Rodez et Vabres |
---|---|
Patronage | Notre-Dame |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCCXCV (395)[1] |
Fondation | 1162 |
Cistercien depuis | 1167 |
Abbaye-mère |
Candeil (1167-1791) Aiguebelle (1876-1965) |
Lignée de | Clairvaux |
Congrégation |
Cisterciens (1167-1791) Trappistes (1876-1965) Orthodoxes (1965-1968) Arche (1980-1998) Béatitudes (1998-2005) Association Notre Dame de Bonnecombe (2005-2017) Sans occupation permanente (depuis 2017) |
Période ou style | Roman et classique |
Protection | Sans |
Coordonnées | [2] |
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Pays | France |
Province | Rouergue |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Commune | Comps-la-Grand-Ville |
L’abbaye de Bonnecombe se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de Rodez, sur la route de Cassagnes-Bégonhès, dans le département de l’Aveyron, en bordure du Viaur qui descend du plateau du Lévézou.
Cette abbaye cistercienne est fondée en 1162 par Raymond V, comte de Rouergue, et par Hugues, évêque de Rodez[4]. Elle est consacrée le par Gausbert, abbé de Candeil, en Albigeois, qui envoie les premiers moines avec à leur tête Matfred, qu’il nomme abbé[5]. Dès la fondation, ses relations avec l'abbaye de Bonneval sont tendues. Un accord sera trouvé et signé en 1217 pour la répartition des pacages de Gramond à Viaur.
De sa fondation à sa mise en commende en 1470, elle est dirigée par trente abbés qui lui donnent un rayonnement sur toute la partie occidentale du Rouergue ainsi que dans le nord de l’Albigeois et une partie du canton de Cassagnes. Elle commence à péricliter lors de sa mise en commende. Les abbés commendataires avaient leurs intérêts dans d’autres lieux et n’y résidaient pas. Les cisterciens seraient restés jusqu’en 1791.
Cette très imposante abbaye a été victime de nombreuses dégradations lors de la Révolution française, avant d’être restaurée par des moines cisterciens-trappistes d’Aiguebelle à partir de 1876-1877. Elle est alors à nouveau érigée en abbaye en 1895[3].
Le recrutement se tarissant dans la seconde moitié du XXe siècle, le chapitre conventuel décide la fermeture de la maison et les moines trappistes quittent Bonnecombe en 1965.
De 1965 jusqu’en 1968, l’abbaye accueille une communauté orthodoxe. Elle devient ensuite un centre de réinsertion pour des personnes sortant de prison. En 1980, elle est confiée par le diocèse de Rodez à la communauté de l’Arche (mouvement non-violent fondé par Lanza del Vasto). En 1998, elle est occupée par la communauté charismatique catholique des Béatitudes[6] jusqu'au départ de ses membres au début des années 2010. À partir de 2005, l’Association Notre-Dame de Bonnecombe entretient les lieux, organise des manifestations cultuelles et culturelles.
Depuis 2017, l’abbaye est inoccupée et fermée à la visite.
Elle a la forme d'une tour-porte carrée, construite au cours de la guerre de Cent Ans pour se défendre contre les « routiers ». Elle porte le nom de tour Saint-Bernard.
Le chœur et les deux chapelles latérales, les voûtes du transept et la totalité de la nef sont du XIIe siècle. Dans le chœur fut inhumé, en 1212, Hugues, évêque de Rodez.
Une partie des autels se trouve dans l'église de Carcenac-Salmiech. Un retable de style baroque réalisé en 1660 fut déplacé par l'abbé Mignonac, en 1806 en l'église de Comps. Le chœur de l'église étant trop petit, on procédera à la découpe du retable dans lequel on encastrera un tabernacle provenant d'un autre retable qui sera restauré en 1965.
Quelques grands personnages de la région sont enterrés dans cette partie de l'abbaye : Jalques, les seigneurs de Landorre, Roquecézière, Guillaume de Scorailles.
Notre-Dame de Bonnecombe est fille de l'Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle.
De 1167 à 1470 l'abbaye fut dirigée par trente et un abbés réguliers puis jusqu'en 1790 par des abbés commendataires[3] :
L'abbé était à la fois seigneur civil et religieux. Avec le rattachement des églises à l'abbaye, il jouissait du droit de pourvoir les cures. Il attribuait les terres, avec bail à cens passé devant notaire. Il touchait le cens, une part des récoltes, raisins et animaux, à titre religieux l'impôt de Dieu : Lou deyme (la dîme et les prémices). À titre civil : Lou quint : le champart ou quinte-gerbe des céréales. Taxes spéciales sur la vigne au taux normal du : dixième panier pour toute la récolte. Pour les animaux c'est la dixme de carnelage ou deyme carnenc.
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